La Maison noire
par Yûsuke Kishi
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Date de parution 1 févr. 2024 | Archivage 28 févr. 2024
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Résumé
Toujours plus sombre, toujours plus dérangeant, toujours plus culte ! Après La Leçon du mal, une nouvelle plongée horrifique et jubilatoire dans les méandres de la psyché humaine, avec en arrière-plan une vision acide de la société japonaise.
Dans le cabinet d’assurances où il travaille, Shinji Wakatsuki fait figure d’employé modèle. Méticuleux, rigoureux, il traque sans relâche les incohérences dans les avis de décès. Car Wakatsuki le sait : nombre d’assurés sont prêts à faire de fausses déclarations pour obtenir un dédommagement.
Jusqu’au jour où un certain Komoda le sollicite pour un constat dans sa maison.
Sur place, le choc. Le corps d’un enfant de douze ans se balance au bout d’une corde. Suicide ? L’instinct de Wakatsuki lui dicte qu’il s’est passé autre chose dans cette demeure lugubre où flotte l’odeur de la mort.
Wakatsuki n’a jamais laissé un dossier sans réponse. Mais celui-ci pourrait bien le mener aux confins de la noirceur de l’âme humaine…
Né en 1959 à Osaka, Yûsuke Kishi est membre de l’association Mystery Writers of Japan. Après avoir travaillé plusieurs années dans une compagnie d’assurances, il s’est lancé dans l’écriture. Ses romans sont tous des best-sellers, régulièrement adaptés en mangas ou en films. Son premier roman publié en France, La Leçon du mal, avait déjà été adapté en manga chez Kana, et a fait l’événement de la rentrée littéraire 2022. La Maison noire est son deuxième roman à paraître chez Belfond.
Traduit du japonais par Diane Durocher.
Toujours plus sombre, toujours plus dérangeant, toujours plus culte ! Après La Leçon du mal, une nouvelle plongée horrifique et jubilatoire dans les méandres de la psyché humaine, avec en...
Ils recommandent !
A propos de La Leçon du mal :
« On ne lâche pas ce roman. » France Inter
« Une savoureuse pépite littéraire. Un petit bijou de malaise et de cruauté. » Le Parisien week-end
« Une critique acerbe et virulente d’un système scolaire qui peut broyer les adolescents. » Les Échos
A propos de La Leçon du mal :
« On ne lâche pas ce roman. » France Inter
« Une savoureuse pépite littéraire. Un petit bijou de malaise et de cruauté. » Le Parisien week-end
« Une critique acerbe et...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782714499646 |
PRIX | 22,00 € (EUR) |
PAGES | 304 |
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Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Wakatsuki travaille dans une société d’assurances et il s’occupe des clients qui doivent souscrire une assurance vie ou réclamer l’argent dû suite à un décès. Sa rencontre avec Shigenori Komoda e sa femme sera le début d’un cauchemar et de l’horreur à l’état pur.
C’est un roman très noir qui m’a fait rappeler l’atmosphère de Shining de Stephen King. Une série de violence et de cruauté se défilent dans un style concis et addictif, impossible de laisser le livre!!! Par moment j’ai eu un fort niveau d’angoisse mais je n’arrivais pas à m’arrêter, hypnotisée par ce vortex de noirceur et de putréfaction.
Âmes sensibles s’abstenir…
Dans son analyse détaillée de la définition de sociopathe et de psychopathe, l’auteur trace aussi une critique de la société japonaise actuelle, de sa dégénérescence morale dans différents milieux, surtout celui des assurances.
Quoi dire de plus? Si vous avez envie d’émotions fortes, de suspense et de terreur ce livre est pour vous!!!
Je remercie NetGalley et les éditions Belfond pour cette lecture très intense!
Après le terrifiant La leçon du mal, j’avais hâte de découvrir le nouveau roman de l’auteur japonais. Et je n’ai pas été déçue.
Le récit se déroule à Kyoto dans le milieu des assureurs, et plus particulièrement les assurances-vie.
J’ai aimé Wakatsuki le jeune employé modèle qui, sur une intuition, décide de fouiller plus avant les causes du suicide d’un jeune garçon. Il faut dire que le père l’avait convoqué pour constater le décès par pendaison dans sa vieille maison noire.
Malheureusement, le père ne lâche pas l’affaire et commence à harceler Wakatsuki.
C’est dans cette ambiance stressante que se font les révélations sur les membres de cette famille particulière.
J’ai découvert le scientifique Jean-Henri Fabre qui a écrit Souvenirs entomologiques que Wakatsuki cite souvent. Fabre y décrit les comportements des insectes comme des comportements humains.
J’ai découvert le modèle évolutif r/K expliquant comment l’évolution de la stratégie de reproduction des espèces est liée aux fluctuations de l’environnement.
J’ai aimé ce leitmotiv des insectes, et surtout celui de l’araignée que Wakatsuki voit en rêve.
J’ai souri lorsque le couteau à murène était brandi : il doit vraiment être impressionnant.
J’ai aimé le final en apothéose, comme dans le précédent roman : l’auteur exprime tout son talent dans ce genre de scènes.
J’ai aimé que le coupable ne soit pas celui que l’on pense.
J’ai aimé que ce roman parle du suicide au pays du soleil levant, le frère de Wakatsuki s’étant suicidé, pense-t-il.
J’ai aimé découvrir un peu plus la société japonaise par le biais de ce roman noir.
L’image que je retiendrai :
Celle de l’araignée dont rêve sans cesse Wakatsuki et qui peut être à la fois un symbole positif ou négatif.
Une histoire très originale, parfaitement ficelée et terriblement haletante, une vraie réussite et un gros coup de coeur.
Voilà un thriller dépaysant, d’une grande originalité et d’une noirceur sans pareille! Le sujet rébarbatif des assurances se révèle sous la plume de l’auteur japonais Yûsuke Kishi, étonnamment passionnant !
Shinji Wakatsuki est un jeune employé modèle d’une grande compagnie d’assurance : son travail consiste à vérifier les incohérences dans les avis de décès de personnes ayant souscrit à des assurances-vie, en somme il doit s’assurer que le décès est bien dû à une cause naturelle et que les bénéficiaires ont le droit de recevoir leur dédommagement. Un jour, l’un de ses clients, Shinegori Komoda, le sollicite pour un constat à son domicile. Sur place, outre l’odeur infecte qui a envahit la demeure, Wakatsuki découvre le corps du fils de la famille, un enfant de douze ans qui se serait visiblement pendu. L’assureur ne croit cependant pas à la thèse du suicide, le comportement du beau-père lui semble en effet assez étrange. Fermement décidé à éclaircir ce doute, Wakatsuki mène l’enquête, mais ce qui l’attend dépasse la raison.
Ce thriller m’a beaucoup plu pour diverses raisons. Tout d’abord, en me lançant dans un roman japonais, j’espérais un dépaysement, une découverte de la culture japonaise, éléments que j’ai obtenu même si finalement la vie dans les grandes métropoles est assez proche du modèle occidental. Ensuite, le sujet abordé est parfaitement dérangeant: les arnaques à l’assurance existent et pas seulement au Japon, la France a connu des cas de meurtre pour toucher la prime d’assurance-vie, mais là l’auteur va très loin et je ne sais si il s’est inspiré de faits réels ayant eu lieu dans son pays, sait-on jamais… Le fond est suffisamment réaliste pour y croire en tous cas, et puis l’auteur est un ancien agent d’assurance qui a de l’expérience, les anectodes dont il parsème le roman sont parfaitement réalistes. Le portrait qu’il tisse de la société japonaise, entre respect des traditions, rigorisme et dérives obsessionnelles, est ponctué d’une réflexion très intéressante sur le bien et le mal.
Ce roman se dévore, même s’il connaît quelques longueurs au départ, il faut un certain temps avant de trouver le réel intérêt du livre, mais une fois que l’on atteint ce passage, on ne peut plus quitter ces pages. Je n’en veux pas à l’auteur d’avoir utilisé quelques facilités narratives, (par exemple la maitresse d’école qui retrouve en quelques secondes dans la pièce voisine de son salon les rédactions de ses élèves rédigées trente ans plus tôt, ce qui est totalement surréaliste). Mais ce n’est qu’un détail car on est happé par une écriture quasi hypnotique, très cinématographique, dont quelques passages évoquent d’ailleurs les films d’horreur japonais. Une adaptation au cinéma serait bienvenue!
L’auteur a écrit un thriller encensé en 2022, intitulé La lecon du mal, que je compte découvrir prochainement. Je remercie les Editions Belfond via Netgalley pour cette lecture addictive.
L’auteur vous propose un thriller intense et c’est un coup de cœur.
*****
L’intrigue malmène Shinji Wakatsuki. Ce dernier travaille dans un cabinet d’assurances où il traque les incohérences dans les déclarations de décès, l’idée étant de mettre à jour une potentielle fraude à l’assurance vie. Son travail va le confronter à un dossier bien sombre qui va le mener tout droit vers un piège cauchemardesque !
Et ce n’est rien de le dire !
Je découvre ici la plume de Yûsuke Kishi et …quel talent ! L’auteur maitrise à la perfection l’injection d’adrénaline qui va vous rendre parano tout au long de votre lecture. Vous n’aurez de cesse de trembler en présence de certains personnages tant leur aura maléfique est dépeinte à la perfection.
En très peu de mots, l’auteur nous brosse un portrait parfait et précis de ses protagonistes. Nul besoin de vous donner moults précisions, tout se joue dans une pose, une réaction, un regard parfaitement retranscrit qui font mouche à chaque fois. Ces scènes sont comme des arrêts sur image qui ont pour conséquence de générer un stress intense qui ne vous quittera pas. Les poils de vos bras seront au garde à vous tout au long de votre lecture.
Le scénario est machiavélique et cette histoire est sans conteste l’une de celles qui m’auront le plus stressée. Tous les ingrédients sont réunis pour vous faire peur.
Les rebondissements sont exquis et sources d’hypertension. La pression monte crescendo jusqu’à un dénouement étincelant de noirceur.
Le twist final se veut époustouflant et à la hauteur (non, bien plus encore) de mes attentes.
Le petit plus : toute ces infos qui nous sont données sur la société japonaise et notamment sur certains travers auxquels elle est dorénavant confrontée (et pas forcément préparée) qui sont sources d’enrichissements.
Au final, une histoire très sombre comme je les affectionne et que je vous recommande grandement. C’est un coup de cœur.
Merci #YusukeKishi #NetGalleyFrance #Belfond
Shinji Wakatsuki est un employé sans histoire d'une compagnie d'assurance à Kyoto. avant de verser les primes d'assurance, il vérifie les déclarations de décès pour éviter les fraudes.
Un jour un homme lui demande de venir chez lui établir un constat. Ce sera le début du cauchemar pour Shinji lorsqu'il va découvrir le corps d'un enfant pendu dans la maison.
Cette vision va le poursuivre et il va décider de mener sa petite enquête car il doute que l'enfant se soit suicidé. Il est loin d'imaginer dans quoi il met les pieds.
L'auteur va doucement tisser sa toile, pour construire son intrigue et plonger son personnage et le lecteur dans la profondeur de l'ame humaine.
J'ai quand même trouvé qu'il y a eu quelques longueurs dans le récit, j'avais un peu deviné qui était derrière toute cette histoire et la fin m'a un peu déstabilisée, je pense qu'elle ne plaira pas à tout le monde.
L'auteur décrit par le menu tout le système des assurances et notamment les assurances vie mais aussi sur la psychologie des psychopathes. Certains diraotn que ces passages seront un peu long mais j'ai trouvé qu'ils permettaient de comprendre le tenants et aboutissants de l'intrigue.
Je lirais certainement d'autres romans de l'auteur car j'ai beaucoup aimé la façon dont il décrit la société de son pays.
J’ai terminé La maison noire et c’était un tres bon moment !
Cet auteur m’intriguait et j’étais très curieuse de découvrir sa plume.
Au début, j’ai trouvé que le rythme était assez lent. Il ne se passait pas grand chose dans le quotidien de cet agent d’assurance… j’ai eu un peu de mal à accrocher.
Et d’un coup, tout bascule et on tombe dans une espère d’ambiance poisseuse et stressante ! On vit au rythme des découvertes du personnage principal au final !
Étonnamment, j’ai passé un très bon moment, merci !
Yûsuke Kishi possède l’art de captiver le lecteur en quelques phrases. Pourtant, quoi de moins sexy qu’une entreprise qui vend et gère des contrats d’assurance, et de moins attractif qu’un agent policé et consciencieux ? Cependant très vite on imagine bien que son job est potentiellement délicat. Comment repérer les arnaques à l’assurance-vie, les limites parfois ténues entre suicide et meurtre, surtout lorsque la police ne met pas toute son énergie pour distinguer le vrai du faux !
Il y a eu ce coup de fil énigmatique d’une femme, vite oublié. Puis un drame atroce qui hantera les nuits de Shinji, et l’entrainera dans une aventure très périlleuse.
C’est absolument magique. On est immédiatement pris dans cette histoire sordide que le contraste fort entre la conscience professionnelle et la droiture de Shinji et la noirceur de ceux qui tentent de profiter d’un système faillible.
Comme dans La leçon du mal, l’intrigue se déroule selon un crescendo addictif, faisant de cette lecture une priorité !
On adhérera ou pas aux théories environnementales proposées pour expliquer la montée du mal sur la planète, elles ont au moins le mérite d’exister !
Un excellent moment de lecture, vite dévoré, et qui va hisser l’auteur dans mon top dix d’auteurs à suivre.
Merci à Negalley et aux éditions Belfond.
304 pages 1er février Belfond
Traduction : Diane Durocher
#YusukeKishi #NetGalleyFrance
Dans le Japon contemporain, une société policée et codifiée, un jeune homme est employé par une compagnie d'assurance vie. Un appel téléphonique, et c'est alors toute sa vie qui bascule. Une écriture virtuose qui nous fait vivre la descente aux enfers de celui ci, tout ce qu'il y a de plus banal.
Quelle claque que ce roman. Une première Incursion pour moi dans le thriller horrifique japonais et une vraie réussite ! J’ai été embarquée dès les premières lignes dans l’histoire de Shinji. Même si le roman souffre parfois de longueur (je pense surtout aux paragraphes qui développe la profession et le milieu des assurances).
La seconde partie du roman est complètement folle, haletante et percutante. On touche à une forme d’horreur très cinématographique et plausible qui m’a complètement conquise.
Un auteur à suivre !
Le narrateur est contrôleur des assurances, un travail fastidieux d'autant plus que de nombreux japonais tentent de frauder suite à des suicides ou des détournements de fonds. Un matin, un client appelle le narrateur afin qu'il vienne constater une affaire dans sa maison.
Arrivé sur les lieux, le narrateur ne pouvait à la scène qu'il découvre, le corps d'un adolescent pendu dans la pièce voisine.
Tout de suite, l'employé se doute de bizarre se trame dans cette maison, d'autant plus que le client revient chaque jour pour savoir où en est l'affaire et quand ils recevront l'argent.
Au fur et à mesure que le temps passe, l'ambiance devient de plus en plus lourde mais le lecteur se retrouve emporté un peu de la même façon que le narrateur et on ne peut pas ne pas continuer la lecture.
Un roman noir et sanglant, qui interroge sur les dérives psychologiques dans une société japonaise pourtant si carrée.
Je découvre avec ce livre Yûsuke Kishi et j'avoue qu'il s'agit d'une très bonne découverte.
Un thriller sombre, cruel qui a pour point de départ l'univers ô combien palpitant (non😁) des assurances.
On se retrouve entrainé avec le personnage principal dans son enquête concernant la mort d'un enfant (et son hypothétique versement d'une assurance).
Alors suicide? Pas suicide? On doute, se questionne et l'ambiance devient rapidement glauque et oppressante.
L'auteur parvient à nous dérouter tout au long de l'histoire et à nous maintenir en haleine, jusqu'au twist final.
On en apprend beaucoup sur la société japonaise, les relations dans le milieu du travail... et bien entendu sur les assurances.
Un coup de coeur!
Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture. L'occasion de découvrir le deuxième ouvrage traduit de Yusuke Kishi après le très convaincant "La leçon du mal". (deuxième par ordre chronologique).
on fait la connaissance de Wakatsuki, jeune employé modèle d'une compagnie d'assurance. Il est chargé d'enquêter sur les demandes de versements d'assurance, pour éviter les fraudes. Un jour, lors d'une visite de routine il va être confronté à une vision d'horreur, le corps d'une enfant pendu...L'attitude étrange des parents, va le mener à se poser des questions sur la cause du décès, et cela va lui faire prendre un virage très dangereux.
Le moins que l'on puisse dire c'est que ce roman s'avère très clivant. Tout d'abord pour la thématique abordée liée à l'enfance, qui ne laisse pas indifférent. Puis va suivre le ton donné au récit: l'auteur n'hésite pas à faire basculer ses personnages dans l'horreur la plus totale, nous livrant des scènes dignes des plus grands films d'horreur, avec un regard détaché placé uniquement dans le descriptif qui peut surprendre.
Mais malgré cela on est happé par cet univers très typé, reconnaissable désormais, qui nous plonge nous lecteurs dans les pires horreurs que l'homme est capable d'accomplir, que ce soit par profit, ou par vengeance.
Une réussite donc dans l'ensemble mais à réserver à un public averti.
Shinji Wakatsuki travaille dans un cabinet d’assurance à Kyoto. Excellent élément, il gère les dossiers d’assurance-vie dans lesquels il traque les incohérences afin d’éliminer les possibles arnaques. Un jour, un certain Komoda l’appelle pour venir chez lui. Sur place, Shinji découvre le corps d’un enfant de 12 ans, pendu. Tout laisse à penser qu’il s’agit d’un suicide. Mais l’instinct de Shinji lui souffle que quelque chose se cache derrière cette mort. Ce qu’il ne sait pas c’est qu’il vient d’ouvrir les portes de l’enfer.
Âmes sensibles s’abstenir. Car il n’y a pas que la maison qui soit noire dans ce récit terrifiant. Yûsuke Kishi plonge son lecteur au cœur du plus noir de l’âme humaine avec en toile de fond les arnaques à l’assurance, pour lesquelles certaines personnes sont capables d’aller très loin, et la mort du frère de Shinji, décédé à l’âge de 11 ans et pour laquelle le jeune homme se sent coupable.
En exprimant ses doutes sur les conditions de la mort du jeune garçon, Shinji Wakatsuki libère des forces qui le dépassent. Harcèlement, menaces, disparitions, toute la panoplie des intimidations y passent dans un récit de plus en plus sombre et angoissant qui terrifie le lecteur tout en le fascinant et en l’empêchant de refermer le livre, ce que pourtant il serait tentant de faire tant certaines descriptions sont à la limite du supportables.
L’ensemble est très cinématographique, avec des scènes très visuelles et des personnages qu’on imagine très facilement. C’est un roman épouvantablement captivant, à ne pas lire avant de s’endormir !
Agent d’assurance, le job de Shinji Wakatsuki consiste à mettre à jour les arnaques à l’assurance, en vérifiant qu’il n’y a pas eu fraude lors de la déclaration de décès, avant de débloquer le montant de l’assurance-vie. Et on est étonné de constater jusqu’à quels extrêmes les personnes sont capables d’aller pour récupérer de l’argent!
La maison noire est à la fois le témoin du fonctionnement de la société japonaise d’aujourd’hui mais il est aussi très occidental dans son écriture.
On y retrouve tous les traits distinctifs du Japon : le respect des règles de courtoisie, même avec les clients les plus désagréables, le sens de la collectivité à l’opposé de l’individualisme, le respect de la hiérarchie professionnelle, le travail consciencieux, le surnaturel qui prend la forme d’une araignée géante. Mais la thématique choisie nous montre aussi l’évolution de la société japonaise, de moins en moins attachée aux valeurs morales, à travers ces personnes qui abusent de l’assurance-vie ou invalidité, signant plusieurs contrats et se jouant du système. Ce qui place Shinji Wakatsuki, si respectueux des règles, en porte-à-faux, comme pris au piège et ne sachant pas comment réagir face à cette situation inédite.
Le style narratif emprunte les codes du thriller psychologique : les personnages a la personnalité énigmatique, la tension qui s’accentue au fil du roman, au fur et à mesure de la montée en puissance du harcèlement que subit Shinji, des cauchemars qui hantent ses nuits et du mal-être qu’il ressent suite à cette affaire.
Soyons clairs: je crois que je n’aurais jamais ouvert ce livre si certains blogueurs n’en avaient pas parlé avec autant de passion! Il faut dire que la thématique des assurances n’a rien de palpitant au départ et est plutôt inhabituelle dans le roman policier et encore moins dans le thriller. Pourtant, j’ai été totalement happée par ce roman rythmé et à la tension psychologique palpable. Jusqu’aux derniers chapitres que j’ai lus dans un état proche de l’apnée, tant j’étais prise par l’histoire.
L’intrigue est bien pensée et le personnage le plus machiavélique n’est pas forcément celui auquel on pense. Et même si j’avais deviné une partie du mystère, j’étais loin d’imaginer une telle horreur!
Enfin un roman japonais que j’apprécie sans réserve! Il me tarde de lire le premier roman de Yusuke Kishi!
J’ai certainement un penchant pour la littérature japonaise. Toutefois, je ne me rappelle pas avoir déjà lu de polar japonais.
Ainsi, découvrir ce genre particulier en commençant par Yûsuke Kishi me semblait une très bonne idée.
De prime abord, je me suis réjoui de retrouver ce qui me conquiert dans la littérature japonaise : une certaine forme de sobriété, voire de simplicité apparente.
Par ailleurs, l’insignifiance apparente de Wakatsuki, dont une des activités principales consiste à mettre des coups de tampon et signer des dossiers et un contrepied génial quand on considère l’aventure dans laquelle il se retrouve embarqué.
Yûsuke Kishi joue avec nos nerfs qu’il lui plait de nous mettre à fleur de peau.
La Maison noire n’est pas un page turner, c’est bien pire que ça. C’est le genre de livre que je dois lire en cachant le texte d’une main, le dévoilant au fur et à mesure de ma lecture afin de ne pas aller directement en bas de page voir ce qui s’y trouve.
Il y a certes certaines scènes horrifiques mais dont l’horreur est celle, malheureusement déjà banale, des simples faits divers. L’horreur de cette société où l’amour de l’argent a remplacé l’amour du prochain et l’amour des siens. Une société où du fait de cet amour en perdition l’illégalité se multiplie. Une horreur sur laquelle il est donc impossible, impensable et inutile de fermer les yeux.
Par le biais de certains personnages, l’auteur nous renseigne et nous fait réfléchir sur les sources de la sociopathie, sur les dérives monstrueuses de la psyché humaine alimentée par ce que le modernisme possède de plus dangereux : un quotidien qu’on ne pense plus à remettre en question : pollutions, violences, avidité, et d’innombrables autres maux dont il parait illusoire de vouloir s’alléger.
La Maison noire est un livre aussi glaçant que l’illustration de couverture permet de le supposer, et Yûsuke Kishi indéniablement un maître du roman noir.
L'histoire
Kyoto 1996, employé dans une compagnie d'assurances, Shinji Wakatsuki effectue son travail avec rigueur, traquant les fausses déclarations, fréquentes par appât du gain !
Sa vie personnelle est un peu chaotique, il dispose de peu de temps libre pour voir sa petite amie Megumi. En outre, perturbé par un événement lié à son enfance, une fois seul, il s'adonne aisément à la boisson...
Un jour, le jeune homme est appelé pour un constat dans la maison de la famille Komora. C'est le début d'une véritable descente aux enfers !
Mon avis
Un thriller psychologique japonais original, qui sort des sentiers battus.
J'ai eu un peu de mal au début avec les noms propres et les explications concernant le monde des assurances.
Dans la seconde partie, le suspense est au rendez-vous, le côté psychologique est spécialement développé, on ressent une tension évoluant crescendo, vers une fin en cliffhanger.
L'auteur nous entraîne dans la noirceur que peut revêtir l'âme humaine, nous montrant ce dont certains sont capables par cupidité...
C'est donc un avis en demi-teinte, je n'ai pas retrouvé le côté horrifique qui était annoncé, je m'attendais à tresaillir comme dans certains films japonais de la fin des années '90. Même si l'histoire est intéressante, j'ai trouvé le rythme très lent.
Mais avouons que planter le décor d'un thriller dans une société d'assurances, c'était une gageure !
Shinji Wakatsuki travaille dans un cabinet d’assurances où il fait figure d’employé modèle. Méticuleux, rigoureux, il traque sans relâche les incohérences dans les avis de décès à la recherche d’incohérences pour tenter de dépister d’éventuels profiteurs, lesquels ne sont pas dénués d’imagination.
Un jour, il reçoit un appel curieux d’une femme qui lui demande si le suicide est couvert par l’assurance-vie. Pensant qu’elle est sur le point de passer à l’acte il tente de la rassurer et lui démontrer que le suicide n’est pas la meilleure solution, n’hésitant pas à lui parler du suicide de son grand frère, dont il se sent responsable. Pensant l’avoir convaincue il raccroche, en lui laissant son nom.
Quelques jours plus tard, alors qu’il a oublié cette communication, il reçoit l’appel d’un certain Komoda qui le sollicite pour un constat à son domicile, insistant sur le fait que Wakatsuki se n en personne se déplace. Il arrive devant « la maison noire » lugubre, assailli par la puanteur lorsqu’il pénètre et constate que le fils de Komoda se balance au bout d’une corde. Le premier choc passé, il trouve le comportement du père étrange, comme s’il faisait semblant d’éprouver du chagrin et celui de ma mère, déconcertant.
Wakatsuki va étudier ce dossier de fond en comble pour arriver à prouver qu’il s’agit d’un meurtre, le père ayant déjà sollicité l’assurance après s’être coupé le pouce volontairement (mais jamais prouvé). Ainsi va commencer le cauchemar pour notre ami.
Yûsuke Kishi évoque, au travers d’une analyse sans concession de l’escroquerie à l’assurance, les profiteurs, et surtout les criminels qui tentent d’avancer masqués, sur fond de Yakusa aussi, les personnalités perverses, la difficulté de mettre à jour leurs actes, leur mode de pensée… Il nous entraîne sur un faux rythme au départ, où on s’ennuierait presque, pour faire monter un suspense qui devient de plus en plus insoutenable et addictif, multipliant les fausses pistes, avec un final explosif absolument génial.
Le récit est entrecoupé par les cauchemars récurrents de Wakatsuki, au cours lesquels une araignée géante le poursuit de son agressivité, qui le laisse trempé de sueurs le matin au réveil, et qu’il tente d’analyser avec son amie Negumi, psychologue.
J’ai beaucoup aimé l’opiniâtreté de Wakatsuki, pour rechercher la vérité sur ce qui s’est réellement passé, j’ai aimé sa fragilité apparente, sa culpabilité de ne pas avoir pu sauver son frère, ses relations avec les autres protagonistes.
L’auteur ne se contente pas de proposer une intrigue « policière » (en fait les policiers se désintéressent totalement de ce qui peut arriver) mais il étaye son raisonnement avec une analyse psycho-sociologique de ces personnalités : psychopathes, enfance maltraitée…
J’ai choisi ce roman parce que j’avais beaucoup aimé « La leçon du mal » de l’auteur, et j’avais très envie de retrouver sa plume ; « La maison noire » est en fait son premier roman, et c’est déjà une réussite, tant son univers glauque est passionnant à explorer. J’attends le prochain de pied ferme.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur.
#YusukeKishi #NetGalleyFrance !
Wakatsuki est un employé modèle dans un cabinet d'assurance. Un jour, Komoda, un client lui demande de venir faire un constat dans sa maison. Sur place, Wakatsuki découvre le corps d'un enfant de douze ans pendu. Komoda dit qu'il s'agit d'un suicide et réclame l'argent. Mais Wakatsuki soupçonne un meurtre et décide d'enquêter.
C'est un thriller qui fait froid dans le dos.
La plume de l'auteur est très particulière et on y retrouve le même genre d'ambiance que dans La leçon du mal. L'ambiance y est lourde, froide, pesante et parfois glauque.
Les scènes sont décrites avec des détails crus, il fait parfois avoir le cœur bien accroché.
Les personnages sont bien travaillés et ont tous un caractère reconnaissable.
Je me suis attachée à Wakatsuki, j'ai aimé la part sombre et torturée en lui.
On pourrait croire que le thème des assurances vies n'est pas un bon sujet de thriller car ennuyeux mais bien au contraire. On sait bien qu'un des deux plus gros mobiles de meurtre est l'argent. Ici l'auteur nous fait plonger dans les tréfonds de la noirceur de l'âme humaine.
Ça m'a fait froid dans le dos. Je mets un petit bémol pour certains passages que j'ai trouvé trop longs.
Bref, je suis conquise par cet auteur.
Si vous avez adoré La leçon du mal, vous allez assurément aimé La maison noire !
Car ce roman est certes, moins surprenant que le précédent, mais c'est toujours d'une grande maîtrise, une autre plongée dans l'horreur de l'âme humaine mais aussi de la société capitaliste qui pousse certains aux pires ignominies... Addictif !
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