Ivoire

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Date de parution 9 janv. 2019 | Archivage 1 févr. 2019
J.C. Lattès | JC Lattès

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Résumé

Au Botswana, du delta de l’Okavango à la rivière Chobe, les animaux, et en particulier les éléphants, ont trouvé un refuge  : des hommes veillent nuit et jour pour préserver la vie sauvage. C’est là que le combat a été engagé avec la plus grande volonté contre le braconnage. Les personnages de ce roman sont tous partie prenante d’une guerre bien particulière qui se joue en Afrique mais qui nous concerne tous. Douaniers, rangers, militaires, éleveurs, civils, braconniers… ils tuent ou protègent, vivent au milieu de ces paysages grandioses, entourés de ces animaux qui ont pu conserver leur liberté et leur dignité. Tous connaissent le prix de ces vies, savent ce que certains hommes sont capables de faire pour de l’ivoire ou une peau. Parmi eux il y a Seretse, qui travaille pour le gouvernement du Botswana, Erin, qui a quitté la France pour vivre dans une réserve et Bojosi, un ancien braconnier reconverti en garde. Ils n’idéalisent pas la nature, ne la sacralisent pas, ils y vivent, la protègent et pourraient y mourir.
Un roman superbe qui interroge les liens de l’homme avec la nature et le monde sauvage  : ces animaux craints, admirés, chassés, enfermés, vendus sont le reflet de notre histoire, de nos peurs et de notre avenir.

Au Botswana, du delta de l’Okavango à la rivière Chobe, les animaux, et en particulier les éléphants, ont trouvé un refuge : des hommes veillent nuit et jour pour préserver la vie sauvage. C’est là...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782709661171
PRIX 12,99 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Ne nous racontons pas d’histoires, nous avons tous un jour, pâli d’admiration -et peut-être d’envie- devant un objet ou une statuette en ivoire, ou la beauté d’un piano de concert ; (à ceci près que l’industrie du piano a arrêté son usage pour les touches blanches depuis 1970 ).
Cette matière unique et magique ne provient ni du ciel, ni des entrailles de la terre, ni du travail de l’homme. Pire que cela, elle provient de la cruauté des hommes, massacrant sans vergogne, depuis la nuit des temps, l’éléphant, aujourd’hui en danger d’extinction faute d’avoir pu être protégé à temps.

Il existe bien des traités, des conventions, des listes, des grandes déclarations d’intention. Rien n’y fait, la demande d’ivoire ne faiblit pas, il faut donc fournir la marchandise. Faute de pouvoir le faire de manière légale puisque le commerce est interdit (hélas pas partout…), certains pays se livrent à des trafics qui alimentent non seulement la demande de certains pays, mais qui financent le terrorisme.

Après un premier roman particulièrement réussi sur le travail de mémoire en Namibie ( Cartographie de l’oubli), Niels Labuzan, nous emmène non loin de là, au Botswana, à la rencontre de 3 personnages impliqués dans la défense des éléphants et la lutte contre le trafic d’ivoire dans ce pays en particulier et en Afrique Australe en générale.

Le Botswana est le pays qui concentre à l’heure actuelle le plus grand nombre d’éléphants de part sa faible population, les surfaces gigantesques des parcs nationaux, et parce qu’il est l’un des pays les plus sévères concernant la protection de sa faune sauvage.

S’il s’agit d’une œuvre romanesque, ne nous y trompons pas, ce livre est un constat sévère du problème. Il montre le grand déséquilibre entre les bonnes mesures gouvernementales, les actions des ONG, et la puissance économique de certaines nations -la Chine en particulier- qui rend la protection des éléphants, et de la faune sauvage africaine en générale difficile voire impossible sur le long terme. Les acteurs du trafic sont d’une imagination sans limite, et bénéficient d’appui venant de très haut.

Niels Labuzan est très explicite sur la cruauté de l’homme ; si les images des reportages télévisés sont fortes, les mots de l’auteur le sont tout autant, et font mal, extrêmement mal !

Jamais je n’oublierai ces animaux croisés à plusieurs reprises en Afrique Australe ; le regard doux et profond de cet animal reste gravé en moi, tout comme son puissant instinct de protection l’égard des petits. Ces images étaient omniprésentes à la lecture des mots de Niels Labuzan, tout comme la révolte qui m’a submergée et mon sentiment d’impuissance !

Dans 30 ans, si on ne fait rien il n’y aura plus un seul éléphant en Afrique. Peut-on s’y résigner ?

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