Oublier Klara

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Date de parution 2 mai 2019 | Archivage 29 janv. 2020

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Résumé

Mourmansk, au Nord du cercle polaire. Sur son lit d’hôpital, Rubin se sait condamné. Seule une énigme le maintient en vie : alors qu’il n’était qu’un enfant, Klara, sa mère, chercheuse scientifique à l’époque de Staline, a été arrêtée sous ses yeux. Qu’est-elle devenue ? L’absence de Klara, la blessure ressentie enfant ont fait de lui un homme rude. Avec lui-même. Avec son fils Iouri. Le père devient patron de chalutier, mutique. Le fils aura les oiseaux pour compagnon et la fuite pour horizon. Iouri s’exile en Amérique, tournant la page d’une enfance meurtrie.
Mais à l’appel de son père, Iouri, désormais adulte, répond présent : ne pas oublier Klara ! Lutter contre l’Histoire, lutter contre un silence. Quel est le secret de Klara ? Peut-on conjurer le passé ?
Dans son enquête, Iouri découvrira une vérité essentielle qui unit leurs destins. Oublier Klara est une magnifique aventure humaine, traversé par une nature sauvage.

Mourmansk, au Nord du cercle polaire. Sur son lit d’hôpital, Rubin se sait condamné. Seule une énigme le maintient en vie : alors qu’il n’était qu’un enfant, Klara, sa mère, chercheuse scientifique à...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782234083141
PRIX 7,99 € (EUR)
PAGES 320

Chroniques partagées sur la page du titre

J'ai toujours apprécié l'écriture d'Isabelle Autissier et je suis cette fois encore sous le charme. Le sujet est grave, les paysages sont hostiles mais on s'attache très vite à ce fils qui cherche la vérité. Un très beau roman que je conseille sans hésiter.

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Un livre avec lequel j ai passé un bon moment.
Les chapitres un peu dur sur la déportation de Klara sont compensés sur la description des paysages marins qui ne sont pas inconnus à l'auteur
Une promesse est une promesse le héros va passer par bien des épreuves pour découvrir ce secret de famille.
En lisant le quatrième de couverture je ne m attendais pas à cette histoire mais je n'ai pas été déçue.
Les années passent mais la vie reste difficile pour certains

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Isabelle AUTISSIER fait preuve une nouvelle fois de son talent d’écrivain et emmène le lecteur dans une magnifique épopée qui traverse les heures noires de la Russie, celles des déportations et du Goulag et ce, à travers l’histoire d’une famille sur trois générations.
Lorsque Iouri revient sur sa terre natale de Russie à Mourmansk au chevet de son père mourant, il le fait par devoir plus que par amour. En effet, Il a choisi, 23 ans auparavant, de quitter son pays et sa famille pour les Etats Unis afin de vivre sa passion pour l’ornithologie et assumer son homosexualité.
D’abord distant et réticent, Il ne se doute pas qu’il va fouiller le passé familial, s’approprier finalement le destin de sa famille allant de découvertes en découvertes.
En effet, avant de mourir, son père, Rubin, veut connaître le destin de sa mère Klara, arrêtée et déportée lorsqu’il était enfant. Il charge alors son fils de cette mission.
Iouri va se laisser emporter par cette tragédie familiale nourrie de violences, de non-dits et de secrets. Par ses recherches, il va découvrir une part d’histoire de son pays qu’il ignorait, aller à la rencontre de ses origines.
Qu’est-il advenu de sa grand-mère paternelle ? Quel a été le rôle du mari, à priori effacé et faible ?
Pourquoi son père était-il aussi brutal, lui le patron de pêche qui avait si bien réussi ?
A travers la quête de Iouri, le lecteur assiste aux mutations du monde soviétique où la nature est omniprésente. J’ai particulièrement été captivée par la découverte des Nenets de Sibérie, éleveurs nomades de rennes, aux traditions ancestrales mises à mal par l’irruption du monde moderne.
J’ai beaucoup apprécié ce récit qui mêle habilement grande histoire et destins individuels, le tout agrémenté de pages somptueuses sur la nature, la mer déchaînée, le sort que l’homme inflige à son environnement.
Lu grâce à #NetGalleyFrance » et aux #EditionsStock# que je remercie.

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Lorsqu’il avait quitté la Russie en 1994, 23 ans auparavant, Iouri s’était juré que c’était pour toujours et le voilà, le nez collé au hublot regardant sa terre natale se rapprocher de plus en plus.
A 46 ans, Iouri a passé la moitié de sa vie aux Etats Unis, il y a construit sa vie avec son compagnon et sa passion pour les oiseaux dont il a fait son métier.

Dès la sortie de l’aéroport, il se sent agressé par les pubs pour I phones, les magasins regorgeant d’articles de mode aux tons flashy.
« Il avait laissé l’URSS en noir et blanc, la Russie était passée à la couleur ».

Une fois quitté le centre-ville, il retrouve son quartier inchangé, sinistre avec ses barres de béton hautes de dix étages, aux façades plus lépreuses que jamais.

C’est à la demande de son père mourant que Iouri a fait ce voyage.
Le vieil homme sur son lit d’hôpital, lui raconte la nuit où la police stalinienne a arrêté Klara, sa mère, alors qu’il n’était qu’un enfant, le laissant seul avec Anton, qui l’a élevé tant bien que mal sans chercher à comprendre.

Iouri se livre à une enquête minutieuse et avec tout son talent Isabelle Autissier nous plonge dans une histoire familiale qui se mêle à la grande histoire de l’Union Soviétique aux heures les plus sombres.
Elle fait alterner les voix de chacun de ses personnages sans jamais lasser ni perdre le lecteur.

« Oublier Klara » est l’histoire d’une femme mais surtout l’histoire de trois hommes ballottés par des évènements qui les dépassent dans un pays où il est préférable de se taire.

Avec ce nouveau roman, Isabelle Autissier confirme son talent d’écrivaine. Elle décrit magnifiquement les paysages hostiles mais néanmoins sublimes et nous montre tout un peuple meurtri par une époque douloureuse.

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En ces temps de canicule, partons donc à Mourmansk en Russie, la plus grande ville du monde située au-delà du cercle polaire. Non pour y contempler les dégâts du réchauffement climatique, mais ceux du stalinisme, et pour y chercher Klara. Ou plutôt son souvenir et l’histoire d’une famille. La quête commence auprès d’un lit d’hôpital, celui de Rubin, qui se meurt. Son fils Iouri est à ses côtés, de mauvais gré. Il a dû quitter dare-dare les Etats-Unis où il a émigré 20 ans auparavant pour y vivre librement son homosexualité et sa passion pour l’ornithologie. Alors qu’il pensait ne jamais rentrer en Russie, le voici donc au chevet de son père détesté. Celui-ci le supplie de chercher à savoir ce qui est arrivé à Klara, la mère de Rubin, arrêtée en 1950 en pleine nuit et en pleine période stalinienne, sous les yeux terrifiés de son mari et de son petit garçon. Et comme si cela n’était pas suffisamment déstabilisant, l’arrestation et la disparition de cette géologue de haut vol jettent sur la famille, suspectée d’être antirévolutionnaire, un voile d’infamie qui ne se lèvera pas avant de longues et cruelles années.
Trois générations, trois destins, dont seul celui de Iouri semble porteur d’espoir. Klara, victime de l’Histoire soviétique, son fils Rubin aux prises avec un sentiment d’abandon ingérable et dont le seul amour sera la mer, incapable qu’il est d’aimer les humains, et Iouri qui porte le poids de ce passé et d’une enfance terriblement malmenée. Les trois personnages ont en commun d’avoir beaucoup souffert et de s’être voués corps et âme à leur passion : la science, la pêche au chalut, l’ornithologie.
La mer, la nature et l’écologie, l’oppression des populations indigènes, les soubresauts de l’Histoire et leurs retombées sur l’intime, les relations filiales sont les thèmes qui traversent ce roman captivant. Avec une plume lumineuse et mélancolique, Isabelle Autissier nous invite à éclaircir le passé pour mieux construire l’avenir, et à n’oublier aucune des Klara de ce bas-monde.
En partenariat avec les Editions Stock via Netgalley.

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Les oiseaux de Mourmansk

Isabelle Autissier construit, roman après roman, une œuvre forte et attachante. Après «Soudain, seuls» voici l’enquête menée à Mourmansk par Iouri, de retour en Russie après 23 ans pour tenter de retrouver sa mère Klara.

On avait quitté Isabelle Autissier avec «Soudain, seuls», ce combat glaçant et émouvant pour la survie mené par Louise et Ludovic, échoués sur l’île australe de Stromness. Un excellent roman – dont on se réjouit de voir l’adaptation cinématographique – comme l’est ce nouvel opus qui nous mène cette fois à Mourmansk. C’est là, au nord du cercle polaire arctique, que Iouri débarque un jour de 2017. Il a fait le voyage d’Ithaca, État de New York, «pour assister, vraisemblablement, à la mort de son père.» même s’il était parti 23 ans plus tôt, en se jurant de ne pas revenir et de couper les ponts avec ce père qui le maltraitait.
Sans doute pressent-il qu’en retrouvant la ville de son enfance, il pourrait faire ressurgir quelques souvenirs, reconstituer une partie du passé de sa famille et par conséquent le sien. Une intuition confirmée par Irina, sa belle-mère, qui l’accueille avec ces mots: «Heureusement que tu es là. J’ai prié pour cela. Tu dois le voir. Il faut qu’il te parle. Il a des choses à te dire. Vas-y vite avant…»
Arrivé à l’hôpital où son père est alité, il constate qu’il est déjà trop tard, avant de se rendre compte que Rubin respire encore, qu’il aimerait évoquer avec lui la vie de sa mère Klara.
S’il a tant à dire, c’est parce que jusqu’à présent le sujet était tabou, qu’il ne fallait même pas évoquer son nom, de peur de perdre une liberté déjà restreinte et de protéger la famille.
La construction du roman, qui visite tour à tour les trois générations, nous permet de comparer tout à la fois les régimes politiques, le poids de l’Histoire et les personnages de la famille: «une grand-mère énergique et sensible jusqu’à l’imprudence; un grand-père aimant, mais faible et veule; un père tenu de se battre dont la brutalité avait dévoré la vie; une mère inexistante qui s’était dévolue aux objets, puisque les êtres la décevaient. Et au final lui, Iouri, dont l’enfance avait été imprégnée de ces espoirs, de ces combats, de ces renoncements. Un destin identique à celui de millions de familles tourmentées par les soubresauts de l’Histoire, qui cachaient un cadavre dans le placard, croyant ainsi se faciliter la vie.»
Le cadavre en question, c’est la condamnation de Klara à 25 ans de camp pour espionnage et propagande contre le pouvoir soviétique. Avec Anton, elle était arrivée à Mourmansk avec leur bébé pour assurer la victoire du régime communiste en mettant leurs compétences de géologues au service de la recherche de minerai radioactif. «Ils bénéficiaient de bons de nourriture et surtout de charbon. Aussi, le soir, les visiteurs étaient nombreux, autant pour se tenir au chaud que pour profiter de l’ambiance. Car Rubin décrivait sa mère comme une optimiste invétérée, une femme énergique, aimant s’entourer, régner sur un aréopage d’amis.»
Un bonheur fugace pour le petit garçon qui se retrouve bientôt séparé de sa mère, en proie à un père de plus en plus irascible, de plus en plus violent et qui ne voit d’autre carrière pour son fils que la sienne, celle de marin-pêcheur.
Mais Iouri veut étudier, s’intéresse à l’ornithologie et surtout, sacrilège suprême aux yeux de son géniteur, éprouve une inclinaison très forte pour les hommes. Pour donner le change, il suivra le parcours traditionnel des pionniers, rencontrera Luka avec lequel il a ses premiers émois amoureux, et montera à bord du chalutier confié à son père en tant que mousse. Une expérience aussi traumatisante que formatrice et qui s’achèvera de façon dramatique.
Après la chute de l’URSS et le retour de prisonniers des camps, un nouvel espoir de revoir Klara naît.
Mais le nouveau régime charrie aussi avec lui lenteurs administratives et jugements arbitraires. Isabelle Autissier montre fort bien que la peur ne s’envole pas d’un jour à l’autre et que l’économie de marché provoque aussi de grands bouleversements, surtout dans ces régions reculées. Un roman fort, à hauteur d’hommes qui tisse des liens entre les générations et qui démontre combien il est difficile de s’évader, de vouloir fuir un destin ancré dans les gènes.

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Ça fait plusieurs années que Iouri a quitté son pays natal, la Russie. À l’improviste, il reçoit un e-mail qui l’informe que son père n’a que peu de semaines à vivre et voudrait bien le voir. Retourner à Mourmansk - une chose que Iouri ne voulait plus jamais comme cela évoque de mauvais mémoires d’un temps qu’il voulait absolument laisser derrière soi. Quand-même, il fait le voyage et là, il n’est non seulement confronté à son enfance abominable, mais aussi à l’histoire de sa famille et avant tout à l’histoire de Klara, sa grand-mère de laquelle il ne fallait jamais parler.

C’est le deuxième roman d’Isabelle Autissier que j’ai lu et encore une fois, l’histoire m’a vite convaincue. C’est non seulement le secret familial qui était à découvrir, mais avant tout la structure du roman et ses caractères qui en font un roman à ne pas rater.

Le point le plus fort est certainement la nature et sa cruauté envers les êtres humains. Mourmansk se trouve au nord du cercle polaire et se montre plutôt hostile, néanmoins, l’homme a décidé d’y vivre et de domestiquer les forces de la nature, où au moins de l’essayer. Mais aussi le portrait de la famille est remarquable. Il y a un fil rouge de non-communication, de violence physique et psychique qui empêche les membres de devenir heureux. C’est seulement Iouri après de longues années dures qui arrive à finalement à couper le fil d’humiliation et de devenir maître de sa vie. Le secret de la grand-mère est étroitement lié au système soviétique et cruellement montre comment cet état a mis en première place le collectif et était prêt à sacrifier le destin et le bonheur de l’individu.

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Magnifique roman sur la vie d’un enfant rêveur, sensible et « différent » en URSS avec d’un côté la dureté De la vie sous le régime communiste, le culte de la virilité qui cache les failles d’une famille disfonctionnelle, et le pouvoir du rêve et de l’evasion.
L’écriture d’Isabelle Autissier nous fait partager les sentiments et les motivations de tous les personnages d’une même famille dont la vie a été boulversé par un secret.

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Une plongée refroidissante à Mourmansk , ville sinistrée après l'effondrement du régime soviétique , comme un antiguide de voyage ... mais ce n'est pas le propos principal d'Isabelle Autissier dans ce nouveau beau roman .

Iouri, la quarantaine, vit aux États-Unis depuis vint ans et y exerce sa passion, l'ornithologie en temps que professeur d'Université . Lorsqu'il apprend que son père mourant voudrait le voir, il se décide à retourner à Mourmansk , ville d'origine de sa famille et qu'il avait quitté sans regret . Son père , Rubin l'implore de chercher à savoir la vérité sur Klara, la mère de Rubin , scientifique de haut niveau arrêtée en 1950 dont plus personne n'a eu de nouvelles et dont la disparition a jeté l'opprobre sur la famille de Rubin, enfant à l'époque et a marqué à jamais la vie et le caractère de l'enfant.

Isabelle Autissier remonte le temps , d'abord avec les souvenirs de Iouri entre un pays au modèle politique à bout de souffle et la violence d'un père alcoolique puis l'enfance de Rubin sous Staline, d'abord dans un milieu privilégié grâce au statut de ses parents puis la déchéance après l'arrestation de Klara.

On ne connait jamais vraiment le passé de ses parents, leurs aspirations , leurs souffrances et leurs secrets .

Pour Rubin, l'abandon de sa mère et l'absence d'informations , le poussent à partir , ce sera la mer avec son horizon infini . La découverte de l'océan est pour lui une révélation et cette passion ne le quittera pas , la pêche au chalut dans la mer de Barents devient son univers, sensuel, violent et dangereux .

Pour Iouri, l'échappatoire face à la rudesse du père sera les oiseaux et le départ vers un ailleurs moins hostile et plus tolérant...

La fin du roman aborde , enfin, l'histoire de Klara : on frémit d'horreur devant le passé de ces citoyens soviétiques souvent arrêtés de façon arbitraire et injustifiée, leur conditions de rétention, les interrogatoires sans fin et les séjours dans des contrées inhospitalières ...

Isabelle Autissier dresse un tableau peu amène de l'URSS et de la Russie actuelle avec la désolation des villes ainsi que de certaines populations autochtones ayant subi de plein fouet le joug soviétique.

Par contre, ses descriptions de la mer sont magnifiques et son abord des relations filiales est adroitement mené , cela confirme, s'il en était besoin , son talent d'écrivain .

Un grand merci à NetGalley et aux Editions Stock pour leur confiance.

#OublierKlara #NetGalleyFrance

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