Chroniques des lecteurs
Chronique par
Aurélie J, Bibliothécaire
Isabelle se rend dans son village d’enfance, dans les Alpes, chez son père vieillissant et malade à la demande de son frère Olivier, resté auprès de lui.
Elle appréhende beaucoup ce retour après six ans d’absence. Son père, guide de montagne taciturne et bourru, l’a élevée à la dure, sans aucune forme de tendresse, ni d’amour. Sa mère, femme dévouée, a accepté tout cela sans rien dire et a continué de s’occuper de son mari.
Un récit introspectif choral qui nous donne à lire les parcours d’Isabelle, d’Olivier et de leur père, à travers leurs souvenirs. On entre dans la tête de chacun et l’on comprend mieux les événements présents et leurs réactions, aux regards des traumatismes du passé. Les personnages sont très bien incarnés et émouvants.
L’écriture de Gaëlle Josse est élégante et agréable. Les mots coulent tout seul et le tutoiement utilisé par Isabelle à son père est très pertinent et donne l’impression de lire une lettre. Car c’est bien de cela dont il s’agit : dire. Faire une sorte de bilan avant la fin, avant que la mémoire du père ne disparaisse totalement. Dire les mots tus trop longtemps par des silences lourds et pesants.
Dans ce roman très sombre, la petite histoire rejoint avec intelligence et finesse la Grande histoire.
Un très beau texte, fort et poignant, qui m’a donné envie de me plonger davantage dans les livres de cette autrice.
Elle appréhende beaucoup ce retour après six ans d’absence. Son père, guide de montagne taciturne et bourru, l’a élevée à la dure, sans aucune forme de tendresse, ni d’amour. Sa mère, femme dévouée, a accepté tout cela sans rien dire et a continué de s’occuper de son mari.
Un récit introspectif choral qui nous donne à lire les parcours d’Isabelle, d’Olivier et de leur père, à travers leurs souvenirs. On entre dans la tête de chacun et l’on comprend mieux les événements présents et leurs réactions, aux regards des traumatismes du passé. Les personnages sont très bien incarnés et émouvants.
L’écriture de Gaëlle Josse est élégante et agréable. Les mots coulent tout seul et le tutoiement utilisé par Isabelle à son père est très pertinent et donne l’impression de lire une lettre. Car c’est bien de cela dont il s’agit : dire. Faire une sorte de bilan avant la fin, avant que la mémoire du père ne disparaisse totalement. Dire les mots tus trop longtemps par des silences lourds et pesants.
Dans ce roman très sombre, la petite histoire rejoint avec intelligence et finesse la Grande histoire.
Un très beau texte, fort et poignant, qui m’a donné envie de me plonger davantage dans les livres de cette autrice.