Les derniers feux de la royauté

Virginie Platel est une auteure et scénariste qui écrit dans différents genres, tel que la romance, la Chick lit, l’historique, la science-fiction… J’ai découvert sa plume il y a 1 an avec « Bleu Lavande » qui avait déjà pour décor le sud de la France. Et depuis je suis ses sorties de près et je ne suis jamais déçue. « Les derniers feux de la royauté » est une romance historique qui va nous emmener à l’époque de la révolution de 1789. En suivant le destin de Jeanne, nous verrons comment cette période aussi troublée a été vécue ailleurs qu’à Paris. Son écriture claire et fluide, ainsi que ses descriptions nous permettent de faire un beau voyage sur la Côte d’Azur et d’en découvrir un peu plus sur la famille princière de Monaco. Une belle romance qui ne prend pas toute la place. Mais sera-t-elle vouée à l’échec vu leurs différences ?
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Tout d’abord, nous faisons la connaissance de Jeanne, au moment où elle fuit Paris alors que sa carrière prometteuse débutait à peine. Elle abandonne tout derrière elle, dont un fiancé. Les reverrait-elle un jour, alors que le monde qu’elle connaissait était sur le point de s’écrouler ? Cependant, elle essayait de rester optimiste en pensant qu’elle allait pouvoir faire progresser son art en se rendant en Italie, le berceau des illustres peintres.
« Son talent et son succès auprès des têtes couronnées lui avaient en effet attiré des ennemis et les foudres des révolutionnaires. »
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Toutefois, son voyage ne se déroulera pas comme prévu et la forcera à trouver refuge chez Gabriel, à Menton. Un bel homme qui dégageait beaucoup de sensualité, mais qui paraissait rustre. Acceptera-t-elle de relever son défi ? Après avoir connu la gloire, aura-t-elle les épaules assez solides pour redémarrer une vie au bas de l’échelle sociale ?
« Aucune route n’est droite, aucune vie n’est tracée. Laissez-vous surprendre et vous en tirerez des bienfaits ! »
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Les personnages principaux :
Jeanne Mercier était une jeune artiste peintre. Son père, un pastelliste de renom, lui avait transmis son savoir tout autant que son talent. À force de travail, elle s’était battis une solide réputation dans l’art du portrait. Grâce à celui-ci, elle était devenue presque une amie de la souveraine Marie-Antoinette.
Elle était de nature persévérante, à toujours vouloir améliorer les choses et non du genre à se laisser abattre. Elle se montrait forte et fragile à la fois. Jolie, intelligente et délicate. Elle était la gentillesse incarnée, et toujours gaie. Contrairement aux autres personnalités de la noblesse, elle n’appréciait pas d’être fardée, et préférait le naturel. Elle craignait qu’en se mariant, son époux ne la réduise à n’être qu’une compagne, et non plus une artiste libre.
Elle était touchée par la modestie de Gabriel ainsi que par sa profonde générosité. À ses côtés, sa vision de sa vie personnelle allait évoluer…
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Gabriel Forsani était un homme grand, bien bâti et athlétique. Il vivait seul et protégeait jalousement sa liberté. D’autant que si par le passé il avait cru en l’amour, l’élue de son cœur l’avait quitté en le laissant dévasté et endetté. L’expérience ne lui donnait donc pas envie de succomber une nouvelle fois à une femme et préférait se protéger. Et pourtant, il était le célibataire le plus convoité de la vallée.
Il était fasciné par la voûte céleste et les mystères de l’univers. Il pouvait se montrer philosophe et poète, doté d’un caractère entier et emporté parfois, ainsi qu’orgueilleux. Il détestait la paresse, la fainéantise et les profiteurs. C’était un révolutionnaire en puissance, reconnu comme le principal agitateur du Club des amis de la liberté. Cependant, celui-ci prenait tant de place dans sa vie, qu’il en oubliait de cultiver son propre bonheur…
Ne sera-t-il pas trop tard lorsqu’il réalisera la force de ses sentiments envers la jeune femme ?
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Paula avait la fourberie d’un serpent doté de griffes acérées, sous son apparente complaisance. Elle avait aussi la langue bien pendue, en plus d’un caractère volcanique.
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Jean-Baptiste Bertrand était un ancien ami du fiancé de Jeanne. Un homme dont elle avait dû repousser les avances à grand mal.
« […] il était issu d’une famille de paysans de Bourgogne. Il avait ensuite acquis son honorabilité en faisant fortune de façon plus ou moins malhonnête dans le commerce.
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L’écriture soignée et agréable permet au lecteur d’entrer facilement dans l’histoire, et d’enchaîner les pages sans nous en rendre compte. Est-ce le côté scénariste de Virginie Platel qui transparaît dans ce récit ? Car toutes ses descriptions nous permettent de vivre l’histoire comme si nous étions devant un film. Autant dans le visuel, l’ouïe ou l’odorat 😋. Une romance qui prend son temps à se construire, et dont l’issue n’est pas forcément prévisible. On y retrouve des personnages attachants, et d’autres qu’on aimerait voir à la guillotine 🤫. Les tensions sous-jacentes dues à la Révolution ne sont pas oubliées. L’auteure nous convie à cultiver notre bonheur, tout en revoyant nos ambitions et nos priorités. “Les feux de la royauté” est jalonné de nombreux rebondissements et suspens qui maintiennent notre attention jusqu’à la fin du livre. Une lecture qui sent bon le Sud et parfaite en cette période estivale où l’on peut encore plus avoir envie de s’évader et voyager.