L'Ange de Munich
par Fabiano Massimi
Lu par Nicolas Matthys
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Date de parution 15 sept. 2021 | Archivage 7 juin 2022
Audiolib | Policier / Thriller
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Résumé
À Munich, en 1931, Angela Raubal, 23 ans, est retrouvée morte dans la chambre d’un appartement de Prinzregentenplatz. À côté de son corps inerte, un pistolet Walther. Tout indique un suicide et pousse à classer l’affaire.
Sauf qu’Angela n’est pas n’importe qui. Son oncle et tuteur légal est le leader du Parti national-socialiste des travailleurs, Adolf Hitler, alors en pleine ascension. Les liens troubles qui les unissent font d’ailleurs l’objet de rumeurs.
Détail troublant : l’arme qui a tué Angela appartient à Hitler.
Entre pressions politiques, peur du scandale et secrets sulfureux, cet événement, s’il éclatait au grand jour, pourrait mettre un terme à la carrière d’Hitler. Et faire du commissaire Sauer, chargé de l’enquête, un témoin très gênant.
Dans une République de Weimar moribonde, secouée par les présages de la tragédie nazie, Fabiano Massimi déploie un roman fascinant, basé sur une histoire vraie et méconnue, mêlant avec brio documents d’archives et fiction.
À Munich, en 1931, Angela Raubal, 23 ans, est retrouvée morte dans la chambre d’un appartement de Prinzregentenplatz. À côté de son corps inerte, un pistolet Walther. Tout indique un suicide et...
Formats disponibles
FORMAT | Livre audio, Intégral |
ISBN | 9791035406745 |
PRIX | 23,45 € (EUR) |
DURÉE | 14 Heures, 4 Minutes |
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Chroniques partagées sur la page du titre
L’Ange de Munich de Fabiano Massimi est exactement le genre de roman que j’affectionne. Un polar historique, plutôt bien documenté avec pour contexte l’ascension d’Adolf Hitler.
Dans L’Ange de Munich, nous suivons Sauer et Forster, les enquêteurs chargés du dossier sur la mort de Geli Raubal, la nièce d’Hitler. La jeune fille a été retrouvé morte dans son appartement de Munich. Tout laisse à penser que Geli s’est suicidée, mais c’était sans compter sur l’œil affûté des enquêteurs qui doutent de cette version.
L’Ange de Munich nous plonge sans difficulté dans l’Allemagne de 1931. Fabiano Massimi a réalisé un travail de recherches historiques monstrueux car nous y retrouvons nombre d’informations authentiques, que ce soit dans les lieux, les témoins gravitant autour de Geli, les articles de presses, etc.). Au fil de l’enquête, intimement liée à Adolf Hitler, nous suivons également les débuts de ce dernier au cœur de la politique allemande. Sur le plan historique, c’est un sans faute de la part de l’auteur. C’était tout simplement instructif et passionnant.
Concernant l’enquête de Sauer et Forster, tout concorde entre la réalité politique de l’époque et les doutes autour de cette mort. J’ai été captivée par le raisonnement, le cheminement des deux policiers. Les informations qui tombent avec parcimonie sont criantes de réalisme. J’ai parfaitement ressenti la période trouble, sombre qui s’installe progressivement dans ce pays.
Du côté de la narration, c’est également un sans faute pour Nicolas Matthys. La voix du lecteur colle parfaitement à l’ambiance générale de L’Ange de Munich et ses intonations et interprétations donnent vie à chacun des personnages qui sont pourtant bien variés. C’était un plaisir d’écouter cette lecture, aussi addictive par son contenu que par celui qui l’a lue.
L’Ange de Munich de Fabiano Massimi est peut-être un des livres audio sélectionnés pour le prix Audiolib 2022 qui me tentait le moins. Le Munich des années trente avec la montée des idées nazies, bof, bof.
Mais être jurée d’un prix littéraire, c’est « sortir de sa zone de confort » (expression tellement utilisée dans tous les sens, à tout propos, que je ne la supporte plus. Sera-ce le cas avec la « bienveillance » ?), du moins découvrir des livres que l’on n’aurait pas choisis et qui peuvent bien nous surprendre. Et L’Ange de Munich aura été ma plus grande surprise.
L’Ange de Munich est le premier roman de Fabiano Massimi. Maintenant que je l’ai lu – enfin écouté – ce roman, je suis assez épatée par le travail de recherche et je m’interroge sur la part de fantasme que contient son histoire (même si les remerciements sont là pour remettre un peu les choses dans leur contexte. Car si L’Ange de Munich est dense et fouillé, il est aussi basé sur une histoire vraie que j’ai complètement découverte. Et quelle histoire ! Voyez plutôt…
Le corps d’Angela Raubal est retrouvé dans l’appartement que la jeune femme de 23 ans partageait avec son oncle et tuteur. Les commissaires Sauer et Forster sont appelés sur les lieux et on ne leur donne que quelques heures pour constater le décès de la jeune femme et conclure à son suicide. Il faut savoir que l’affaire est sensible, car l’oncle d’Angela n’est autre qu’Adolf Hitler, politiquement en pleine ascension. Le commissaire Sauer note quelques indices qui ne collent pas avec la théorie du suicide et on va autoriser les deux commissaires à continuer l’enquête, en marchant sur des œufs face à Hitler, Himmler, Göring, Goebbels et tout l’entourage du futur Führer. Ils découvrent alors que courent des rumeurs scandaleuses – et scabreuses – à propos d’une relation entre Hitler et Geli qui pourraient, si le grand public les découvrait, ruiner la carrière du chef nazi.
J’ai été complètement embarquée dans l’histoire de L’Ange de Munich, contrairement à ce que j’avais imaginé, et dans cette enquête autour de la mort de la belle Geli, presque séquestrée dans l’appartement luxueux de son oncle « Wolf ».
L’auteur réussit à mêler roman et histoire en nous faisant transportant dans le Munich de 1930, avec son contexte social et politique. Le parti qui s’infiltre partout propage un climat de méfiance. Plus personne ne sait plus quoi dire à qui et à qui faire confiance.
Honnêtement, je pense que j’ai aimé cette enquête parce qu’elle se passait dans ce contexte. Et je ne pensais pas que ça me plairait, j’étais même assez réticente. Mais les mystères entourant la mort d’Angela, les indices, la relation entre ces deux flics amis depuis longtemps, le brin de romance. Ce brin de romance concerne Sauer, pas Hitler et et Geli. Car même si la jeune femme a été le grand amour du Führer, leur relation était loin d’être saine.
L’Ange de Munich a donc été ma grosse surprise du prix Audiolib 2022. J’ai trouvé que la voix du comédien belge Nicolas Matthys était parfaite pour cette histoire sombre et très masculine – même si le fantôme de Geli est au cœur de l’intrigue.
J'avais hâte de me plonger dans ce roman qui m’a complètement happée, bien au-delà de mes attentes. Il faut dire que l’auteur s’est lancé dans une histoire ambitieuse mêlant avec brio faits historiques et fiction. Une histoire qui va tourner autour de la mort de la nièce d’Hitler, Angela Raubal. Si je connaissais cet événement, je l’ai redécouvert ici avec fascination, l’auteur s’étant appuyé sur des documents d’archives et des témoignages pour imaginer les dessous d’une mort qui réserve encore actuellement sa part de mystère.
Proche de son oncle Hitler en pleine ascension politique en cette année 1931, Angela était une jeune femme fascinante dont on découvre petit à petit le portrait. Belle, pleine de vie, de spontanéité, de grâce, d’enthousiasme, et de légèreté, Angela semblait porter son nom à merveille, suscitant peut-être de la réprobation chez certains, mais de la fascination chez tous. Une personnalité lunaire qui vient contredire l’hypothèse officielle de la cause de sa mort ! D’ailleurs, très vite, les deux policiers en charge de l’enquête vont avoir des doutes : et si la nièce d’Hitler ne s’était pas suicidée ?
Une hypothèse de plus en plus probable au regard des zones d’ombre autour de sa mort, de l’urgence avec laquelle on leur a demandé de boucler l’enquête, des incohérences et infractions au protocole, des secrets et mensonges entourant la vie de cette jeune femme, de la pression et des bâtons dans les roues qu’on ne cesse de leur mettre… Au fil des pages, Sauer et Forster vont réaliser qu’ils ont mis les pieds dans un panier de crabes où les faux-semblants sont légion et les dangers une réalité.
J’ai apprécié la manière dont Fabiano Massimi met en exergue la dimension politique de la mort d’Angela : de par sa relation étroite avec Hitler, cette jeune femme était considérée comme sa plus grande faiblesse. Alors est-ce un membre du parti affolé de l’influence d’Angela sur Hitler qui l’a tuée et tenté d’étouffer sa mort ? Est-ce un opposant politique qui a voulu déstabiliser Hitler en tuant la seule « femme qu’il aurait pu un jour épouser » ? Ou est-ce Hitler lui-même qui l’a assassinée pour ne pas qu’elle révèle tout ce qui lui impose, d’un amour incestueux à une pression psychologique insupportable et une captivité abjecte ?
Les pistes sont nombreuses et nous entraînent dans une enquête où la perplexité laisse place à l’horreur mais aussi à une certaine angoisse. Les loups peuvent avoir bien des apparences et nos enquêteurs vont devoir entremêler le vrai du faux quand, face à eux, se trouvent des professionnels de la manipulation et du mensonge. Fabiano Massimi nous offre ici une enquête absolument passionnante qui nous pousse à douter des personnes auxquelles on peut faire confiance, des découvertes, des témoignages, mais jamais de l’horreur vécu par une jeune femme victime de l’attention malsaine et obsessionnelle d’un oncle puissant.
Pour ma part, je me suis laissé surprendre par certaines révélations et ai adoré la manière dont on glisse progressivement de la simple enquête vers le roman d’action et d’espionnage. Cela reste subtil, mais diablement efficace ! D’ailleurs, le rythme va crescendo et suscite chez les lecteurs une belle montée en tension qui se conclut par des retournements de situation parfaitement maîtrisés et l’envie d’enfin connaître la vérité sur la mort de l’ange de Munich. Une mort dont Sauer et Forster vont tenter avec acharnement de découvrir les circonstances.
Les deux policiers, très proches, mais très différents l’un de l’autre, nous offrent le portrait d’un duo solide, complice et redoutable d’efficacité. J’ai beaucoup aimé leur relation, la manière dont Forster aime à titiller son ami, voire à tenter de jouer les marieuses, mais aussi leur parfaite complémentarité professionnelle et personnelle. Si j’ai apprécié Forster et sa bonhomie, j’avoue avoir eu un petit coup de cœur pour Sauer, pour sa pugnacité, sa personnalité tout en pudeur, sa gentillesse, et son passé qui témoigne de la puissance et du danger de la haine et de la propagande.
Or, la haine et la propagande semblent gagner le cœur de cette Allemagne où le nazisme se développe et gangrène les esprits. Heureusement, certains luttent et refusent de céder aux sirènes d’un nationalisme basé sur le rejet de l’autre… Le recul de l’Histoire nous permet évidemment de dire que cela n’aura pas été suffisant pour empêcher la barbarie nazie, mais j’ai trouvé intéressant de rappeler que tous les Allemands de l’époque n’étaient pas nazis et favorables à Hitler. Un dictateur que l’on retrouve ici aux côtés d’autres grands noms du nazisme comme Himmler ou encore Goebbels.
Quant à la plume de l’auteur, je l’ai trouvée très fluide mais aussi très humaine. L’auteur arrive à nous faire ressentir les émotions d’un Sauer dépassé par les événements, mais déterminé à mener jusqu’à terme son enquête, et ceci malgré les dangers auxquels il s’expose. Un style immersif mis en valeur par la voix absolument parfaite de Nicolas Matthys. Du timbre de voix, au rythme en passant par les intonations, il arrive à restituer le moindre moment de doute et de flottement, et la plus petite étincelle d’émotions. Cela rend le texte particulièrement immersif et authentique et permet aux lecteurs de vivre l’action comme s’ils y étaient.
En conclusion, s’appuyant sur des documents d’archives, des témoignages et des faits historiques, Fabiano Massimi nous propose ici un roman policier historique centré sur la mort d’Angela Raubal, la nièce d’Hitler. Une mort qui réserve encore à l’heure actuelle sa part de mystère… La force de ce roman est de brouiller, avec un naturel confondant, les cartes entre fiction et réalité, la réalité dépassant parfois la fiction comme vous le découvrirez en fin de roman où l’auteur rétablit ce qui sort de son imagination, et ce qui est dramatiquement vrai. En plus d’une enquête sous tension, la mort d’Angela étant au cœur d’enjeux politiques importants, L’Ange de Munich nous permet également de ressentir au plus près le climat de cette Allemagne gagnée par l’influence d’Hitler et du nazisme… Un roman policier glaçant par les dessous qu’il dévoile, mais absolument fascinant par sa mise en œuvre !
Fabiano Massimi reprend un fait historique mystérieux (on ne saura jamais si Angela Raubal s’est vraiment suicidée ou si on l’a aidée) et le romance pour en faire une histoire somme toute très crédible. Himmler, Goering, Goebbels, Heydrich… Ces noms qui font froid dans le dos apparaissent les uns après les autres dans ce roman mené tambour battant (toute l’histoire tient en moins d’une semaine).
L’ambiance de la République de Weimar est très bien retranscrite et l’auteur réussit à nous plonger dans cette époque particulière. Et la fin m’a cueillie car j’avoue que je ne m’y attendais pas du tout!
Un pan méconnu de l’Histoire
Chaque fois que je lis un livre qui revient sur un fait de notre Histoire, je suis surprise de ne jamais avoir entendu parler du sujet.
Ici, le « suicide » de la nièce d’Hitler, qui évidemment n’en est pas un. Mais alors que s’est-il passé ? Le dirigeant du Parti national-socialiste des travailleurs allemands était-il vraiment à Nuremberg comme il le prétend ? Et pourquoi est-ce avec le pistolet d’Hitler que Geli Raubal s’est tuée ? Y a-t-il un sens à toute cette mise en scène ?
On comprend vite que le sujet est sensible et que les conclusions de l’enquête auraient pu changer le cours de l’Histoire… Il n’en reste pas moins que L’ange de Munich nous replonge dans un passé trouble. Un passé dont on a peut-être pas très envie de reparler mais qui fait partie de notre Histoire.
Un polar historique
Ce roman relate des faits réels, avec des interprétations de l’auteur certes, mais il n’empêche que pendant 14 heures d’écoute, on mène l’enquête auprès de la police allemande. Le commissaire Sauer et son collègue vont devoir interroger non seulement Hitler mais aussi son entourage direct.
Comme l’auteur l’a fait avant moi en se documentant fortement sur le sujet, je suis souvent allée pendant ma lecture à la pêche aux informations. Pour comprendre. Comme le commissaire Sauer le fait en se laissant guider par son instinct. Un vrai polar historique !
Une lecture audio envoutante
Voilà genre de livre qui me met dans une situation inconfortable. À la fois j’ai apprécié ma lecture parce que l’écriture est puissante, affûtée et extrêmement romanesque. Et en même temps j’ai été révoltée par les pressions politiques et les secrets sulfureux que j’ai appris…
L’interprétation du comédien est excellente. Il incarne de multiples personnages et, avec le bon ton, réussit à rendre l’ambiance oppressante. De fait, entre le suicide de Geli, l’emprise des SS, les secrets et les non-dits, il est quasi impossible de s’y retrouver !
Ce n’est pas le livre que j’ai préféré dans la sélection du prix Audiolib 2022, mais il aura eu au moins le mérite, à défaut de me divertir, de m’instruire sur la République de Weimar en amont de la tragédie nazie. Je le recommande !