Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
roman traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Stoïanov
par Harper Lee
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Date de parution 7 oct. 2015 | Archivage 7 janv. 2016
Résumé
Dénonciation audacieuse de l’Amérique de la ségrégation, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est aussi l’un des plus grands romans jamais écrits sur l’enfance, et le regard de la jeune Scout, plein de tendresse et de drôlerie, a su attraper le cœur de plusieurs générations de lecteurs au fil des années.
Plus qu’un « grand classique » ou un « livre culte », ce roman, couronné par le prix Pulitzer en 1961 et adapté au cinéma avec Gregory Peck, est devenu un véritable mythe – d’autant qu’il sera resté pendant longtemps la seule œuvre de son auteur. Jusqu’à aujourd’hui : en 2015, l’oiseau moqueur se transforme en phénix, et Scout revient sous la plume de Harper Lee qui publie, après plus d’un demi siècle de silence, Va et poste une sentinelle.
Maycomb, petite ville de l’Alabama, pendant la Grande Dépression. Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il décide, envers et contre les préjugés moraux...
Formats disponibles
FORMAT | Ebook |
ISBN | 9782246857747 |
PRIX | 6,99 € (EUR) |
Chroniques partagées sur la page du titre
Je n'avais plus de souvenirs de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur". J'ai eu l'impression de redécouvrir un des plus beaux romans de mon existence. Un des petits bijoux que tout lecteur devrait croiser un jour. Un de ces moments magnifiques qui se gardent précieusement dans un coin et se partage. Tous les mots du monde ne suffirait pas à crier tout le plaisir, le bonheur que j'ai eu en lisant la plume de Harper Lee.
Scout, du haut de ses 8 ans emporte dans un récit captivant. L'héroïne nous fait toucher du doigt la ségrégation. La plume s’avère un vrai délice teinté d’humour. Les sensations sont là et ne quittent jamais le lecteur. Le cœur palpite, tombe sous le charme de sa narration étonnante. Ce petit garçon qui dévoile sous son regard son univers. Le regard de l’enfance apporte un décalage surprenant au récit. Sur les routes des tendres années, au côté de Jem et Atticus, la malice s’installe, les émotions sont teintés de cette magie des tendres années, un peu naîf, un peu enclin à voir en chacun une part de bon.
L'écriture de Harper Lee s'avère un vrai bonheur. Fantastique. Elle donne la sensation de suivre Scout dans ses aventures. Son innocence est une véritable bouffée de fraîcheur. Une grande. Une incroyable. Le fond pourrait souffrir de lourdeurs, loin de là, la ségrégation raciale vue à travers les yeux d'une 8 ans ne souffre pas des visions d'adultes, les mots, les émotions, tout se met à la portée comme si nous étions ce petit bout. Sa manière de voir les choses permet de souffler, d'envisager les événements avec du recul, de sourire devant les traits d'humour, d'envisager les tournures sous un trait plus léger.
Scout n'aime pas aller à l'école. Ses visites et ses jeux avec Dill les mènent vers la maison Boo Radley. Le voisin taciturne est la victime de rumeurs. Chacun a son avis sur lui. La rencontre avec ce personnage modifie la vie de notre héroïne. Les routes se divisent, entraînent dans des chemins. Pour notre plus grand bonheur. Le genre de changement qui vous pousse à réfléchir. Atticus, père, avocat intègre, se retrouve charger de défendre une personne de couleur accusé de viol sur une blanche. Une bataille s'ensuit. Faire face aux regards des autres, garder la tête haute, défendre sa famille, garder sa dignité. Tout le panel des personnages marquent, gagnent des points et touchent en plein coeur. Harper Lee cache derrière sa petite héroïne, des thèmes parfois violents, cruels, durs comme la ségrégation, les préjugés, les idées préconçues... Seulement ils sont présentés par le biais de cette merveilleuse héroïne, cet enfant attachante au possible. Doucement, elle nous montre avec les notes magiques des années tendres les différences qui n'en sont pas quand on a 8 ans. Peu importe la peau, les origines, un ami est un ami.
Au final, Ne Tirez pas sur l’oiseau moqueur cache derrière son humour un fond plus brute. Un roman remplit d'espoir, de cette innocence magique, de ce regard d'enfant où tout est possible, loin de l'univers des adultes. A dévorer sans hésiter.
Il y a beaucoup de livres « cultes » que je souhaite lire mais ils me font tous un peu peur.
Celui là en faisait évidemment parti, notamment depuis que je l’avais découvert dans la Saga des Enchanteurs où les personnages l’étudient pendant leur cours de littérature.
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur c’est l’histoire d’une ville racontée par une toute petite fille.
Scout a tout juste six ans et elle ne comprend pas toujours ce qui se passe autour d’elle.
Pourtant, elle va être la témoin de l’Histoire qui avance.
Entre 1932 et 1935, la Grande Dépression frappe, la Ségrégation fait rage et Hitler arrive au pouvoir.
C’est pourtant à travers la vie d’une ville bien banale que tout ce contexte historique du Sud, en Alabama, nous parvient.
De nombreux thèmes sont abordés et de nombreuses questions sont posées dont certaines n’auront pas de réponse.
La vie de la famille Finch reste bien mystérieuse et ce n’est que par Scout que nous en apprenons quelques éléments.
Rien d’étonnant donc à ce que certaines points restent obscurs.
Le procès de Tom Robinson est un élément parmi d’autres du récit.
Même s’il est symptomatique de ce que les États-Unis ont eu à traverser (et traversent toujours !), il n’est qu’une étape dans la vie de Scout.
Les personnages sont à la fois très justes et touchants, que ce soit la petite Scout, son grand frère protecteur Jem, leur père Atticus, à la fois droit et aimant, les pipelettes du quartier et notamment Miss Maude, mais aussi Boo Radley, ce voisin invisible dont la présence parcourt tout le récit.
C’est un livre intemporel et qui peut être lu à tout âge tant il possède des niveaux de lecture différents.
C’est un témoignage indispensable sur une période, porté par des personnages attachants et qui traversent le temps.
Ce n’est pas du tout l’histoire à laquelle je m’attendais et c’est pourtant un énorme coup de cœur.