Baise-moi
par Virginie Despentes
Lu par Rébecca Chaillon
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Date de parution 9 juin 2021 | Archivage 31 août 2021
Audiolib | Littérature
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Résumé
« Nadine se regarde dans la vitrine de la pharmacie. Sa jupe la serre trop, elle remonte quand elle marche. On lui voit tout son cul qui ondule et qui veut qu'on la baise.
Quand elle va travailler, elle a toujours la même tenue, toujours le même parfum, toujours le même rouge à lèvres. Comme si elle avait réfléchi à quel costume endosser et ne voulait plus en entendre parler.
Ceux qu'elle croise la regardent différemment quand elle a sa tenue de tapin. Elle dévisage les gens, tous les messieurs qu'elle croise peuvent l'avoir. Même les plus vieux et les plus sales peuvent venir sur clic. Pourvu qu'ils paient comptant, elle se couche sur le dos pour servir à n'importe qui.
Métro Charpennes. Elle marche vite. Claquent les talons de l'asphalteuse... »
Des mots qui giflent, aussi violents que des coups de poing. Une écriture sans concession qui bouscule et renverse les stéréotypes. Plus qu’un roman : le cri d’une époque. Rébecca Chaillon, performeuse engagée dans la cause féministe, livre une lecture habitée et renversante. Une écoute dont on ne peut plus se défaire.
« Nadine se regarde dans la vitrine de la pharmacie. Sa jupe la serre trop, elle remonte quand elle marche. On lui voit tout son cul qui ondule et qui veut qu'on la baise.
Quand elle va travailler...
Formats disponibles
FORMAT | Livre audio, Intégral |
ISBN | 9791035404253 |
PRIX | 17,45 € (EUR) |
DURÉE | 5 Heures, 20 Minutes |
Vos liens
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Deux femmes. Manu et Nadine, l'une «hardeuse», l'autre a croc au porno.
Elles sont paumées et se reconnaissent tout de suite quand elles se croisent, à tel point qu'elles ne se quittent plus. Elles partagent les mêmes... comment dire... centres d'intérêt : sexe, porno, whisky et le crime, qu'elles mettent en scène et esthétisent, «comme dans les films». Elles tuent aveuglément, sans motif, jusqu'à plus soif.
C'est bien, bien, trash et ça dérange car même si c'est abjecte, on continue, fasciné.e, poussé.e sans doute par une forme de voyeurisme et d'absolu. Mais, entre les lignes, j'y ai aussi lu une histoire d'amitié et de connivence et ça dit beaucoup sur le statut du corps des femmes.
Chaque phrase est une punchline, les dialogues super vivants, la langue ancrée dans son époque. J'ai adoré la lecture de Rebecca Chaillon, sa voix est parfaite et colle au texte.
Ce premier roman de Virginie Despentes sort en 2000, j'avais 16 ans. Je me souviens en avoir entendu parler au lycée. Je le lis plus de 20 ans après. J'ai adoré retrouver toute cette époque de walk-man, de cabines téléphoniques et les mots de l'époque. C'est «mortel» !
«Baise-moi», on l'aime ou on le déteste. Bien sûr, il a des imperfections, mais pour un premier roman... Wow ! La claque !
J'avais envie de commencer ma chronique avec "un bonheur de retrouver Despentes" mais non, lire Despentes c'est pas un bonheur c'est une révolte ! C'est mon esprit, et mes idées qui travaillent à plein régime pour essayer de suivre le rythme et son "premier né", ce premier roman, n'a pas échappé à la règle.
On revient au Sujet avec un grand S : les femmes. Virginie Despentes a décidé que dans cette fiction la femme allait être follement libre, forte, agressive, et comme elle le souhaite ! Comme d'habitude, son style d'écriture m'a happé du début à la fin, je trouve l'écriture de cette autrice si atypique et dans le bon sens du terme.
Cette histoire est dure, je tiens à le préciser : on y parle de viol, un viol qui va complètement changer la vie de deux jeunes femmes, Nadine et Manu, un viol qui va fatalement les changer.
Mais on parle aussi de mort, et de violence.
Bref, tous les fameux "trigger warnings" sont au rouge sur ce roman qui remet les pendules à l'heure. Les femmes décrites dans ce roman sont complètement résignées par un monde dans lequel elles n'ont pas trouvé leurs places. Ces femmes sont malheureuses mais elles n'ont rien à perdre et cette histoire parle de leur révolte !
J'ai effectivement vu à travers l'histoire violente décrite, une façon d'exprimer cette révolte, certe violente, mais qui a le mérite de secouer pour de bon, et de nous ouvrir les yeux. Puisque, si une femme révoltée peut en arriver à cette extrême... N'y a-t-il pas un problème ? Un élément déclencheur ?
La narratrice du livre audio était tout à fait captivante. Son timbre de voix légèrement grave et nuancé convenait parfaitement bien autant aux scènes légères voire drôles qu'aux moments difficiles et violents. Merci encore à NetGalley pour cette opportunité de découvrir ce roman en livre audio.
Roman très particulier que ce soit sur le fond ou sur la forme, dans un style très haché, direct et une écriture crue, violente et trash…
C'est l'histoire d'êtres à la dérive, d'histoires traumatiques à répétition.
C'est la rencontre de deux filles paumées que la vie a malmené à tel point qu'aucun repère n'est possible, aucune réadaptation non plus… le prix d'une vie n'a plus aucune valeur.
On va suivre leur roadtrip meurtrier…
Je n'ai pas accroché à cette lecture, je n'ai pas apprécié le style qui a pris le pas sur l'histoire…
J'ai failli abandonner à plusieurs reprises mais j'étais curieuse de savoir s'il y avait un motif ou un message à ce langage si cru, trash et parfois grossier.
J'ai lu ce roman grâce à #audiolib et #netgalleyfrance.
La voix de la lectrice, Rebecca Chaillon est adaptée et sa prosodie rauque et hachée est ajustée à la thématique du roman.
Le texte est bien articulé et facilite la compréhension.
C'est sur, c'est pas Madame Bovary. Si vous aimez la sensiblerie, passez votre chemin. Ne les rencontrez pas ces femmes là qui s'amusent à la violence. Thelma et Louise sont des enfants de coeur à côté d'elles, qui s'affranchissent de tout, la bien-pensance en premier, le conformisme aussi, la légalité surtout. Et nous lecteurs, on se soumet à cette écriture coup de poing, on y prend goût, pris au piège, comme des témoins pervers. L'autrice dépeint une certaine violence de notre époque avec la provocation pour decor.
Ce livre ne fait pas vraiment partie du genre auquel j'ai l'habitude mais il est tout de même intéressant pour son langage familier plutôt marginal en terme de littérature à proprement parler.
Il nous pousse dans nos retranchements et peut être provocant par moment. Cependanr je le recommande plutôt en lecture papier qu'audio .
Fan de l’univers de Virginie Despentes depuis que, sur les bons conseils d’un ami, j’ai découvert cette auteure atypique au mitan des années 2000 avec Bye Bye Blondie, j’ai enfin pris le temps de lire Baise-moi, son premier roman publié en 1994. Et c’est peu dire que ce premier effort mérite sa réputation sulfureuse. Un roman sulfureux et jouissif.
HEY, HO, LET'S GO !
Que vient faire la célèbre interjection des Ramones en titre de paragraphe ? C’est simple, Virginie Despentes a longtemps frayé avec le milieu punk – lors de ses années lyonnaises, notamment – et cela se ressent dans Baise-moi qui est un roman punk dans tous les sens du terme. Punk dans l’attitude des personnages, punk dans la provocation que génère le propos, punk dans les dialogues, etc. Mais au delà de la provocation, Baise-moi est avant tout un très bon roman, fédérateur de l’univers singulier de Virginie Despentes qui me plaît tant.
À noter que je n'ai pas vraiment lu ce roman mais que je l'ai écouté. Et la version audio proposée par Audiolib est immersive grâce a des introductions de chapitres musicales qui mettent dans l'ambiance et à une narratrice qui donne vie avec talent à l'histoire.
Virginie Despentes est une autrice que j’aime beaucoup et pourtant, elle est à mille lieues de moi. Avant le blog, j’ai lu « Les jolies choses », « Bye bye Blondie » et « Teen Spirit ». Ensuite j’ai lu « King Kong théorie » (un essai très intéressant), « Apocalypse bébé » (que j’ai moins aimé), « Vernon Subutex T1 », « Vernon Subutex T2 » et « Vernon Subutex T3 » (que j’ai lus en audio et beaucoup aimé).
« Baise-moi » est le premier roman de l’autrice qui a la réputation de ne pas avoir sa langue dans sa poche et qui a souvent traité des sujets en lien avec la prostitution, le sexe, le porno, la drogue et l’alcool et dans ce premier roman, tous les ingrédients étaient déjà là. J’ai lu que son premier éditeur avait fait noter « Avis aux parents : textes explicites » sur la couverture du livre et je dirai la même chose pour la version audio : « Avis aux parents : ne pas écouter sans écouteurs en public! »
Le début m’a paru un peu confus je dois l’avouer car on rencontre simultanément deux femmes qui ne se connaissent pas, paumées, à la limite de la marginalité, toutes les deux dans le milieu de la prostitution ou le porno et accro au sexe, très dépendante de l’alcool et qui vont, en parallèles vivre un évènement grave qui va les obliger à quitter leurs vies minables pour fuir. J’avais un peu de mal à les distinguer l’une de l’autre au début.
Manu et Nadine se rencontrent par hasard quand Nadine prend Manu en stop après que chacune ait commis un crime. C’est le début d’une sorte de road movie en France avec beaucoup de violence et de meurtres, car les deux femmes se sont rendue compte qu’elles aimaient tuer et qu’elles s’épanouissaient vraiment à tuer de façon totalement gratuite. Elles boivent aussi beaucoup (tellement que cela parait difficile de pouvoir fonctionner un tant soit peu clairement) et elles sont toujours à la recherche de sexe pour le sexe.
C’est vraiment cru et violent, noir et dérangeant mais c’est aussi un roman vraiment bien écrit avec des personnages vraiment bien campés, qui sont à la fois insupportables et touchantes et dans la version audio, la lectrice, Rébecca Chaillon, rend vraiment bien, dans la façon de lire, le mélange d’innocence et de noirceur des deux personnages.
Je ne sais pas si je peux vraiment recommander cette lecture car elle est difficile à conseiller du fait qu’elle touche à des sujets qui peuvent nous faire sortir de notre zone de confort mais si vous voulez vous laisser tenter, je peux vous encourager à lire la version audio qui est très bonne.
Je crois qu'aucune phrase de ce roman de Despentes ne m'a laissée indifférente.
Chaque phrase, chaque mot a éveillé chez moi une réaction (souvent de rejet ou de dégoût, mais aussi quelque chose de plus profond comme du désespoir, de la fatalité, de la compassion).
Quand j'ai terminé l'écoute de l'audio livre, je ne savais pas si j'avais aimé ou détesté. Quelques jours plus tard, avec le recul, mon avis est plus tranché. Et la fin y est pour beaucoup.
C'est un récit trash, le verbe est cru, les émotions exacerbées. Ça passe ou ça casse.
Malgré la vulgarité, il y a un sentiment curieux de vulnérabilité chez ces deux jeunes femmes qui m'a pris aux tripes. Sentiment de haine de soi, de haine de l'autre, de vengeance.
C'est une lecture que je ne suis pas prête d'oublier. La fin m'a touchée, elle a littéralement sauvé ma lecture.
J'ai hâte de découvrir un autre titre de cette autrice.
Quant à la narratrice, je l'ai trouvé parfaite, c'était exactement le ton auquel je m'attendais.
Même si je ne suis pas fan des livres audio, j’essaie de temps en temps de me laisser tenter. Ce titre me faisait de l’œil depuis un moment mais je n’avais pas spécialement envie de le lire, le truc carrément paradoxal ! Du coup, la version audio était parfaite.
Ne voulant pas reproduire cette sensation de passivité que j’avais vécu avec d’autres livres audio, cette fois j’ai décidé d’accompagner mon écoute de la couverture au tricot que je suis en train de confectionner ! Et là, l’expérience a vraiment été beaucoup plus agréable.
Lorsque je lis, je suis complètement dans ma lecture, je feuillette le livre et je m’immerge plus facilement. Ici, j’ai besoin de faire des pauses régulièrement, pour ne pas décrocher. Maximum 1h d’écoute et la pause s’impose.
La voix de Rébecca Chaillon se prête bien à l’intrigue, légèrement rauque, j’ai trouvé qu’elle avait la voix idéal pour lire ce livre. Une voix atypique pour un livre tout aussi atypique.
Despentes signe avec « Baise moi » son premier livre, paru en 1993 et disponible chez Audible et c’est déroutant, trash, terrible et malgré le nombre d’années, terriblement moderne et d’actualité.
C’est drôle d’entendre évoquer le RMI, les francs et la prise du téléphone, le walk man… Pourtant ce livre reste très moderne aux accents très actuels.
Première écoute de livre où j’accroche vraiment, j’ai tout aimé, le livre, la voix, l’intrigue. En bref, c’est un roman à découvrir, car sous couvert d’une plume trash sans concession, l’auteure ne se met aucune limite, ses personnages sont des héroïnes sous le vernis de la fragilité, elles font face à la violence et vont rendre coup pour coup et dent pour dent, ce qui leur a été fait.
Un livre écrit par une femme qui, si elle était un homme, on dirait d’elle qu’elle a une sacrée paire de couilles ! Il faut remettre dans le contexte des années 90 ce livre, et il fallait oser !
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