MotherCloud

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Date de parution 5 mars 2020 | Archivage 8 avr. 2020
Belfond | Belfond Noir

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Résumé

Effrayant hommage à Ray Bradbury, Margaret Atwood ou George Orwell, MotherCloud nous entraîne dans un monde où le Big Business aurait supplanté Big Brother, un monde d’une perversion totale, pas si éloigné du nôtre.

Ex-petit patron désormais ruiné, Paxton n’aurait jamais pensé devoir intégrer une unité MotherCloud, cette superstructure de l’e-commerce qui a dévoré la moitié de l’économie mondiale. Pourtant, dans une société n’ayant plus rien à offrir, comment peut refuser un job qui propose non seulement un salaire, mais aussi un toit et à manger ?

La jeune Zinnia non plus n’aurait jamais pensé rejoindre MotherCloud, mais sa mission est tout autre : une révolution est en marche dont elle est le bras armé. Devenir salariée n’est qu’un premier pas pour infiltrer le système, en percer les secrets. Le détruire.


Dans cet univers où tout est calculé, paramétré, surveillé, où l’humain disparaît au profit de la rentabilité, où l’individu n’est qu’un algorithme, Zinnia et Paxton réalisent bientôt qu’il est impossible de dévier. À moins d’être prêt à se sacrifier ?


Car derrière sa façade d’entreprise idéale, MotherCloud est une machine à broyer, impitoyable à l’égard de ceux qui oseraient se rebeller.


Éditeur de romans noirs, directeur de communication politique, conseiller municipal à la ville de New York, le trentenaire Rob Hart est un hyperactif. Il est également auteur d’une série policière (non traduite en France), de nouvelles publiées dans de nombreuses revues de littérature suspense, ainsi que dans les Best American Mystery Stories 2018, et co-auteur d’un roman avec James Patterson. Acheté dans plus de vingt pays et bientôt adapté au cinéma par Ron Howard, MotherCloud est son premier roman à paraître en France. Rob Hart vit à Staten Island avec sa femme et leur fille.


« Effrayant et tellement plausible, bienvenue dans le monde de demain, où le big business a enterré la liberté de penser. » Alafair Burke

« La raison du succès de thrillers d’anticipation comme 1984, Fahrenheit 451 et La Servante écarlate ? C’est la crédibilité du propos, la vérité qui se dessine dans l’intrigue. On peut désormais ajouter le brillant MotherCloud à cette liste. Non seulement cette histoire pourrait arriver, mais, à bien y regarder, elle est déjà en cours. » Associated Press 


Effrayant hommage à Ray Bradbury, Margaret Atwood ou George Orwell, MotherCloud nous entraîne dans un monde où le Big Business aurait supplanté Big Brother, un monde d’une perversion totale, pas si...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714480910
PRIX 21,90 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Superbe bouquin plus qu'actuel qui sait magnifiquement bien dosé entre le policier et la dénonciation de notre société moderne.

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Une lecture non pas effrayante au sens propre mais par son incroyable réalisme.😱
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Un roman dystopique d'anticipation qui nous fait forcément penser à Amazon, Apple ou encore Google qui prennent doucement mais sûrement le même chemin que MotherCloud, une entreprise de E-commerce sous ses airs de Big Brother, où tous les employés y vivent comme dans une ville.
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Entre les montres connectées CloudBand⌚, les CloudBurgers 🍔 ou encore les CloudPoints et les CloudStores, l'homme vit sous le sceau de MotherCloud.
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L'économie du pays s'effondre chaque jour un peu plus dès qu'un nouveau centre MotherCloud s'implante, laissant les villes avoisinantes à l'abandon, les commerces ferment, les entreprises mettent la clé sous la porte et même le gouvernement commence à agir selon les préceptes de MotherCloud...
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J'ai pris plaisir à découvrir ce roman, qui de part son histoire, est original tout en permettant d'éveiller les consciences sur un éventuel avenir de notre société, sur notre qualité de vie, sur nos addictions aux nouvelles technologies, sur la manipulation des grosses firmes pour vous poussez toujours plus à consommer...
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Et bien sûr, le fait que le livre soit intéractif avec des contenus exclusifs en scannant certaines pages, donne encore plus de réalisme à tout ça.
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« MotherCloud » par Rob Hart
Genialissime!

En ces temps troublés, lire une dystopie m’a tout d’abord perturbée, entre la réalité qui s’apparente à la fiction et la fiction qui décrit un avenir probable, je me suis perdue.

L’histoire est prenante, passionnante, digne d’un roman de Margareth Atwood.

Une énorme société appelée MotherCloud a fait s’effondrer toutes les petites et moyennes entreprises du monde. Les humains se retrouvent à choisir entre vivre et travailler au sein d’un MotherCloud (sorte de ville dans les villes) ou être libres mais sans travail et dans un monde déréglé par le réchauffement climatique.

On suit la vie de Paxton qui après avoir fait faillite à cause du MotherCloud se retrouve obligé d’en intégrer un, avec tous les sacrifices que cela comporte: vivre sur son lieu de travail, être assigné à un métier en fonction d’un test et non de ses envies, douches communes, le paiement de l’eau de sa douche par tranche de 5min, sa vie contrôlée par sa montre électronique...

En parallèle on suit la vie de Zinnia qui intègre le même MotherCloud comme espionne industrielle, chargée de découvrir la façon dont les MotherClouds produisent l’énergie nécessaire à leur fonctionnement qui semble illégale et donc trouver leur faille pour mieux les détruire.

Quelques chapitres également consacrés au point de vue du créateur des MotherClouds.

Une écriture fluide, un récit bien construit et prenant. Je recommande chaudement!

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Dans la même lignée de la servante écarlate de Atwood ou encore récemment le roman Vox de Dalcher c'est un roman de science-fiction / dystopique qui amène à nous poser plusieurs questions cruciales pour la suite du monde qui nous entoure. Ce monde horrifique et qui peux arriver tellement cela a l'air réaliste, j'en ai eu froid dans le dos et cet auteur Rob Hart a su prendre sa plume pour nous décrire un monde qui peux devenir l'évolution de notre société. Un roman coup de poing qui fait réfléchir.

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Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture. Le moins que l'on puisse dire c'est que ce roman est inclassable tant il est atypique. 

En effet, on plonge dans le quotidien de la plus grande entreprise du monde MotherCloud, entreprise capable de livrer à la vitesse de l'éclair tout les produits possibles. (Cela vous rappellet-t-il quelque chose ? ). Mais dérrière le cadre idyllique présenté à la presse, se cache une machine, où l'humanité est bien la dernière des préoccupations. Et c'est au travers de 2 personnages que l'on découvre les coulisses. 

Paxton d'abord , ex-dirigeant de petite entreprise, qui s'est fait détruire par Mothercloud, et qui de retrouve bien placé dans la sécurité des lieux. Et Zinnia ensuite, qui infiltre la société pour y récupérer des informations. Et c'est deux personnages, vont lever le voile sur ce qu'est vraiment Mothercloud. 

Ce roman est tout simplement addictif. Classé quelque part entre roman d'anticipation et polar , il ne laisse pas indifférent. Il m'a plu d'abord par son approche de la vie de cette entreprise qui rappelle forcément quelque chose, mais aussi pour son style direct et franc, qui ne laisse pas la place aux grandes descriptions. Pour les personnages ensuite, même si par moments ils adoptent des comportements totalement caricaturaux. 

Et quelque part, il fait froid dans le dos , car au final , il y a tellement de vrai dans ces lignes, que l'on se dit que peut être , nous en arriverons un jour à cela. 

Faites vous votre idée.

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Dystopie

On se trouve projeté dans le monde pas si lointain du nôtre que ça, avec MotherCloud.
On y rencontre Gibson, le créateur du Cloud, vieil homme atteint d’un cancer, qui va se remémorer la création de son empire. Il va devoir décider à qui confier la direction de son entreprise après sa mort.
Les deux personnages phares de ce roman sont Paxton, ex pdg de son entreprise dont le Cloud a provoqué la faillite, et Zinnia, une jeune femme, qui s’est introduit au Cloud, dans un but d’espionnage industriel.
Entretiens d’embauche informatisés, répartition des travailleurs selon des codes couleurs, travail à la chaîne.. chez Cloud on se réveille, on travaille, on dort, on vit Cloud...
Nous sommes donc dans un monde où l’humain devient un produit jetable, où la personne n’a pas de vie en dehors du travail. Dans cette grosse bulle, on trouve de tout : logement, resto, monnaie particulière... tout est sous contrôle grâce à une montre.
Libre arbitre & liberté de penser, passez votre chemin!!

Ce roman est vraiment original et assez criant de vérité pour une dystopie.
L’auteur a su créer ce monde confiné, ritualisé, aux actions répétitives. L’homme n’a plu le loisir de penser, donc de se rebeller.
Le style d’écriture est fluide et très agréable. L’auteur nous entraine dans les routines et nous surprend parfois par des révélations improbables. Le regard sur notre société est parlant!
J’aurais aimé qu’il développe encore un peu plus ce monde de la grande distribution, de l’économie.

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Quand une société obtient le monopôle et tente de créer une société idéale, on se rend vite compte que derrière ce qui semble si parfait se cachent toujours des secrets terribles et inavouables.

Zinna et Paxton sont acceptés dans l’énorme complexe Mothercloud qui devient leur lieu de vie et de travail. Ils sont surveillés sans cesse par la montre qu’il porte au poignet et qui indique leur position via GPS. Zinna est en réalité une espionne qui cherche à trouver les sombres secrets du complexe. Et bien vite elle va entrainer, sans qu’il le sache, Paxton avec elle. Zinna trouvera-t-elle les secrets qu’elle cherche et pourra-t-elle aller jusqu’au bout de sa mission ?

Un récit d’anticipation brillant qui nous rappelle George Orwell ou encore Margaret Atwood.

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Dans un futur indéterminé mais ravagé par le réchauffement climatique, MotherCloud a dévoré toutes les parts de marché et fournit, grâce à sa grouillante flotte de drones, tout et n’importe quoi à une population désormais captive. Celle-ci se bouscule aux portes de ses entrepôts géants, installés au sein de villes dédiées, pour y travailler, mais la sélection est rude.
Paxton et Zinnia figurent au nombre des nouvelles recrues. Paxton est, à son corps défendant mais compte tenu de son CV (il a dû travailler quinze ans dans une prison mais n’a jamais aimé ça) affecté au service de sécurité (polo bleu) et rapidement chargé par son chef d’une tâche spéciale : éradiquer l’Oblivion, une drogue en circulation parmi les employés.
Zinnia, elle, fait partie des manutentionnaires (polo rouge), mais en réalité elle est infiltrée, à la solde d’un employeur dont elle ignore l’identité, qui l’a chargée de découvrir en quoi consiste la réelle source d’énergie alimentant le complexe.
Parallèlement au récit de leur arrivée chez MotherCloud, on suit le blog du fondateur, Gibson : il lui reste un an à vivre et il se penche sur son passé, décrivant comment, pas à pas, il a réussi à bâtir, à partir de rien, son entreprise tentaculaire …

MotherCloud, on le découvre en vivant la journée de Zinnia, est un cauchemar d’entreprise (rappelant bien sûr, dans une certaine mesure, un géant de la vente à distance qui inquiète). Chaque individu y est suivi à la trace par sa montre, capable de le guider dans le dédale des entrepôts mais aussi de vérifier sa cadence (si elle faiblit, la jauge passe de vert à orange puis à rouge), de lui accorder ses pauses réglementaires au milieu de ses neuf heures de travail quotidiennes (2 fois 15 mn pour aller aux toilettes … qui peuvent se trouver très éloignées + une ½ heure pour déjeuner) et enfin de le noter, avec un joli petit système d’étoiles.
Comme il n’est pas difficile de se faire virer (le mot « syndicat » n’a pas droit de cité), qu’on peut, comme Paxton, avoir envie d’obtenir l’approbation de ses chefs pour se sentir reconnu, chacun obtempère, conscient qu’à l’extérieur sa place est ardemment convoitée. Il faut dire que, en dehors de MotherCloud, vivre s’apparente beaucoup à survivre, sous une chaleur de plomb et dans un environnement où tout s’est dégradé :
« Les petites villes se sont effondrées. Les villages côtiers sont sous les eaux. Les grandes cités sont pleines à craquer, aux limites de leurs capacités. Au-delà même, parfois. Certains pays du tiers-monde sont pratiquement devenus des terrains vagues. »

« Le monde est dans un triste état, alors j’essaie d’aider du mieux possible », déclare Gibson, le père de MotherCloud. Au début, je l’ai presque trouvé sympathique, ce gars qui s’était fait tout seul, alors qu’il n’était pas né avec une cuiller d’argent dans la bouche. D’ailleurs il s’affiche en toute bonne conscience comme un véritable humaniste soucieux du bien-être de son prochain. Mais son credo me l’a rapidement rendu détestable, cette sentence qu’il brandit comme l’étendard de sa religion économique libérale : « C’est le marché qui décide », formule magique justifiant la manière dont il a sans scrupule englouti les petites entreprises et tous les petits en général, condamnés à disparaître par sa faute.

MotherCloud est une dystopie efficace, menée sans temps mort et qui, sous couvert de thriller d’anticipation, pose les bonnes questions. Elle nous attache derechef aux pas de ses deux principaux protagonistes, qui se croisent dès de début (et Zinnia, dans l’intérêt de sa mission, favorise leur rapprochement). Ils sont mus par des objectifs bien distincts, pourtant leurs parcours, au-delà des péripéties qui vont les jalonner, finiront par les confronter chacun à des choix lourds de conséquences. Car dans un univers entrepreneurial totalitaire, la question des libertés individuelles parvient malgré tout, parfois, à émerger à nouveau.

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Ma lecture de Mothercloud est terminée et je m'empresse de vous donner mon avis sur ce thriller d'anticipation qui trouve sacrément résonance dans notre monde actuel et dans le futur qui pourrait nous attendre à l'aube de ces géants de la consommation qui gagnent du terrain de jour en jour, et d'autant plus en cette période de confinement.

Cloud, c'est une ville dans la ville, il y a des logements, des commerces en tout genre, des restaurants, des hôpitaux, des banques et une administration, soit tout ce dont nécessite le commun des mortels.

C'est ici qu'atterissent Zinnia espionne industrielle qui cherche à comprendre comment fonctionne cet univers parfaitement organisé et Paxton, ancien entrepreneur qui n'a eu d'autre choix que de venir y travailler suite à l'échec de son entreprise. Ils ont passé le test de recrutement et se retrouvent désormais happés par la machine.

Leur vie sera dorénavant rythmée au millimètre près, leurs performances jaugées grâce à la Cloudband, une montre connectée qui devrait presque être implantée au poignet tant elle est indispensable pour payer, ouvrir les portes, communiquer et vivre en somme.

Gibson, c'est le père fondateur de Mothercloud, qui n'a de cesse que de s'adresser à toute cette grande famille de travailleurs pour leur expliquer ses choix, les féliciter et les remercier.

Tout semble parfait dans ce petit monde bien rôdé, presque trop justement...

Malgré certains passages qui peuvent sembler répétitifs parfois, il s'agit surtout de montrer au lecteur cette robotisation de l'être humain, cette vie linéaire et plate au possible, par le biais de l'annihilation totale des sentiments. Argent et performances sont le leitmotiv de cette organisation.

A mon sens, c'est un bon roman qu'il faut lire car fort intéressant et visionnaire. On en apprend des choses, on se questionne et surtout on imagine très bien se rapprocher dangereusement de ce type de société...

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Un bon moment de lecture avec cette dystopie d’anticipation glaçante tant ce qui est dépeint est plausible et n’est pas sans rappeler bon nombres de choses déjà existantes et ... troublantes. J’ai beaucoup aimé cette lecture car la frontière entre le policier et la « critique » de la société est ténue, et c’est ce qui m’a le plus convaincue. Il est vraiment effrayant d’imaginer comment les avancées technologiques que nous connaissons et plébiscitons pourraient à l’avenir contrôler totalement nos faits et gestes, provoquer la chute de notre système actuel, bien qu’il possède ses failles, jusqu’à déshumaniser totalement les tâches les plus simples de notre quotidien.

Le style est simple, efficace, on suit les points de vue de Zinnia et Paxton deux employés de cloud mais aussi celui du grand patron Wells, convaincu d’œuvrer pour le bien de l’humanité, mais toujours prêt à faire passer son profit avant.

En bref c’est un roman criant de vérité et très bien mené ! Je le conseille !

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Dystopie criante de vérité.
La société est vue par 3 personnes differentes ayant chacune leur histoire, leur façon de concevoir la vie et leurs objectifs. Ils nous mettent face à situation pas si éloignée de ce que pourrait devenir notre société, notre manière de consommer et d'avoir des relations sociales. Le cadre de vie qui de l'extérieur paraît sympathique parce qu'il répond à tous les besoins en contrepartie d'un travail avec objectifs, se révèle avilissant parce qu'il fera que les personnes qui y évoluent perdront leurs envies, leurs ambitions...
A lire.

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Un thriller efficace dans un monde effrayant créé par l'auteur mais pas si loin de ce que pourrait donner notre société de consommation à outrance. Une fiction envisageable en tirant un peu la réalité à partir d'une certaine entreprise très connue qui répond à vos besoins très rapidement. Identification qui rend ce livre encore plus inquiétant
Bienvenue chez Cloud, après un petit entretien d'embauche, si vous avez l'honneur d'être admis, vous serez guidé vers un bus qui vous emmènera vers notre complexe dont vous n'aurez plus besoin de sortir. Oui, pour optimiser la productivité, il y a tout ce qu'il faut autour de votre nouvel emploi.
Première étape votre nouveau logement par très fringuant mais ce ne sont que les débuts et vous avez droit à des réductions la première semaine pour aménager, quand vous aurez des crédits.
Mettez votre montre et faites lui confiance elle va vous guider, même pour les pauses pipi, vous pouvez fermer les yeux. Elle permettra aussi de vous indiquer votre taux d'efficacité au travail, les temps de pause et vous atribuera ou retirera des étoiles. Elle vous rappellera aussi de vous hydrater.
Une fois la montre mise, découvrez votre fonction chez Cloud qui vous sera indiqué par la couleur de votre T-shirt.
Pour Paxton, ancien gardien de prison, ca sera la bleu, il sera shérif chargé de la sécurité. Une mission lui est confiée très vite, il s'agit de cibler un réseau de trafic d'oblivion, drogue qui circule dans le complexe. Pour Zinnia, ca sera un T-shirt rouge pour préparer les commandes. Zinnia est infiltrée, elle a été embauchée pour détourner des informations sur ce géant qui ne paie pas d'impôts grâce aux projets écologiques qu'il mène.
Ces deux là ont des objectifs pas tout à fait compatibles mais le courant passe, leur relation commence dans cet univers hautement surveillé.
Le récit alterne leur point de vue ainsi que celui du fondateur de cette entreprise, atteint d'un cancer et qui s'apprête à laisser l'entreprise à sa fille. IL revient sur les débuts de l'entreprises et ses motivations.
C'est un monde mécanique, à la cadence effréné (Travailler/dormir/consommer/travailler/dormir/consommer) tout comme le rythme du thriller soutenu grâce à une alternance rapide de scènes et des points de vue. Un page turner captivant et très efficace en cette période durant laquelle j'ai vraiment besoin d'être saisie par ma lecture pour ne pas laisser mon esprit divaguer.

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Excellent roman d'anticipation très réaliste sur une super structure d'e-commerce dont l'environnement est une ville à part entière.
Boulot-dodo et Big Brother vous observe.
Le style est vraiment addictif, ainsi que le choix d'alternance des points de vue.
Ce qui est effrayant c'est la vraisemblance de ce récit et la dénonciation d'un système vers lequel nous pourrions tendre.

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Les éditions Belfond et Netgalley France m’ont permis de lire Mothercloud de Rob Hart et j’ai plongé dans une dystopie.


Dans le monde futur et peut être pas si lointain de nous, Mothercloud, l’entreprise de Gibson, domine le monde. Des villes désertées et des mégalopoles Mothercloud faites d’entrepôts de commerce, d’immenses dortoirs pour les employés ont remplacé le monde tel qu’il était. Nous allons suivre l’itinéraire de trois individus : Gibson, le patron multimilliardaire, qui va mourir et laisser les rênes à son successeur, nous livre dans une sorte de blog intime son aventure Mothercloud ; Patxon, petit businessman ruiné par le géant Mothercloud qui n’a d’autre choix que de travailler pour son bourreau et Zinnia dont la mission est d’infiltrer le système pour mieux en déceler les failles.

Trois histoires, trois destins plus ou moins liés…

Ce monde-là fait froid dans le dos. Pire que Big Brother, Mothercloud fait étrangement penser à un géant du e-commerce. Entrepôts géants, exploitation de l’Homme, contrôle absolu des employés, fin des libertés, harcèlement moral et physique…. un cocktail cauchemardesque qui pourtant tient en haleine le lecteur. Patxon et Zinnia arriveront-ils à sortir de l’enfer ? Quelles justifications Gibson, cet homme cynique qui se voit pourtant comme un immense bienfaiteur, trouvera-t-il face à la machine infernale qu’il a créée ?

Rob Hart sait accrocher son lecteur et on comprend l’achat des droits pour faire de ce roman un film ! Très visuel dans l’écriture, il sera un parfait huis clos infernal car sortir de Mothercloud apparait comme une mission quasi impossible.

En résumé : un roman prenant et inquiétant sur le monde tel qu’il pourrait devenir.

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Bienvenus à Mothercloud, un monde où travail, effort, courage sont récompensés, qui offre sécurité, toit au-dessus de la tête quand toutes les villes du monde sont désertées, que le réchauffement climatique a fait rage, et que l’eau n’est plus potable. Dans ce récit dystopique, Rob Hart donne vie à trois personnages qui racontent Mothercloud : Gibson Wells son créateur, Zinnia qui travaille dans l’entrepôt des marchandises à expédier aux clients, Paxton qui intègre la sécurité. À chaque employé sa couleur de polo : marron pour le service technique, jaune pour le service client, vert pour les services de restauration, blanc pour les managers, rouge pour les préparateurs de commande, bleu pour les agents de sécurité. Une bonne façon de reconnaître, au premier regard la fonction de chacun. Dans Mothercloud, l’individu ne compte pas, seule sa contribution au sein de la mère nourricière importe.

« Warehouse », puisque c’est le titre original (traduction entrepôt), est d’abord l’histoire d’un homme : Gibson Wells. Un homme qui a voulu faire du monde sur le déclin, un monde nouveau, prospère, basé sur la valeur travail. « Il fallait trouver le moyen de motiver nos employés pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Un troupeau se cale toujours sur la vitesse de ses éléments les plus lents. » Pour ce faire, rien de plus simple : doter les employés d’une montre qui mesure leurs performances tel un feu tricolore, et les affubler de petites étoiles, de 1 à 5 en guise de notation, être payés en crédit et non en dollars. « La jauge ne reste verte que quelques secondes, mais chaque seconde est une victoire. Une récompense. C’était le changement de couleur qui lui procurait cette impression, de jaune à vert ; du jaune couleur de la faiblesse, au vert couleur de la force.» Ce qui m’a vraiment impressionnée dans le récit de ce personnage, fait sous forme de blog s’apparentant à un testament, c’est l’extrême empathie du lecteur à son égard. À l’heure où, le géant des envois prime s’est vu privé de l’envoi de ses commandes non essentielles (dont les livres), et où, par extension, son dirigeant est fortement décrié, difficile de ne pas faire d’analogies. Et pourtant, impossible de détester Gibson Wells, dont l’idée de base, transformer le monde en un monde meilleur est philosophiquement parlant, une belle idée. (….)« nous ne nous contenterons pas de transporter des marchandises d’un point A à un point B. Nous nous efforcerons de transformer notre monde en un meilleur endroit où vivre. En créant des emplois, des logements, un système de santé. En réduisant les gaz à effet de serre qui étouffent notre planète, pour pouvoir rêver qu’un jour, nous vivrons à nouveau en permanence à l’air libre. »

Comme disent les Américains « let’s see the big picture here », prenons de la hauteur. Des entrepôts transformés en villes cités dortoirs, du travail pour tous, une chambrette climatisée, des soins si besoin, à manger quand l’estomac grogne, de l’eau potable. Maintenant, zoomez pour voir ce qui se passe réellement dans ces prisons dorées, parce que c’est bien de cela qu’il s’agit, des prisons dorées dans lesquelles des hommes, telles des fourmis courent dans tous les sens pour maintenir la jauge de leur montre au vert, et tentent désespérément d’éviter les purges, jours de coupe organisées 4 fois par an. Et oui, quand un travailleur arrive à une étoile, il est viré, sans autre forme de procès et, implicitement, promis à une mort certaine. La routine s’installe, le travail épuise, le corps est si fatigué que le cerveau ne fonctionne plus. Le but ultime est bien celui-là : empêcher les gens de penser. Penser amènerait une forme de prise de conscience. Inutile. Sans aucune productivité.

Lentement, pas le biais de quelques autres personnages, Rob Hart raconte la vie d’avant, une vie où l’on se souciait encore de prendre soin de l’autre, une vie où l’on pensait avant de consommer à outrance pour combler le vide. Le personnage de Gibson devient tout à coup moins sympathique, mais il ne le devient qu’à travers les yeux des autres. « Laissez-moi vous raconter quelque chose à propos de Cloud. C’est nous qui les avons choisis. Nous qui leur avons donné le contrôle. Quand ils ont décidé de racheter les épiceries, nous les avons laissés faire. Quand ils ont décidé de faire main basse sur l’agriculture, nous les avons laissés faire. Quand ils ont décidé de s’emparer des médias, nous les avons laissés faire. Idem pour les fournisseurs d’accès à Internet, les compagnies de téléphonie mobile, nous les avons laissés faire. On nous avait répété que l’on paierait moins cher, parce que Cloud se soucie avant tout de ses clients. Que les clients formaient une famille. Mais nous ne sommes pas une famille. Nous sommes la pitance qu’avalent les grandes entreprises pour devenir encore plus grandes.»

L’auteur a fait un choix très judicieux en choisissant le roman choral. Chacun des trois personnages fait avancer l’histoire avec ses propres yeux et ses intimes convictions. Le lecteur passe de l’un à l’autre avec jubilation pour découvrir l’histoire et le destin de chacun. Si l’imaginaire est bien présent dans le roman, le réalisme de notre évolution parallèle, qui tend dangereusement vers cette finalité est saisissant. Nous avons vécu plusieurs semaines de confinement, et, pour la plupart, mis nos vies sur pause. Cette “trêve” de la consommation indécente a peut-être permis à certains d’entre nous de faire le point sur les besoins indispensables à notre bonheur. L’interdiction d’Amazon d’envoyer des produits non essentiels a été une grande première dans l’histoire de son implantation sur le sol français. J’ai toujours l’espoir naïf que l’Homme retire la “substantifique moelle” de ce genre d’expérience, mais c’est certainement un vœu pieux. Nous avons déjà dépassé le point de non-retour et Rob Hart le démontre parfaitement dans ce roman, certes dystopique, mais réaliste. N’oubliez pas : «L’objectif de Cloud a toujours été de simplifier la vie des gens.»

#MOTHERCLOUD #NETGALLEYFRANCE

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