Le Livre de Maître Mô
par Jean-Yves Moyart
Lu par Hugues Martel
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Date de parution 14 déc. 2022 | Archivage 3 févr. 2023
Audiolib | Essais & Documents
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Résumé
Jean-Yves Moyart était avocat au barreau de Lille, sa ville natale. « Avocat provincial », comme il aimait à se décrire, pénaliste dans l’âme, il se donnait corps et âme à son métier. La nuit, il profitait de ses insomnies pour raconter les histoires qu’il avait vécues. Il les publiait sur son blog sous le pseudonyme de Maître Mô.
Les récits les plus forts ont été rassemblés dans un livre – Au guet-apens – qui a suscité bien des vocations. Personne n’a su comme lui raconter l’humanité des prétoires. Ses histoires ont la force du réel. Si la fiction a besoin de vraisemblance pour être crue, la vie est capable de tout. La justice ordinaire est souvent extraordinaire.
Ce livre, aujourd’hui épuisé, méritait une nouvelle vie. Cette édition est augmentée de textes inédits.
De nouvelles générations de lectrices et de lecteurs pourront ainsi découvrir le cœur immense de cet avocat humaniste qui « portait la peine des autres, se consumait pour eux et ne riait que de lui », selon les mots de la chroniqueuse judiciaire du Monde Pascale Robert-Diard.
Jean-Yves Moyart était avocat au barreau de Lille, sa ville natale. « Avocat provincial », comme il aimait à se décrire, pénaliste dans l’âme, il se donnait corps et âme à son métier. La nuit, il...
Formats disponibles
FORMAT | Livre audio, Intégral |
ISBN | 9791035411091 |
PRIX | 24,45 € (EUR) |
DURÉE | 11 Heures, 18 Minutes |
Vos liens
Chroniques partagées sur la page du titre
Ce livre m'a plu. J'ai découvert (ce qui n'est pas surprenant) des histoires bouleversantes, et un avocat toujours soucieux de ses clients, s'attachant au fait que chaque client est unique, toujours humble, montrant toujours que rien n'est ni simple ni acquis...
Quelque chose m'a un peu embêtée, mais cela ne vient pas du livre, cela vient de moi. Lorsqu'on lit ces tranches de vie, on ressent forcément des émotions. J'ai trouvé mal de ma part de les ressentir, parce que ces «histoires» sont vraies, et il m'a semblé que cela faisait de moi une «voyeuriste». Lorsque ce sont des personnages de romans, leur non existence fait qu'on ne peut leur causer aucun tort. Ici, même si, évidemment, les personnes évoquées ne me rencontreront jamais, je sens que je ne devrais pas avoir le droit de penser quoi que ce soit concernant leur vie. C'est étrange: je n'ai jamais éprouvé ce sentiment lorsque j'ai lu des témoignages.
Certaines affaires ont, malheureusement, de nombreux pendants (comme «Petite fille» ou «Plainte»), et dans de nombreux cas, cela ne se termine pas aussi bien. J'imagine que c'est aussi cela que maître Mô a voulu faire comprendre: pour telle affaire, cela s'est terminé ainsi, mais il existe des gens qui vivent ce genre d'atrocités, et ne s'en sortent pas...
Certains récits se terminent un peu abruptement, et on a envie de savoir comment cela s'est fini. Je me suis blâmée de vouloir savoir, car ce n'était pas un roman, mais de vraies personnes dont la vie était en jeu.
L'une de ces histoires m'a fait éprouver l'horreur à l'état pur... il s'agit de «Noël». Peut-être est-ce parce que j'ai entendu moins de récits de ce genre...
À la fin, l'auteur nous confie une histoire le touchant personnellement. Il ne s'agit pas d'une affaire, mais d'une amitié. Vous pouvez imaginer que lire un pan (même petit) de sa vie privée m'a mise encore plus mal à l'aise. 😉 Bien sûr, je n'ai pas perdu de vue le fait que pour lire tous ces récits, j'avais son aval, faisant partie de tous ses lecteurs.
Je ne connaissais pas du tout maître Mô. Ce livre m'a donné envie de découvrir son blog. Celui-ci est encore en ligne. J'ai lu quelques articles (il avait, apparemment, convaincu l'une de ses amies juge d'y écrire également), et je pense le lire en entier.
Un livre qui fera réfléchir ceux prompts aux jugements hâtifs, qui exhorte à penser que tout n'est pas perdu, même lorsqu'une situation semble désespérée...
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Hugues Martel.
Hugues Martel est un comédien dont j'apprécie beaucoup la lecture toujours vivante et naturelle. Il fait partie de ceux qui peuvent lire indistinctement romans et documentaires. Son intonation est toujours adéquate. Ici, il avait fort à faire, car il devait faire passer les émotions (souvent très fortes) sans excès. Il s'en tire parfaitement.
Le livre de Maître Mo en version audio lue par Hughes Martel .
J’ai terminé ce livre il y a quelques heures à peine , j’ai donc encore en mémoire ces chroniques judiciaires écrites par l’avocat pénaliste Jean-Marc Moyart du Maître Mo .
Ces chroniques se suivent et ne se ressemblent pas , on commence doucement et puis ça devient de plus en plus sordide , telles que sont les affaires défendues par la justice .
J’ai beaucoup aimé cette écoute , cette découverte de l’auteur avec tout de même un petit bémol , une affaire en particulier m’a paru être trop crue , je veux dire que je ne serai bien passée de certains détails , d’autant plus que Maître Mo souligne que certains membres du jury ont quitté la salle lors de cette évocation , je parle de l’affaire ´ Noël ´ , même si au procès , l’avocat essaie comme il peut d’adoucir cet atroce portrait .
En lisant ces témoignages , j’ai pensé que la justice est humaine , parfois trop humaine , les rapports entre avocat et coupables ne sont pas toujours objectifs .
Et puis il y a la fin très très émouvante que je ne dévoierai pas .
J’ai beaucoup aimé la voix d’Hughes Martel .
Merci à #netgalley et aux éditions Audible .
Etre ainsi plongée dans le monde judiciaire est passionnant, ces paroles d'avocat lues avec talent par Hughes Martel, donnent un ton particulièrement fort aux 20 histoires vraies racontées par Jean-Yves Moyart, avocat pénaliste au barreau de Lille. C'est un formidable témoignage sur le fonctionnement de la justice, je recommande vivement cette lecture audio. Merci à l'éditeur et à Netgalley!
Pour être un bon avocat, il faut bien des qualités.
Celles liées à l’aisance orale, à la narration des faits sont plus que recommandées, mais elles ne sont pas les seules. Reste que dans l’écriture de récits, ne pas être maladroit avec les mots, la syntaxe et un peu de style, ça le fait.
J’avoue que je n’avais jamais entendu parler de Jean-Yves Moyart avant cette écoute et je le regrette. Indéniablement, c’était un homme à découvrir et si possible de son vivant.
Heureusement les écrits restent et Hugues Martel, que j’avais déjà eu l’occasion d’entendre, lui prête sa voix et lui redonne vie à travers ses mots.
Le recueil est celui de chroniques qui ne sont absolument pas rangées par ordre chronologique, ni même par thématique. D’ailleurs la seule qui vaille pour ce document serait : la nature humaine, ses valeurs, ses faiblesses et la vie.
La justice est elle aussi rendue plus humaine même si l’auteur note aussi bien des aspects qu’il faudrait revoir. Mais rien n’est parfait et il faut faire avec… Mais c’est rude comme pour la toute première histoire qu’il nous livre…
Chacune des affaires relatées est prenante. Elles sont racontées simplement, mais avec humanité. Il n’y a pas un côté binaire : bien, pas bien. Que des destins marqués, brisés, à reconstruire… On se sent concerné car ce ne sont que des hommes, des femmes, des enfants… Des gens bien ordinaires confrontés un jour à un ou des malheurs…
Cette écoute était tout sauf désespérante néanmoins car Maître Mô était un homme d’une nature qui vous pousse à l’optimisme envers et contre presque tout…
Qu'on soit professionnel du droit ou non, cette lecture est juste un régal;
L'auteur nous présente son métier d'avocat pénaliste, en nous relatant les procés un peu hors du commun auquel il a participé; avec son ressenti sur sa fonction et son positionnement vis à vis des justiciables qu'il défend;
Les histoires sont passionnantes, le récit audio est lu de manière très opportune et claire, avec beaucoup de ton qui nous tient en haleine; La narration arrive avec brio à donner vie à ces procés; On se prend au jeu et on dévore ce livre jusqu'à la fin!
Un livre que tous les professionnels du droit se doivent de connaître, mais également toute personne curieuse de connaître le fonctionnement de la justice, tout comme cet avocat qui nous a quitté bien trop tôt;
Jean-Yves Moyart était avocat au barreau de Lille, un pénaliste de province ; comme il se qualifiait lui-même. Il laisse au travers de cet ouvrage épuisé et enfin réédité un témoignage émouvant au travers de toutes ces histoires qui ont marqué sa carrière et sa vie.
Ce livre c’est le récit d’une justice ordinaire. Jean-Yves Moyart nous fait partager ses émotions et ses déceptions, ses victoires et ses défaites. Les histoires vraies qu’il conte sont l’occasion de dépeindre à la fois le fonctionnement de notre justice et ses failles, les méandres et les errements de la nature humaine et les antagonismes d’un métier que l’on ne peut pas exercer à moitié, si passionnant mais épuisant.
Son écriture franche et engagée, parfois humoristique, laisse entrevoir l’homme qu’il était, profondément humaniste et épris de justice, au sens moral du terme, grand maître de l’éloquence.
Un livre dur mais émouvant, qui invite à ne pas condamner au premier regard, à ne pas se laisser influencer par les apparences, à respecter ce grand principe de la présomption d’innocence et à ne jamais oublier que même les pires criminels restent des êtres humains.
Son blog dont toutes ces histoires sont issues mérite un petit détour, en l’honneur de celui qui fut Maître Mô.
La grosse voix d’Hugues Martel sur la version audio accompagne à merveille les mots de Maître Mô !
Ayant fait sa carrière à Lille, maître Moyart est passé par des centaines d’affaires tout au long de sa carrière d’avocat pénaliste. Après avoir profité de ses insomnies pour tenir un blog dans lequel il racontait son métier et ses affaires, il s’est finalement décidé à en faire un livre, celui de maître Mô. Dans cette troisième édition du livre, de nouvelles histoires sont proposées afin de circuler un peu plus longtemps à travers les rouages de la justice française.
Avec une approche très humaine, l’avocat nous raconte plusieurs affaires qu’il a dû plaider tout au long de sa carrière. Sans jugement sur les présumés coupables ou sur ses clients, l’avocat nous donne le contexte de ces affaires pour que l’on puisse réellement la visualiser. Et sans forcément accentuer sur son parti pris, celui de montrer ses clients sous leur meilleur jour, il nous propose de voir les scènes dans leur ensemble. Chacune de ses vingt anecdotes ont quelque chose à raconter sur notre justice, sur notre époque, sur notre manière de communiquer et de vivre ensemble dans une grande et même société. Certaines sont très courtes, la première nous en donne justement la couleur, d’autres sont plus expansives afin que l’on comprenne bien tout leurs enjeux.
Lu par Hughes Martel dans l’édition Audiolib que j’ai choisi, Le Livre de maître Mô nous fait passer un bon moment tout en nous amenant à réfléchir sur le vivre ensemble et sur la cause de certains comportements déviants. Certaines affaires sont plus complexes et impactantes que d’autres avec leur lot de crime et de drames, mais l’essai ne fait jamais dans le graveleux, la surenchère ou l’anxiogène. Pour une personne qui s’intéresse aux histoires de faits-divers et à l’univers tentaculaire de la justice avec ses lois, ses impératifs et son administration, Le Livre de maître Mô est le livre idéal. Je l’ai moi-même acheté en version papier aux éditions Les Arènes pour une amie férue de droit.
Nous sommes immergés dans plusieurs affaires judiciaires traitées par un avocat. L'auteur qui est "avocat pénaliste" en l'occurrence.
L'identité des personnes a été respectée par professionnalisme.
Cet audio book était très intéressant et même captivant je dirais !
Je lis peu de romans policiers, thriller, histoires vraies etc.. Seulement mon intérêt se veut grandissant et d'autant plus lorsque je lis / j'écoute ce type de livre. Cela me donne littéralement envie d'en apprendre plus. De m'informer davantage sur les procédures, la justice, le métier d'avocat, leurs témoignages etc..
Nous ne pouvons passer outre, le côté très humain de ce livre et des personnages accompagné par cet avocat.
Avant d'être une histoire racontée ici, ce sont, avant tout des histoires subjectives, des histoires de vie de personnes réels avec leurs rouages et leurs peines.
L'auteur est profondément humain également, il n'hésite pas à nous confier la difficulté que cela peut être pour lui d'être face à de sordides affaires lorsque l'on fait appel à ses services d'avocat.
Je pense que nous avons trop souvent tendance à ignorer volontairement les affectes de tous ces gens exerçant des métiers en contact avec la maladie, le décès, les procédures judiciaires. Nous omettons que, eux aussi peuvent en ressortir chamboulé même après plusieurs dizaines d'années de services.
Nous avons tous des émotions, et, face à la misère d'autrui et malgré notre expérience de notre métier, nous pouvons entrer en empathie et nous sentir toucher par ce que nous voyons.
Je trouve ce récit très authentique et humain !
Jean-Yves Moyart était avocat pénaliste au barreau de Lille. Ce livre regroupe certains textes publiés sur son blog.
Maître Mô s’est fait le chroniqueur de la justice ordinaire, celle des petites gens tout justes bon à se faire broyer par le système. Il raconte tout : le système débordé en manque de moyen, l’urgence des procédures, la nécessité de donner le meilleur et de faire mouche à chaque plaidoirie, mais aussi et surtout les moments de grâce. Ces textes sont tour à tour drôles, déchirants ou révoltants. Et malgré la rencontre avec tous ses personnages au pire moment de leur vie, il se dégage un optimisme fou des textes.
Hugues Martel redonne voix à cet avocat d’une grande humanité, offrant une intonation tour à tour espiègle ou plus grave pour raconter ses histoires qui m’ont profondément touchée.
J’ai maintenant envie d’offrir ce livre à tout le monde.
Je connaissais cet avocat grâce à ma fille qui le suivait sur les réseaux sociaux durant ses études de droit.
D'apprendre son décès avait été un énorme choc.
Aussi quand j'ai vu que @audiolib proposait son livre, j'ai voulu l'écouter.
Dans ce livre, on va suivre 20 histoires que nous relatent Jean-Yves Moyart. Alors, tout ce qui concerne la justice, le droit, les procès est toujours très intéressant et me fascine, et là l'auteur nous parle de son métier avec passion, conviction et souvent humour.
Je ne m'attendais pas à ressentir autant d'émotions (j'ai beaucoup pleuré) et à m'interroger sur le métier d'avocat. Un jour, tu défends une victime, le lendemain un coupable. Peut-on avoir la même empathie pour l'un et l'autre ?
Il y a pas mal de réponses à mes interrogations dans ce livre.
Lire/écouter ce livre, c'est entrer dans le tribunal, c'est être spectatrice.eur de la justice en France, c'est apprendre et comprendre un système judiciaire. C'est parfois révoltant, parfois effrayant, souvent douloureux.
Pour conclure, un récit passionnant, touchant et qui nous pousse à se poser les bonnes questions !
Très bonne lecture et merci à @netgalleyfrance pour cette découverte ❤❤❤
Un livre qui permet de mieux comprendre le métier d'avocat.
Ce texte de Maître Mô qui se place en chroniqueur judiciaire est très bien faite et agréable à écouter. Cela nous permet de comprendre le pourquoi et le comment du métier d'avocat. Certaines de ces chroniques sont plus difficiles à écouter que d'autres mais ce livre relate la misère sociale et nous permet d'ouvrir les yeux sur les choses qui ne se passent pas que dans les journaux où à la télévision.
Maître Mô, j'ai commencé par le connaître, et le suivre, sur Twitter : d'abord par le biais de Maître Eolas, tout aussi pseudonymisé que son confrère, l'une des grandes figures du Twitter juridique. J'errais sur le blog de Maître Eolas d'un article à l'autre lorsque je suis tombée sur un lien ramenant vers l'une des histoires de Maître Mô, Noël, qui est d'ailleurs l'un des chapitres de ce livre audio. J'ai lu cette histoire d'un seul trait tout comme j'ai dévoré le blog de celui qui se nommait en réalité Jean-Yves Moyart, avocat au barreau de Lille. Noël m'avait particulièrement marqué parce qu'elle montre les horreurs de ce que les individus peuvent s'infliger, parce qu'elle démontre à la fois des personnes victimes d'une vie misérable et qui en deviennent des bourreaux. Et parce qu’au-delà des faits particulièrement sordides, l'avocat a toujours eu une parole et attitude mesurée, trouvant de la compassion et du respect là où la vindicte populaire aurait crié à la vengeance, à la prison à perpétuité, à la condamnation à mort, à la lapidation.
C'est ce qui m'a frappé chez l'avocat, c'est cette gentillesse et humanité incommensurable, un homme que j'ai suivi sur twitter qui n'a jamais été dans le registre de l’agressivité, de la méchanceté, il semblerait même que ça lui fût impossible, quand bien même, et c'est arrivé, il a été invectivé de manière peu cordiale. Un homme et un avocat capable de voir chez chacun de ses clients une personne que peu d'autres pouvaient voir. Et pourtant, on parle d'hommes qui ont frappé, violé, agressé, tué, incesté, des hommes pédophiles, en tant qu'avocat pénaliste, sa robe était plus souvent du côté de la défense. En-tout-cas, ce sont la majorité des dossiers racontés ici. S'il avait été encore là, peut-être que l'avocat aurait aimé lire ses propres histoires et les enregistrer de la voix très grave qui était la sienne. En-tout-cas, la voix de Hugues Martel qui a été choisie est, à mon sens, idéale, car elle est également assez grave et a les bonnes inflexions de voix, aussi bien dans les moments de gravité que d'autodérision. En-tout-cas, il ne mésestime jamais la gravité du propos qui traite des sujets les plus délicats qui soient.
Le livre audio est composé de ce qu'ils appellent, vingt histoires divisées en trente-quatre sections, car difficile de résumer ces drames à de simples chapitres d'une fiction quelconque. Certaines histoires sont nettement plus longues que d'autres, elles reflètent en cela la complexité du système judiciaire, et pour tout dire son dysfonctionnement, et certaines illustrent que la justice peut prendre bien des détours et ne pas être satisfaisante. Elle amène donc une sérieuse reflexion sur notre système judiciaire. La première histoire, intitulée Misérable, nous met tout de suite dans le bain avec la condamnation d'Odile, prise en plein flagrant délit de vol (d'une paire de chaussettes à moins de 10 euros et qui a été restituée, soit dit en passant). Mais étant récidiviste, c'est à deux ans qu'elle est condamnée par un magistrat très consciencieux. Maître Moyart ne manque pas d'étriller le système, avec des pointes d'ironie mordante qui laisse entrevoir l’exaspération qu'il ressent à sa peine particulièrement sévère. Car ce qu'Odile a besoin, il le dit en substance, c'est une forme d'aide sinon se soigner du moins mettre sa maladie à distance, ce que la détention ne sera jamais en mesure de faire, et de se réinsérer socialement, via le biais d'un emploi.
Plus d'une fois, et pratiquement à chaque fois d'ailleurs, la révolte s'est faite sentir, contre le sort des personnes audiencées, comme Odile diagnostiquée schizophrène et pour laquelle la détention devient absurde. En entendant la juge qui tente de raisonner et d'établir un dialogue vain avec Odile. Un sentiment d'injustice intense qui nous retourne l'estomac. D'un autre côté, Maître Mô était également doté d'un bon sens de l'humour, notamment lorsqu'il évoque certains échanges burlesques avec des clients dans Advocatus. Et le talent de l'homme de loi que l'on retrouve dans l'histoire Présumé Innocent, l'une des affaires les plus médiatiques qu'il ait traitée, et qui a fait l'objet d'une émission avec Christophe Hondelatte Faîtes entrer l'accusé.
Les récits de Jean-Yves Moyart, à travers sa voix et sa réflexion, permettent surtout de se détacher d'un avis manichéen, ou les accusés sont foncièrement coupables, et humanisent des femmes et hommes aux actes délictuels ou criminels, du moins grave au pire qui soit. Redonner une dimension au "monstre froid" comme il le précise dans un récit, qui n'a rien de froid et rien d'un monstre. Ne jamais excuser les actes, mais les expliquer en remettant un contexte. Le pire comme le meilleur, il le raconte franchement, pas de regard détourné des actes de ses clients, le plus souvent, de ses contradicteurs, lorsqu'il est en charge de la partie civile. Ainsi, en lisant, en l'écoutant ici, on se dit qu'on aurait aimé l'entendre plaider, cet homme-là qui me paraît à part du commun des mortels, et surtout en dessus de la foule qui se déchaîne sans réfléchir et qui ne se priverait pas un petit lynchage des familles. Les réseaux sociaux s'en veulent témoin chaque jour qui se passe.
L'idéal après l'écoute de ces onze heures de récit, c'est encore d'aller lire le blog de Maître Mô qui reste le meilleur des hommages à l'avocat et l'homme, qui présente encore d'autres histoires de vie, aussi dignes et bouleversantes, parfois presque impossible à lire. Les meilleurs partent en premier et pour une fois voilà une locution qui ne ment pas. D'autres avocats tiennent des blogs, mais une voix comme la sienne reste unique, et c'est sûrement pour cela que son livre épuisé a été réédité chez Les Arènes. On aurait aimé que Jean-Yves Moyart nous lise ses propres histoires, il est malheureusement décédé il y a deux ans de cela la cinquantaine à peine franchie. Je ne sais pas dans quelles conditions a été écrit le tout dernier récit du livre, À bientôt ma puce, forcément, mais il sonne d'une façon terriblement prophétique d'un samedi matin où l'annonce de sa mort a été manifestée.
mes sensibles s’abstenir. Ici Maître Mô nous retrace des affaires dans lesquelles il a été avocat des victimes ou des accusés et il a défendu ce qu’on pourrait appeler des monstres. On reconnaît l’avocat qui défend et tente de croire en son client. C’est très intéressant. Mais ce sont souvent des histoires très dures avec viol aggravé, inceste, violences, vol armé.
C’est passionnant de voir sa détermination. Ce n’est pas linéaire, la narration diffère, il fait parler les victimes, il met en scène de manière différente les affaires.
Le lecteur donne parfaitement vie à l’œuvre, donne brillamment une voix à ces affaires qui, pour certaines, mettent mal à l’aise. Il reste soft dans le ton et nous entraîne avec un rythme adéquat.
Ces affaires, ce n’est pas juste du voyeurisme c’est de l’humain et l’auteur a su y intégrer aussi les rouages et aléas des tribunaux. Pas besoin d’être juriste là dessus.
Une écoute intense.
Pour la brève histoire, un ami m’a parlé de ce livre et clairement il m’a intrigué. J’ai ma cousine qui s’oriente en droit et j’avoue que les histoires vraies d’un avocat vulgarisé pour le grand public me faisaient d’autant plus envie. Après l’auteur, dès les premières minutes d’écoute annonce la couleur, si vous cherchez des histoires rose bonbon et bien reposez-le. Effectivement, c’est loin d’être joyeux, si l’auteur nous transmet son amour du métier, à travers ses clients et ses affaires, il nous montre un système de justice bancale et pas toujours du bon côté.
Les avocats se jouent du système et d’autres comme maître Mô essaie de composer avec et de rester humain sans se faire dévorer. Dit comme ça, cela paraît simple, mais c’est loin d’être le cas. Combien de personnes deviennent insensibles à force de voir la misère humaine ? Parfois être avocat, c’est croire en son client et croire en sa cause, néanmoins quand ce même client se joue de nous, comment se relever et accorder sa confiance à nous ? Maître Mô présente très bien ce jeu de confiance.
J’ai accroché à ce livre, grâce au narrateur et à la bienveillance dont il fait preuve, quels que soient son client, sa classe sociale et son passé. Il se sent totalement investi. Il l’est également dans sa vie privée, son témoignage final, m’a donné envie de me battre à ses côtés et d’enfiler des gants de boxe. J’aurais été ravie de l’avoir comme avocat et comme professeur, réaliste et empathique, deux belles qualités.
Heureusement, son récit mêle ironie et cynisme avec parfois une lueur d’espoir. Ouf, sinon clairement ce serait une belle déprime.
Qu’ai-je pensé de la voix d’Hugues Martel ? Je me suis laissé convaincre petit à petit. Nous sommes sur un bon narrateur qui donne vie au récit. Pourtant, je ne peux décemment dire que j’ai été subjugué. Il est de ses voix qui se font porter par le récit et le texte leur donne vie. En bref, c’est une bonne voix pour ce récit même si un petit sourire dans la voix pourrait être une valeur ajoutée. Il permettrait de souligner l’ironie ou les moments plus légers.
En résumé :
J’aime beaucoup, l’auteur a un vrai esprit d’autodérision. Après ce livre sur l’absurdité de certaines lois, je me dis que tous les métiers sont dans le même bateau. Le sujet n’est pas joyeux, pourtant heureusement parfois la justice est juste et clémente et certaines personnes peuvent nous surprendre.
Captivant !
Instructif !
Drôle !
Perturbant !
Précis !
Etonnant !
Et parfois même révoltant !
Pour changer des romans, j’ai choisi de lire ce livre audio atypique qui relate 20 chroniques de la vie d’un « avocat provincial » : Jean-Yves Moyart.
Il défendait ses clients le jour et écrivait la nuit pour raconter avec ses mots (et des prénoms fictifs bien sûr) ce qu’il avait vécu. En tant qu’avocat pénaliste, mais aussi en tant qu’homme. Un homme sujet aux émotions, comme tout le monde.
J’ai aimé entendre ces histoires vue sous un autre angle.
J’ai partagé le bénéfice du doute. J’ai douté d’un présumé innocent.
J’ai aussi appris que la suspension de midi était un supplice pour les avocats, « ce temps où votre peur a la temps de vous rattraper, détestable, où vous ne mangez rien, ne dites pas un mot, de crainte de tout mélanger. »
J’ai vécu le stress de l’attente du verdict.
J’ai attendu l’appel de l’huissier sur le téléphone portable des avocats pour les inviter à revenir en salle d’audience. J’ai vu les jurés attentifs. Et vibré à l’annonce du verdict.
J’ai surtout ressenti « la curieuse et profonde relation qui unit un avocat et son client ».
Cet avocat humaniste, qui tenait un blog sous le nom de « Maitre Mô« , s’est éteint le 20 février 2021, à l’âge de 53 ans. Et c’est un bel hommage que de lire son livre (aujourd’hui épuisé) en édition augmentée de textes inédits. Un vrai plaisir de lecture audio !
Quel sacré témoignage !!
Jean-Yves Moyart nous permet de découvrir son métier d'avocat et nous ouvre les coulisses édifiants du monde de la Justice.
Il choisit de nous révéler souvent sans fard, les détails de ses affaires les plus "intéressantes". Certaines sont drôles, d'autres ridicules, et d'autres terrifiantes !
Je suis admirative de cet homme qui a donné sa vie pour ce métier qu'il adorait et pour aider tous ses gens abandonnés par la Justice et par la société. Il en a sauvé certains mais combien de cas similaires n'ont pas eu la chance de croiser Maître Mö ?
Respect à vous Monsieur !!
J’ai découvert avec beaucoup d’intérêt ces différentes affaires racontées par Maître Mo, qui tenait un blog pour faire connaître les rouages de la justice. Il commence par sa première plaidoirie, il a dû défendre un jeune délinquant qui avait volé son sac à une vieille dame. Il se prend les pieds dans sa robe et s’étale de tout son long, ce qui donne une touche d’humour à la journée. Puis on enchaîne sur différentes affaires, certaines banales, d’autres franchement sordides. J’ai beaucoup apprécié la lecture d‘Hugues Martel qui rend le livre très vivant. Ce genre de document est parfait pour une lecture audio.
Ce livre vraiment intéressant nous dévoile le fonctionnement et parfois les dysfonctionnements du système judiciaire. Il nous parle surtout de la nature humaine avec ses espoirs, ses travers et sa résilience. L’auteur n’émet pas de jugement sur ses clients et leurs actes, il s’occupe parfois de victimes, mais le plus souvent d’accusés qu’il s’efforce de présenter sous leur meilleur jour. Une personne, qui a subi des actes odieux est devenue bourreau à son tour, un autre a commis un crime presque parfait.
Si je comprends que toute personne a le droit d’être défendue, je trouve quand même que dans notre société, on se soucie peu des victimes et beaucoup des coupables à qui on trouve mille excuses, souvent parce qu’ils ont eu une enfance malheureuse. Finalement la victime est presque coupable de s’être trouvée au mauvais endroit !
Maître Mô se montre optimiste sur l’homme à qui il veut toujours offrir une nouvelle chance. Il nous parle aussi des cas où la justice ne peut pas résoudre certains problèmes, qui relèvent plutôt du social. Elle manque de moyen, est débordée. Il y a beaucoup d’émotions dans ce livre, l’avocat partage celles de ses clients. Certaines histoires sont drôles, d’autres émouvantes ou révoltantes, mais aucune ne m’a laissée indifférente. Un grand merci à Netgalley et Audiolib pour cette découverte.
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