Une exécution
par Danya Kukafka
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Date de parution 9 mars 2023 | Archivage 7 juin 2023
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Résumé
Meilleur suspense de l’année 2022 pour le New York Times
Dans la tête d’un tueur en série, dans le cœur de ses victimes.
Ansel Packer attend la mort, après avoir lui-même tué. Dans douze heures, il sera exécuté dans une prison américaine. Ansel ne veut pas mourir. Il veut être écouté, admiré, compris. À son monologue obsessionnel depuis sa cellule se superposent les récits de trois femmes : Lavender, sa mère, Hazel, la sœur jumelle de son épouse, et Saffy, l’enquêtrice, qu’il avait croisée plus jeune en foyer d’accueil. Alors que l’heure de l’exécution se rapproche, les destins des trois femmes se nouent à la manière d’une tragédie, laissant place à des questions d’une cruelle actualité. Qu’est-ce que cette fascination du tueur en série dit d’une société qui oublie ses victimes ?
Mélange étonnant de suspense et d’enquête socio-psychologique, Une exécution accomplit la prouesse de maintenir une tension constante alors que le coupable est désigné dès l’ouverture. Danya Kukafka excelle aussi bien dans la construction d’une intrigue impitoyable que dans le portrait de ses personnages. Chacun à leur manière, ils percent la page, nous étreignent et nous interrogent, nous émeuvent et nous dérangent tout à la fois.
Meilleur suspense de l’année 2022 pour le New York Times
Dans la tête d’un tueur en série, dans le cœur de ses victimes.
Ansel Packer attend la mort, après avoir lui-même tué. Dans douze heures, il...
Formats disponibles
ISBN | 9782283037058 |
PRIX | |
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Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Bravo à l’autrice pour ce roman très bien ficelé du début à la fin !
Sans trop dévoiler l’intrigue (sinon il n’y a plus de surprise), on suit les traces d’un homme emprisonné qui attend son exécution pour avoir tué des femmes.
À travers chaque chapitre du livre, nous découvrons l’histoire de femmes qui ont croisé son chemin. Chaque chapitre est raconté du point de vue de chaque femme à différentes périodes dans le temps, ce qui nous permet, petit à petit de retracer l’histoire de cet homme.
Un roman qui ne laisse pas le lecteur indifférent qui, à peine un chapitre fini, n’a qu’une envie : tourner la page pour en apprendre plus sur ce condamné à mort.
La peine de mort, vaste sujet, quand je commence ce style de livre, je me demande comment un auteur peut entreprendre un tel livre, surtout aux Etats-Unis, avec un regard neuf, sans reprendre tout ce qui a déjà pu être écrit sur le sujet?
Pour Danya Kukafka le pari est plus que réussi.
Elle retrace le parcours de Ansel, un pur sociopathe à travers trois femmes : sa mère, sa belle-sœur et l’enquêtrice. Le tout est ponctué des dernières heures de sa vie dans le couloir de la mort.
J’ai eu un peu peur au début avec la partie sur sa mère, donc de son enfance, j’ai craint qu’elle tombe un peu dans la facilité narrative de l’enfance compliquée du tueur,son père problématique, un récit qui peut vite tourner comme une excuse …mais non, tout au long du livre, elle livre un portrait, sans jugement, sans parti pris, juste une succession de destins qui s’entremêlent autour d’Ansel, souvent pour le pire.
C’est brillamment écrit, captivant, ça pourrait être une histoire vraie tellement tout semble réaliste. Elle captive son lecteur alors que dès les premières pages vous savez qui est le meurtrier, qu’il est reconnu coupable et qu’il va être exécuté. C’est un mélange de entre du thriller, de la sociologie, de la psychiatrie, de la philosophie.Un livre difficile à classer en somme .
Qu’on soit pour ou contre la peine de mort, la partie sur le couloir de la mort ne peut pas vous laisser insensible, ni la partie sur l’exécution .
BREF…UN LIVRE QUI NE LAISSE PAS INDIFFÉRENT
Merci BUCHET / CHASTEL et Netgalley pour cette lecture
Meilleur suspense de l'année 2022 pour le New York Times.
Un compte à rebours… on est aux USA, dans le couloir de la mort où un détenu attend son exécution.
L'auteur va nous retracer le parcours de Ansel Packer, à travers les yeux de 3 femmes qui l'ont connu : sa mère, sa belle soeur et une enquêtrice.
Un roman plutôt bouleversant dans sa thématique et son originalité. On suit les dernières heures d'un condamné à mort avec une histoire de vie particulière et on découvre également ses victimes, de jeunes femmes qui ont croisé sa route.
J'ai aimé la manière dont l'autrice a traité le sujet délicat de la peine de mort et la pensée pour les victimes.
Merci bcp à #netgalleyfrance et#editionsbuffetchastel pour cette découverte.
Ansel attend son exécution mais ne veut pas mourir!
Je retiens de cet livre un suspens impitoyable alors que nous en connaissons la finalité, les personnages sont tragiques et derangeants.
Rien n'est noir ou blanc, tout est à nuancer et chacun aura sa propre lecture de cet ouvrage et c'est une de ses forces. Je retiens que quoique l'on fasse, nous restons le produit de notre histoire.
Très bien écrit, ce livre est à lire absolument car il ne manque pas de nous interroger sur la fascination morbide de notre société vis à vis de ces êtres qui ont commis l'irréparable.
Ansel Packer vit ses dernières heures, le compte à rebours de ce condamné a commencé dans une prison américaine. Tandis qu’il attend dans sa cellule, il se souvient, il parle (dans sa tête principalement) et ses paroles résonnent comme une litanie. Mais il n’est pas le seul narrateur de cette histoire, on y entend aussi les femmes qui ont croisé sa route. Il y a sa mère, tout d’abord, sa belle-sœur et enfin l’enquêtrice qui l’a suivi comme une ombre depuis des années. La parole des unes éclaire la logorrhée de l’un, et tout est fait dans but : rappeler qui étaient les victimes, leur donner un corps, un visage, un cœur et une âme.
Un énième roman sur un tueur en série ? Il serait tentant de le penser tant la mode des séries, des documentaires et des livres sur le sujet est grande. Ici l’auteure est allée plus loin en replaçant les femmes victimes au centre du sujet. En les invoquant constamment ou en leur imaginant une vie dans une réalité parallèle où elles n’auraient pas croisé la route d’Ansel ou dans un scénario où il ne les aurait pas tuées, elles sont vibrantes à nouveau. Les narratrices féminines sont également très présentes et apportent un contraste saisissant par rapport au portrait d’Ansel.
Trouver des circonstances atténuantes au tueur ? Replonger dans le passé traumatique du tueur et le mettre face à ses failles n’excuse en aucun cas ses actes. L’écueil est évité avec brio et si on ressent parfois de la compassion avec Ansel, elle n’efface en rien ses actes. C’est donc réussi de ce point de vue également.
« Une exécution » de Danya Kukafka est donc une réussite totale, du début à la fin. Je vous le conseille plus qu’ardemment.
L'auteure, le livre (370 pages, 2023) :
Une fois n'est pas coutume, c'est un article de Télérama (défense de rire et de fuir !) qui nous a attiré vers le second roman de l'américaine Danya Kukafka : Une exécution [un polar féministe impressionnant pour démythifier les tueurs en série].
On aime :
❤️ La mise en parallèle d'une vie qui se termine, celle du tueur qui va être exécuté, avec d'autres vies qui ont été brisées net, celles de ses victimes.
❤️ Le questionnement de notre culture où l'on montre plus d'intérêt fasciné pour le tueur en série que pour ses victimes : Danya Kukafka tente de rectifier les poids dans la balance.
Le contexte :
Le couloir de la mort aux États-Unis, état de New York. Les derniers moments d'un serial-killer féminicide surnommé par la presse [le tueur de gamines], et les histoires de ses victimes.
L'intrigue :
Ansel Packer, matricule 999631, se trouve dans le couloir de la mort. L'horloge du bouquin va rythmer ses derniers instants : au premier chapitre il lui reste 12 heures à vivre avant son exécution.
Chacun de ces chapitres permet de revenir sur le passé de Ansel, avec les explications trop classiques sur une vie cabossée : abandonné par ses parents, il sera retrouvé par les services sociaux avec son petit frère mort d'inanition dans ses bras.
Les hurlements du petit résonnent toujours dans sa tête ... qu'il essaye d'apaiser en tuant des jeunes femmes.
[...] Les hurlements du bébé se sont tus et, assis au bord de ton lit, tu t'efforces de contrôler ta respiration en te répétant : le bébé est mort.
[...] En vérité, les hurlements avaient recommencé.
[...] Tu n'es pas idiot. Tu sais manipuler les femmes, et aussi certains types d'hommes.
[...] La seule chose dont tu es certain à propos des femmes. Elles t'abandonnent toujours.
Un tueur dépourvu d'empathie, [peut-être pas capable de ressentir de l'amour], qui s'est construit toute une théorie pour justifier son absence de morale : [Faire ou ne pas faire. Où est la différence ? Où est le choix ?].
[...] Tu crois aux univers parallèles. À la possibilité d'éternité qu'ils offrent. Il existe une autre version de toi dans ces dimensions. Un enfant qui n'a jamais été abandonné.
[...] Mais la version la plus déroutante pour toi, celle qui échappe à ton entendement, est celle d'un Ansel Packer qui a agi exactement de la même manière et ne s'est jamais fait prendre.
Les autres chapitres évoquent d'autres vies brisées : celles de sa mère, de la fliquette de service et surtout celles des victimes qui ont croisé le destin du tueur, un angle de vue qui résonne dans notre époque qui cherche à modifier notre regard sur le féminicide.
Même si la messe semble avoir déjà été dite, l'auteure nous ménage malgré tout un peu de suspense : Ansel a encore réussi à manipuler une dernière femme trop fragile (une gardienne de prison) et prépare son évasion in extremis, alors que les cris du bébé hurlent toujours dans sa tête : pourquoi ne cessent-ils pas ? Et surtout, que veulent-ils dire ?
Les amateurs de polar auront même le plaisir de revenir sur la fin de l'enquête et la capture du tueur, du point de vue d'une enquêtrice de la police : un livre résolument écrit au féminin.
On aime moins :
- Un montage un peu confus où différentes voix à différentes époques ne rendent pas la lecture très fluide.
- Une renommée et une originalité un peu surfaite dans l'ombre du bouquin de Norman Mailer, Le chant du bourreau, un monument de la littérature US (Pulitzer 1980) et de la non-fiction (c'est l'histoire vraie du tueur Gary Gilmore) : à vrai lire, la fiction romancée de Danya Kukafka souffre un peu de la comparaison.
- Par ailleurs, le récit peine un peu à se mettre en place et durant plusieurs chapitres, l'auteure semble se laisser prendre à son propre piège puisque les victimes ont des voix qui sonnent un peu creux et des portraits un peu superficiels : le personnage le mieux traité reste bien celui du tueur en série - maudite fascination pour les affreux qui entraîne Danya Kukafka tout comme ses lecteurs. Il faut attendre la seconde partie du bouquin pour que quelques femmes prennent enfin de l'épaisseur et de la consistance : la fliquette Saffy, la sœur d'une des victimes Hazel, la mère Lavander et une autre encore - ce sont elles qui donneront du poids et du sens à ce roman.
Pour celles et ceux qui aiment un peu trop les serial-killer.
"Je me souviens surtout de la façon qu'il avait de nous regarder. Comme s'il se demandait à quoi on pourrait bien servir. "
Dans douze heures ,Ansel Packer sera exécuté. Il ne s’envisage pas du tout comme un tueur en série, mais comme l'auteur d'une œuvre philosophique qu'il veut léguer à la postérité.
A partir cette situation apparemment sans tension, l'assassin est connu, arrêté, son sort est scellé, Danya Kukafka crée un roman plein de suspense (et de retournements de situation ) qui tient le lecteur en haleine.
De plus, via trois femmes qui l'ont côtoyé à différents moments de son existence (sa mère, la sœur jumelle de son épouse et surtout Saffy, l’enquêtrice, qu’il avait croisée plus jeune en foyer d’accueil) , elle fait entendre les récits qui redonnent vie à ses victimes. Elle balaie ainsi toute possibilité de fascination face à cet être qui plaque sur son visage les émotions qu'il ne ressent pas mais a appris à imiter pour mieux manipuler les autres.
Un roman magistral qui évite les écueils du genre et interroge les notions de justice, de bien et de mal.
Roman classé dans la catégorie suspens, sauf que bah on est à 12h de l'exécution de Ansel Packer, du coup le suspens ne sera pas pour retrouver l'assassin 😁, mais peut-être sera-t-il ailleurs !
J'ai beaucoup aimé cette lecture, c'est un roman choral qui nous fait revivre la vie d'Ansel avec l'aide de trois femmes qui l'ont croisé à différents moments de sa vie.
Sa mère Lavender, sa belle-sœur Hazel et Saffy, une jeune femme croisée en foyer d'accueil devenue flic.
Ansel partage aussi ses pensées, son histoire, ses angoisses, ses manipulations et ce au gré de l'horloge qui tourne.
L'autrice pose des questions essentielles concernant la place du tueur et des victimes dans la société, le voyeurisme des journalistes qui arrivent à transformer une peine de mort en quelque-chose d'attractif.
Les questions que se posent chacune des trois femmes au fil de l'histoire, sur des choix qui ont oui ou non fait arriver Ansel où il en est.
Un roman captivant, où l'autrice met en avant la vie et la parole des victimes.