A l'encre rouge
par Marjorie Tixier
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Date de parution 5 janv. 2023 | Archivage 13 avr. 2023
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Résumé
Lysiane n’a jamais voulu être mère, et Jolene n’a jamais considéré comme telle cette tornade blonde aux ongles rouges qui débarquait un lundi sur trois à l’auberge de ses parents pour lui couper les cheveux et faire des remarques acides.
L’enfant grandit loin dans sa paisible province pendant que la mère, partie à la ville, s’épuise à combattre des moulins. Jusqu’à ce qu’elle pose les yeux sur cette fille dont elle ne s’est jamais souciée. Et décide qu’elle sera sa revanche sur la vie.
Un conte cruel où les liens du sang déchirent au lieu d’unir, blessent au lieu d’apaiser. Avec en fil rouge la musique, quête de gloire illusoire ou exutoire salvateur.
Lysiane n’a jamais voulu être mère, et Jolene n’a jamais considéré comme telle cette tornade blonde aux ongles rouges qui débarquait un lundi sur trois à l’auberge de ses parents pour lui couper les...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782265156210 |
PRIX | 19,90 € (EUR) |
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
#Alencrerouge #NetGalleyFrance
Avant tout merci à NetGalley France et aux Éditions Fleuve pour m'avoir permis de lire ce livre avant sa sortie le 5 janvier 2023.
Voici sans aucun doute mon 1er coup de cœur 2023.
Marjorie Tixier nous avait habitué à utiliser le traumatisme comme un moteur pour se reconstruire, se réinventer, utiliser la résilience pour avancer.
Dans ce nouveau livre, on a bien un traumatisme, celui d'une femme devenue mère sans l'avoir souhaité, mais ce sera sa fille qui va devoir se construire et se reconstruire, à cause de la psychose, de l'obsession, de la jalousie, de l'emprise quasi morbide que sa mère va exercer sur elle.
"À l'encre rouge": comme l'image du sang maternel, donné en échange d'une vie.
Comme la couleur de l'interdit, du stylo qui impose la correction.
Comme le rouge à lèvres ou le vernis à ongle des actrices, chanteuses dans les magazines, sur les pages de papier glacé.
Avec cette image très forte Marjorie Tixier, nous plonge dans un roman plus dur que les précédents, et qui laisse bien peu de place à l'espoir.
La maestria de l'auteure réside dans le tissage méticuleux d'une toile de suspens, plaçant Lysiane en son centre, et Jolene dans le rôle de la proie.
Rapidement, on ressent de l'empathie pour Jolene, et du rejet ou au moins de la froideur pour Lysiane, mais il est impossible de lâcher le livre, tout nous pousse à vouloir connaitre la fin.
L'histoire est celle de Lysiane, petite fille, rêveuse, venant d'une famille d'aubergistes, travailleurs simples sans grande éducation. Peu d'amour parental, peu d'épanouissement culturel autre que le travail pour cette petite fille qui va bien vite se réfugier dans un rêve, celui de devenir chanteuse, de faire carrière dans la musique. Monde qu'elle ignore totalement, et qui n'apparait à elle qu'à travers l'image et les chansons de Dolly Parton.
Elle va vivre et incarner chaque jour, l'apparence de ce qu'elle désire, grâce à son physique avantageux, espérant ainsi devenir "Dolly Parton". Elle va jouer très vite à l'adulte, à la femme, devenir la groupie de musiciens, de chanteurs, croyant ingénument pouvoir atteindre la célébrité en se rapprochant de la lumière.
Jamais elle ne se confrontera à la réalité, au fait de travailler pour obtenir quelque chose, elle va rester dans ce déni, et dans ce rêve illusoire, jusqu'au jour où elle va se découvrir enceinte.
L'enfant n'est pas désiré et elle va l'abandonner à ses parents. Elle va rejeter sur cet enfant la faute de sa non-réussite.
Et c'est là que son rêve maladif, son obsession va prendre les dimensions d'une psychose, d'une emprise totale sur sa personne. Elle va projeter ce rêve sur sa fille, espérant ainsi prendre une revanche sur la vie. Fière, jalouse, inconsciente, elle a la conviction d'avoir tous les droits sur la vie de son enfant, si elle n'a pas eu "la chance" de venir célèbre, elle le sera à travers elle. Un livre qui pousse aux pires ou aux meilleurs sentiments, on ne sort pas indemne de cette lecture.
Que voilà un fort joli texte qui se passe entre la frontière entre la Belgique que j'adore et la région Lilloise à laquelle je suis très attachée. Nul doute que je vais lire les autres titres de l'auteure.
Des relations complexes : voilà ce qui résume les rapports entre les personnages. Des mots non dits lorsque la mère de l'héroïne était enfant et qu'elle n'avait qu'une ambition devenir chanteuse comme Dolly Parton. Des mots déversés comme des torrents de haine sur sa fille, dont elle ne voulait pas au départ, mais qui va être élevé par ses grands-parents, qui vont trouver avec elle, les mots juste et la tendresse, d'autant plus que la petite fille est le portrait craché de son père, que déteste sa mère.
Voici donc l'univers d'une guerre absurde d'une mère aigrie, de grands-parents qui s'adaptent à tous les changements, d'une petite fille qui supporte une mère incohérente qui reporte sur elle son ambition. La chance de notre petite héroïne : son intelligence, sa sensibilité (mais à double tranchant), son don pour la musique. A la fin du livre, les comptes se règlent car notre héroïne est majeure et ose enfin s'opposer à sa mère, tout en gardant le statut indéfectible de son grand-père. L'encre rouge, c'est du sang, celui de la petite fille, Jolene, blessée, celle de ses grands-parents dont le coeur saigne lorsque Lysiane leur retire la garde de Jolene. C'est peut aussi celui des larmes de sang que versent Lysiane qui se laisse dévorer par sa colère et ne sait pas la transformer en joie.
Merci aux Editions Fleuve et à NetGalley de m'avoir permis cette belle rencontre.
C'est une histoire de femmes. De liens entre elles. De la maternité. Celle de Jeanne et Lysiane. Celle de Lysiane et Jolene. Et celle de Jeanne et Jolene.
Lysiane avait des rêves : chanter comme Dolly Parton, devenir célèbre et voyager. Elle a cru que Fred pourrait l'aider, mais il lui a juste laissé un bébé à naître. Lysiane a accouché de cette petite fille et a continué sa vie et la course à ses rêves. Puis elle a repris sa place de mère, aux forceps. Et toute son enfance sa fille a entendu les reproches. Toute son enfance et son adolescence elle a accumulé les remords. Jusqu'à ce qu'elle prenne sa place aussi. C'est une histoire de regrets et de rêves inaccessibles, d'accusations pour ne pas regarder sa propre culpabilité, ses propres manquements. C'est une histoire de jalousie.
Si j'ai eu un peu de mal à entrer dedans, une fois prise je ne l'ai plus lâché. Merci pour cette découverte.
Dans un petit village des Flandres, Lysiane, 17 ans, fille unique d’un couple d’aubergistes, destinée à reprendre l’affaire familiale, n’a qu’un seul rêve : devenir chanteuse. Elle a une aventure avec Fred Solange, un musicien qui commence à percer, mais lorsqu’il la quitte et qu’elle s’aperçoit qu’elle est enceinte, ses rêves s’envolent. Se sentant incapable de devenir mère si jeune, l’avortement est sa seule solution. Sa mère, Jeanne, la persuade de garder le bébé. Elle l’aidera à l’élever. Lorsque la petite Jolène pointe le bout de son nez, Lysiane part, laissant la petite à ses parents. Pendant des années, son rôle de mère se cantonnera à un après-midi ici et là. Jusqu’au jour où Lysiane se rend enfin compte que ce qu’elle a de plus précieux au monde, c’est Jolène. Mais aussi qu’elle a tous les droits sur la vie de son enfant. Elle récupère donc la petite et s’installe avec elle à Lille, l’arrachant tout simplement, sans scrupules, à ses grands-parents.
« Elle se souvient et regrette, toute jeune qu’elle soit, d’avoir le sentiment d’être passée à côté. »
« A l’encre rouge » est un roman sur la maternité, les regrets, la culpabilité, les rêves. La musique est notre fil rouge, faisant raisonner le texte comme une mélodie tantôt triste, tantôt joyeuse. Le répertoire que l’on découvre au fil des pages est très large. J’ai pris plaisir à écouter ou découvrir les artistes mis en valeur par Marjorie. Une manière très agréable d’accompagner la lecture.
Côté personnages, que j’ai détesté Lysiane ! Elle joue avec les sentiments des autres, manipulant tout le monde dans le seul but de réussir et de percer dans la chanson. Je l’ai trouvée arrogante, égoïste, jalouse et terriblement frustrée par la vie. Jeanne, sa mère, ne m’a pas apporté plus d’empathie, bien au contraire….C’est peut-être pour cela que je n’ai pas pleinement savouré cette lecture. J’avais des sentiments bien trop négatifs vis-à-vis de Lysiane et de Jeanne. Comment aimer une lecture dont on a en horreur les personnages principaux ? J’ai trouvé le père touchant, le seul essayant de faire des efforts, à la recherche d’un équilibre utopique pour toutes ses femmes.
Les relations entre Lysiane et Jolène sont complexes, la première ne cessant de tout reprocher à la seconde. Si elle n’était pas tombée enceinte si jeune, probablement serait-elle aujourd’hui une chanteuse reconnue. Jolène va devoir se construire avec cette rancœur maternelle. Marjorie nous propose un roman très sombre, où l’espoir n’y a pas de place. Sa plume est vive, captivante, poétique. Le rouge est omniprésent, aussi bien sur la couverture que dans les carnets de Lysiane. Présent également dans les cœurs qui souffrent. Une seule erreur, et l’effet papillon se ressent sur la famille entière.
Le lecteur décortique ces relations maternelles. Car celles de Lysiane et de sa mère sont pas mal non plus. C’est sous l’insistance de Jeanne que Lysiane gardera le bébé. Ce bébé que Jeanne considérera aussitôt comme son enfant à elle, lui offrant ce qu’elle n’a pas offert à Lysiane. Une manière de se racheter ? D’attiser encore plus le ressentiment de Lysiane, ça c’est sûr.
Le lien mère-fille n’est jamais simple, il est fait d’accords et de désaccords, d’éloignements et de réconciliations. Et c’est tout à fait normal. Chez Lysiane, les volontés de sa mère deviennent vite des édits. Pour Jolène, qui n’a jamais cherché à être aimée de sa mère, l’objectif est simple : avoir sa revanche, à la fois sur la vie, mais aussi et surtout sur sa mère.
Marjorie pointe également du doigt l’inégalité des chances, qu’elle provienne des milieux sociaux ou encore qu’elle soit géographique. Lysiane, petite fille modeste de la campagne, cumule les disparités. La musique classique est un milieu élitiste, dont l’accession peut s’avérer impossible à certains.
Le sujet est très intéressant, j’ai aimé la façon dont Marjorie va au bout de la démarche et la voie qu’elle emprunte. Quelques longueurs, mais rien de bien méchant.
Une lecture perturbante, un roman d’initiation avec un personnage haïssable à souhait, une thématique dure et un récit mené tambour battant. Je vous conseille vivement cette lecture.
« Jolène aurait voulu répondre, corriger, nuancer. Dire que l’histoire de sa mère n’était pas la sienne, mais aucun son ne pouvait plus sortir de sa bouche. Face à sa mère déchaînée, elle était comme une plage de galets submergée, un grondement invisible qui tremble et s’étrangle sans la moindre échappatoire. »
Je remercie Fleuve Éditions et NetGalley pour cette lecture.
#Alencrerouge #MarjorieTixier #FleuveÉditions #Netgalleyfrance
Dans un village du nord de la France, Jeanne et Pierre tiennent une auberge. A dix-sept ans, leur fille unique Lysiane, destinée à prendre un jour leur succession, n’a qu’une idée en tête : devenir chanteuse comme Dolly Parton, son idole. Elle fait la connaissance de Fred Solange, un obscur chanteur qui fait des tournées minables et l’accompagne dans son camping-car. Mais Lysiane a un caractère éruptif et Fred se lasse vite d’elle ; ils se séparent. Lysiane ne le sait pas encore mais elle est enceinte de lui. Elle veut avorter mais au moment de subir l’acte chirurgical et sous les supplications de sa mère qui lui demande de lui confier son enfant, elle renonce. Elle accouche d’une petite Jolene, d’après le titre d’une chanson de Dolly Parton. D’abord le bébé est confié aux parents de Lysiane, puis, sur un coup de tête elle veut reprendre l’enfant. S’ensuit une série de tourments et de tortures psychologiques que Lysiane fait subir à Jolene, avec des répercussions sur ses grands-parents. ● C’est le premier roman que je lis de Marjorie Tixier et je dois dire qu’elle m’a complètement bluffé. ● Elle a un vrai don pour raconter une histoire et tenir le lecteur en haleine. A chaque instant du récit on a envie d’en connaître la suite. ● Elle a le goût des nuances dans les sentiments et sait parfaitement en montrer l’évolution. Sous sa plume, les personnages changent imperceptiblement à mesure que le temps passe, et tout est d’une grande sensibilité. ● Les personnages sont travaillés, fouillés, complexes. Celui de Lysiane est détestable et pourtant on peut lui trouver des circonstances atténuantes : un milieu social difficile, des rêves brisés, une personnalité qui ignore le compromis. Elle considère qu’elle n’a pas eu de chance : « Pour Lysiane, tout était toujours une question de chance. […] Chacune [elle et sa fille] avait son destin à tracer, mais la vie était injuste et les chances inégales. Rien ne pouvait la libérer de cette croyance bien ancrée. » ● Au contraire Jolene est une victime qui bouleverse le lecteur et en même temps on a envie qu’elle soit plus combattive : pourquoi, une fois adolescente, ne se rebelle-t-elle pas contre cette mère maltraitante, jalouse, épouvantable ? ● Jeanne et Pierre semblent aussi prêts à faire trop de compromis pour cette fille qui leur gâche la vie. ● En tout cas, les relations entre Lysiane et Jolene, qui constituent le sujet même du roman, sont d’une grande complexité, faites de rancune, de jalousie, de possessivité, d’impulsivité et de manipulation du côté de la mère, et de culpabilité du côté de la fille... « Ta présence me tue et ton absence me brise. Entre les deux, il n’y a rien », dit Lysiane qui se considère propriétaire de sa fille : elle est « l’unique personne qui lui appartenait vraiment. » Araignée malfaisante, Lysiane enroule Jolene dans sa toile. ● La musique tient un grand rôle dans le roman, d’abord comme vecteur de célébrité inopérant pour Lysiane, puis comme exutoire pour Jolene. ● Le style de l’autrice est très agréable, avec des touches poétiques bienvenues. ● C’est là un roman remarquable, sans aucune longueur, je l’ai dévoré d’une traite ! Je le recommande vivement. ● Je remercie NetGalley et Fleuve éditions de m’avoir permis de lire ce livre.
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