Les Fantômes du lac

"Les Fantômes du lac: Mémoires d'un village meurtri" de Manon Gauthier-Faure est un récit captivant qui nous plonge dans le mystère et l'amnésie collective d'une petite commune de la Marne, où les résidents d'un EHPAD prétendent voir des fantômes de petites filles. L'histoire prend racine dans un fait divers des années 1970, où deux enfants ont été retrouvés noyés dans un étang local.

L'auteure, Manon Gauthier-Faure, décide de mener sa propre enquête pour découvrir la vérité derrière ces apparitions fantomatiques. Pourtant, elle se heurte à une amnésie collective étrange parmi les habitants du village, où tout le monde a entendu parler des fantômes, mais personne ne se souvient de ce qui s'est réellement passé.

Ce livre nous entraîne dans une quête pour comprendre le passé trouble de cette petite bourgade en apparence paisible et sans histoire. Manon Gauthier-Faure parvient à lever le voile sur les secrets enfouis depuis des décennies, révélant les détails terrifiants d'un drame oublié.

"Les Fantômes du lac" est un récit captivant qui mélange habilement le mystère, le surnaturel et l'enquête journalistique. L'auteure offre aux lecteurs une exploration fascinante des méandres de la mémoire collective et des conséquences dévastatrices du silence. Ce livre nous rappelle que, parfois, la vérité est plus effrayante que la fiction, et que les fantômes du passé peuvent hanter notre présent de bien des manières.

Manon Gauthier-Faure nous offre un récit saisissant qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page, tout en nous poussant à réfléchir sur la manière dont les communautés cachent parfois leurs sombres secrets

Attirée par le résumé, je me suis lancée dans ce récit qui ne fait pas vraiment partie de mes lectures habituelles.
Et j'en ressors ravie.
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Y a-t-il un lien entre les évènements étranges de l'Ehpad d'un petit village de la Marne et le drame survenu à la fin des années 70.
C'est ce que l'autrice va tenter de découvrir. Plutôt rationnelle, elle va se heurter aux manifestations inexpliquées de deux petites filles décédées tragiquement.
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Entre paranormal et enquête, ce récit nous captive de bout en bout.
Pourquoi personne ne se rappelle des détails du drame ? De la famille, des suspects ?
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Avec une enquête minutieuse, l'autrice arrive à recoller quelques morceaux sans savoir pour autant ce qu'il s'est réellement passé ce jour-là. Mais grâce à elle, les gens se souviennent de Marielle et Nathalie.
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Et cette enquête est aussi l'occasion de rencontres.
D'abord Pierre, passeur d'âmes qui n'est pas étonné des manifestations de fantômes. Tout comme le personnel de l'Ehpad, dont une partie n'est guère surpris par la présence des deux fillettes décédées.
Mais l'autrice fait aussi des rencontres chaleureuses, d'amitié presque. Des habitant.e.s du village qui l'accueillent et l'invitent à déjeuner. Qui lui propose hébergement et transport. L'impression de faire partie du village voir plus est là.
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En bref, un beau récit, entre mémoire d'un village et enquête paranormal. A lire sans à priori, avec bienveillance.

Y aurait-il un lien entre un fait divers vieux de plus de 40 ans et les étranges phénomènes qui se produisent dans un EHPAD de la Marne ?
Dès le départ les deux histoires sont liées, l'auteur nous raconte qu'elle a entendu parler d'un EHPAD dans lequel les personnes âgées disaient avoir été témoin d'apparitions, celles de deux fillettes, et il se trouve que c'est dans cette même commune que deux soeurs ont été retrouvées noyées dans la rivière il y a plus de 40 ans.
Ne croyant pas particulièrement aux fantômes, l'auteure va aller sur place rencontrer les résidents de l'EHPAD et le personnel qui a lui aussi été témoin de certains phénomènes, et elle va essayer de se renseigner au sujet du décès des deux soeurs, même si personne n'a l'air de savoir grand chose ou refuse de parler de cette vieille tragédie.
J'ai été totalement plongée dans ce livre, qui n'est ni un roman, ni une enquête policière ou journalistique, mais le récit de ce que l'auteur a fait, vu et entendu pendant le temps qu'elle a passé sur place, parce que cette histoire semblait l'obséder.
J'ai aimé l'honnêteté avec laquelle elle raconte les discussions qu'elle a eu avec les gens du village, le récit des rencontres qu'elle fait avec d'anciens habitants, et sa sincérité par rapport à ces phénomènes auxquels elle ne croit pas vraiment mais dont les témoignages sont pourtant nombreux.
Je suis étonnée moi-même d'avoir autant apprécié ce livre à la lecture presque hypnotique.
Je remercie NetGalley et les éditions Marchialy pour cet envoi.

💫 𝓔𝓶𝓸𝓽𝓲𝓸𝓷 💫

«Le réel et le surnaturel s'adossent, l'un contre l'autre, et cet ouvrage vient délicatement se glisser entre les deux pour raffermir et renforcer leurs points de contact.»

𝘓𝘦𝘴 𝘧𝘢𝘯𝘵ô𝘮𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘭𝘢𝘤, second roman de la journaliste Manon Gauthier-Faure, prend pour cadre un fait divers de 1978 et tente de faire remonter à la surface un drame oublié mais aux réminiscences surnaturelles.
D'un côté, la noyade de deux sœurs survenue dans les années 70 dans un étang de la commune ; de l'autre, l'ehpad d'un village rural hanté par des fantômes de petites filles.

Si le sujet vous fait sourire, vous êtes loin du compte. Rien de racoleur ou d'extravagant dans l'enquête menée par Manon. Mais au contraire beaucoup de délicatesse et de retenue dans ses rencontres avec les témoins de ce drame. Rien ne prête à sourire et c'est avec poésie que Manon décrit les lieux, les entrevues, les confidences. C'est elle qui fait revivre ces deux petites filles que tout un village semble avoir oubliées et leur offrir un peu de notre mémoire.

Le texte est très beau, très bien écrit et terriblement émouvant. La rationalité essaie de se frayer un passage entre les lignes mais n'y trouve pas sa place. Le lecteur, aussi cartésien soit-il, ne peut rester insensible à ces deux âmes égarées qui cherchent la lumière. Et à ces deux petites sœurs mortes en se tenant la main.

C'est une lecture que je vous recommande, avec une grande émotion.

Une rencontre du troisième type.

La littérature non fictionnelle, moins mon délire.
Les journaux télévisés qui lobotomisent et nous saturent le cerveau d'excréments médiatiques, je suis en croisade depuis des années et les tiens bien loin de mon giron familial.
Le surnaturel, volontaire mais trop pétocharde !

Alors comment l'œuvre de Manon Gauthier-Faure est-elle parvenue à exercer cette attractivité toute particulière sur moi ? Est-ce que cela tient à la couverture qui, bien qu'assez épurée, dégage une certaine beauté primaire et lumineuse ? Ou encore à ce voile de mysticisme dont est enveloppé l'affaire ? Peu importe, me voilà embarquée dans les eaux troubles et indociles de la Marne, aux côtés d'une Manon des Sources (il fallait bien que quelqu'un la fasse) pour une enquête prolongée au confluent de notre réalité et du paranormal, flirtant avec les nerfs de toute une communauté amnésique et retranchée.

Rarement un fait divers ne m'a paru si attrayant que sous la plume de cette journaliste qui nous ballote par son flot poétique au cœur de ce drame épouvantable, la noyade, il a près d'un demi-siècle, de deux fillettes, retrouvées, dit-on, main dans la main, unies dans ce dernier voyage, en s'employant à détricoter leur histoire et par la même occasion, au fil des rencontres, celle de tout un village, témoin mutique de cette tragédie et depuis quelques années, « victime » d'apparitions fantomatiques.

Le paranormal fascine et plus encore, la concordance des récits qui s'accumulent et qui étouffe progressivement votre scepticisme de départ, farouchement ancré à vos bottes, en vous exposant à des réflexions aussi exaltantes que vertigineuses. Et si ? Je me suis surprise, à maintes reprises au cours de ma brève lecture, à risquer un œil au-dessus de ma tablette, tentant de surprendre un craquement inhabituel, le mouvement subtil d'une ombre tapie, comme si un portail allait se matérialiser là sous mes yeux ou que je développais, à mesure que j'avalais les chapitres, un don de médiumnité.

Avec ce récit, Manon Gauthier-Faure, interroge non seulement d'autres voies, mais également la tradition orale, voire le délire collectif, comment d'un simple « commérage », une légende peut s'enraciner. L'insignifiant devient anecdotique, le vide est nourri par un verbe léché donnant du relief à ces platitudes de l'existence. Loin d'être une caricature ou une posture, le style de l'auteure est riche et généreux, là où d'autres « s'écoutent » raconter. Elle transforme le pas grand-chose en construisant un récit qui tient en haleine, les deux pieds embourbés dans une vase marécageuse, s'infiltrant dans nos pores telle l'humidité automnale dont on a du mal à se défaire.

Un grand merci aux Editions Marchialy et à NetGalley pour cette virée originale.

Avec les Fantômes de lac, nous voici plongé au cœur d'un fait divers survenu en 1978 et qui se répercute à l’EHPAD de Beausoleil.

En 1978, un drame atroce, 2 jeunes sœurs ont disparues. 3 jours plus tard, les 2 corps seront retrouvés au fond d’un trou d'eau et qui, soit disant, se tenaient la main.

Fans les environs des années 2020, Marion Gauthier-Faure entend parler d’un EHPAD où des fantômes feraient leur apparition. Pour les résidents pas de doute, il s'agit des 2 petites filles. Alors elle décide de mener son enquête. 

A l’EHPAD, pas de doutes, tous les résidents comme certains membres du personnel sont formels, il y a des fantômes. Les discours sont tous les mêmes : rire d'enfants, petits pas qui court, ombre…. Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, tous accepte les fantômes, “elles sont chez elles”. 

Au village, c'est le contraire, les souvenirs des habitants sont flous, personnes ne se souvient de ce qui s'est passé, ils ont leur propre souvenir de la famille mystérieuse qui a vite déménagé après l'enterrement des petites.

Mais l'autrice arrive à démêler le vrai du faux et nous conte la version qu'elle a obtenue même si on ne saura jamais les détails exact de la mort de Nathalie et Marielle. Et pour ma part, je suis ravie d'avoir pu découvrir cette histoire grâce à elle. Elle refait vivre et rend hommage à ces 2 fillettes disparues trop tôt.