La Carte postale

Lu par Ariane Brousse
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Date de parution 13 avr. 2022 | Archivage 19 juin 2022
Audiolib | Littérature

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Résumé

« La carte postale est arrivée dans notre boîte aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de vœux. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme. Il y avait l’opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale, en explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi.
Ce livre m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre. J’ai essayé de comprendre pourquoi ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et d’éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. Le roman de mes ancêtres est aussi une quête initiatique sur la signification du mot “Juif” dans une vie laïque. »
À la fois récit des origines et enquête familiale, ce roman se dévore. Ariane Brousse incarne à merveille les personnages émouvants de cette saga qui court sur plus d’un siècle.

« La carte postale est arrivée dans notre boîte aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de vœux. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme. Il y avait l’opéra Garnier...

Formats disponibles

FORMAT Livre audio, Intégral
ISBN 9791035408787
PRIX 22,95 € (EUR)
DURÉE 14 Heures, 4 Minutes

Chroniques partagées sur la page du titre

La carte postale d’Anne Berest chez Audiolib a été une magnifique lecture.

J’ai sollicité ce livre, car je l’ai vu énormément passé sur les réseaux et que je voulais savoir ce qui avait tant plu à tant de personnes. Maintenant je sais, le récit raconté dans ce roman m’a transporté à travers le temps, l’histoire et les lieux : Russie, Pologne, France …. Mais aussi un peu au travers de l’histoire de ma famille.

L’enquête qu’a menée l’autrice m’a plu et j’ai aimé la suivre aux fils de ses découvertes et de ses déconvenues. J’ai ressenti beaucoup d’émotion en écoutant ce récit à la fois beau et poignant. La belle écriture de l’autrice, m’a aussi souvent mis les larmes aux yeux.

Un très bel entretien avec Anne Berest à la fin achève en beauté l’écoute. Cette interview est très intéressante et m’a donné envie de lire d’autres livres d’elle l’autrice notamment celui écrit avec sa sœur Claire, Gabrielle.

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Je remercie infiniment NetGalley et Audiolib pour ces quatorze heures d'écoute incroyables.
J'avais reculé devant la lecture des 512 pages, je n'ai pas vu le temps passer lorsqu'elle m'ont été contées par Ariane Brousse.

Je ne reviens pas sur la construction du récit, largement évoquée, ni sur le résumé de l'histoire.
J'ai été littéralement emporté par l'intrigue, bouleversé par les détails du long calvaire des enfants et des parents Rabinovitch. J'ai savouré la justesse d'évocation de tous les personnages, des différentes périodes et lieux de vie, notamment des récits à hauteur d'enfant.
Le questionnement sur l'identité juive aujourd'hui (lorsqu'on ne pratique pas, et que l'on se tient hors de la communauté) m'a interpellé tant il prend sens et est nourri du récit qui le précède.

Dans l'entretien avec Anne Berest qui succède à l'écoute du livre, il est question de processus d'écriture, de mémoire, de transmission et de génétique. On y découvre la part de réalité dans l'histoire et on y apprend combien le travail de recherche de l'autrice a été conséquent et pourquoi.

Je recommande très vivement l'écoute de grande qualité de ce titre.

Une histoire inoubliable, magistralement construite, qui mérite l'audience la plus importante possible tant elle peut nourrir notre intelligence collective.

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J'ai découvert avec plaisir la plume d'Anne Berest avec ce roman autobiographique.

Elle nous ouvre ici la porte sur son histoire familiale bouleversante.

◇ Enquête ◇ Famille ◇ Devoir de mémoire

Tout commence avec la réception de cette carte postale presque 20 ans plus tôt, une carte postale anonyme avec les noms des grands-parents et de l'oncle et la tante de la mère de l'autrice, tous mort à Auschwitz en 1942.

Suite à un événement personnel qui concerne la fille de l'autrice, cette fameuse carte postale ressurgit dans son esprit et elle décide alors de mener son enquête pour savoir qui a écrit cette carte et dans quel but ?

Se crée alors ce duo d'enquêtrices (Anne Berest et sa mère) qui vont monopoliser toutes leurs énergies à retracer ce passé familial romanesque.

Un roman qui retrace 100 ans d'histoire de famille en commençant en 1919 par la Russie d'où ses ancêtres sont chassés, puis la Lettonie d'où ils sont de nouveau chassés. Ils décident alors de se rendre en Palestine, mais ils n'y restent pas bien longtemps puisqu'en 1929 ils prennent la décision de s'installer en France.

L'histoire d'une famille composée d'un couple et de leurs 3 enfants qui arrivent en France dans les années 30 et qui s'intègrent aisément. Mais la guerre arrive et la famille sera déportée en 1942. La seule survivante sera Myriam, la grand-mère d'Anne Berest. Pourquoi est-elle la seule survivante ? Comment se fait-il qu'elle n'ait pas été déportée comme tous les membres de sa famille ?

Un roman à double temporalité que j'ai adoré découvrir, dans lequel l'autrice se livre sur son passé familial, l'histoire bouleversante de sa famille mais également sur la quête de soi, d'identité.

Un roman à découvrir.

"Je suis juive mais je ne connais rien de cette culture. Ma grande mère, seule survivante après la guerre, n'est plus jamais entrée dans une synagogue. Dieu était mort dans les camps de la mort."

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Merci à NetGalley et Audiolib pour m'avoir permis de découvrir la version audio de ce roman.
J'ai vraiment été transportée par cette lecture qui est comme le dit l'autrice : un roman vrai. Il est à la fois roman avec des moments de fiction, et autobiographie puisqu'il raconte une histoire vraie. La carte postale nous emmène sur les pas des membres de la famille de l'autrice qui ont été assassiné pendant la shoah.
L'autrice réussi parfaitement à faire revivre ses ancêtres grâce aux archives réunies par sa mère Lélia. Il s'agit d'une magnifique épopée familiale bien que terriblement triste.
L'écriture d'Anne Berest est agréable sauf quand l'autrice tombe dans la redite et les longueurs. J'ai été passionnée par l'enquête sur la carte postale et par les coïncidences faisant appel à la psychogénéalogie.
Étant à la fois passionnée d'Histoire et de généalogie, ce livre parvient merveilleusement à allier ces deux domaines.
Il s'agit d'une belle découverte littéraire sur la famille, les liens entre les membres d'une famille (vivants ou décédés), mais également sur les relations mère/fille.
J'ai juste été moins sensible sur la question concernant l'identité juive car n'étant pas de cette confession, je n'ai sans doute pas les éléments qu'il faut pour comprendre la problématique entre le fait d'être une personne juive pratiquante et le fait d'être issue d'une famille juive non traditionnelle comme l'autrice.

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Qu’est-ce qu’une famille? Qu’est-ce qui fait une famille? Qu’est-ce qui façonne notre histoire et notre identité? Notre culture? Notre religion? C’est en partant de ce terreau que Anne Berest commence à relier tous les points et que la silhouette de sa famille apparait. C’est l'histoire d'un antisémitisme européen poussant une famille russe de 1919 à s'exiler à travers le monde, la Shoah et la génération actuelle qui replace les morts sans sépulture dans l'histoire humaine. 
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. Dans ce « roman vrai » tout est vrai, l’enquête, la carte postale, on est à la frontière avec l’autobiographie sauf que pour donner vie aux personnages il fallait passer par le roman. L’autrice et sa mère vont et font revivre un passé douloureux, soigneusement enfoui.
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. J’ai été captivée du début à la fin par ce livre, ce travail sur la mémoire des cellules qui se transmet de génération en génération (hasard? coïncidence?), cette mémoire qui réactive nos souvenirs et nos émotions, cette transmission invisible tisse notre histoire familiale. Nos ancêtres, leur présence autour de nous dans nos vies d’aujourd’hui, il demeure toujours quelque chose des vies passées.
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. Autrice passionnée, Anne Berest, sait embarquer le lecteur dans son regard. Qui a bien pu envoyer cette carte postale? A vous de le découvrir en le lisant/l'écoutant! Ne jamais oublier que transmettre est essentiel.
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. Ariane Brousse est une de mes narratrices préférées, c'est toujours un immense plaisir de l'écouter.

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Une carte postale anonyme arrive un jour au domicile de la mère d'Anne mais au nom de sa grand-mère. Sur la carte, 4 prénoms, ceux de ses arrières grands-parents et ceux de son grand-oncle et sa grand-tante. morts à Auschwitz, l'occasion pour sa mère de lui raconter l'histoire de sa famille. Des années plus tard, Anne décide de partir à la recherche de l'auteur de la carte postale.

Un beau livre sur la transmission familiale et l'histoire des juifs d'Europe. Au fait que ce récit soit particulièrement bien lu s'ajoute un entretien avec l'auteur permettant de découvrir que le récit est à peine romancé.

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Ce livre aborde la Seconde guerre mondiale, mais également l’identité juive à notre époque, le tout sur un fond d’enquête autour d’une mystérieuse carte postale envoyée à Anne et sa maman. C’est une histoire vraie, mais romancée et arrangée par moments par l’autrice. Le sujet est évidemment difficile, puisqu’on remonte dans le temps pour y découvrir le destin des ancêtres d’Anne. C’est un texte touchant et poignant, qui aborde des questions très intéressantes. On y voit l’impact de la guerre sur les juifs à notre époque, comment ça les a marqués et comment ils vivent leur identité juive à présent. Certains ont choisi d’encore plus la « montrer » et « l’assumer » pleinement, d’autres ont tendance à la cacher, par peur ou pour d’autres raisons. L’autrice nous offre un récit intime, l’histoire de sa famille, dans un très beau roman. L’enquête m’a un peu lassée, mais j’ai vraiment apprécié ce texte, particulièrement pour ses messages et son témoignage.

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Anne Berest retrace la vie de sa famille, du côté maternel - famille qui a été décimée sur la 2nde guerre mondiale.

Elle reprend le travail fait par sa propre mère qui voulait savoir ce qu'il s'était passé et surtout prouver que ses tante, oncle, grand-père et grand-mère était mort dans des camps. Elle a aussi monter un dossier pour prouver leur spoliation.

Et un jour, elle reçoit cette fameuse carte postale, sans savoir qui, ni pourquoi .. Anne Berest reprend donc son enquête. Mais si on lit ce livre, ce n'est pas pour ce but ultime, c'est pour suivre le chemin engagé par l'une et l'autre.

En parallèle, elle s'interroge aussi sur son identité juive, elle qui n'est pas croyante. On y entend plusieurs voix, ce que j'ai apprécié car elle ne porte pas de jugement, mise à part s'interroger sur sa place.

Je comprends le Prix Renaudot des Lycéens car il a un côté éducatif, lorsque sa mère lui explique cette guerre, cette Shoah mais aussi l'après-guerre.

On peut d'ailleurs constater que les faits passés sont encore tabous dans certains villages qui ont vu les juifs dénoncés, déplacés et exterminés.

Et Ariane Brousse est toujours épatante en narratrice !

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Le livre a été un vrai coup de cœur pour moi, je comprends mieux pourquoi il a reçu le prix Renaudot et celui des Lycéens.

Cette histoire est complètement captivante. Elle se compose de 2 parties, la première sur l'histoire des Rabinovich. Et la seconde, sur l'enquête de la carte postale.

Le récit est très touchant et très immersif. Même si c'est romancé, tout est vrai. Il y a juste certaines petites choses qui on été changé comme le nom du village où ils habitaient pour la tranquillité des gens.

Je recommande à 100% ce livre mais attention, on explique énormément de choses sur la déportation, c'est assez dur.

La narratrice a fait un super travail de lecture. On était complètement plongée dans ce récit.

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À partir d’une carte postale anonyme reçue plusieurs années par sa maman Lelia après la guerre, l’autrice retrace l’histoire de ses racines, de la déportation de sa famille et de son identité juive. Cette enquête énigmatique nous fera voyager en Israël, en Russie, en Pologne et en France.
La reconstruction est minutieuse et fascinante, tragique et émouvante. Le format audio se prête bien à cette danse entre le passé et le présent et la lecture est intense.
Un livre coup de cœur, poignant et inoubliable à lire et à écouter sans aucune hésitation. Je remercie Netgalley et Audiolib pour cette magnifique découverte

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Anne Berest nous offre là un roman enquête incroyable sur la destinée de ses ancêtres du début du XXeme siècle à l'après guerre. Une seconde partie est plus axée sur la question de la transmission familiale et l'identité juive. Un livre riche, extrêmement bien documenté et à mon sens nécessaire. J'ai moi-même fait des études d'histoire et la psychogenealogie me fascine. Sur ces points, l'entretien avec l'auteure à la fin du livre est très intéressant.
Mention spéciale à la narratrice, qui a réussi le tour de force de s'effacer derrière ce texte fort, tout en différenciant les protagonistes.
Le destin de la famille Rabinovitch a été tragique, comme celui de millions de déportés, à lire, à faire lire, pour ne jamais oublier.

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Un roman que je n'avais pas mis sur ma liste d'envie malgré toutes les bonnes critiques que j'avais pu lire étant freiné par son nombre de pages et le sujet abordé.

Par contre, je n'ai pas hésité à l'écouter grâce à Netgalley que je remercie vivement ainsi que la maison d'édition car ce fût un grand moment d'écoute.
J'ai énormément aimé suivre l'histoire de cette famille sur plusieurs générations. C'est passionnant du début jusqu'à la fin.

Anne Berest nous conte son histoire familiale sous la forme d'une enquête passionnante, riche, émouvante et intimiste qui m'a complètement subjuguée. Un récit d'une intensité rare et humainement très fort;

Un roman historique, autobiographique, autant captivant qu'instructif.
Un livre éclairant, très poignant que je conseille vivement de lire ou d'écouter comme moi. C'est un thème que je boudais car difficile à lire, mais en livre audio, je n'ai vraiment pas regretté.

Un ouvrage qui permet de ne pas oublier ce que le peuple juif a subi et pour ne pas oublier surtout ce pan de l'histoire abominable.
Un grand merci de m'avoir permis de découvrir ce très beau roman. C'est un coup de cœur !

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Je me souviens encore du jour où la Grande Prêtresse Olivia de Lamberterie avait fait l'éloge de ce livre. Cela m'avait donné envie. La parution en format audio a permis de satisfaire ma curiosité, je ne suis pas déçue non plus, d'autant que l'interprétation est épatante. C'est un roman qui est riche en émotions, qui nous transporte dans le passé, qui réserve son lot de joies et de peines, qui nous pousse à réfléchir sur la notion d'appartenance, d'identité et de transmission. C'est aussi une histoire qui mérite d'être entendue et qui a le mérite de rendre un hommage, pudique et intelligent, aux disparus. On n'écrira jamais le roman de trop à ce sujet.

👁️ Avis complet sur le blog Chez Clarabel & Goodreads (profil Clarabel) ▶️ https://urlz.fr/ia6T

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Que d'émotions à l'écoute de ce livre ! Comme le dit l'auteur à la fin de ce livre, c'est un roman vrai...A la fois basé sur du réel, sur du vécu, et à la fois tant de talents pour imaginer la vie de ses ancêtres...
Anne Berest part à la recherche de l'histoire de sa famille maternelle, les Rabinovitch, une famille juive russe qui va fuir dans les années 20 et immigrer à travers l'Europe afin de fuir l'antisémitisme ambiant. Efraim et Emma, les arrières grands-parents d'Anne Berest, arrivent en France avec Myriam, Noémie et Jacques, leurs trois enfants. Malheureusement, l'histoire étant telle qu'elle est, Myriam, la grand-mère de Anne sera la seule survivante de la famille. Quand dans les années 90, la mère de Myriam reçoit une carte postale anonyme de l'opéra Garnier avec les noms des quatre décédés, Anne et sa mère partent sur les traces de l'auteur de cette carte et iront de découverte en découverte sur le passé à la fois extraordinaire et tragique de cette famille.
J'ai vraiment été très touchée par cette lecture, par la capacité de l'auteur à nous faire partager sa quête, par sa sensibilité...
J'ai également énormément apprécié l'entretien à la fin de l'écoute avec l'auteur, on apprend beaucoup sur le livre, sur elle et on a envie de découvrir ses autres romans.

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Aussi lumineux pour la mémoire que le ciel bleu. Aussi déchaîné pour la cruauté à ne pas oublier que les vagues de l’océan. « La Carte postale » est un roman vrai, entre autobiographie et littérature, comme le prononce Anne Berest, mais plus encore…

Lu par Ariane Brousse pour l’édition Audiolib, le cœur de l’histoire se dévoile à partir de la réception d’une carte postale anonyme où sont écrits les prénoms d’Ephraïm, Emma, Noemie et Jacques - les arrières grands-parents de l’autrice et leurs enfants, tous déportés dans les camps d’extermination. Cette réception aussi inattendue que mystérieuse attise la curiosité d’Anne Berest au fil du temps et d’autant plus lorsqu’elle devient elle-même maman, lorsqu’elle souhaite alors en apprendre davantage sur sa propre identité.

L’écriture de ce roman était certainement essentielle pour elle mais l’est tout autant pour ses lecteurs. Même s’il reste douloureux de lire les événements liés à la seconde guerre mondiale, ils n’en sont pas moins importants. Je suis admirative par ailleurs, de cette recherche d’archives et de la force nécessaire pour se confronter au passé si difficile de ses propres ancêtres. « La Carte postale » rappelle à quel point ces derniers sont présents dans notre identité, dans nos émotions, dans nos vies tout simplement. Alors Ephraïm, Emma, Noemie, Jacques et Myriam sont pour toujours aux côtés de la romancière, leur histoire me suivra aussi pour quelques temps. Une histoire familiale. Une histoire qui fait mal. Une histoire inoubliable.

Merci Anne Berest pour ce « roman vrai ». Merci Audiolib et Netgalley pour la sublime découverte.

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Enquête familiale et historique avec une construction narrative remarquable.
Roman captivant et envoûtant.
L’auteure part en quête de ses origines et de la vérité sur sa famille avec pour seul point de départ une carte postale reçue il y a des années mentionnant 4 prénoms, ses ancêtres déportés et assassinés. Qui a envoyé cette carte postale et dans quel but ? C’est le fil rouge du roman
Son travail de mémoire est éclairant et émouvant..
Elle réussit une répartition équitable entre dialogues, réflexions personnelles, extraits de lettres et descriptifs détaillés.
Le destin de ses ancêtres m’a passionné, j’ai écouté ce roman avec avidité sans jamais vouloir m’arrêter. On veut découvrir, comprendre, réfléchir.
Elle nous tient en haleine de bout en bout.
Merci à Anne Berest de nous avoir ouvert les portes de sa famille. Elle nous apprend beaucoup de choses sur cette période douloureuse et honteuse de notre Histoire et ouvre une réflexion sur ce que c’est que d’être juif aujourd’hui.
Pour moi ce roman est une référence sur ce sujet.
Profond, sensible il engage à réfléchir et surtout à ne pas oublier pour ne jamais reproduire.
J’ai beaucoup aimé la voix d’Ariane Brousse et l’entretien avec l’auteur à la fin du roman apporte un éclairage intéressant sur son travail de recherche et d’écriture.

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Tous les éléments du livre sont bien décrits dans le résumé, et cependant on découvre mille choses.
Le thème de la traversée dramatique du XXe siècle par une famille juive européenne semble avoir déjà maintes fois été abordé pourtant Anne Berest, en nous racontant l'histoire de sa famille maternelle, du côté Rabinovitch, renouvelle totalement ce genre.
Son enquête et sa quête personnelle font revivre tout un monde autour de Myriam sa grand mère, et nous emmènent en Pologne, en Russie, en Lettonie, en Palestine, à Paris, en Normandie, ....
Nous nous attachons à tous les personnages principaux ou secondaires, ainsi l'oncle Boris ou le grand père Vicente, qui rêvent, vivent, se débattent, croisent des célébrités
la construction du récit autour de l'enquête pour identifier l'expéditeur anonyme de la carte postale est très réussie et contribue à nous tenir en haleine
J'ai découvert ce grand livre par sa version livre audio, pendant quatorze heures passionnantes, agrémentées par la belle lecture d.Ariane Brouste. Le roman est suivi par un entretien très intéressant avec l'auteure.

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Je n’avais aucune attente concernant ce livre, et ce fut une très, très belle surprise. Je me suis laissée porter par les émotions, et par le parcours de l’autrice à la recherche de sa famille, de son histoire, de ses racines et de ses secrets.

Dès les premières minutes, Anne Berest a réussi à me happer dans son récit. J’ai tout d’abord été touchée par la délicatesse de son écriture, accentuée dans la version audio par la narratrice, Ariane Brousse, qui interprète magistralement le récit. Et petit à petit, je me suis laissée bercer par le récit, je me suis faite entrainer sur les routes d’Europe, j’ai vu évoluer et grandir cette famille si attachante. Attachante, mais non moins victime continuelle de l’antisémitisme ambiant partout en Europe à l’époque, la forçant à émigrer et à se réinventer dans de nouveaux pays. Tout cela est extrêmement bien expliqué par Anne Berest, à travers les mots de sa mère, et il n’est jamais mauvais de le rappeler.

Le récit est particulièrement émouvant, évoquant la Shoah dont les membres de la famille de l’autrice ont été victimes. Mais pas seulement… Ce livre n’est pas qu’un livre sur la Seconde Guerre Mondiale, loin de là. Ce qui m’a particulièrement touché, c’est le parcours mené par l’autrice sur les traces de son histoire familiale, autour du mystère de cette fameuse carte postale. Une histoire dont sa mère connait quelques pans, mais qui va la mener à découvrir une histoire bouleversante de ses ancêtres et de leur destin, tragique pour certains, extraordinaire pour d’autres. Cette enquête va la forcer à affronter son rapport à la religion juive dans notre société actuelle, et offre une réflexion très intéressante à ce niveau.

J’ai été très touchée par la plume d’Anne Berest, délicate. Elle réussit à dévoiler énormément d’aspects personnels de son histoire, mais toujours avec beaucoup de pudeur et de respect. On sent qu’elle a tenu à aller au bout de son récit, de son histoire, et de tous les thèmes qui y sont traités; ce qui aurait pu n’être qu’un gloubi-boulga de thèmes épars s’agence très bien grâce à une division intelligente du récit en plusieurs parties, qui se raccrochent et se font écho entre elles.

Je ne peux que vous conseiller la lecture de La Carte Postale, roman qui reçoit nombre d’éloges, probablement pas pour rien !

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Mon premier livre audio et c'était super ! Un récit un incroyable qui vous transporte totalement ! Petit bonus avec l'interview de l'autrice à la fin !

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"La carte postale est arrivée dans notre boîte aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de voeux. Elle n'était pas signée, l'auteur avait voulu rester anonyme. Il y avait l'opéra Garnier d'un côté, et de l'autre, le prénom des grands-parents de ma mère, sa tante et son oncle, morts à Auschwitz."
Je ne vais pas être très originale et je vais me ranger à l'avis général : ce livre est une pépite. Témoignage terrible et immersif dans une famille juive qui a été dévastée par la Seconde Guerre mondiale et qui en emporte les stigmates à travers les générations suivantes. Ce livre, basé sur la vraie de Anne Berest, remue, bouleverse, laisse la gorge bien souvent serrée. Les juifs sont persécutés depuis bien des générations, avant la Seconde Guerre Mondiale, et d'ailleurs l'ancêtre le prédit dix ans avec que l'horreur arrive et cherche à mettre les siens à l'abri. Mais qui pourrait croire qu'une atrocité pareille pourrait arriver avant de le voir avec ses propres yeux ? On sent que cette discrimination est encore présente actuellement et ne s'est pas arrêtée. Ce drame qui a pulvérisé cette famille semble se transmettre sans mots, une douleur que la narratrice a reçu en héritage et dont elle a besoin de trouver l'explication.
Le style de Anne Berest est bouleversant car il est franc, net, sans fioritures. Elle nous expose la vérité, nous flanque les faits sous nos yeux et on ne peut faire autrement que d'y assister.
Cette carte postale, petit morceau de carton, apparemment anodin, m'a entraînée dans une histoire familiale qui me restera longtemps en mémoire. Ce livre pose question : comment se construire si l'on connait pas ses racines, ses fondations ?
L'audiobook apporte un vrai plus. La voix d'Arianne Brousse reste claire, digne, même dans les passages les plus terribles. L'écoute d'un livre rend l'expérience encore plus immersive et émouvante. L'interview de l'auteure est très intéressante.
Je vous encourage à le lire ou l'écouter mais surtout ne passez pas à côté !
Je remercie vivement Netgalley France et Audiolib pour cette superbe écoute.

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L'histoire s'écrit à travers cette famille répétant à l'infini le départ forcé des peuples souffrant de rejets ou politiques ou sociaux ou religieux. Tout est là avec une précision extraordinaire. L'auteur sait nous faire vivre dans la peau de ses personnages. Au fil des pages, nous sommes Myriam, Emma, Jacques, Ephaïm. Nous vivons leurs souffrances, leurs émotions, leurs angoisses. Avec eux, nous redécouvrons progressivement l'impensable, l'horreur d'un génocide programmé et la complicité de l'état français. La lecture est souvent insoutenable face à la précision et l'atrocité des faits relatés.

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J' ai bcp aimé la plume d'Anne Berest et cette histoire de vie qui restera longtemps en moi . Merci beaucoup de m'avoir donné la chance de pouvoir découvrir ce roman en audio . Le son rendant encore plus puissante le déroulé de l' intrigue.🙂☀️😉

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Voici un livre terriblement touchant.

J'ai beaucoup aimé cette lecture dont je n'ai entendu que du bien. Il y avait bien longtemps que je n'avais plus lu de récit sur la seconde guerre mondiale et je dois dire que celui-ci est très bien écrit. L'histoire est poignante et les personnages incroyables. Leur courage et leur détermination sont remarquables.

C'est vraiment un livre intéressant et prenant car on a envie de savoir ce qui va advenir des protagonistes. Quelle horreur ils vont vivre! Relire un livre sur cette période me chamboule toujours autant. On ne peut pas sortir de cette lecture indemne.

Pour la plume de l'autrice, elle est très belle et surtout très juste. Tout y est raconté avec tact et sincérité. Elle a su transmettre les émotions avec talent.

En ce qui concerne la narratrice, sa voix bien posée convient à merveille à cette lecture.

Je remercie AudioLib et NetGalleyFrance pour cette découverte.

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La carte postale, livre audio écouté avec passion, est une œuvre d’une force extraordinaire. Il sonne vrai et nous apprenons, en fin d’ouvrage (grâce à un certain nombre d’indices, dont le nom Berest, les prénoms Claire et Anne, mais aussi à l’interview fascinante de l’auteure en bonus) qu’il s’agit d’un texte pour lequel Anne Berest a énormément fait de recherches, basé sur la réalité, sur l’histoire de ses proches, ses ascendants, et la grande Histoire.
Tout dans ce roman authentique m’a plu : l’écriture, sobre, touchante, les détails précis, fouillés, qui nous replongent dans différentes époques, la construction du récit, la reconstruction des personnages à travers les enquêtes menées par l’auteure et sa mère avant elle.
Les thématiques chères à Anne Berest sont présentes : la famille, le devoir de mémoire, l’influence qu’a notre passé, même avant notre propre naissance, sur nos nous et nos destinées, même si l’on n’y songeait guère, il nous « rattrape », comment l’ignorer quand on sait désormais que les grands traumatismes se transmettent, et que silence et occultation ne font qu’aggraver les choses et rendent le deuil impossible. Et n’aident ni à comprendre le présent, ni à préparer l’avenir. L’auteure l’exprime d’ailleurs parfaitement en bonus.
La Shoah, ce que c’est qu’être juif, y compris quand on ne pratique pas, nos racines, même si l’on n’y songeait guère, tout est questionné, documenté, et captivant. Un tour de force plein d’émotion qui rend hommage à des victimes qui sans cette quête et cette reconstitution littéraire remarquables seraient restées dans « la nuit et le brouillard » que des assassins sans pitié avaient programmés pour elles. Bouleversante image que cette carte postale toute simple, tellement lourde de signification quand on la comprend, en couverture. À lire, offrir, partager, car il nous touche au cœur et parce que ses leçons et constats demeurent toujours, hélas, actuels, et que la vigilance reste de mise.

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Le silence assourdissant des absents

Je remercie chaleureusement Netgalley et Audiolib pour m’avoir permis de découvrir ce magnifique récit.
C’est la première fois que j’écoute un livre, et je dois reconnaître que je m’y suis mise en « trainant les pieds » surtout après avoir vu qu’il y avait 14 heures d’écoute ! Mais très vite, la magie a opéré, et je me suis laissée porter par la voix de la comédienne Ariane Brousse, en alternant par une lecture plus « traditionnelle ». Je pense que cette façon de faire a bien fonctionné, et m’a permis d’apprécier pleinement ma lecture.
Ce récit m’a captivée, littéralement happée… et j’en sors bouleversée.
C’est une carte postale qui est le point de départ de la quête menée par Anne Berest, la quête de ses origines. Une simple carte postale, représentant l’Opéra Garnier, adressée à M Bouveris, où sont inscrits quatre prénoms : Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques. Reçue par les parents d’Anne, non signée, elle intrigue la famille mais elle termine dans un tiroir où elle est oubliée pendant plus de dix ans. Ce n’est que quand Anne Berest attend son premier enfant qu’elle interroge sa mère, Leila. Ephraïm et Emma sont ses arrières grands-parents, Noémie et Jacques leurs deux enfants cadets, tous les quatre sont morts en déportation. L’aînée, Myriam, la mère de Leila, a survécu. Leila raconte à Anne l’histoire de la famille Rabinovitch, un vrai roman ! Juifs russes, ils fuient les pogroms et partent s’installer à Riga, puis en Palestine rejoindre le patriarche, avant de venir vivre en France où Ephraïm fera tout pour obtenir la nationalité française. Malgré les échos venus d’Allemagne tout au long des années 30, les Rabinovitch se croient en sécurité en France, jusqu’au bout, jusqu’au dernier moment où arrêtés par les gendarmes dans leur petit village de l’Eure, ils pensent rejoindre Noémie et Jacques (qui avaient subi le même sort quelques semaines plus tôt). Mais Anne veut en savoir plus : comment Myriam a-t-elle échappé au sort funeste de sa famille ? Et qui a écrit cette carte postale, et surtout, pourquoi ? Elle bouscule sa mère, la questionne, la force à fouiller dans ses archives, dans sa mémoire, dans tous les non-dits de Myriam. Car pour Anne, plus qu’une « «simple » enquête sur ses origines, c’est la quête de son identité, celle d’une femme juive, qui ne connaît presque rien aux rites religieux, une femme moderne et laïque…
Comme je l’ai dit plus haut, ce livre m’a passionnée, à différents niveaux.
Tout d’abord le contexte historique, celui de la seconde guerre mondiale et de ses prémisses ; une période qui m’a toujours intéressée. Je suis née en 1960, la guerre ne s’était terminée que quinze ans plus tôt, mes parents parlaient souvent de leur enfance au milieu de ce conflit, et ma grand-mère paternelle avait toujours une anecdote, une petite histoire qui s’insérait dans la grande Histoire. C’est dire si ces années noires étaient encore présentes à l’esprit de ceux qui l’avaient vécu. Le récit des atrocités dont ont été victimes les Rabinovitch, comme plus de six millions d’autres, est terrifiant. Anne Berest « utilise » un style très journalistique, factuel, détaché, qui ne laisse pas passer beaucoup d’émotions. J’ai lu que cela lui avait été reproché. Pour ma part, je n’en ai pas été gênée, et je considère que c’est, pour l’auteure comme pour le lecteur, une sorte de protection devant l’horreur…
Ce livre touche aussi à un sujet passionnant, celui de la psychogénéalogie-transgénérationnelle. Anne et sa sœur Claire portent toutes deux comme second prénom, l’une Myriam, l’autre Noémie. Les lettres que s’échangent les deux sœurs à ce sujet sont l’un des points forts de ce récit.
Enfin, Anne Berest ancre aussi son récit dans l’actualité : la montée des populismes et celle de l’extrême droite, les relents d’antisémitisme, la religiosité et l’intolérance, l’indifférence …
A lire et à relire.
Bouleversant.
A noter, le petit plus du livre audio, à la fin, un entretien avec Anne Berest qui explique la genèse de son livre et de son écriture.

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Anne Berest s’attaque à un thème plutôt éculé qui a été traité un grand nombre de fois en littérature. Mais là où le texte pourrait n’être qu’une répétition des autres, il se démarque par son approche originale. En effet, elle décide d’écrire cette aventure suite à la réception d’une carte postale mystérieuse et à l’enquête qu’elle va mener sur sa famille.

Le récit se compose de deux parties. Dans un premier temps, on assiste au destin tourmenté de la famille Rabinovitch à travers l’Europe jusqu’à son dénouement tragique. Dans la seconde phase viennent les investigations de l’écrivaine qui essaye de relier tous les éléments de son passé.

L’autrice est juive non pratiquante et elle n’est pas historienne. Elle aborde donc tous les sujets difficiles liés à son peuple avec ses yeux novices et un véritable recul sur les faits. Il est donc appréciable d’assister à ses réflexions dépassionnées, uniquement basées sur les évènements. Mais ses recherches vont aussi la confronter à la dure réalité d’hier et d’aujourd’hui et lui faire perdre un peu de son innocence.

« La carte postale » ne se revendique jamais comme un livre historique mais nous raconte une période difficile à travers ses personnages fascinants. Ariane Brousse apporte dans sa lecture une interprétation réalistes des protagonistes qui sont les pièces centrales de ce drame. La sincérité et la bienveillance d’Anne Berest font le reste pour nous toucher en plein cœur.

Ce livre a reçu le Prix Renaudot des lycéens et c’est une bonne nouvelle. Il fait partie en effet des histoires qu’il faut raconter, surtout aux jeunes, afin qu’ils ne fassent pas les mêmes erreurs et que l’Histoire ne se répète pas. Ce roman est aussi utile que passionnant. Les émotions qu’il procure permettent de réfléchir sur notre condition et sur nos convictions. A lire ou à écouter absolument !

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Tout commence par une carte postale anonyme reçue un jour dans une boîte aux lettres. D’un côté l’Opéra Garnier et de l’autre les noms des grands-parents maternels, de la tante et de l’oncle d’Anne Berest. Tous morts à Auschwitz en 1942. « La carte postale » est une enquête captivante, une histoire passionnante mais aussi un saut dans le passé parfois douloureux.
La version audio personnalise encore plus les récits pour une immersion passionnante dans de récit unique !

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Dans la famille Berest, après avoir découvert la plume de Claire, je découvre Anne et avoue au passage, que dans ma précipitation, je n’avais pas compris qu’elles étaient deux, sœurs et autrices…

Je vous parle aujourd’hui de La Carte postale d’Anne Berest, une saga historique et familiale dans laquelle elle retrace le destin de ses ancêtres, morts en déportation.

Une carte postale énigmatique est arrivée il y a vingt ans chez la mère de l’autrice : anonyme, une photo ancienne de l’opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de sa mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, Anne décide de retrouver l’origine de ce message, en explorant toutes les hypothèses possibles.

Celles et ceux qui me suivent savent que j’apprécie beaucoup ce type de récit qui mêle l’Histoire et l’intimité, quand les sphères publiques et privées se télescopent.
La première partie m’a paru un peu longue ; le canevas m’était malheureusement connu et je trouvais que la narration s’apparentait un peu trop souvent à un documentaire, même si le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine et, enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre, étaient captivants…
Et puis, j’ai trouvé une autre clé de lecture dans la vision du judaïsme, originalement proposée à travers la posture résolument athée des personnages. Que signifie aujourd’hui être juif ? Comment expliquer l’antisémitisme récurrent dans nos états laïques ?
L’enquête menée par l’autrice autour de la mystérieuse carte postale m’a véritablement embarquée, à la fois tentative de percer la personnalité complexe d’une grand-mère qui fut la seule à échapper à la déportation et quête mémorielle.

J’avais choisi la version audio, lue par Ariane Brousse qui prête admirablement sa voix à ce long roman, le rendant attrayant et vivant. Elle a su transmettre l’écriture fluide et efficace ainsi que les personnalités des personnages.

Après un début de lecture un peu laborieux, ce livre a fini par littéralement me happer.

#LaCartepostale #NetGalleyFrance

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Une écoute douce, se sensible net très agréable, le rythme est parfait et l'histoire est profondément bouleversante !

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C'est un roman qui fait beaucoup parlé depuis sa sortie et qui a reçu plusieurs prix : Prix Renaudot des lycéens 2021, Prix Goncourt choix des États-Unis 2022, Grand Prix des Lectrices de ELLE 2022.
L'énigme de la carte postale, la recherche de ses racines, l'histoire familiale, la seconde guerre mondiale : tout ça m'a donné envie de découvrir à mon tour ce texte. Important pour son autrice Anne Berest. Important pour sa famille. Mais important aussi pour sa thématique abordant la question de l'identité, et notamment celle d'être juif.

Début 2003, la mère d'Anne reçoit une carte postale. Anonyme. Dessus est inscrit le nom des grands-parents de sa mère ainsi que ceux de son oncle et de sa tante. Tous déportés et morts à Auschwitz en 1942.

Deux décennies plus tard, Anne repense à cette carte et décide de mener son enquête. Sa mère, de son côté, a conservé et recherché des traces du parcours de ses proches durant de longues années. Une enquête fastidieuse, complexe, éprouvante. Elle livre, petit à petit, ses découvertes à sa fille. Elle ouvre ainsi le livre de l'histoire familiale : leur vie en Russie, puis en Pologne, en Palestine, puis leur arrivée en France. En France, la guerre les rattrape. Ils seront séparés. Myriam, la grand-mère d'Anne, sera la seule survivante.

Anne et sa mère, Lélia, vont reconstituer le puzzle familial. Anne apportant un regard neuf aux recherches déjà conséquentes de sa mère, apportant de nouvelles idées pour aller plus loin, pour compléter. Et toujours avec une idée en tête : découvrir qui était derrière l'envoi de cette carte postale énigmatique et anonyme. Mais finalement, ce qu'elle va découvrir sur sa famille est sans doute plus important que cette réponse-là.

Cette recherche de racine, cette histoire familiale est un véritable roman, et on comprend pourquoi Anne Berest a voulu nous partager ce récit. C'est un magnifique et émouvant témoignage de vies déchirées, bousculées, ballottées par l'Histoire. 

Dans la version Audiliob, c'est la voix d'Arianne Brousse, voix que j'avais déjà beaucoup apprécié dans son interprétations des Lendemains de Mélissa Da Costa, qui incarne ces vies. Elle donne corps à ce texte puissant, bouleversant. Elle nous invite à nous immerger dans les mots, dans ce récit aux côtés d'Anne, de sa mère mais aussi des différents membres de la famille qui prennent vie sous nos yeux (ou dans mes oreilles dans mon cas !!).

Ce témoignage de vie, de l'histoire dans la grande Histoire, est aussi l'occasion de parler de l'identité : qu'est-ce qu'être juif aujourd'hui ? L'antisémitisme ambiant à l'époque mais qui a toujours un écho de nos jours, jusque dans les cours d'école. Le regard et les mots d'Anne Berest sont à la fois instructifs et riches en réflexion.

Plusieurs histoires qui s'entrecroisent entre ces pages. Des histoires qui n'en forment plus qu'une : celle d'une famille au destin romanesque.

Une audiolecture captivante sur la transmission, la quête d'identité, sur la famille.

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Je n’avais pas envisagé de lire ce livre mais l’extrait audio m’a donné envie de le découvrir sous cette forme. Et je suis ravie d’avoir tenté l’expérience. La voix de la narratrice est tellement agréable et adaptée. Elle porte parfaitement le texte par ailleurs passionnant!

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La carte postale est un roman biographique des aïeux de l’autrice, Anne Berest. En s’appuyant sur ses propres recherches sur ses ancêtres, ceux qui l’ont précédée, Anne romance leur histoire en ajoutant des descriptions, des dialogues afin de rendre ses personnages, sa famille plus vivante que jamais. Entre le témoignage du destin d’une famille juive juste avant et pendant la Seconde guerre mondiale et enquête de l’autrice pour démasquer l’expéditeur, La carte postale est un roman captivant, bouleversant.

Anne Berest signe un thriller tragique, inspiré de faits réels. Sa plume journalistique transpire dans son récit, les mots choisis sont simples, mais c’est ce qui rend son histoire si émouvante. Au fil des chapitres, nous sommes partagés entre l’envie de découvrir la destinée des membres de la famille Rabinovitch et l’identité du mystérieux expéditeur de la carte postale.

Anne Berest aborde aussi la question du traumatisme subit par tout un peuple ; est-ce qu’il se transmet d’une certaine manière par les gènes aux générations suivantes ? En faisant le parallèle entre la vie de sa grand-mère, de son arrière-grand-père, les coïncidences sont parfois troublantes.

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Janvier 2003, la mère de l'autrice reçoit une carte postale anonyme avec les noms de ses grands-parents, de son oncle et de sa tante morts dans les camps de concentration.
L'autrice se lance dans des recherches pour découvrir qui a envoyé cette carte postale. Cela commence par des questions à sa mère qui avait gardé sous silence l’histoire de la famille.
C’est avec sa mère qu’elle retournera dans le village où habitaient ses grands-parents et remontera l’histoire.
Sa mère lui raconte l’histoire d'Efraïm, si enthousiaste arrivé en France de Russie pour obtenir la nationalité française, qui se soumet à une administration qui organise peu à peu l'extermination des juifs. Malgré toutes les mises en garde, il reste avec sa famille en France. Les enfants d’abord puis les parents seront déportés.
On découvre aussi toute l’organisation mise en place par l’Etat français pour faire disparaître les juifs du paysage du quotidien des français afin d’éviter la visibilité de la déportation.
C’est bouleversant. L’harmonie entre le passé familial, l’Histoire, l’histoire personnelle de l’autrice et son éducation est magnifiquement construite.
J’ai aimé l’accent mis sur l’empreinte qu’a laissée sur l’autrice l’histoire de sa famille, ce traumatisme même passé sous silence.
Certaines scènes et détails sont tellement poignants que durant l’écoute j’ai eu une impression de recueillement, comme une envie de m’arrêter pour écouter l’horreur qu’elle décrit.
Anne Berest est une formidable conteuse. Tous les détails sont savamment ciblés.
L’écoute est captivante. J’ai beaucoup aimé le timbre de voix de la lectrice, limpide et doux. Le rythme est adapté à la gravité sans appesantir l’histoire. C’est parfaitement mesuré.

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C’était en janvier 2003.
Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de vœux, se trouvait une carte postale étrange. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme.
L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale.
Ce livre est à la fois une enquête, le roman des ancêtres de l’autrice, et une quête initiatique sur la signification du mot « Juif » dans une vie laïque.
C’est un roman très bien exécuté. Il est plein de vérité, de vie et de quête de soi.
Je ne suis, habituellement, pas très attirée par les livres traitant de la seconde guerre mondiale. C’est une période dont on parle beaucoup et régulièrement, du coup je préfère lire d’autres périodes historiques.
Mais l’autrice y mêle son intimité, son histoire familiale propre et sa vision des choses. Cela devient plus personnel, plus confidentiel. C’est touchant, bouleversant et parfois écœurant.
L’autrice nous raconte également le retour des camps. Cet après que l’on ne trouve que rarement en littérature ou ailleurs. Cela m’a beaucoup plu.
C’est une très bonne lecture !

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J'ai lu ce livre avec grand plaisir, j'ai beaucoup aimé l'imbrication de faits véritables et de passages plus romancés et imaginés. L'histoire de cette famille m'a beaucoup touchée et j'ai pris beaucoup de plaisir à les suivre.

Le format audio est très adapté à ce roman qui peut s'écouter comme un podcast d'enquête familiale. J'ai été très emportée par les premières pages et un peu moins par d'autres passages un peu plus longs, mais qui posent moins de problèmes à l'écoute qu'à l'écrit ! En tous cas pas de quoi me faire arrêter ma lecture que j'ai toujours eu plaisir à reprendre.

Un livre qu'il sera aisé de conseiller aux amateurs d'histoires vraies !

Petit plus : l'interview de l'auteure en fin de livre audio qui donne des pistes de réflexions et permet de mesurer la proportion de réel et de fictif dans le livre. Un travail de recherches impressionnant !

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Une carte postale, anonyme, mais sur laquelle sont écrits des prénoms… ceux des aïeuls Rabinovitcj.
Cette carte va être le point de départ de recherches familiales. Ces anciens, déportés et morts en 1942 à Auschwitz… Seule Myriam a échappé à la déportation.
Anne Berest va re-tisser les fils de son histoire familiale et reconstituer leur parcours de juifs durant la guerre.
Elle interroge cette place de survivante, accompagnée de non dits et de secrets transgenerationnels.

J'ai beaucoup cet audio livre qui retrace, à travers l'histoire d'une famille, la destinée funeste des juifs durant la guerre… la déportation, les camps de concentration… le retour pour certains… et surtout la sidération et le traumatisme pour tous.
J'ai aimé la fluidité de l'écriture, la sensibilité du récit et les thématiques dures abordées.
J'ai passé un moment fort avec cette lecture.
Merci beaucoup à #netgalleyfrance et #audiolib pour la découverte de cet ouvrage.

J'ai beaucoup aimé ce livre audio ainsi que la voix de la lectrice… celle de Ariane Brousse, belle, émotive et douce.

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Mais qui a bien pu écrire cette carte postale ? Quatre noms y sont inscrits, ceux des grands-parents, de la tante et de l’oncle de la mère d’Anne Berest, morts à Auschwitz en 1942. Une enquête commence alors pour l’autrice qui va revenir sur le parcours de sa famille.

Intrigue ❤❤❤❤
Personnages ❤❤❤❤
Réalisme ❤❤❤❤❤
Ecriture ❤❤❤❤
Audio ❤❤❤❤

-> Mémoires de la famille Rabinovitch
Le roman commence avec le périple de la famille avant leur installation en France. On apprend à connaître les personnages, leur histoire, on s’attache à eux facilement au fil des chapitres.
Certes beaucoup d’événements réels sont rapportés avec minutie mais toujours de façon romancée, on ne s’ennuie absolument pas. Ce livre est à la fois un livre historique, une enquête, un roman d’aventure et un écrit journalistique.

Le sujet est difficile, touchant. Cette histoire est racontée avec émotion et sincérité mais sans jamais en faire « trop » ce que j’ai particulièrement apprécié. On sait ce qu’il va se passer, on voit arriver les moments bien connus de cette période. On a envie que ces personnages si attachants échappent à leur destin tragique. Mais on sait au fond qu’il ne s’agit pas d’une fiction mais d’un vrai témoignage sur des gens ayant bien existé et vécu les pires horreurs…

La partie sur l’identité culturelle et le sentiment d’appartenance reste très intéressante et toujours aussi actuelle. J’ai aimé les parallèles avec notre société d’aujourd’hui.

-> Qui a écrit cette carte ?
Ce livre ne raconte pas seulement l’histoire de la famille d’Anne, il consiste surtout en une enquête pour découvrir qui a envoyé cette fameuse carte postale et dans quelles conditions. La deuxième partie du livre m’a beaucoup plu, on sent à quel point le passé est important et influe à sa manière sur le présent. Il ne faut pas du tout s’attendre à une enquête type thriller mais plutôt à une recherche des différentes pièces du puzzle familial. Malgré tout j’avais réellement envie de connaître le fin mot de l’histoire et ce petit suspense est appréciable.

-> Version audio
L’audio de ce livre est très agréable. J’ai particulièrement apprécié l’entretien avec l’autrice à la fin qui permet de mieux comprendre sa démarche.
Si ce sujet grave et difficile peut faire peur surtout quand on lit peu de livres de ce genre, le fait de le découvrir via l’audio m’a rassurée. Il permet aussi d’élargir le cercle de lecteurs et de partager sur ce devoir de mémoire si important…

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C'était une très belle écoute. J'ai adoré retrouver la voix d'Ariane Brousse que j'avais beaucoup appréciée dans "Les lendemains" de Melissa Dacosta.
D'autre part, j'ai aimé l'histoire familiale racontée par Anne Berest. Les personnages y sont attachants. A travers l'histoire de sa famille, Anne nous raconte une tranche d'histoire, on sent bien les nombreuses recherches qu'elle a pu effectuer au sujet de la guerre, de la montée du nazisme juste avant la guerre mais aussi les difficultés rencontrées et ressenties par les juifs dans l'après-guerre. Il y a des anectodes qui font sourire et d'autres moins mais il y a tant d sincérité dans ce texte qu'il ne peut être qu'apprecié... Bref, j'ai beaucoup aimé cette écoute mais je ne suis pas certaine que je n'aurais pas trouvé quelques longueurs dans la lecture du livre. L'interview de l'autrice en fin d'audiolivre rajoute une touche d'authenticité.

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Un matin l’arrivée d’une carte postale chamboule l’histoire d’Ariane. Dans une fresque familiale qui va durer plus d’un siècle, à travers la Russie, la Lettonie, la Palestine et la France, ce roman historique aborde les notions de transmission et d’identité juive. Un prix mérité pour Anne Berest qui dans La Carte Postale nous offre un roman prenant, grand public qu’on a plaisir à lire.

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J’ai beaucoup aimé ce livre qui sait nous toucher en plein coeur. Je ne savais pas qu’il y a deux soeurs Berest écrivains, j’ai beaucoup apprécié Artifices et je croyais qu’il s’agissait de la même auteure, mais non il y a Claire et Anne, toutes deux très talentueuses.

Ce roman se déroule en plusieurs parties. Tout d’abord en 2003, Lélia, la mère d’Anne, reçoit une carte postale anonyme de l’opéra Garnier, achetée plus de dix ans auparavant, sur laquelle figurent les quatre prénoms de ses grands parents, Emma et Ephraïm, de son oncle Jacques et de sa tante Noémie, tous morts en déportation en 1942. Lors d’un déjeuner du dimanche, Lélia parle de cette carte avec ses filles et son mari, mais personne n’a la moindre idée de qui a bien pu l’envoyer. Elle disparait dans un tiroir, alors que Lélia commence discrètement à enquêter sur sa famille.

Dix ans plus tard, Anne est enceinte et s’intéresse à ses ascendants, en vue d’une transmission à son futur bébé. Sa mère lui raconte l’histoire de ses grands parents, nés en Russie à la fin du dix-neuvième siècle. En 1919, le père d’Ephraïm réunit tous ses enfants pour les inciter à émigrer pour fuir les persécutions. Il leur déconseille de se rendre en Europe, mais plutôt en Palestine avec lui ou aux USA, mais les jeunes préfèrent l’Europe, et ne peuvent croire leur père quand il leur dit qu’un jour tous les Européens voudront les voir disparaître. Emma est enceinte et ils attendent la naissance de Miriam pour fuir la Russie dans une charrette. Ils s’installent successivement en Lituanie, en Pologne et en Palestine, le plus souvent chassés par de nouvelles persécutions. Mais le rêve d’Ephraïm c’est Paris, il est ingénieur et a inventé une machine à pain qu’il veut faire breveter en France où la petite famille arrive en 1929. Il inscrit ses filles, Miriam et Noémie dans le meilleur collège où elles deviennent des élèves brillantes. Le rêve absolu du père est d’être naturalisé, il en fait la demande et ne voit pas l’étau se resserrer sur les juifs, il espère faciliter sa naturalisation en acceptant tout ce que l’administration lui demande, mais toute la famille sauf Miriam sera assassinée à Auschwitz en 1942 alors que Miriam et son mari Vicente deviennent résistants.

Six ans plus tard, la fille d’Anne est victime de la remarque banale d’un petit camarade qui lui a dit que dans sa famille on n’aime pas trop les juifs. Anne rencontre le directeur mais surtout décide de découvrir l’identité de la personne qui a envoyé la fameuse carte il y a près de vingt ans. Elle enquête avec sa mère après qu’un détective lui ait suggéré quelques pistes. Ce voyage les entraîne sur les traces des grands parents et aussi de Miriam qui a refait sa vie après la guerre et n’a jamais rien voulu dire à sa fille.

Ce livre est très bien écrit, sans pathos mais avec beaucoup d’émotion. Avant cette carte Lélia et ses filles ne savaient pas grand chose de leurs ascendants vu que Miriam refusait de parler. Lélia fait partie de cette génération confrontée aux silences et aux non-dits. Anne s’interroge sur ce que signifie être juive alors que ce n’est ni sa religion ni sa culture et qu’elle ne pratique aucun de ces rites. Après le diner de Pessa’h chez Béatrice, une amie de son petit ami où elle s’est sentie complètement hors du coup, elle se pose la question et en conclut que son identité consiste à avoir hérité de la peur et de l’angoisse de ses ancêtres, peur de la police, de la foule, de l’administration etc. Anne et sa mère retrouvent des objets volés à leur famille, mais l’important est de dire comment ça s’est passé, on ne sait pas si elles ont pu obtenir leur restitution.

La question de l’identité juive et de la mémoire est au centre de roman. On est évidemment plus sage quand on sait comment ça a fini, mais je suis quand même étonnée de l’aveuglement d’Ephraïm qui semble se jeter de lui-même dans la gueule du loup, obsédé par sa naturalisation, il demande à ses enfants de ne pas se rebeller au lieu de les pousser à fuir comme l’a fait son propre père vingt ans plus tôt. Lorsque sa cousine Anna, en 1940 lui propose de fuir avec elle en Amérique, il refuse, blessé qu’il ne s’agisse pas d’un voyage romantique avec son amour de jeunesse, mais d’une proposition raisonnable pour mettre sa famille à l’abri, il n’y a aucune raison de ne pas faire confiance aux autorités françaises pour lui. Cet aveuglement m’a toujours étonnée, pourtant les mesures de Vichy était clairement antisémite depuis le début du régime. Le peu de solidarité entre les juifs m’a aussi surprise, les Français assimilés depuis quelques générations accusent les juifs étrangers d’être la cause de leurs malheurs et se montrent peu solidaires. Anne dit être le rêve incarné de arrière grand-père, elle ressemble à une Française ordinaire et rien ne trahit son origine.

Un autre point m’a beaucoup touchée, Anne et Claire ont pour deuxième prénom Myriam et Noémie et elles se demandent en quoi elles sont Miriam la survivante et Noémie la victime, en quoi ces prénoms ont influencé leur destin. Elle échangent des lettres à ce sujet, qui sont restituées dans le livre. Je me demande comment des parents peuvent faire porter un héritage aussi lourd à leurs enfants, ayant moi-même pour premier prénom celui de ma cousine qui s’est noyée quelques mois avant ma naissance, je n’utilise d’ailleurs que le deuxième.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce magnifique roman, mais je vous laisse le plaisir de la découverte. Dans la version audio, il y a à la fin, un entretien où Anne explique en quoi ce roman est un roman vrai, tout est vrai, mais certains faits sont changés comme par exemple le nom du village où la famille Rabinovitch s’est réfugiée, pour éviter que des lecteurs trop curieux aillent fouiller ce passé, ou la durée de l’enquête qui dure trois mois dans le livre mais quatre ans dans la réalité, etc.

Ce livre est un gros coup de coeur pour lequel je remercie Netgalley, les éditions Grasset et Audiolib. Il a reçu plusieurs prix littéraires et ce n’est que justice, il les mérite amplement.

#Lacartepostale #NetGalleyFrance !

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Un voyage autobiographique dans le passé de l'autrice par le biais d'une carte postale anonyme, reçue un jour au milieu de carte de voeux. Sur cette carte postale figuraient les prénoms de ses ancêtres, déportés à Auschwitz en 1942.
20 ans après la réception de cette carte, l'autrice part à la recherche de son histoire en retraçant le parcours la famille Rabinovitch.
En totale immersion dans l'histoire de la famille Rabinovitch, ce sont des pans entiers de l'Histoire de la déportation que nous parcourons... A la fois touchés et émus, cette lecture nous embarque dans une sorte de quête de l'auteur anonyme de la carte postale.
J'ai adoré vivre quelques jours avec cette famille Rabinovitch, leur destin m'a particulièrement touchée.
Et malgré le nombre d'ouvrages sur le sujet, celui-ci apporte une nouvelle pierre à l'Histoire et permet de faire vivre encore quelques instants les membres de la famille Rabinovitch.

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Tout d’abord merci à Net Galley et audible pour ce livre !
C’est un livre palpitant, passionnant et captivant qu’on a du mal à lâcher. J’ai laissé passer l’engouement qu’il y a eu à sa sortie et j’en suis plutôt contente, j’ai pu l’apprécier sans avoir le retour de toute la sphère littéraire.
L’histoire démarre sur la réception d’une carte postale, Anne Berest cherche à élucider le mystère en compagnie de sa mère. Cela va les emmener loin dans le temps sur la route de l’histoire familiale et l’histoire en général.
#LaCartepostale #NetGalleyFrance

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📚 LA CARTE POSTALE d'Anne Berest
📖 L'auteure écrit, sous la forme d'un roman, l'histoire de ses ancêtres pour expliquer à sa fille d'où elle vient, ce que c’est qu’être juif et comment sa grand-mère Myriam fut la seule à échapper à la déportation.

❤️Avec ce duo d'enquêtrices mère-fille, l'auteure nous tient en haleine pendant plusieurs heures.
Transmission, secret, rapport à la mère, religion... des thèmes vraiment passionnants.
C'est un « roman vrai », comme l’auteure aime à le dire et une merveilleuse adaptation audio d’Ariane Brousse.
Merci à Netgalley et à Audiolib pour ce service presse.

Vous connaissez ce roman ? Il vous tente ?

Découvrez mes autres chroniques sur mon blog : https://clairement-livre.com
#servicepresse #secondeguerremondiale #anneberest #audiolib #netgalleyfrance #lacartepostale #instabook #roman

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Je ne vous réécrirai pas le résumé du roman, il y en a déjà un panel non négligeable plus haut !
J'ai été happée par cette fresque familiale qui s'étire dans l'espace et dans le temps, sur plus d'un demi-siècle et sur un continent !
On y suit la famille Rabinovitch de leur Russie natale aux confins d'Israël, en passant par Paris et les états baltes ! Leur seul crime est d'être juifs. Et dans les années 20, c'est une tâche indélébile sur n'importe quel blason familial...
Au contraire de bien des romans qui explorent ces années-là, La Carte Postale est un travail de recherche phénoménal de l'auteur, puisque les Rabinovitch sont sa famille maternelle ! Une intimité se crée alors forcément entre cette famille aux pérégrinations européennes, l'auteur qui cherche à comprendre, et le lecteur.

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Que dire de ce roman ? J'aurais du mal à l'oublier !

J'ai lu énormément d'histoires, de romans, vu des séries, des films et des documentaires sur cette époque tragique de notre Histoire,
Mais je suis toujours à chaque fois extrêmement touchée et bouleversées par les événements qui se sont déroulés durant cette période. La seconde guerre mondiale, la déportation et l'extermination des juifs. Le comportement honteux ou courageux des "nons-juifs" ...la résistance, la lâcheté ...
C'est une période encore si proche et pourtant tellement loin de nos vies actuelles. C'est ce qui rend si précieux à mes yeux ces récits racontés par ceux qui l'ont vécus ou par ceux qui savent ...

Dans ce cas, il s'agit de l'histoire de la propre famille de l'auteure Anne Berest. Famille de russes émigrés en Palestine, puis en France au début des années 1900, puis déportés durant la guerre 39/45 car ils étaient juifs.

L'auteure nous raconte à travers une enquête passionnante le destin tragique de ces ancêtres.
Elle a fait le choix de romancer cette histoire vraie mais l'horreur de ce que sa famille a vécu est bien réelle et on ne s'y trompe pas. J'étais suspendue au récit le ventre serré et le cœur glacé à plusieurs reprises.

Lisez ce livre !!

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Une histoire plus que bouleversante dont on ne ressort pas indemne!
A travers ce livre audio nous sommes plongés dans l’histoire familiale d’Anne Berest. La question d’identité reste centrale dans ce roman, savoir d’où l’on vient, que signifie être juif aujourd’hui, mais aussi savoir quelle place occupent nos ancêtres dans notre vie. De la Russie, en passant par Paris sous l’Occupation, l’auteure nous embarque dans un voyage à travers les décennies.
J’ai particulièrement aimé la première partie où nous faisons la connaissance de chaque membre de la famille Rabinovich. Il y a un véritable travail de recherche de la part de l’auteure, une volonté de connaître ses ancêtres pour en savoir plus sur ses origines. J’ai trouvé la deuxième partie en revanche un peu longue, notamment car c’est un livre audio et que les nombreux détails sur la manière dont est menée l’enquête ne sont pas essentiels pour faire avancer l’histoire. J’ai fait de nombreuses longues pauses à l’écoute de ce livre audio car l’enquête avançait lentement, et toutes ces explications ne la faisaient pas vraiment avancer… J’ai été soulagé à l’écoute du dernier chapitre car l’auteure nous révèle enfin qui a posté la fameuse carte postale et pourquoi.
Je me souviendrai de ce roman car il a un impact sur nous d’une manière ou d’une autre, un roman qui nous ramène à cette période sombre de l’Histoire, où tant de familles ont été déchirées. Les recherches historiques sont vraiment remarquables, on sent que l’auteure y a passé du temps afin de décrire au mieux la période de l’Occupation.
Une histoire de famille mêlée à une quête d’identité qui nous en apprend encore et toujours sur l’histoire des juifs de France et d’ailleurs…

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Écouter ce livre en audio a été une très belle idée car j’ai vraiment adoré cette écoute qui m’a passionnée. Il ne s’agit pas tout à fait d’un roman, puisque l’autrice raconte des faits réels, en remontant son histoire familiale grâce au témoignage et aux recherches de sa mère. Tout débute avec une carte postale, reçue anonymement, dont on ignore donc bien sûr l’expéditeur, mais qui comporte 4 prénoms. Ceux des ancêtres d’Anne. Leur point commun : tous sont décédés lors de leur déportation à Auschwitz. Qui a bien pu envoyer un tel courrier il y a des années ?

Anne Berest a fait de nombreuses recherches durant plusieurs années, en compagnie de sa mère, intimement liée à cette histoire qui la concerne évidemment directement. Son intérêt pour ce qu’elle découvre et sa détermination à savoir se ressent vraiment dans les lignes, et j’ai donc appris beaucoup, en plus de me passionner pour son histoire familiale. Elle a donné vie à ces personnes qu’elle n’a pas connues, et qui pourtant semblent nous raconter eux-même leur destin. Certaines scènes m’ont particulièrement marquée, et il y a autant de distance pour raconter que d’émotion à transmettre.

Forcément, on a envie de savoir qui a envoyé la carte postale, et j’ai longtemps essayé de comprendre, jusqu’à ce que je réalise que là n’était pas en réalité le plus important. A travers cette quête, c’est celle de ses origines que mène Anne Berest. Et en la partageant avec nous, elle nous rappelle que nous ignorons tout des vies des membres disparus de notre famille. La transmission est souvent difficile, car il y a aussi beaucoup de non-dits, de souffrances enfouies. La fin m’a évidemment bouleversée et reste en mémoire, car il ne peut pas en être autrement.

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Si l´histoire est belle et touchante, je me rends surtout compte que les livres audio ne sont pas faits pour moi. J'ai l'impression de perdre des liens essentiels dans le récit et de ne pas m´accrocher aux personnages comme je le devrai.
Je ne demanderai plus de livres audio et retourne à mon bon vieux papier.

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Ce roman est une véritable quête d'identité et de passé familial. A travers la recherche de cette carte on y découvre petit à petit la famille d'Anne Berest, en particulier sous cette période de seconde guerre mondiale. C'est intéressant, captivant et très émouvant! On s'attache à sa famille et on vibre avec elle au fur et à mesure de ses découvertes! A lire, à écouter!

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Quel texte prenant. Quelle famille au destin traversant la grande HISTOIRE en y laissant son empreinte.
L'écoute est très agréable, la.lecture est fluide et les périodes sont biens déterminées. On sommes pris dans ses mots qui nous tiennent en haleine.
Merci

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J'ai été très touchée par ce récit que j'ai écouté en livre audio.
J'ai aimé suivre l'histoire de cette famille au fil des générations, les questions de transmissions qui se posent, la vie d'exodes de la famille de l'autrice.
J'ai trouvé que le passé et le présent se mêlaient bien, et j'ai aussi bien été prise dans l'horreur de la 2nde GM que dans les recherches autour de la carte postale.
La lecture audio est très bonne.

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L'un des plus beau livre audio lu à ce jour. Toute l'histoire retracée par Anne Berest est passionnante et servie par une narration très douce. Ca a été une écoute très prenante

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Il est des romans qui vous marquent à vie.
Ceux qui parlent de la seconde guerre mondiale sont très souvent de ceux-la et particulièrement ceux qui abordent la déportation.

Ils participent aussi au devoir de mémoire d’autant plus indispensable que les derniers survivants ne sont plus très nombreux.
Dans La carte postale, Anne Berest retrace une quête qu’elle a mené avec constance et acharnement.
A sa manière bien à elle, elle nous raconte ses réflexions, son cheminement dans un texte assez factuel mais néanmoins légèrement romancé.
Les évènements ont été retravaillés pour que cela fasse un roman mais il y a là une grande part de vérité et l’on découvre à ses côtés les petites lâchetés ordinaires, les voisins qui fermaient les yeux, les objets qui sont toujours là mais juste à côté et puis, bien sûr, l’horreur de la déportation, la disparition, les difficultés à remonter dans les archives aussi.

Comme dans une enquête policière, l’autrice n’a que quelques indices assez minces mais en remontant le fil, elle dénoue aussi des non-dits familiaux, elle se libère de ces secrets et de ce qu’on a tue au sortir de la guerre.
Ce passé était si lourd qu’il a parfois été occulté, et puis un jour il émerge, sans qu’on l’ait vraiment vu venir.
C’est aussi cela que raconte l’autrice dans ces pages.

La version audio est lue par Ariane Brousse qui a su donner un peu de chaleur au texte tout en restant assez neutre.
On la suit avec plaisir et on reste attentif à cette voix qui nous raconte cette histoire à la fois singulière et universelle, ce récit d’une enquête où tout fait mal et heurte ce qui existait auparavant.
L’écoute renforce aussi le sentiment d’une histoire qui est racontée par l’autrice, comme un compte-rendu qu’elle nous offre parce qu’il ne faut pas oublier, bien que beaucoup avant nous s’y soient employés.

Il faut aimer le style d'Anne Berest, parfois un peu sec et brut mais qui s’accorde bien avec ce roman.
Si vous avez envie de découvrir cette quête des origines si émouvante, je vous conseille donc la version audio qui me parait moins sèche que le texte.

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