Pages volées

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Date de parution 23 août 2024 | Archivage Aucune

Vous parlez de ce livre ? N'oubliez pas d'utiliser #Pagesvolées #NetGalleyFrance ! Cliquez ici pour plus de conseils


Résumé

Quand des pages entières de votre vie vous ont été volées, comment faire pour les retrouver, si ce n’est les écrire ?

Les parents d'Alexandra meurent dans un accident de voiture alors qu'elle n'a que huit ans. Elle est recueillie avec son frère par sa tante. Tandis qu'elle grandit entre premiers amours et amitiés adolescentes, un immense vide demeure en elle.

Qui est-elle ? L'orpheline ? L'Ukrainienne ? La jeune fille qui aime les histoires ?

Vingt ans plus tard, alors qu'elle revient en Normandie, elle entreprend une enquête sur ce qui a permis sa survie : la langue, la littérature et l'écriture.

Un récit poignant sur ces continents intérieurs que nous habitons et qui nous habitent.

Quand des pages entières de votre vie vous ont été volées, comment faire pour les retrouver, si ce n’est les écrire ?

Les parents d'Alexandra meurent dans un accident de voiture alors qu'elle n'a que...


Note de l'éditeur

Ceci n’est pas la version définitive de ce texte qui, tel le métal dans la forge, n’est ni solide, ni gazeux, ni liquide. D’ici quelques semaines, les derniers coups de marteau lui auront donné sa forme finale.

Ceci n’est pas la version définitive de ce texte qui, tel le métal dans la forge, n’est ni solide, ni gazeux, ni liquide. D’ici quelques semaines, les derniers coups de marteau lui auront donné sa...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782373058222
PRIX 21,00 € (EUR)
PAGES 320

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

L’autrice part d’un évènement marquant, un accident de voiture lorsqu’elle a 8 ans et dans lequel elle perd une partie de sa famille proche. Un tournant qui est le point de départ de ce texte autobiographique touchant. Alexandra Koszelyk pose des mots sur son vécu, sur la façon qu’elle a eue de se construire, sur son enfance chez sa tante. C’est là qu’une réflexion sur l’écriture et sur le pouvoir de la fiction commence à émerger. L’autrice réalise petit à petit qu’elle a eu ce besoin d’écrire tôt pour comprendre, pour mettre des mots sur des sensations. Ce récit introspectif lui permet de remonter le fil et de comprendre pourquoi elle s’est dirigée vers l’enseignement, pourquoi elle a poursuivi son travail d’écriture. Sa vision de l’enseignement donne d’ailleurs un très beau passage. Le plaisir de travailler dans un environnement où les jeunes ont encore une liberté dans leurs actes, sans penser aux conséquences et pleinement dans ce qu’ils font, contrairement aux adultes. « Pages volées » c’est aussi tout le cheminement d’un livre qui grandit alors que l’autrice ne s’y attend pas, un journal singulier à découvrir et qui donne envie de découvrir toute l’œuvre de la romancière. C’est le seul bouquin des Forges qui va paraitre pour la rentrée littéraire cette année et c’est un livre magnifique.

A paraitre le 23 août 2024.

#netgalleyfrance #pagevolees

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Un grand roman, sans doute le plus autobiographique de l'autrice, qui revient sur l'accident qui a bouleversé sa vie : celui où ses parents y laissent leur vie. Élevée par sa tante, elle ressent le besoin d'écrire pour mettre des mots sur ce qu'elle ressent. L'écriture va l'accompagner toute sa vie, avec un incroyable pouvoir salvateur. Un beau roman à découvrir !

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« J'écris, j'écris ce texte sans savoir ce qu'il deviendra, j'écris avant tout pour moi, je suis mes instincts, je trompe mes peurs, je leur fais face, je remue cette vase trop longtemps sous mes pieds, la boue est douce, elle apaise autant qu'elle maquille »

Alexandra Koszelyk auteur de « L’archiviste » s’est autorisée à écrire un texte à la premier personne, qui a pour point de départ le décès de ses parents dans un accident de voiture, alors qu’elle n’avait que 8 ans.

A la quarantaine, l’auteur livre une autobiographie très intime, une introspection sur le deuil impossible de ses parents.

Elle explore la culpabilité d’être vivante, les non dits et les secrets de famille, le deuil, les racines et au delà l’enracinement, l’identité.

Mais aussi l’importance de la lecture, qui sauve en faisant fuir la réalité pour respirer,

puis vient l’amour des mots, de la langue, puis l’écriture qui s’enracine, parfois très inconsciemment, dans sa propre histoire.

L’Archiviste m’a marquée et, à la lecture de certains passages de ce livre, je comprends mieux pourquoi.

Un beau texte, profond et intime, qui m’a profondément touchée, où j’ai retrouvé l’écriture délicate et sensible de Alexandra Koszelyk.

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📚 « Pages volées » 
Alexandra Koszelyk

🖊️« Survivre, c’est vivre deux fois. Pour moi. Et pour eux qui ne le pouvaient plus. »

📖 En août 1985, âgée de 8 ans, Alexandra survit avec son frère à un très grave accident de voiture, tandis que leurs parents meurent. La petite fille est conditionnée par l’impératif de ne pas montrer la douleur de la perte. Elle évolue tant bien que mal, trouvant du réconfort dans la littérature. 
Ete 2024. En résidence en Normandie, non loin du lieu de l’accident, elle décide de raconter, de se livrer toute entière et en toute transparence à un carnet. De livrer sa réalité, sa vie, depuis la mort de ses parents jusqu’alors.
Presque 40 ans éclairés et dévoilés : comment, pourquoi est-elle devenue qui elle est ? Comment se débrouiller dans la vie quand celle-ci est marquée très tôt par un drame qui conditionnera toute sa vie ? 

😿Je connais l’auteure pour avoir lu 2 de ses romans qui m’ont particulièrement marquée et qui mettent en lumière son attachement pour le pays d’origine de sa famille, l’Ukraine. Ici, elle le dit elle-même, il ne s’agit pas d’auto-fiction mais de non-fiction.
Ce journal nous permet d’accompagner Alexandra dans son introspection. Un regard long et appuyé dans le rétroviseur sur 38 ans. Mais elle peut se le permettre car dans cette résidence, le véhicule est à l’arrêt et elle a du temps.
Je n’ai pas été toujours très à l’aise dans cette lecture. Il y a eu des longueurs, de l’agacement, la fatigue, l’ennui même. Mais c’est la vraie vie. Et ça, c’est essentiel pour comprendre la femme qu’est Koszelyk. Qui est-elle ? l’orpheline, l’étudiante, la prof, l’écrivaine, la mère, l’Ukrainienne ? Elle est tout cela à la fois et c’est ce qui fait la richesse de son parcours et qui force l’admiration. 
Une invitation à mieux connaître cette femme et ceux qui, comme elle, on trouvé la force de continuer sans parents. Bravo !

🖊️ « Les morts parlent toujours trop fort à notre oreille. »

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Pages Volées d’Alexandra Koszelyk
Aux forges de Vulcain

Après avoir créé des romans de fiction, Alexandra Koszelyk s’autorise à livrer ses souvenirs dans un journal dont elle nous donne l’accès.
Il est beaucoup question de livres : livres à lire, livres à écrire, livres écris, livres sauveurs.
Le point de départ est l’accident dont elle fut victime avec sa famille et qui laisse la petite fille de huit ans et son petit frère orphelins. Recueillie par une tante, elle éprouve la résilience, la reconstruction, elle ne veut pas prendre beaucoup de place, se fait oublier et comprend rapidement que les livres et l’écriture seront ses alliés les plus sûrs.
Si les livres répondent à ses questions, ses tourments, lui démontrant qu’elle n’est pas seule et que la vie est ainsi, faite d’embûches dont on se relève, l’écriture lui permet d’explorer ses sentiments, ses sensations, ses émotions, de mettre à distance et de comprendre. Elle explore le traumatisme qui fut le sien, le dissèque ; apprend que la gravité est une question de curseur et que personne ne peut avoir le même.
Il y a dans ce journal, de belles pages sur l’enseignement et la liberté qu’elle a voulu concéder aux apprenants. Une analyse pertinente de la langue, du pays d’origine, de l’identité et des racines, une réflexion, peut-être déjà amorcée au moment de l’écriture de « A crier dans les ruines ».
Ce livre sensible et émouvant incite à l’écriture introspective, personnellement il m’a donné envie de rattraper le temps perdu et de lire ses précédents romans.
Un témoignage, une trajectoire personnelle, un livre percutant qui vous invite à la réflexion.

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Un récit autobiographique d'Alexandra Koszelyk qui remonte le fil de ses origines : son métier d'écrivaine, sa vie de mère, de femme et en premier lieu ce puits sans fond que représente la perte brutale de ses parents alors qu'elle n'a que 8 ans à peine. Tragédie qui aura plongé dans l'oubli des pans entiers de sa vie et laissé beaucoup de questions en suspens.
Aujourd'hui, à travers ce texte très intime, elle semble accomplir une sorte de quête identitaire qui l'amène à reconnecter l'enfant blessé à sa vie d'adulte et au processus d'écriture qui est en œuvre.
Écrire semble en effet un mouvement inexorable d'une grande puissance, une bouée de sauvetage mais aussi une boîte pandore dans laquelle elle pioche presque inconsciemment pour écrire.
Revenir à ce traumatisme initial - sa deuxième naissance comme elle l'écrit - laisse apparaître avec plus de clarté encore à quel point son écriture, sa personnalité mais aussi ses impossibilités (comme celle de parler ukrainien) découlent de cet événement initial.
Ce livre, elle l'a écrit à la manière d'un journal daté du 8 juillet 2023 au 23 mai 2024, dans des lieux aussi divers qu'une résidence d'écriture à Mortagne-au-Perche en Normandie (ses terres natales), en vacances avec son fils en Bretagne…
Il s'agit pour l'autrice de tenter de combler les manques - les pages volées - comprendre comment elle a survécu et comment elle s'est construite malgré tout avec beaucoup de force en s'appuyant notamment sur la littérature (les ponts se font naturellement avec ses livres comme L'Archiviste).
J'ai été profondément touchée par ce texte libre, sincère, résilient. J'ai été à l'écoute de ses confidences, de ses rejets, j'ai reconnu certains de ses questionnements (dépasser l'âge de ses parents, j'y pense aussi comme si quelque chose de l'ordre de la fatalité devait encore se jouer à ces moments précis de la vie) et j'ai encore une fois été subjuguée par le pouvoir consolateur, vivifiant des mots.

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« Je suis née à huit ans, sept mois, et douze jours. (…)
Mes parents ? Ne devrais-je pas être avec eux, dans leur voiture ? Et mon frère ?
Rideau blanc, cris, blouses aux grands sourires, mais comment parler dans ce bruit ? Mes yeux clignent, j’observe, j’agrippe autour de moi ce que mon esprit n’arrive pas à saisir. »

Les parents de l’autrice meurent dans un accident de voiture quand elle n’a pas encore 9 ans. Comment se construire, comment vivre après un choc traumatique aussi important, comment combler le manque, le vide à l’intérieur de soi ? Comment fuir ses fantômes ?
Exister, avoir une identité propre en dehors de celle de la blessure ?
« Existence niée, je suis désormais une coquille vide qu’on peut interchanger.
Un regard vers les jouets de mon frère. Je prends un Lego en main, en détache sa tête, je la mets sur un autre corps. Voici moi aussi ce que je suis. »

A 46 ans, Alexandra emmène le lecteur dans sa quête d’identité en lien intime avec l’écrit, la langue. Elle détaille la difficulté du quotidien, comme si le corps vivait d’un côté, et que le cœur s’était arrêté de vivre dans un fracas de tôle.

« La vie qui continue est une obscénité, le corps poursuit sa course malgré le chagrin. Là où l’esprit voudrait mettre en pause, le corps est sourd, ou du moins, ses fonctions primaires s’obstinent, tel un esprit malin. Le corps mange, dort autant qu’il le peut, parle, sourit même, voire rit. L’obscénité donc. Mais il faut bien continuer de vivre… »

Elle détaille et nous fait partager sa culpabilité. C’est de sa faute si ses parents sont morts. Elle explique la compassion des adultes, leur souci de lui dire qu’elle n’y est pour rien… En vain.
« Mais à cette époque, sans doute seule avec mes questionnements, j’avais tué mes parents. Aussi, pour aller jusqu’au bout, puisque lors d’un procès, il y a toujours une punition, il fallait que la fautive que j’étais reçoive le châtiment à la hauteur de son crime.
Sans faire de bruit, l’inconscient a effacé tous les souvenirs joyeux que je possédais avant l’accident. »

Mais surtout dans ce roman émouvant, elle fait comprendre à son lecteur que celui qui reste, est bien seul avec ses questionnements, ses incompréhensions. Surtout si c’est un enfant qui ne sait pas encore verbaliser les blessures.

C’est du ressenti à vif, et il faut le recul de l’écriture pour comprendre, pour aller mieux, pour vivre. La thérapie de l’écriture.
« Quelle place joue l’écriture ici ? Est-ce un refuge ? Ou au contraire, quelque chose de plus profond se noue-t-il là, trouver des réponses dans le passé pour mieux saisir mon présent, le comprendre ? L’écriture est-elle à l’origine de ses éclats, ou bien m’a-t-elle permis de saisir avec plus de justesse une situation qui n’était plus possible ? »

La résilience est-elle possible ?
« Trente-huit après l’accident, reste toujours en moi, la gamine d’hier, et à mes 98 ans, je serai toujours cette enfant qui pleure dans une chambre et appelle sa mère. »

Un beau roman autobiographique sincère et bouleversant.

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″Survivre, c’est vivre deux fois. Pour moi. Et pour (c)eux qui ne le pouvaient plus. ‶
Alexandra Koszelyk, a perdu très jeune ses deux parents, dans un accident de voiture dont seuls son frère et elle survivront. Elevée chez une tante, elle s’oriente vers des études de lettres et l’enseignement. Déjà auteur de plusieurs opus, c’est à l’occasion d’une résidence littéraire, qu’elle s’attèle à ce qui fut le drame de sa vie pour y revenir, et entamer une réflexion sur le rôle que joue l’écriture dans sa résilience, et ce qui a motivé son engagement dans l’enseignement. ‶La bibliothèque est devenu un refuge, les livres une planche de salut″ ; C’est ainsi qu’elle a pu affronter la culpabilité du survivant, la mémoire défaillante, le chagrin.
Cet opus est une forme de journal lors de sa résidence d’écriture en Normandie. C’est d’une part une réflexion sur son parcours de résilience, une réflexion sur ce qui l’a amenée à enseigner et sa méthode d’enseignement.
D’autre part, Alexandra Koszelyk fait entrée le lecteur dans les coulisses de l’écriture et de la genèse d’un ouvrage qui prend forme sous nos yeux et dont elle visualise finalement assez tard l’aspect définitif qu’il prendra.
Si j’avais été moyennement convaincue par le premier roman de l’auteur, celui-ci m’a nettement plus enthousiasmée. Pour sa qualité littéraire, d’une part ; pour sa forme un peu hybride et son double chemin ; et enfin pour son côté intime permettant de mieux appréhender son auteur. Elle y montre ses fragilités, et toute la force déployée pour les dépasser et les transcender.

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J'ai apprécié cette plongée introspective dans la vie de l'auteur. Ce roman est profondément autobiographique, et met en avant la culpabilité ou les ressenti de celle ci, suite à un drame personnel majeur. On comprend vite que le deuil n'est pas chose facile, même en ne l'ayant pas vécu personnellement. Ce lourd évènement est le point de départ d'une intense exploration littéraire. À travers sa plume sincère et délicate elle nous invite à partager son cheminement émotionnel et intellectuel. Nous ne somme jamais voyeur malgré la transparence de son récit qui je le pense, a dû être salvateur. Alexandra Koszelyk révèle comment l’écriture est devenue son refuge mais aussi un moyen de gérer et comprendre sa douleur. Son histoire n'est pas exempté de quelques touches de mystère. Tout le contraire de ce qu'elle nous offre.. Elle s'attarde aussi sur l'amour de l'enseignement, et évoque dans la délicatesse son plaisir de travailler avec des jeunes. C'est selon moi un témoignage et une exploration remarquable.

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Connaissez-vous Alexandra Koszelyk ? J'ai tellement aimé son roman L'archiviste que j'avais sollicité son dernier livre sur NetGalley et en parallèle quand il m'a été proposé en masse critique. Et j'ai été sélectionnée deux fois. Merci doublement donc aux éditions Aux forges de Vulcain et à Babelio et Netgalley
Je n'avais alors pas réalisé que ce n'était pas un roman, mais une autobiographie, un genre que je lis peu, le trouvant souvent trop lié à l'auteur, pas assez universel. C'est un exercice difficile qui souvent se révèle plus satisfaisant pour l'auteur que pour le lecteur. Ce n'est pas le cas ici.
Elle a commencé à l'écrire lors d'une résidence d'écrivain, dans la région qui est celle de son enfance en juillet 2023 et elle a continué ensuite, tout au long de cette année.

L'autrice revient sur l'événement qui l'a fait naître, comme elle le dit elle-même :
« Je suis née à huit ans, sept mois et douze jours. »

Cet événement, c'est le décès tragique de ses parents dans un accident de voiture, seuls, son frère et elle survivent. Elle oubliera quasiment tout de sa vie précédente, à part des moments qui la font culpabiliser, comme si elle se refusait le bonheur que ses parents ne connaîtront plus.

Elle a eu envie de passer outre, d'aller plus loin, d'essayer de mieux comprendre et mieux se comprendre grâce à l'écriture.

Elle nous livre ainsi fragments de vie et réflexions, écrivant jour après jour, mêlant passé et présent, sa vie d'enfant orpheline, d'adolescente, de femme et enfin de maman et éclairant pour elle et pour nous les éléments qui lui ont permis de se construire malgré tout.

Et, comme vous l'aurez déjà compris, si vous avez lu quelques citations, ce sont les mots qui ont joué un rôle important dans cette construction. Ceux qu'elle lisait, ceux qu'elle a étudiés, ceux qu'elle a appris dans d'autres langues anciennes ou actuelles, et finalement ceux qu'elle a écrit.

C'est un livre que j'ai lu en prenant mon temps, par petites touches, savourant les réflexions de l'autrice. Beaucoup m'ont semblé très justes et ont trouvé résonance en moi. Je les ai autant comprises avec le cœur qu'avec l'esprit. Et je bénis le fait d'avoir ce livre en version papier, il restera un moment sur ma table de chevet que je puisse l'ouvrir au hasard pour y piocher quelques phrases, de ci, de là.

J'ai maintenant A crier dans les ruines en ligne de mire. Tandis que dans L'archiviste, elle évoquait l'invasion russe en Ukraine, elle aborde dans celui ci Tchernobyl. Vous ai-je je dit qu'elle est d'origine ukrainienne et qu'elle retrouve aujourd'hui en apprenant la langue les mots de sa grand-mère. Cela fait partie de ce qu'elle partage avec nous dans ces pages volées.

Une lecture à la fois émouvante et suscitant la reflexion. #Pagesvolées #NetGalleyFrance

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Pages volées est un récit autobiographique dans lequel Alexandra Koszelyk se livre intimement. Petite fille d'immigrés ukrainiens, elle a perdu ses parents dans un accident de voiture à l'âge de 8 ans. L'orpheline a dû se construire sur un vide difficile à combler, la famille ne lui parlant jamais du passé. Elle a occulté une grande partie de ses souvenirs de petite enfance et c'est comme si on avait arraché des pages entières de sa mémoire.
Le récit d'Alexandra Koszelyk est une sorte de journal commencé à l'occasion d'une résidence d'écriture. Trente ans après le drame, le traumatisme est toujours là et son besoin d'introspection ne fait que croître. Les non-dits qui ont accompagné son adolescence la blessent toujours et sa quête d'identité ne faiblit pas. C'est dans la littérature qu'elle a puisé sa force mais, celle qui connait tant de langues, dont les langues mortes qu'elle enseigne, n'arrive pas à parler l'ukrainien de ses ancêtres.
Ce très beau texte, que j'ai lu d'une traite et qui m'a particulièrement émue, est magnifiquement écrit. Les mots choisis sont toujours justes. Alexandra Koszelyk nous fait suivre l'évolution de son récit rédigé en courts chapitres mentionnant chaque fois la date et le lieu où elle les a écrits. Il y a souvent des répétitions car elle revient toujours à son traumatisme initial, mais elle a le don de nous envoûter avec ses mots et son amour de la littérature.

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Lorsque j’ai sollicité ce livre sur NetGalley, car j’avais beaucoup aimé « A crier dans les ruines » de ma même autrice, je n’avais pas réalisé que ce n’était pas un roman. Tant mieux, car je ne l’aurais peut-être jamais lu alors, les essais et biographies n’étant pas mes lectures de prédilection.

Alexandra Koszelyk est « née une deuxième fois », comme elle le dit, à un peu plus de huit ans. Un jour d’août 1985, alors qu’elle était en voiture avec ses parent et son petit frère de trois ans, un chauffard leur a coupé la route et a coupé aussi sa vie en deux. Ses parents sont décédés dans l’accident, son frère fut gravement blessé et elle s’est réveillée à l’hôpital, sans aucun souvenir de cette tragédie. Elle est partie vivre chez sa tante, et a dû se reconstruire à partir de bribes et de ce vide de l’amnésie…
Trente en plus tard, devenue maman et professeur de français-latin-grec, à l’occasion d’une résidence d’écriture en Normandie, elle comme,ce à raconter, par bribes : sa solitude, son décalage permanent avec les autres, son amour de la langue, des mots et des histoires, qui l’ont sauvée.
Son récit est très beau, sa langue travaillée, son besoin de comprendre, d’expliquer, pressant. Je l’ai lu par petites touches, en savourant.
Il faut quelques secondes pour percuter une vie, et des milliers de mots pour tenter de l’apaiser ensuite.
C’’est un récit magnifique, qui a marqué une pause dans la ronde de romans que je lis habituellement, m’obligeant à marquer le pas, à réfléchir, à savourer aussi le plaisir et la chance que j’ai que des écrivain(e)s créent et partagent avec leurs lecteurs de si beaux textes.

Merci à l’éditeur et à NetGalley pour cette découverte.

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Quelle joie de retrouver l'écriture poétique et les thématiques que j'avais aimées dans A crier dans les ruines, même si c'est sous la forme de non-fiction cette fois-ci.

Je trouve cela difficile de chroniquer cette lecture, l'autrice se met à nu devant nous à travers ces fragments d'écriture et qui suis-je pour commenter un vécu, des souvenirs, une dynamique nécessaire d'écriture pour repenser l'identité ?

Je ne peux que dire que j'ai lu lentement, quelques passages chaque jour, pour vivre le même rythme lent que cette naissance littéraire, pour laisser infuser les mots et les émotions. Car oui, des choses ont résonné en moi et est-ce que mon amour de l'esthétique de la ruine y est pour quelque chose ? La question des origines, de la langue maternelle qu'on ne parle pas, l'exil, les silences familiaux, tout cela me parle et c'est une jolie manière pour cet ouvrage de créer de nouvelles réflexions parmi les lecteurices, comme l'écrire a fait réfléchir l'autrice.

C'est une magnifique lecture sur l'écriture, l'identité, et encore bien plus, je sais que j'utiliserai probablement des extraits de cet ouvrage si je dois faire réfléchir sur certains sujets. Je ne dirai rien de plus, pour laisser chacun se faire une idée...

(Chronique rédigée et partagée sur Goodreads & Babelio)

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A l’âge de 8 ans seulement, l’autrice a perdu ses parents dans un accident de voiture. Blessée lors de ce drame, elle va être hospitalisée et pendant son séjour, ses parents vont être enterrer… sans elle.

L’autrice se lance dans la mémoire de son enfance. En nous livrant ce récit, elle cherche les mots sur ce qu’elle a pu ressentir à cette époque-là, les mots qu’on lui a dits très maladroitement, les livres qui l’ont aidé à mettre des mots sur ce qu’elle vivait, une sorte d’échappée face à sa solitude. Un enfant si jeune a beaucoup de questions à poser aux adultes, ne serait-ce que pour grandir, assouvir une curiosité ou pour comprendre les choses de la vie. L’autrice n’a pas eu cette chance. Face à un deuil familial, que chacun doit porter, elle n’a pas eu d’explications franches à ce sujet. Ce n’est qu’en tant qu’adulte qu’elle apprend de l’un des membres de sa famille ce qu’elle aurait tant voulu qu’on lui dise. C’est donc avec une certaine pudeur que l’autrice nous livre ces souvenirs, dans une sorte de journal qu’elle tient. L’autrice réussit à nous faire toucher du doigt ce que peut ressentir une petite fille puis une adolescente puis une femme face au deuil impossible de ses parents et sur sa reconstruction. L’autrice met en valeur la littérature de manière générale mais aussi l’écriture, comme une sorte de libération pour elle. A travers une écriture fine et précise, le lecteur peut s’imprégner de la sensibilité de l’autrice à ce sujet, un livre dont je pense qu’il pourrait être utile par des lecteurs traversant le deuil familial. Je regrette néanmoins certaines longueurs parfois.

Je remercie Netgalley et les éditions Les forges de Vulcain pour cette lecture.

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