Les Doigts coupés

Avec ce roman aux temps préhistoriques, Hannelore Cayre nous présente la vie d’une tribu de chasseurs-collecteurs il y a 35 000 ans : les femmes y sont bien évidemment maltraitées (cf. les doigts coupés du titre), mais les découvertes scientifiques (la conception des enfants) et technologiques (une nouvelle arme bien plus efficace pour la chasse) vont amener un changement des rapports de force. Oli, l’héroïne de l’histoire, va sérieusement remettre en cause le patriarcat et partir à la découverte du monde et d’autres tribus, qui seront autant d’autres visions du monde.

En parallèle, on assiste à l’avancée des fouilles archéologiques suite à la découverte de la grotte des ancêtres-femmes de la tribu d’Oli. Les hypothèses des archéologues apportent un éclairage supplémentaire à la vie de nos Sapiens.

Ce roman court se révèle passionnant ; les personnages y sont éminemment contemporains tant par leurs préoccupations que par leur expression. On est bien loin des borborygmes de « la guerre du feu ». Voilà donc pour moi une franche réussite !

Je remercie les éditions Métaillié et NetGalley pour l’envoi du livre.

C'est presque un coup de cœur pour ce roman qui nous entraîne dans une période peu connue : la préhistoire.
Des travaux révèlent l'existence d'une sépulture datant de 35 000 ans avec ce qu'il semble être la première scène de crime de l'histoire avérée ! Que s'est-il passé dans cette grotte ? Qui sont ces deux squelettes et que signifient ces empreintes de mains coupées ? C'est le récit, entre fiction et données avérées qui nous donneront un élément de réponse. Cette histoire est fictive mais elle semble tellement réelle qu'on s'interroge sur ces temps immémoriaux.
J'ai appris plein de choses sur les us et coutumes de la Préhistoire et j'ai apprécié la bibliographie à la fin qui a aidé l'autrice à écrire son roman. Cela donne envie de lire certains ouvrages pour mieux comprendre et apprendre sur cette période.
Ce qui a été le plus marquant dans ce récit c'est la place de la femme, l'éternel combat de la supériorité de l'homme sur la femme, surtout quand ils sont découvert "comment on fait les bébés", la guerre arrive en même temps que ce besoin irrépressible de se reproduire pour ne pas mourir.
Le petit plus pour moi, j'ai aimé les références aux grottes de Gragas, car j'habite à coté et là aussi il y a des pochoirs en formes de mains aux doigts coupés !