Chroniques des lecteurs
Chronique par
Anne-Laure T, Rédacteur
Le livre ayant été recommandé par Baroona, je n’ai pas lu le 4e de couv’ avant ma lecture. Autant dire que je ne savais pas trop à quoi m’attendre si ce n’est qu’il devait surement y avoir un personnage prénommé January et qu’il y aurait aussi (surement) une histoire de porte (voire plusieurs, avec dix mille portes…).
Je ne suis pas tombée loin puisque January est le personnage principal et la narratrice du roman et que les Portes sont le premier sujet qu’elle aborde. De celles qui se cachent, que l’on trouve plutôt du coin de l’œil qu’en les regardant en face, de celles cachées au fond d’un temple et de celle qui reste là, dernier vestige de ce qui fut autrefois une habitation.
January nous raconte sa vie tout simplement, une enfance dans un milieu aisée mais très solitaire plus ou moins recluse dans une maison qui ressemble plus à un musée qu’à une maison de famille. Orpheline de mère, elle est élevée par le patron de son père, M. Locke ou plutôt par les dames de compagnie qu’il emploie pour cela, son père étant la plus part du temps en voyage à l’étranger en quête d’antiquités rares. January raconte donc son enfance et notamment sa lecture du livre des dix milles portes et de toutes les autres découvertes qui vont en découler.
Les dix milles portes de January est un récit de Young Adult de Fantasy basé sur un schéma bien connu en SF : les portails entre les mondes. Alix E. Harrow use également pas mal de fils du récit YA : January est orpheline de mère, elle a une enfance solitaire pleine de frustrations et c’est la disparition de son père qui va déclencher les évènements principaux du récit. Le récit quand à lui est construit en double narration : l’histoire de January contée par elle-même de son enfance à sa majorité et sa lecture du livre des dix mille portes dans lequel une autre histoire se déroule : la lecture du livre dans le livre.
Alors qu’au début du livre on ne suit que January, la deuxième narration s’installe petit à petit puis prend de plus en plus de place. Ce qui au départ ne semble être qu’un conte prend de plus en plus de place dans la narration pour qu’au final les deux fils narratifs se rejoignent.
On pourrait croire qu’Alix E. Harrow utilisant nombre de tropes de SF/Fantasy nous propose un livre au gout de déjà vu mais c’est tout l’inverse. L’autrice fait preuve de beaucoup d’ingéniosité dans son récit pour raconter l’histoire de January. Passant du statut de jeune fille évoluant dans un milieu privilégié et protégé, à celui de d’adolescente noire sans le sou parcourant les routes de l’Amérique du début du XXe siècle. A la fois récit d’aventure qu’on adore lire pour rêver ado entre Alice au pays des merveilles et A la croisée des mondes c’est aussi un roman qui s’inscrit dans son époque et qui évoque le racisme, la condition de la femme, les abus du pouvoir et ceux de l’argent. Par le biais des portes, elle évoque aussi le changement, de ceux dont naissent les révolutions et les choix d’une vie.
Un roman qui au final m’a beaucoup plu. J’ai trouvé January parfois énervante et crispante mais c’est un fidèle reflet de l’adolescence XD Les dix mille portes de January est un roman riche, où Alix E. Harrow aborde discrètement et finement de nombreux thèmes parlants pour toutes les générations. C’est un beau récit que j’ai eu beaucoup de plaisir à écouter raconté magistralement par Zina Khakhoulia. Une belle parenthèse d’imaginaire !
Extrait : Quand j’avais sept ans, j’ai trouvé une porte. Je devrais peut être mettre une majuscule à ce mot, comme ça tu comprendras que je ne parle pas de celle de ton jardin, ni d’une cloison ordinaire, de celles qui ouvrent invariablement sur une cuisine carrelée ou un placard de chambre.
Quand j’avais sept ans j’ai trouvé une Porte. Voilà…
Je ne suis pas tombée loin puisque January est le personnage principal et la narratrice du roman et que les Portes sont le premier sujet qu’elle aborde. De celles qui se cachent, que l’on trouve plutôt du coin de l’œil qu’en les regardant en face, de celles cachées au fond d’un temple et de celle qui reste là, dernier vestige de ce qui fut autrefois une habitation.
January nous raconte sa vie tout simplement, une enfance dans un milieu aisée mais très solitaire plus ou moins recluse dans une maison qui ressemble plus à un musée qu’à une maison de famille. Orpheline de mère, elle est élevée par le patron de son père, M. Locke ou plutôt par les dames de compagnie qu’il emploie pour cela, son père étant la plus part du temps en voyage à l’étranger en quête d’antiquités rares. January raconte donc son enfance et notamment sa lecture du livre des dix milles portes et de toutes les autres découvertes qui vont en découler.
Les dix milles portes de January est un récit de Young Adult de Fantasy basé sur un schéma bien connu en SF : les portails entre les mondes. Alix E. Harrow use également pas mal de fils du récit YA : January est orpheline de mère, elle a une enfance solitaire pleine de frustrations et c’est la disparition de son père qui va déclencher les évènements principaux du récit. Le récit quand à lui est construit en double narration : l’histoire de January contée par elle-même de son enfance à sa majorité et sa lecture du livre des dix mille portes dans lequel une autre histoire se déroule : la lecture du livre dans le livre.
Alors qu’au début du livre on ne suit que January, la deuxième narration s’installe petit à petit puis prend de plus en plus de place. Ce qui au départ ne semble être qu’un conte prend de plus en plus de place dans la narration pour qu’au final les deux fils narratifs se rejoignent.
On pourrait croire qu’Alix E. Harrow utilisant nombre de tropes de SF/Fantasy nous propose un livre au gout de déjà vu mais c’est tout l’inverse. L’autrice fait preuve de beaucoup d’ingéniosité dans son récit pour raconter l’histoire de January. Passant du statut de jeune fille évoluant dans un milieu privilégié et protégé, à celui de d’adolescente noire sans le sou parcourant les routes de l’Amérique du début du XXe siècle. A la fois récit d’aventure qu’on adore lire pour rêver ado entre Alice au pays des merveilles et A la croisée des mondes c’est aussi un roman qui s’inscrit dans son époque et qui évoque le racisme, la condition de la femme, les abus du pouvoir et ceux de l’argent. Par le biais des portes, elle évoque aussi le changement, de ceux dont naissent les révolutions et les choix d’une vie.
Un roman qui au final m’a beaucoup plu. J’ai trouvé January parfois énervante et crispante mais c’est un fidèle reflet de l’adolescence XD Les dix mille portes de January est un roman riche, où Alix E. Harrow aborde discrètement et finement de nombreux thèmes parlants pour toutes les générations. C’est un beau récit que j’ai eu beaucoup de plaisir à écouter raconté magistralement par Zina Khakhoulia. Une belle parenthèse d’imaginaire !
Extrait : Quand j’avais sept ans, j’ai trouvé une porte. Je devrais peut être mettre une majuscule à ce mot, comme ça tu comprendras que je ne parle pas de celle de ton jardin, ni d’une cloison ordinaire, de celles qui ouvrent invariablement sur une cuisine carrelée ou un placard de chambre.
Quand j’avais sept ans j’ai trouvé une Porte. Voilà…