Suis-moi, je t'aimerai

Plaquée par son fiancé (un mois avant leur mariage), Nina doit rapidement trouver une solution pour se loger et s'alimenter. Or son père lui claque la porte au nez sous prétexte qu'il a vendu son salon de coiffure et part en croisière pour une durée indéterminée. Seul Berthon (le bras droit de son père) lui propose de s'installer dans sa vieille caravane en banlieue parisienne. Tous deux se découvrent aussi un certain penchant pour les amours impossibles et se racontent leurs déboires en buvant des litres de bière avant de plier bagages. Direction le Sud de la France en empruntant les petites routes de campagne et au son de chansons déprimantes.

N'en doutez plus : l'embellie est là ! Ce road-trip, qui intervient à la moitié du roman, est franchement exaltant. Une véritable bouffée d'oxygène pour notre couple en perdition. Complices mais prudents, Nina et Berthon suivent la frontière invisible qui sépare l'amour et l'amitié. Sûr qu'ils sont adorables. En apparence sur les rails et finalement non. Qu'à cela ne tienne, au fil des kilomètres avalés, ils se délestent de leur surplus de bagages. On y croit, on n'y croit plus... en tout cas, je n'aurais pu concevoir autrement leur relation. On partage ainsi leur bulle d'insouciance mais aussi leurs doutes - du haut de ses 30 ans, Nina constate l'étendue de ses échecs et cherche un vrai sens à sa vie. Ses copines la poussent à passer un casting pour un concours de chant. Jusqu'à présent elle choisissait la fuite plutôt que ses rêves... il est donc temps de briser sa coquille !

Enfin bref, vous l'avez compris, si l'histoire évoque beaucoup les ruptures et les secondes chances, elle invite autant à l'évasion et au lâcher prise. J'ai facilement mordu à l'hameçon en embarquant à bord de cette ambiance survoltée auprès de personnages attachants. Ce roman est PARFAIT pour l'été ou les vacances. ♥