Les Secrets de Cloudesley
par Hannah Richell
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Date de parution 3 oct. 2019 | Archivage 30 oct. 2019
Belfond | Le Cercle Belfond
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Résumé
Dans le décor enchanteur d’une vieille demeure anglaise, Hannah Richell entremêle les voix de deux femmes pour conter une histoire de famille, mais aussi d’amour, pleine de passion et de drames. Un roman élégant qui ravira les fans de Daphné du Maurier et d’Eve Chase.
1955. On dit qu’au manoir de Cloudesley l’ennui n’existe pas. Pourtant, ce lieu de faste et de beauté, Lillian Oberon rêve de le fuir. À vingt-six ans, la jeune femme n’arrive plus à maintenir les apparences d’une vie heureuse aux côtés du séduisant magnat et collectionneur Charles Oberon. Qu’est-elle réellement pour lui ? Une œuvre de plus à contempler ou une femme à aimer ? Mais le jour où le destin place sur son chemin un peintre passionné, une autre vie semble possible…
Soixante ans plus tard, de la splendide demeure ne reste qu’une bâtisse en ruines. De retour à Cloudesley pour veiller sur Lillian, sa grand-mère adorée, Maggie Oberon fait une promesse : sauver l’héritage familial. Mais comment affronter les créanciers ? Et, surtout, comment la jeune femme, aux prises avec ses erreurs passées, pourra-t-elle gérer seule le domaine ?
Maggie ignore qu’entre les murs décrépis de la vieille maison se cache un trésor inestimable. Et un terrible secret, qui pèse sur elle et sur Lillian…
À la suite d’une carrière dans le marketing éditorial en Angleterre et en Australie, Hannah Richell s’est lancée dans l’écriture avec son premier roman, au succès international, Un fragile espoir. Après La Maison du lac, Les Secrets de Cloudesley est son troisième roman à paraître chez Belfond. Hannah Richell vit dans le sud-ouest de l’Angleterre, avec ses enfants.
Dans le décor enchanteur d’une vieille demeure anglaise, Hannah Richell entremêle les voix de deux femmes pour conter une histoire de famille, mais aussi d’amour, pleine de passion et de drames. Un...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782714480897 |
PRIX | 20,00 € (EUR) |
Vos liens
Chroniques partagées sur la page du titre
Avec ce roman, on suit l’histoire de deux femmes: celle de Maggie, une jeune femme de 26 ans, et celle de Lillian, sa grand mère qui a vécu dans le manoir dans les années 50. En apprenant l’hospitalisation de sa grand mère, Maggie quitte l’Australie, et revient en Angleterre, dans le manoir familial où elle a grandi. Et c’est avec surprise, qu’elle découvre dans quel état il se trouve. A part deux pièces vivables, le reste du manoir est en train de tomber en ruine, et les factures d’impayées s’accumulent. Sa grand mère voulant continuer à y vivre, elle doit trouver une solution: restaurer le manoir. Mais ce n’est pas que des pierres qu’elle va déterrer, des secrets aussi…
L’intrigue a tout de suite su me captiver. L’auteure nous offre le destin de ses deux femmes avec beaucoup d’émotion. On alterne entre passé et présent, à la découverte du parcours de ses deux jeunes femmes au grand courage. La description des lieux est parfaitement amené, on se plonge sans problème dans l’histoire. C’est avec douceur et poésie qu’on découvre les combats menés par ses deux femmes dans une époque différente. Certains thèmes sont certes durs, mais l’auteure sait nous enchanter avec ses mots. Cependant, j’ai trouvé la fin un peu brute, par rapport au rythme du roman.
Un bon roman à découvrir. Une mention spéciale à la couverture que je trouve magnifique. Merci aux éditions Belfond pour cette lecture.
Ce roman nous invite à la rencontre de Lillian et Maggie, sa petite-fille ( ou plutôt la fille de son beau-fils), à deux époques : après la deuxième guerre mondiale Lillian épouse Charles qui devait être le sauveur fortuné pour cette orpheline et, soixante ans plus tard, avec le retour de Maggie à Cloudesley.
L'état de santé de sa grand-mère oblige Maggie à retourner à Cloudesley qu'elle a quitté un an auparavant suite à des événements qui ont fait parlé le village et l’ont amenée à le fuir. Maggie est un peu perdue dans sa vie professionnelle comme dans sa vie sentimentale mais elle est bien déterminée à trouver des solutions pour sauver le manoir de Cloudesley qui a besoin de nombreux travaux. Malheureusement, il ne reste rien de la fortune de son grand père.
Lorsqu’on revient sur le passé de Lillian, on découvre son mari violent envers elle mais également envers son fils Albie. Un mari pervers qui aime collectionner les choses et contrôler les personnes qui l’entourent, particulièrement sa femme. Il décide de faire appel à un peintre pour rendre unique une pièce du manoir. Cette pièce c’est la nursery. Il enterre ainsi tout désir de maternité pour Lillian. L’été que ce peintre passe à Cloudesley vient chambouler Lillian.
Je pensais au début de ma lecture commencer une lecture paisible, certaines choses paraissaient évidentes mais l’histoire et surtout les personnages tourmentés ont gagné en profondeur. J’ai été surprise, révoltée, même avec des personnages si différents de ma situation, je me suis demandée ce que j’aurais fait. Cette belle histoire de femme dévouées mais costauds m’a emportée et remuée. Pas de temps mort, tout est bien rythmé, orchestré pour ne pas lâcher le lecteur. Une très belle lecture surtout quand on aime les histoires dans les villages anglais avec un manoir à sauver, les histoires avec les secrets, les liens entre générations, les personnages soumis à des dilemmes et à leurs choix du passé
Voici une des parutions du Cercle Belfond qui me tentait le plus cette année. Outre la couverture sublime, j’avais hâte de me plonger dans cette histoire de famille. D’autant que l’auteure ne m’étais pas inconnue, vu que j’avais lu et adoré un de ses romans précédents « La maison du lac ». Sans surprise, j’ai passé un excellent moment même si j’ai été légèrement déçue par le dénouement. Chronique.
Le récit alterne régulièrement ente Lilian et Maggie, respectivement grand-mère et petite-fille. Aucune indication que l’on change de point de vue ou d’époque ce qui peut être un peu déroutant au départ. Finalement je trouve presque que cela rend le récit plus fluide. Ce qui est sûr c’est qu’il est addictif.
L’écriture est simple et accessible. On n’a pas besoin d’une concentration pour cette lecture. Tout coule de source, je ne me suis posée aucune question. J’ai juste savouré chaque mot, chaque phrase, chaque chapitre entouré de mystère. L’intrigue est haletante et le suspense bien présent. C’est avec avidité et empressement que j’avais envie de connaître le fin mot de l’histoire qui arrive malheureusement bien trop vite.
C’est une très belle histoire de famille qui m’a fait passer par toutes les émotions mais ce que je retiendrai surtout de cette lecture c’est cette très belle demeure anglaise au charme indubitable.
J’ai passé un très bon moment mais (oui il y a un mais) j’ai trouvé que tout était trop rapide. Les personnages ne sont pas complétement exploités notamment Maggie que j’aurai aimé connaître un peu plus, les faits ne sont pas assez approfondis à mon goût. Du coup, au final même si cette lecture était très agréable, elle ne me laissera pas un souvenir impérissable. Elle était un petit peu trop superficielle même si les émotions étaient bien présentes.
Ce roman m’a fait passer un excellent moment. Malheureusement il ne sera pas inoubliable.
Très bonne lecture
Erreurs et secrets...
Une histoire dans laquelle tous les protagonistes ont un jour commis une ou des erreurs et gardent un ou plusieurs secrets, que l'on découvre au fil des pages, et qui ont tissé ou détruits des vies... Aucun des héros de l'histoire n'est tout noir ou tout blanc, y compris Charles, dont le comportement est pourtant aussi détestable qu'inexcusable, en dépit de ce qu'il a pu par ailleurs traverser (et dont nous n'en saurons pas plus que Lillian, malheureusement, mais ce roman est avant tout une histoire de femmes et de leurs secrets).
Impossible de dire ce que nous aurions fait à la place de Lillian ou de Maggie. Pas question non plus de les juger ; qui sommes-nous pour le faire, pour commencer ? Elles ont eu toutes les deux des vies difficiles, fait les choix qui leur paraissaient les meilleurs à l'instant où elles les ont faits, appris qu'on ne pouvait pas revenir sur le passé, mais seulement vivre avec et s'en accommoder du mieux possible.
Cela dit, j'avoue que ce qui m'a le plus intrigué est la transformation d'Albie : comment ce petit garçon gentil et sérieux est-il devenu un homme accro aux jeux et aux drogues, qui a préféré laisser sa propre fille derrière lui et n'hésite pas à voler la belle-mère qui l'a élevé comme s'il était son fils ? Ce n'est qu'à la toute fin du livre qu'on apprend son secret, et j'avoue avoir eu très peur de ne jamais le connaître. Mais non, l'auteure n'a rien oublié, rien laissé au hasard, et tous les voiles sont levés à la fin du roman, pour la plus grande satisfaction du lecteur.
Dernière petite chose : j'ai beaucoup apprécié les questions du Book Club à la fin du livre, qui permettent d'aller plus loin dans l'histoire, de se poser des questions qu'on ne se serait peut-être pas posées, d'y apporter ses propres réponses et, pourquoi pas, d'en débattre avec d'autres lecteurs.
Au travers d'un manoir délabré qui renferme d'inombrables secrets, le destin de deux femmes, de deux générations différentes, se déroule au fil des souvenirs pour Lilian la grand-mère et pour Maggie, sa petite-fille, qui essaye de trouver sa voie en aidant sa grand-mère à conserver ce manoir familial. Au fil du roman, Lilian revient sur ce qu'a été sa vie, aisée dans un magnifique manoir, avec un mari difficile et violent, ses choix, jusqu'à la rencontre avec Jack, son unique et vrai amour. Par choix, ne pouvant abandonner sa sœur et son fils adoptif, elle va renoncer à le suivre. En raison de quiproquos, de secrets cachés par les uns et les autres, d'incompréhensions, certains feront des choix désastreux...
En découvrant tous ces éléments au fil de la reprise en main de la situation du domaine familial, Maggie va reprendre en main sa propre vie et faire les bons choix.
Le roman est captivant, on passe d'une époque à une autre, avec ses secrets ses faux-semblants, l'histoire n'est pas toujours ce qu'elle laisse voir....
Ce livre est un très bon roman si vous aimez les secrets de famille.
En alternant les points de vue et les époques, on fait la connaissance de Lilian dans les années 50 et de sa petite fille, Maggie, de nos jours.
Maggie vit en Australie depuis presque 1 an lorsqu'elle rentre en Angleterre précipitamment pour s'occuper de Lilian qui est hospitalisée. Celle ci ne veut pas rester à l'hôpital mais rentrer chez elle, au Manoir de Cloudesley. La maison n'est plus entretenue. Maggie s’aperçoit que sa grand-mère est ruinée, mais décide de tout faire pour éviter de vendre le manoir.
Alors que Maggie, suite à son retour, va devoir faire face à son passé et aux raisons qui l'ont fait partir en Australie, on suit en parallèle le destin de Lilian qui se retrouve face à un choix de vie à une époque où les femmes étaient souvent soumises à leurs maris.
C'est une très belle lecture, avec une intrigue qui tient la route : des histoires d'amour, des secrets et 2 femmes fortes.
Je remercie NetGalley France et les Editions le Cercle Belfond de m'avoir permis de lire ce livre.
#netgalleyfrance #lessecretsdecloudesley
J’ai en premier été percutée par la couverture. N’est-elle pas magnifique, avec ce rouge flamboyant, et ces paons? Elle ne pouvait que cacher un roman fantastique, ne croyez-vous pas? Alors je l’ai ouvert, et j’ai failli le refermer aussitôt. Un style maladroit, un début poussif. Je n’allais pas m’imposer ça, tout de même! Et puis, vous le savez bien, je n’abandonne jamais un livre en cours de lecture, alors j’ai continué. Bien m’en a pris! Le style maladroit a complétement disparu, au point où je me suis demandé si ça n’était pas qu’un accident de traduction, une erreur transitoire qui peut arriver à tout le monde. De même pour l’histoire, très rapidement, l’autrice arrive au cœur du sujet, sans tout dévoiler, mais suffisamment pour que l’on n’ai qu’une envie : en savoir plus. Et même tout savoir. Elle aborde l’histoire dans une alternance passé présent très délicatement amenée, dans laquelle on ne se perd pas, mais qui nous amène à découvrir en parallèle les secrets de Cloudesley. Je dois vous l’avouer, en voyageant dans ce livre, j’ai eu l’impression d’y vivre, dans ce manoir. Il me paraît tellement magnifique. Même décrépi, même prêt à s’effondrer, j’aurai voulu y être. J’ai d’ailleurs été comblée par la fin de l’histoire, mais je ne vous en dirais pas plus.
Drames, passions, filiations, coup du sort, toutes les émotions vous traversent au cours de cette lecture, et après ces quelques dix premières pages compliquées, vous ne lâchez plus ce roman avant d’avoir dévoré ses 350 autres pages. Il ressemble à sa couverture : une ambiance qui rappelle celle des livres des années 50, et pourtant tellement moderne.
Et pour les paons ? Je ne vous dirais qu’une chose : ces animaux sont magnifiques, mais ont un cri déplorable. Un des protagonistes de ce livre leur ressemble tellement, que vous serez ravi qu’enfin, le sort le fasse taire. Et moi, j’aime bien quand le sort est de mon côté, même si j’ai bon cœur et pas l’esprit de vengeance pour un sou d’habitude!
Dans cette intrigue romanesque "so british" qui a pour décor un manoir anglais, le passé (les années 50) et le présent alternent dévoilant
peu à peu les secrets des 2 femmes fortes : Lilian et sa petite- fille Maggie. Un roman poignant et haletant.
Alors que cela fait un an que Maggie a fui l’Angleterre, elle revient en urgence d’Australie pour veiller sur sa grand-mère, Lilian. Cette dernière ne veut pas quitter le manoir de Cloudesley, mais sa petite fille découvre qu’il n’y a plus d’argent pour l’entretenir. Elle se met en quête de solutions pour le garder dans la famille. Son retour est difficile, car sa conduite passée est source de ressentiment de la part du voisinage.
Alors que Maggie est persuadée que le mariage de Lilian et Charles était heureux, Lilian se confie à nous et nous découvrons que la vérité est autre. Lorsqu’elle a épousé Charles, elle a promis à Albie, le petit garçon de son époux, de ne jamais le quitter. C’est cet engagement qui est le socle d’un mariage moins idyllique qu’il ne paraît. Lilian est très attachée à son beau-fils et veut protéger cet enfant qui a déjà perdu sa mère. Mais lorsque l’amour passionnel entre dans sa vie, il lui faut faire un choix.
Le livre est une alternance de la vie de Lilian, en 1955, et de celle de Maggie, soixante ans plus tard.
J’avais lu des critiques élogieuses sur ce roman. Au départ, j’ai pensé que j’allais être à contre-courant. Le rythme et les descriptions ne parvenaient pas à m’accrocher. Mais, assez vite, mon sentiment s’est inversé et, moi aussi, j’ai adoré Les secrets de Cloudesley. Si vous n’entrez pas tout de suite dans l’histoire, laissez-lui une chance, vous risquez d’être agréablement surpris.
Lilian est une femme touchante. Elle vit dans une prison dorée, elle semble avoir tout pour être heureuse, mais les apparences sont trompeuses. Pour l’amour d’un enfant, est-elle prête à passer à côté de l’amour ? Et pourquoi le petit Albie, si attachant, est-il devenu, plus tard, un adulte qui fuit les responsabilités ? Seule Lilian semble connaître toutes les vérités. Cette femme a une grandeur d’âme qui la rend émouvante. J’ai eu envie qu’elle soit heureuse et en même temps, je ne pouvais pas le souhaiter, car il lui fallait sacrifier des êtres qui dépendaient d’elle. Je ne vous dirai pas quelles ont été ses décisions, mais toutes auraient pu se comprendre.
Un drame s’est produit à Cloudesley, mais il a été enfoui. Les murs du manoir en ont gardé la trace. Maggie n’en a pas connaissance. Cette ignorance est responsable de ses choix de vie. Je me suis moins attachée à elle qu’à Lilian, mais j’ai été prise par le mystère qui entoure la raison qui l’a fait partir en Australie. J’ai aussi aimé sa volonté de sauver la demeure de Cloudesley pour respecter le vœu de Lilian d’y finir ses jours.
Conclusion
Drames, secrets, sacrifices, souffrances, violence, secrets de famille, amour, séquelles de la guerre, j’ai été happée par l’intrigue, une fois les premières pages passées. Les éléments sont distillés par petites touches et certains faits ne sont dévoilés qu’à la fin, et mes sentiments au sujet de certains personnages se sont étoffés à lumière de ces révélations. J’ai adoré Les secrets de Cloudesley.
Une belle fresque familiale aussi poignantes qu'intrigante!
L'alternance de narrateur fait monter la tension.
L'auteur a su nous immerger dans une atmosphère irrésistible et nous emporte dans son récit fait de secrets et d'amour
Je tenais tout d’abord à remercier chaleureusement les éditions Belfond ainsi que la plateforme NetGalley pour l’envoi de ce service presse numérique.
Les romans avec des secrets de famille sont un peu mon péché mignon niveau littérature « contemporaine » et/ou « historique ». Surtout quand ces deux genres sont mêlés et que le récit comporte une double narration alternant passé et présent ! « Les secrets de Cloudesley » proposant et l’un et l’autre, je me suis empressée de le demander en service presse ! Et je n’ai pas été déçue par ce titre (bien qu’il n’égale pas un bon Kate Morton pour moi 😊).
Une petite citation présente sur la quatrième de couverture précise que « Ce roman élégant ravira les fans de Daphné du Maurier et d’Eve Chase ». Si je n’ai lu aucun titre de la deuxième autrice citée, j’ai, par contre, dévoré « Rebecca » de Daphné du Maurier. Je peux donc en grande partie confirmer cette allégation en ce qui la concerne. Certaines similitudes, au niveau de l’ambiance ou des personnages (entre autres) m’ont, en effet, rappelé le roman de la célèbre autrice gothique.
Dans le passé, nous suivons l’histoire de Lilian, une jeune orpheline un peu naïve qui va épouser un riche veuf, bien plus âgé qu’elle et père d’un petit garçon (mise à part l’enfant, les ressemblances avec « Rebecca » sont effectivement frappantes). Lilian est pleine d’espoirs au début de son mariage, éblouie et impressionnée par la prestance et la fortune de son mari, désireuse d’être pour lui une épouse modèle et pour son fils une nouvelle mère, aimante et protectrice. Son rôle tout neuf de maitresse de maison ne va pourtant pas être de tout repos…Comme dans « Rebecca », elle va assez rapidement déchanter. Là s’arrête toutefois les similarités. Les raisons qui lui font perdre ses illusions sont, en effet, assez éloignées de celles de l’héroïne de Daphné du Maurier : leur mari respectif n’ont rien de comparable et puis l’ombre de l’ancienne épouse est beaucoup moins imposante et oppressante. L’atmosphère pesante et sombre, elle, est bien présente, par contre, même si son origine diverge totalement.
J’ai pris particulièrement plaisir à lire cette partie du récit qui se déroule en grande majorité juste après la seconde guerre mondiale. La Lillian que nous rencontrons au début est rêveuse et enthousiaste ; sa vie prend un tournant, certes inattendu, mais aussi plein de promesses. À cette jeune fille idéaliste succède, malheureusement, une femme désabusée, renfermée sur elle-même, qui ne sait plus comment sortir de la prison dorée dans laquelle elle s’est, elle-même, cloîtrée. Même si je n’ai pas toujours adhéré à ses choix et que j’ai, par moments, eu envie de la secouer, j’ai apprécié ce personnage qui se révèle plus forte qu’il n’y parait de prime abord ! J’ai également été séduite, bien qu’après coup, par Jack, un jeune peintre talentueux. Si je n’ai pas trop aimé son rôle au départ, je l’ai mieux accepté par la suite. Son mari, par contre, m’a déplu du début à la fin. C’est un homme malsain qui ne se remet pas en question et s’enfonce, au contraire, dans ses travers. Quant au jeune Albie, je m’y suis énormément attaché « enfant » : c’est un petit garçon sensible et rêveur malgré les malheurs qui parsèment déjà sa jeune existence. Le contraste avec sa « version adulte » est surprenante ! Compréhensible, sans doute, mais aussi un peu déroutante tant je m’étais attachée au petit garçon ! Ces trois personnages masculins, même s’ils sont déjà bien dépeints, auraient mérité, je trouve, plus de profondeur encore !
Dans le présent, nous rencontrons la petite fille de Lilian, Maggie. Après un « voyage » en Australie, celle-ci revient à Cloudesley pour s’occuper de sa grand-mère hospitalisée. Elle découvre alors que le manoir est en piteux état et qu’il aurait bien besoin de solides restaurations. J’ai adoré l’ambiance de cette vieille bâtisse qui tombe à moitié en ruine, de ses pièces à moitié abandonnées, témoins d’une époque révolue et remplie de souvenirs ! Assez vite, il devient évident que l’escapade de Maggie en Australie n’était pas qu’une simple escale touristique mais plutôt une fuite. Son retour dans le village où elle a grandi est d’ailleurs loin d’être celui de l’enfant prodige ! Son personnage m’a autant plu que celui de sa grand-mère ! Maggie est une battante qui va tout faire pour maintenir Cloudesley à flot malgré les nombreuses embûches qui vont se dresser sur sa route !
Dans certains romans de ce genre, la « jeune » héroïne n’a qu’un objectif : déterrer les mystères familiaux enfouis. Ici, tel n’est pas le cas, Maggie a, en effet, ses propres soucis à régler. Ce sont donc, en quelques sortes, deux secrets que l’autrice nous propose de mettre au jour ! De ce fait, les récits de ces deux femmes évoluent d’abord parallèlement l’un à l’autre. Le passé déteint certes sur le présent mais c’est, dans un premiers temps, assez léger. Par la suite, les implications et conséquences du passé sur le présent vont devenir de plus en plus nettes. Les deux histoires finissent alors par se rejoindre (du moins le passé rattrape le présent). J’ai beaucoup aimé l’intrigue en général même si j’ai trouvé la partie concernant Lillian plus aboutie. Les rebondissements sont bien dosés : intéressants et surprenants, sans en rajouter trop non plus.
En bref, un roman avec des secrets de famille comme je les aime ! L’intrigue rythmée et prenante prend place dans un décor grandiose (le manoir et son parc) qui contribue à l’ambiance un peu sombre du récit. Les deux personnages féminins, quant à eux, sont forts et attachants ! Le final m’a plu : tout est bien qui finit bien dans l’ensemble, sans être un Happy end à l’américaine pour autant. Les ombres du passé ne sont pas si faciles à repousser !
Après l'excellent La maison du lac, Hannah Richell revient avec un roman où les lieux et leurs secrets sont au coeur de l'intrigue.
Cloudesley appartient à Lillian Oberon. Elle y a vécu dès l'instant où elle a épousée Charles, un veuf accompagné de son petit garçon Albie. Aujourd'hui Charles est mort et Albie ne pointe que très rarement le bout de son nez à Cloudesley. Fuyant et démissionnaire, il a même laissé le soin à sa belle-mère d'élever à sa place sa fille Maggie. Devenue adulte, Maggie est partie à son tour sillonner le monde, laissant sa grand-mère bien seule dans ce grand manoir. Jusqu'au jour où la santé de la vieille femme vacille, obligeant Maggie à rentrer précipitamment pour s'occuper d'elle. De retour à Cloudesley, Maggie va découvrir une réalité qu'elle ignorait, alors même qu'elle avait toujours été sous ses yeux. Derrière l'apparent bonheur qu'affichaient ses grands-parents dans ses souvenirs d'enfant se cache une histoire qui a marqué à jamais ces lieux tombant aujourd'hui en ruine. Cloudesley a bien des secrets à révéler à la jeune fille…
Hannah Richell est l'auteure d'un roman qui m'a laissé un petit goût sucré de bonbon littéraire : La maison du lac. J'avais adoré cette histoire mâtinée de mystères, de secrets de famille et d'ambiance explosive. Je conserve un souvenir très précis de l'intrigue, de ses personnages et de son dénouement, signe qu'il a été plus qu'un bon moment de lecture. Avec Les secrets de Cloudesley j'ai retrouvé avec plaisir cette écriture romanesque qui m'avait tant plu la première fois. Mais au-delà de son air de famille avec La maison du lac, c'est à un autre roman que me fait penser le dernier né de Hannah Richell puisque de Cloudesley à Manderley et de Lillian Oberon à la seconde madame de Winter il n'y a qu'un pas. Le résumé l'avait promis, on retrouve effectivement un peu de Daphné du Maurier et de Rebecca dans ce roman.
Un peu seulement car ce que l'on trouve dans le premier et qui fait défaut dans le deuxième c'est l'ambiance pesante, les non-dits qui hantent les lieux tels des fantômes du passé. Même si ces ingrédients sont bien présents dans Les secrets de Cloudesley, ils sont distillés à dose homéopathique, si bien qu'à aucun moment la tension ne monte vraiment ni l'envie irrépressible de connaître la fin. J'aurais également aimé une intrigue plus originale avec des rebondissements que je n'aurais pas vu venir et des personnages plus fouillés d'un point de vue psychologique. Les secrets de Cloudesley fait un peu office de bon élève du genre alors que j'aurais préféré avoir affaire à un élève un peu plus turbulent. Celui-ci ne me laissera pas de souvenir impérissable comme le précédent, il est par contre à ranger dans la catégorie des bons moments de lecture et c'est déjà pas si mal.