J'adore les histoires de famille. Dans le roman de Lisa Jewell, l'histoire se déroule dans les Cornouailles. Les Bird vivent dans une belle et grande maison, au rythme des rires, des fêtes et de l'insouciance.

Mais un dimanche de pâques, le drame s'invite et brise l'image de la famille soudée et aimante. Et quelle tristesse. Que d'amertume après ça. Les parents et les enfants ne vont pas communiquer. Chacun va se réfugier dans tout et n'importe quoi. La mère souffre du syndrome de Diogène et fait fuir son entourage. L'une de ses filles part à Londres et fait des bébés. La plus jeune s'enferme dans sa chambre. Le fils fait une rencontre qui va bouleverser son existence. Même la nouvelle voisine devient partie intégrante du psychodrame en jeu.

L'enchaînement des catastrophes est tout simplement sinistre et affligeant. Toutefois, c'est aussi la force du roman car Lisa Jewell réussit à varier les émotions. Elle joue sur tous les plans, fascination, horreur, chagrin, compassion, colère et j'en passe. Et c'est pourquoi j'ai tout écouté quasiment d'une traite. La lecture est entraînante (l'adaptation audio est captivante), la narratrice possède une voix grave envoûtante (tout le talent de Marcha Van Boven). L'intrigue se construit à partir de va-et-vient qu'on écoute avec dévotion. Il y a du suspense, des révélations poignantes, des mails passionnés, et des déclarations qui apaisent les âmes meurtries.

Il y a du malheur chez les Bird et c'est (honteusement) addictif à suivre !