Le Siffleur de nuit
par Greg Woodland
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Date de parution 14 avr. 2022 | Archivage 4 mai 2022
Belfond | Belfond Noir
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Résumé
Are You Lonesome Tonight ?
Ex-super flic de Sydney, Mick Goodenough se retrouve désormais à dresser des P.-V. dans la morne bourgade de Moorabool, en plein bush australien. Mais un jour, l’inspecteur déchu voit ses sens alertés par une série de faits étranges: des animaux qui disparaissent et qu’on retrouve mutilés sauvagement. Des bêtes toujours plus grosses, des sévices toujours plus sophistiqués.
Fraîchement arrivé à Moorabool également, Hal, douze ans, s’inquiète des coups de fil mystérieux que sa mère reçoit le soir. Une voix qui siffle les premières notes d’un tube d’Elvis, avant de raccrocher.
Si la police locale tourne ces appels nocturnes en dérision, Goodenough, lui, prend l’affaire très au sérieux. Avec le jeune Hal, il va se lancer sur les traces d’un danger qui les dépasse et rouvrir les plaies d’un drame non élucidé vieux de vingt ans.
Atmosphère oppressante, personnages vibrants d’humanité et style envoûtant... Avec ce premier roman, Greg Woodland nous entraîne dans l’Australie de 1966 pour une balade terrifiante sur le territoire d’un monstre.
Greg Woodland a grandi à South Tamworth, en Nouvelles-Galles du Sud. Après des études de zoologie puis un passage dans un groupe punk rock, il se lance dans le cinéma et trouve sa voie dans l’écriture scénaristique qu’il enseigne dans différentes universités et écoles de cinéma australiennes. Le Siffleur de nuit, son premier roman, a reçu un très bel accueil en Australie. Il a été finaliste du prestigieux Ned Kelly Award, consacré à la littérature polar, dans la catégorie «Meilleur premier roman».
Traduit de l’anglais (Australie) par Anne-Laure Tissut
Are You Lonesome Tonight ?
Ex-super flic de Sydney, Mick Goodenough se retrouve désormais à dresser des P.-V. dans la morne bourgade de Moorabool, en plein bush australien. Mais un jour, l’inspecteur...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782714494566 |
PRIX | 21,00 € (EUR) |
Vos liens
Chroniques partagées sur la page du titre
Du haut de ses dix ans, Hal observe et tente de comprendre. Ses parents, leurs silences abrupts, les discussions à peine voilées par la minceur des cloisons, les absences du père et les pleurs de la mère.
Les alentours, nouveaux pour la famille fraichement arrivée dans cette petite bourgade isolée d’Australie, où la rancoeur est facilement palpable entre les descendants des aborigènes et des colons.
Ces frontières qui séparent deux mondes, Hal ne les cautionne pas, et se lie d’amitié avec une gamine vive et effrontée, dont la peau mate marque les origines.
Sur le fond de ce décor dressé, l’angoisse nait avec l’impression tenace d’être épié. Une silhouette autour de la maison, puis ces appels téléphoniques, au cours desquels l’interlocuteur siffle ostensiblement un air d’Elvis Presley. Et puis ce cadavre de chien, puis de chat, tués selon un mode opératoire identique à chaque fois.
Hal fait le lien mais la sagesse et l’intelligence de l’enfant n’est pas le lot du commissaire, qui par bêtise ou collusion ne tient pas à prendre au sérieux cette affaire, malgré l’insistance de l’agent probatoire Goodenough, qui tente d’oublier ses démons en absorbant du Mandrax.
Une excellente enquête, bien menée, et une lecture attachante grâce au charisme des personnages, en particulier les deux enfants et l’agent Goodenough. On ne voit pas défiler les pages. L’angoisse monte avec la menace qui se précise. Le frisson est au rendez-vous.
Merci à Netgalley et aux éditions Belfond
400 pages Belfond 14 avril 2022
#LeSiffleurdenuit #NetGalleyFrance
Moorabool, 1966. Dans cette petite bourgade nichée en plein bush australien, l’agent Mick Goodenough se voit contraint à s’occuper de dresser des P-V, alors qu’il était un policier renommé il y a quelque temps à Sydney. Il semblerait qu’il ne se passe jamais rien dans cette petite localité et pourtant, tout va basculer le jour où il commence à découvrir des animaux sauvagement mutilés. Lorsque Corrie, une jeune femme habitant seule avec ses enfants Hal et Evan, suite aux déplacements professionnels de son mari, vient porter plainte au sujet d’une personne la harcelant, l’agent va prendre cette affaire très au sérieux. En effet, Corrie reçoit régulièrement des appels téléphoniques dans lesquels son interlocuteur siffle une chanson. Que se passe-t-il dans cette bourgade qui semblait si paisible ?
En voilà un excellent roman dans lequel la force réside principalement dans le talent de l’auteur à créer une atmosphère oppressante et pesante. Il ne faut pas s’attendre à une intrigue qui va à toute vitesse, bien au contraire. L’auteur prend le temps de créer une ambiance et d’y plonger son lecteur.
C’est ce rythme assez lent qui m’a posé problème au départ, ne m’attendant pas forcément à cela. Il est vrai qu’à plusieurs reprises j’ai eu la sensation que l’intrigue n’avançait pas. J’ai été quelque peu déroutée au début, mais lorsque le décor est bien installé, j’ai trouvé que le rythme s’accélérait, et au final, cela a été une excellente lecture.
Les personnages sont nombreux et l’auteur prend le temps de nous les présenter afin de savoir ce qui peut les relier les uns aux autres. C’est peut-être ce pan que j’ai trouvé un peu long parfois, mais pourtant, je peux vous dire qu’il est nécessaire. L’auteur a su esquisser des caractères différents et très profonds. Beaucoup ont leurs failles, notamment l’inspecteur Goodenough, que j’ai trouvé très bien dépeint.
Le mystère s’épaissit au cours du roman, et j’ai été surprise par un dénouement que je n’avais pas vu venir. Si le début peut paraître long, une fois dans le roman, il m’est devenu très difficile de lâcher cette lecture.
La plume de l’auteur est très fluide. J’ai trouvé qu’il avait un véritable talent afin de créer une ambiance pesante qui va transparaître à toutes les pages. Les chapitres sont courts, ce qui rythme l’histoire. Malgré le rythme lent que je vous mentionne, je ne peux pas dire m’être ennuyée au cours de ce récit.
Ce roman a été une excellente découverte pour ma part. J’ai trouvé que l’auteur avait su créer une atmosphère pesante tout au fil des pages. À découvrir sans hésiter.
Nous sommes en Australie, dans les années soixante. La famille Humphries vient tout juste d'emménager à Moorabool, petite ville de "3 560 habitants", suite à la promotion du père. Alors que les deux frères, Hal l'aîné et Evan le cadet, partent explorer les environs, ils tombent sur le cadavre d'un jeune chien dans un tonneau. Bouleversés par leur macabre découverte, ils vont l'enterrer sommairement avant de quitter les lieux. Pas très encourageant comme entrée en matière pour apprécier un nouvel environnement. Pourtant, ils sont loin d'imaginer que ce fait déplaisant ne sera que le premier d'une longue liste. Personnages étranges, caravane hantée ou encore animaux mutilés, cette "ville de bouseux sans intérêt" va s'avérer beaucoup moins innocente qu'il n'y paraît. Et que penser du siffleur de nuit, cet interlocuteur inquiétant, qui appelle le soir chez les Humphries, sifflant dans le combiné un air d'Elvis Presley, Are You Lonesome Tonight ?
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Il y a deux narrateurs dans cette histoire, Hal Humphries, douze ans, et Mick Goodenough, officier de police en période probatoire. Tous deux ne sont arrivés que très récemment à Moorabool, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils n'en sont pas vraiment ravis. Jeune garçon dynamique, Hal a tendance à laisser traîner ses yeux et ses oreilles partout. Une aubaine pour nous lecteurs, qui pouvons ainsi observer les comportements, assister à des échanges qui auraient dû rester secrets, ou encore, bénéficier d'un regard plus franc sur toute cette communauté. Il faut dire que le jeune adolescent est un fervent admirateur de Sherlock Holmes, et un fin observateur. Sa rencontre avec Allie, en vérité "Mademoiselle Alison Tenpenny", une aborigène du même âge, amène une touche d'aventure et permet d'aborder le passé de Moorabool, ses légendes et ses fantômes. Comme cette étrange caravane, non loin du ruisseau, endroit plutôt morbide qui n'a pas encore révélé tous ses mystères.
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Dans cette ville nonchalante, Mick Goodenough tente de faire profil bas, espérant retrouver un jour son statut d'enquêteur hors pair. Rétrogradé de la police de Sydney suite à un conflit qui s'est envenimé, puis muté à Moorabool, il subit inlassablement les sarcasmes de ses nouveaux collègues. Je me suis très rapidement prise d'affection pour ce flic charismatique et clairvoyant, d'autant plus que ses confrères sont absolument imbuvables. La découverte du cadavre de son chien Charlie, la présence d'un rôdeur nocturne dans la propriété des Humphries et les appels répétés du siffleur de nuit, vont réveiller le détective en lui. Ainsi Goodenough décide de faire front, malgré les obstacles, pour mettre au jour la vérité. Un entêtement très vite remarqué par Hal Humphries, qui voit en lui un homme de confiance avec qui partager ses hypothèses. J'ai beaucoup aimé la relation qui se crée entre ces deux personnages, représentant à la fois l'innocence de la jeunesse et la sagesse de l'expérience.
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"Le siffleur de nuit" bénéficie d'un rythme mesuré mais non dénué de tension, grâce à une atmosphère particulièrement poussiéreuse et oppressante. Secrets, violence, racisme ambiant, police locale défaillante, autant d'éléments qui nous plongent avec intérêt dans cette intrigue passionnante. Une ambiance comme je les aime, typique de l'Australie rurale, parfaite pour ce type de roman noir. L'ensemble n'est pas glauque pour autant, et j'ai particulièrement apprécié le décor des années soixante, qui ajoute une petite note d'angoisse et une lenteur appréciable. En effet, à une époque dépourvue de toute la technologie actuelle, les recherches prennent davantage de temps, les informations se transmettent moins rapidement, et le suspense n'en est que plus présent. Une époque où les enfants peuvent vadrouiller à leur guise, enfourchant leur vélo vers une destination inconnue, à la rencontre d'une nouvelle aventure. Également une époque où la violence (physique, psychologique) et la loi du plus fort règnent en maître. Mais tout ceci n'est jamais sans conséquences.
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Un premier roman qui a su me convaincre, autant par son atmosphère que par ses mystères ou ses personnages.
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Ma chronique complète est sur le blog.
Caroline - Le murmure des âmes livres
Le Siffleur de nuit, drôle de titre pour un polar très très singulier.
Ce personnage de Siffleur est aussi détestable que sont attachants les autres personnages. La nuit, il sifflote au téléphone un air d'Elvis Presley (Are You Lonesome Tonight...) à une brave mère de famille, seule à la maison avec ses deux enfants, Hal et Evan. Le mari, commercial, sillonne les routes et s'égare dans les bras d'une autre. On est à Moorabool, la cambrousse australienne, en 1966.
Que fait-il d'autre, ce siffleur ? Est-ce lui l'auteur d'une série de morts parmi les animaux domestiques du coin?
Mick Goodenough (soit : bien assez bon, quel patronyme délicieux) en a sérieusement l'intuition. Le policier en période probatoire (son professionnalisme lui a valu des ennuis dans sa précédente affectation à Sydney, air connu) et en froid avec sa famille (sa fille lui manque, sa femme beaucoup moins, air connu aussi) s'intéresse sérieusement aux premières publications en criminologie, discipline qui en est à ses balbutiements. Il a l'intuition aussi que le Siffleur ne s'arrêtera pas aux animaux mais va monter d'un cran. Un premier cadavre, puis un autre, confirmeront sa clairvoyance. Il devra s'acharner, cependant, pour être écouté par ses collègues, trop idiots ou trop corrompus pour le suivre (autre air connu). Oui, ce personnage de flic seul contre tous est loin d'être le premier du genre, mais ce qu'on l' a aimé ! L'auteur a su instiller des détails tellement touchants : sa faiblesse pour les chiens (c'est un peu la SPA chez lui), les lettres qu'il écrit à sa fille et n'envoie pas, son début de romance avec une Elizabeth Taylor du pauvre... Et puis ce fabuleux sens de l'écoute : lui croit ce que lui raconte le jeune Hal, 12 ans. Car non, finalement, Mick n'est pas seul dans sa traque au tueur.
Attardons nous sur Hal, lui aussi tellement bien étoffé par l'auteur: ses références à Sherlock Holmes, ses chamailleries attendrissantes avec son frère, sa belle amitié avec Allie, jeune Aborigène qui l'initie à la pêche aux "zécrevisses"... Il est malin avec ça, et très observateur, un peu trop peut-être, il l'apprendra à ses dépends.
Ce roman a un charme fou. Une enquête policière surprenante, des personnages qu'on voudrait bien revoir, une atmosphère si dépaysante... L'histoire a de la profondeur, aussi. La question raciale n'est pas oubliée, l'adultère vu par des yeux d'enfant, la corruption endémique de ces petites villes ou les notables "tiennent" la police. Le tout, écrit avec une plume particulièrement évocatrice... On a apprécié aussi que le final ne soit pas trop convenu et laisse la possibilité d'une suite. Un très bon premier roman, bluffant.
Au cœur de l’Australie et des années 60 dans une petite ville habitée par les descendants des aborigènes et des colons ; Moorabool. La famille de Hal vient de s’y installer pour le travail de son père. Indifférent à la ségrégation il se lie avec d’amitié une fillette.
Avec son jeune frère il parcourt les environs et, dans un lieu désertique où est stationné une vieille caravane, ils découvrent le cadavre d’un chien qui a été massacré et mutilé. Goodenough, ex-flic de Sidney a été muté pour une période probatoire. Des cadavres d’animaux avec les mêmes particularités sont retrouvés et éveillent son instinct. Des appels anonymes d’un homme qui siffle toujours le même air terrorisent la mère de Hal et Goodenough sera le seul à s’inquiéter.
Le tableau est posé, l’ambiance est pesante et petit à petit l’angoisse monte, très subtilement installée par l’auteur qui suggère plus qu’il ne dit et je me suis surprise à me sentir traquée tout comme Hal ! Une impression de noirceur s’installe et développe la suspicion et les questions ! C’est chaud, moite, écœurant, angoissant mais l’auteur ne donne pas dans le sadisme à l’inverse du Siffleur !!
Bref j’ai adoré ! C’est bien écrit et bien traduit, l’intrigue est maitrisée et sa lenteur suscite le malaise, tel qu'il se développe pour les personnages. La violence est très psychologique avant d’être physique.
Premier roman de l’auteur et c’est une réussite qui va m’inciter à lire ceux qui pourront suivre !
#LeSiffleurdenuit #NetGalleyFrance
Plongée dans le bush Australien des années 1960.
Hal, jeune garçon de 12 ans et sa famille emménagent dans la ville de Moorabool et Mick Goodenough, ex-super flic de Sydney qui est lui devenu depuis peu officier probatoire dans cette même bourgade sont les deux narrateurs de ce polar a l’ambiance dérangeante, angoissante.
Sur fond de secrets d’une petite ville des années 1960, de secrets de famille, de défaillances policières ou encore de racisme, on est emporté par l’enquête, chacun des deux points de vue apportant à l’autre, on reste chamboulé par l’atmosphère dérangeante.
Ce fut une belle découverte, qui me donne envie de plonger à nouveau dans l’univers du Bush Australien.
Hal, douze ans, vient d’arriver dans une petite village australienne. Son père a décidé de s’y établir, et la famille a suivi. Mais lorsque celui-ci est en déplacement, le jeune garçon se sent investi de la responsabilité de protéger sa famille.
C’est ainsi qu’il décide de savoir qui est cette personne qui appelle souvent et qui siffle. Sa mère a l’air de plus en plus terrorisée. Et Hal veut la soulager.
Dans le même temps, un policier en période probatoire, catapulté loin de Sydney, décide contre l’avis de son supérieur d’enquêter sur ces meurtres d’animaux. Quelqu’un s’en prend à eux, sans que l’on puisse comprendre pourquoi. Ses pas vont finir par rejoindre ceux de Hal...
L’auteur sait, dès le départ, nous planter un décor dans lequel on peut s’imaginer. J’ai senti la chaleur, la poussière, les voisins indiscrets, les bien pensants, et les rivalités raciales des années 50.
Hal est un jeune garçon dégourdi, très observateur et intelligent. Il analyse ce qu’il voit et ce qu’il entend, et en tire des conclusions plutôt matures.
Mick Goodenough, le policier, est lui aussi très appréciable. Doté d’un caractère silencieux mais attentif, il sait où il doit chercher, quand bien même on essaie de l’en empêcher. C’est un personnage intéressant, du fait de son vécu passé, de ses réactions présentes, et de sa prise d’initiative.
Le roman se laisse lire agréablement. L’histoire est intrigante, placée dans un contexte intéressant. J’avoue ne pas avoir décroché une minute de ma lecture. Le livre n’est pas bien long, le fil de la trame ne s’étire pas désagréablement.
C’est avec plaisir que j’ai plongé dans une Australie des années 50 colorée et vivante.
Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture.
"Le siffleur de nuit" est un premier roman convaincant que j'ai pris plaisir à découvrir. Je m'explique...
On se retrouve entraîné en Australie, plus précisément à Moorabol, petite ville du bush.Ici on y retrouve Mick un policier désabusé, et Hal jeune garçon de 12 ans venu s'installer avec sa famille suite à la promotion professionnelle du papa. Et ces deux personnalités vont voir leur chemin se croiser quand Mick enquêtant sur des mutilations d'animaux, et Hal inquiet pour sa maman, vont être contraints d'unir leurs forces.
Ce roman est difficile à placer dans une case. En effet il est à l'intersection du polar, du roman noir et du roman d'ambiance. L'ambiance d'abord, car l'auteur y décrit une Australie que pour ma part je connais peu, si ce n'est à travers l'oeuvre d'autres auteurs, comme Jane Harper par exemple. La chaleur est étouffante, l'histoire est très présente, et les traditions maintenues.
Roman noir ensuite, car on a l'impression de suffoquer. La double intrigue, et les développements qui y sont apportés font que l'on ressent le piège se refermer sur les personnages, comme sur nous. Le seul moyen de sortir de cette touffeur, continuer à tourner les pages....
Polar enfin, car deux enquêtes sont menées. Peu conventionnelles, certes mais bien construites. Elles s'entremêlent avec brio et suspense, même si on sent peu à peu le dénouement arriver.
Et l'autre point fort, ce sont sans conteste les personnages. Cette amitié entre le flic et l'enfant, cette confiance mutuelle, et ce profond respect, font de nos deux héros, des personnages qui suscitent l'empathie. Que ce soit à vélo avec Hal, où sur la terrasse de Mick, on passerait bien un moment à leurs côtés...
Une premier roman en forme de réussite donc que je vous conseille très fortement.
Australie, fin des années 1960, Moorabol est une petite ville habitée par les descendants des colons et des aborigènes. Au milieu d'un terrain désertique en périphérie de la ville, le chien de Mick Goodenough, ex-flic de Sydney, est retrouvé massacré par Hall douze ans. Mick est alors alerté par une série de massacre d'animaux suivant tous le même mode opératoire. En parallèle, chez Hal la tension grimpe. Un corbeau appelle sans cesse sa maman et siffle un air d'Elvis puis profère des menaces. Mick et J'ai vont finir par mené l'enquête ensemble.
C'est un très bon thriller.
J'ai aimé comment Greg Woodland fait monter la tension à mesure que les crimes deviennent de plus en plus grave. Par le biais de chapitres courts, des descriptions brèves et efficaces, il nous fait craindre le pire. Les meurtres sont de plus en plus sanglants. Un ex-flic à la vie familiale compliquée, des policiers municipaux négligents et corrompus, un petit garçon perspicace. Une intrigue sur fond de racisme envers les aborigènes et de relations extra-conjugales, tous les ingrédients sont réunis pour tromper le lecteur et faire un bon polar.
Je recommande ce thriller qui vous fera passer un chouette moment.
Je remercie Netgalley France et les éditions Belfond pour cette lecture.
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