L'Arche des Sevanes Tome 1" de Benjamin Menvielle - Une plongée captivante dans un monde post-apocalyptique et cyberpunk

Dans "L'Arche des Sevanes Tome 1" de Benjamin Menvielle, nous sommes transportés dans un monde dévasté par le Chaos, où la dernière lueur d'humanité subsiste sur la Rocheuse, un endroit inhospitalier de la planète. Dans ce cadre sombre, une société avancée technologiquement s'est érigée grâce aux Sevanes, sept entités mystérieuses qui ont créé l'Arche pour préserver les connaissances humaines et les protéger de la destruction imminente.

L'histoire suit Nalbandian, un citoyen modèle et travailleur dévoué, dont la vie est bouleversée lorsque sa compagne est arrêtée par le gouvernement, accusée d'être une menace pour la société sous le nom d'Opsy. Nalbandian est convaincu qu'il doit la retrouver à tout prix pour comprendre la véritable identité de la femme qui partageait sa vie. Cependant, le temps presse alors que la révolte gronde dans la société et que l'Arche suscite la convoitise, car contrôler la mémoire de l'humanité signifie également contrôler son destin.

"L'Arche des Sevanes Tome 1" est un roman qui oscille habilement entre le post-apocalyptique et le cyberpunk, créant ainsi un univers riche en détails et en intrigues. L'auteur, Benjamin Menvielle, réussit à tisser une toile complexe de mystères et de conspirations au sein d'une société hautement sécurisée.

Le livre offre une exploration fascinante de la condition humaine, de la quête de vérité, et de la lutte pour la liberté dans un monde où le contrôle absolu semble être la norme. Les personnages sont bien développés, et l'intrigue est parsemée de rebondissements inattendus qui maintiennent les lecteurs en haleine jusqu'à la dernière page.

L'Humanité primaire n'est plus, Vive l'Humanité nouvelle !

Et à chaque renouveau, les mêmes emmerdements et les mêmes écueils, à croire que la nature humaine demeure immuable dans sa bêtise et son orgueil maladif. Seuls le décor et les appellations se griment, l'appareil politique gangréné, lui, demeure.

A l'heure où le Chaos a décimé notre monde, une poignée de survivantes, les Sevanes, femmes par la suite déifiées, se sont attelées à rassembler les cendres de la mémoire du Monde dans une Arche, comme une dernière sauvegarde du disque dur de notre civilisation.

Benjamin Menvielle pose ici les bases d'une ère nouvelle, accouchant d'une engeance aseptisée. Un territoire où les relations humaines ont été dépossédées de leur chaleur et de leur simplicité premières pour laisser place à une communauté « écran » qui gèle les coeurs en faisant la part belle aux hologrammes. Une société où les êtres de chair, de polymères et de carbone ne sont que des numéros de série (une codification d'identification qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler nos systèmes contemporains d'assurance maladie voire de traçabilité des denrées alimentaires), tous « cultivés » dans des serres in vitro et vendus aux plus offrants lors de grandes kermesses faisant office de vente aux enchères.

L'intention de départ, comme il est souvent de mise, est louable : reconstruire sur des bases plus fraternelles, un écrin où la notion de propriété aurait été abolie, mère de beaucoup de maux, où chacun « oeuvrerait » au bien commun plutôt que de besogner pour sa propre personne, où les ressources vitales seraient redistribuées de façon égale sans tenir compte de la classe, du genre ou de la race. L'auteur ne lésine pas sur les références aux grands mouvements qui nous ont traversés, savoir la collectivisation, la socialisation des moyens de production et des biens. On s'amusera devant la posture très « camarade » des protagonistes, sanctionnant chacun de leurs échanges par le scandement « Pour les Sevanes », comme un écho au ralliement à la Cause.

Mais le joli vernis s'avère souvent le prétexte inavouable et méprisable d'une oligarchie déterminée à contenir, par quelque moyen que ce soit, qu'il tienne de la propagande ou à une diversion opiacée, la Masse afin qu'elle n'interfère de près ou de loin dans le maintien de ses propres intérêts, bien souvent misérables et insignifiants.

Chacun à leur manière, la pléiade de protagonistes peuplant le récit, à l'aube de raids menés par une population autochtone, les Autres, êtres rouges aux yeux noirs, barbares démoniaques s'il en est et évidemment méprisés des hauts placés à l'instar de leurs ancêtres et de leur schéma de pensée imbécile, tenteront d'infiltrer le système afin de mettre à mal ce jeu de dupes. La Résistance s'organise, l'enchainement rapide, millimétré entre les personnages nous emporte. Ca grouille, ca s'agite, la rumeur enfle, la menace gronde, la Résistance s'organise : ca va péter !

Les questionnements liberticides, philosophiques, éthiques et moraux que soulèvent cet Ordre politique despotique ne manquent pas et l'auteur se réjouit d'en gaver le lecteur qui frémit face aux tensions qui se cristallisent et qui sent poindre les prémisses d'une guerre civile.

Sous couvert d'une écriture intelligente et profonde, l'auteur ne se refuse aucune percée incisive pour nous plonger dans une atmosphère crasse et humide, amenant même parfois sur les rives dangereuses de l'idéologie sectaire et de l'autel sacrificiel. On est littéralement happé par l'urgence. Les problématiques sont abordées avec finesse et sans préavis. Je n'ai pu m'empêcher de retenir quelque pincement au coeur quant au traitement qu'il est fait de cette épineuse question du renseignement et de l'importance de la mémoire collective et d'un passé commun comme fondation essentiel de toute civilisation. Après tout, la troisième guerre mondiale ne serait-elle pas celle de l'information ?

Une lecture qui m'a remuée et que je recommande absolument ! Petit plus pour la référence Avatar et notamment à son arbre des âmes qui s'offre ici une réinterprétation somme toute originale, la cyprine en supplément !

Un grand merci à LIBRINOVA et à NetGalley.

Une galerie de personnages, appartenant aux diverses strates de la société créée par les Sevanes, pour nous faire entrer dans le quotidien d'une Humanité qui a, tant bien que mal, survécu au chaos. Une succession de lieux qui présente, elle aussi, ce qui a été reconstruit pour faire fonctionner cette nouvelle société, particulièrement artificialisée.

Un univers plutôt intéressant, dont l'on découvre progressivement les rouages, mais qui manque, je trouve, pour l'instant de véritable liant, du moins de protagonistes porteurs du récit - cela se ressent d'ailleurs dans mon avis, qui reste lui aussi en surface -, même si le dénouement laisse penser que l'ensemble va s'étoffer dans le tome suivant, que je lirai donc pour confirmer, ou infirmer, mes impressions finales.

Je remercie Librinova et NetGalley de m'avoir permis la découverte de ce premier tome un peu trop globalisant, mais prometteur.

Tout d’abord, je tiens à vous informer que cet ouvrage s’apparente à un roman de SF, qui a pour but de nous présenter un univers qui veut créer une nouvelle ère afin que l’humanité puisse survivre. Êtes-vous prêts à découvrir cette histoire ?

Plaçons tout d’abord les bases de notre ouvrage, le monde tel que nous le voyons à ce jour est éteint cela est appelé le Chaos, nous sommes donc dans un monde postapocalyptique en reconstruction. À la suite de ce chaos, sept entités ont sauvé toutes les connaissances de l’humanité en les enregistrant dans ce qui est nommé l’Arche, ces 7 entités sont les Sevanes. Grâce à leur acte, la nouvelle ère a pu être créée, elle portera le nom de La Rocheuse. Pour mieux comprendre le concept de l’arche, pensez un peu à l’arche de Noé, et vous y verrez le but des Servanes.

On dit qu’ils étaient des centaines et des centaines, ivres de chaos et de fin du monde, déments hallucinés aux cheveux hérissés, piétinant le passé de leurs viles intentions, hurlant à l’avenir leurs obscures prétentions.

Parlons un peu de nos personnages, ils sont tous assez différents avec des classes sociales très fluctuantes. Ils jouent tous un rôle plus ou moins important donnant des clés pour notre intrigue.

Nalbandian, lui, endurait la solitude corrosive, le vide de la vie sans amour, le vertige de l’existence qui s’étire sans laisser de trace.

Valmy se sentit happé par cette unité. Il n’écoutait pas vraiment le discours, il en écoutait l’écho dans les cœurs de ceux qui le recevaient.

Malgré leurs différences, je trouve que certains personnages sortaient du lot.

Raka : "Est-ce que tu sais ce qui

fait notre singularité ? Notre capacité à concevoir des choses qui n'ont aucune emprise avec la réalité. Elles nous permettent de nous organiser en communauté, de vivre ensemble »

Celui qui veut changer le présent, commence par réécrire l'histoire

Maintenant que les bases sont posées et j’espère ne pas vous avoir perdu, parlons un peu de l’œuvre en elle-même.

L’univers est plutôt intéressant, les rouages sont un peu complexes de ce fait, certains aspects sont encore un peu brouillons et ne sont pas relié entre eux ce qui peut porter à confusion.

C’est sûrement dû au fait que ce soit le tome un et au nombre de donnée que l’auteur veut que nous assimilions afin d’être plongé dans son récit.

Vous l’aurez compris, l’auteur nous pose les bases et laisses-en suspens sur certaines questions et situations ce qui peut parfois être déroutante. Malgré ce petit bémol, l’auteur sait attiser notre curiosité et nous donne envie de chercher à savoir comment va se dérouler la suite de notre histoire.

Le style d’écriture est bien mené et reflète bien ce que l’auteur veut mettre en avant, je dirais qu’elle est assez visuelle. Son style d’écriture n’est pas commun et mélange plusieurs courant, la littérature, la poésie, etc. Ce qui peut être déroutant ou au contraire très enrichissant. Son univers très recherché et bien détaillé donne envie au lecteur, la fluidité de son discours est très appréciable. Je me laisserais tenter pas la suite pour savoir le fin mot de cette histoire.