Dix chocolats
par Karine Deraedt
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Date de parution 18 déc. 2023 | Archivage 5 avr. 2024
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Résumé
Laure a vingt-huit ans quand elle est hospitalisée en psychiatrie. Elle raconte quatre mois d’isolement hors du temps, détaille le glauque et le sinistre des murs, décrit les patients et autres naufragés sur le fil. Mais surtout, elle avoue l’intense sentiment de sécurité que ce refuge lui offre.
« Il faut au moins dix chocolats pour effacer le goût d’une seule merde », lui dit la thérapeute de l’hôpital.
Nous l’accompagnons sur ce double chemin, où passé et thérapie s’entremêlent pour s’éclairer l’un l’autre. Les souvenirs s’enchaînent, violents, émouvants, stupéfiants. L’histoire se reconstitue à rebours, comme un bâtiment menacé d’effondrement qui irait questionner ses fondations.
Roman intimiste et poignant, écrit dans un style brut qui vous emporte, Dix chocolats questionne les limites de l’amour filial mais aussi la responsabilité de ceux qui ne disent mots, et donc consentent à être les complices des bourreaux.
Dix chocolats… et si c’était le goût de la résilience ?
Laure a vingt-huit ans quand elle est hospitalisée en psychiatrie. Elle raconte quatre mois d’isolement hors du temps, détaille le glauque et le sinistre des murs, décrit les patients et autres...
Ils recommandent !
Dix chocolats a reçu le Prix Thérèse Gabriel en 2023.
Les avis des lecteurs :
"Un texte qui chamboule... J'ai été aspirée par cette écriture légère et dramatique à la fois... Ce livre est complément addictif, quand on le commence on ne peut plus s'arrêter !"
"J'ai passé une nuit blanche. Je ne pensais pas le lire d'une traite, mais je n'ai pas su m'arrêter... J'ai pleuré, j'ai rit, j'ai pris la petite Laure dans mes bras et j'ai été si fière d'elle aussi. Les personnages ne nous quittent pas, même une fois le livre fermé. Une très très belle découverte."
"Ce roman traite principalement de la maltraitance et du chemin thérapeutique qui permet de s'en libérer. Voici un texte fort, sans concession, qui plonge le lecteur dans un étonnant voyage temporel introspectif."
Dix chocolats a reçu le Prix Thérèse Gabriel en 2023.
Les avis des lecteurs :
"Un texte qui chamboule... J'ai été aspirée par cette écriture légère et dramatique à la fois... Ce livre est complément...
Chroniques partagées sur la page du titre
Juin 2025, le père de Laure, 46 ans, en couple, deux enfants, vient de mourir et elle ne ressent aucun chagrin, pas plus que pour sa mère qu'elle décrit comme immature, qui a toujours été soumise à son mari, dépendante par peur d'être quittée et qui est maintenant un fardeau.
A l'occasion de ce décès, Laure remonte le fils de ses souvenirs qu'elle entremêle avec ceux de son séjour de quatre mois en hôpital psychiatrique (HP) en 2007, à 28 ans, où elle a été sauvée par une psychologue très à l'écoute, Anne-Sophie, qui démontera le mécanisme qui l'a conduite à des dépressions, des idées de suicide, des crises de panique. Le roman se termine en 2025, la boucle est bouclée.
Il fallait oser commencer cette auto-fiction (en effet, Laure c'est en partie Karine Deraedt) par la phrase "Aujourd'hui, papa est mort"; il fallait oser imiter l'incipit de "L’Étranger" d'Albert Camus; il fallait oser mettre la barre aussi haute pour un primo-roman. C'est donc avec une grande curiosité que j'ai commencé à lire ce roman très dur. Il traite de l'absence totale d'amour de parents à l'égard de leurs enfants, la maltraitance, la violence psychologique et psychique permanente, le rejet dont ils ont été victimes depuis leur naissance. L'emprise du père est telle que Laure n'arrivera jamais à s'en défaire totalement, elle trouvera certaines excuses à sa mère qui ne les a jamais défendus elle et son jeune frère. Elle espèrera toujours un geste d'amour.
Le processus de destruction d'un enfant maltraité, en manque total d'amour est très bien décrit; l'enfant se croit responsable de ce qui lui arrive, se dévalue, manque totalement d'estime de soi; un cercle vicieux s'installe : en se trouvant nulle, ayant une impression d'imposture, Laure va à l'échec, ce qui renforce encore sa mésestime d'elle-même.
Le travail de déconstruction de ce schéma pernicieux, qui est le seul que connaisse Laure, commence en HP où elle est isolée de son tortionnaire, où on lui fait prendre conscience d'elle et de sa valeur; d'ailleurs, l'HP est pour Laure un refuge, un endroit où elle se sent en sécurité. Mais elle n'est pas complètement sortie d'affaire après quatre mois de thérapie; le processus de résilience est l'affaire d'une vie d'adulte avec des rechutes, des doutes, des questionnements.
Cette auto-fiction est poignante; elle tire sa force de l'expérience personnelle de son auteure, de sa mise à nu, servies par un style sans fioriture, au plus près de la sordide réalité, très intime.
Une fois encore, même si c'est un détail, je m'interroge sur la raison pour laquelle l'auteure situe son roman en juin 2025; je m'étais déjà posé la même question avec "Noir comme l'orage" de Sonja Delzongle qui l'avait aussi situé en juin 2025.
Ce livre a reçu le prix Thérèse Gabriel en 2023, décerné par l'Association Plumes à Connaître (APAC) et la Fondation de France..
Maltraitée durant toute son enfance par son père, Laure a 28 ans lorsqu'elle est admise en hôpital psychiatrique. Une situation dont elle a honte mais qui, il faut bien l'avouer, lui permet de prendre un peu de recul.
Durant cette pause de quelques mois, à l'écart de l'agitation du monde, Laure va tenter de comprendre d'où viennent ses angoisses et comment y faire face.
Est-ce la faute de son père ?
La sienne ?
De tous ceux qui savaient mais n'ont jamais rien dit ?
La résilience lui paraît si inaccessible... car finalement, comment aimer la vie lorsque l'on n'a jamais été aimé soi-même ?
*****
Tout d'abord, un grand merci à Librinova et NetGalley de m'avoir permis de découvrir cette pépite 🥰
Dans ce roman à double temporalité, les flash-back et les épisodes en hôpital psychiatrique se succèdent pour remonter le fil de la vie de Laure.
Posée comme un témoignage, cette histoire prend aux tripes : le style brut, saisissant, ne laisse aucun répit. C'est une claque, un uppercut, dont on espère jusqu'à la fin, réussir à se relever.
Attachée à mes racines Lilloises, j'ai pris énormément de plaisir à découvrir ce premier roman de Karine Deraedt qui est une vraie réussite !
Chapeau ! 😉❤
Laure.
Un prénom, un personnage, une personne que je n’oublierai jamais.
L’existence de cette femme est l’exemple de ce qu’est l’abandon parental, l’absence de sentiments envers ses enfants, de la maltraitance tant physique que psychologique.
Mais c’est aussi la vie d’une jeune fille battante, qui a réussi à se sortir du piège familial, sans toutefois, malheureusement ne pas échapper à la dépression et à un placement en hôpital psychiatrique.
Quant on sait que ces écrits sont de l’auto-fiction (Karine DERAEDT, l’autrice, a donc vécu certaines de ces passages), on ne peut qu’avoir de l’empathie pour Laure, mais aussi pour son plus jeune frère Alexandre, ayant lui aussi subi les mêmes sévices durant son enfance et adolescence.
Car tous les deux ont le même père. Un homme de la base. Un ouvrier qui ne cesse de répéter que la sueur du travail ne se gagne qu’avec les mains et pas le cerveau.
Un homme dont les seuls contacts physiques avec ses enfants sont les gifles, les coups de pieds et j’en passe. Un paternel dont les seuls mots adressés à ses mômes ne sont qu’insultes, ordres ou humiliations, même en public.
Ce géniteur qui les empêchera son frère et elle d’évoluer intellectuellement et socialement en les privant de tout et en les dénigrant constamment.
Ce père qui aura toujours l’ascendant sur Laure même quand cette dernière aura acquis une certaine indépendance lorsqu’elle deviendra adulte. Même en dehors du cercle familial, l’ombre du paternel et de ses menaces sera toujours présente et oppressante.
Et la mère de Laure dans tout çà? Ben rien.
Elle “subit” sa vie avec son mari.
Malgré qu’il ne l’a jamais frappée, elle n’a jamais défendu ses enfants et les a aussi lâchement abandonnés d’affections et de réconfort.
Nous suivons donc dans cette dramatique histoire la descente en enfer psychologique de Laure qui, pensant avoir réussi à couper le cordon avec sa famille, à l’âge de ses 28 ans, craque complètement et s’en va “se reposer” quelques semaines dans un HP.
Un homme dont les seuls contacts physiques avec ses enfants sont les gifles, les coups de pieds et j’en passe. Un paternel dont les seuls mots adressés à ses mômes ne sont qu’insultes, ordres ou humiliations, même en public.
Ce géniteur qui les empêchera son frère et elle d’évoluer intellectuellement et socialement en les privant de tout et en les dénigrant constamment.
Ce père qui aura toujours l’ascendant sur Laure même quand cette dernière aura acquis une certaine indépendance lorsqu’elle deviendra adulte. Même en dehors du cercle familial, l’ombre du paternel et de ses menaces sera toujours présente et oppressante.
Et la mère de Laure dans tout çà? Ben rien.
Elle “subit” sa vie avec son mari.
Malgré qu’il ne l’a jamais frappée, elle n’a jamais défendu ses enfants et les a aussi lâchement abandonnés d’affections et de réconfort.
Nous suivons donc dans cette dramatique histoire la descente en enfer psychologique de Laure qui, pensant avoir réussi à couper le cordon avec sa famille, à l’âge de ses 28 ans, craque complètement et s’en va “se reposer” quelques semaines dans un HP.
Hôpital qui se révélera être un lieu de quiétude pour elle où grâce à sa thérapeute elle trouvera des clés sur le mystère de son état psychique à ce moment-là. On y découvre aussi un peu le quotidien interessant
de la vie là-bas avec les différents ateliers et les relations patients/thérapeutes ou patients/patients
Ce roman de Karine DERAEDT est un des livres les plus durs émotionnellement que j’ai parcourus.
Il y a des scènes de violences physiques ou d’humiliations inhumaines qui sont d’une force que vous avez les tripes qui vous remontent.
C’est difficile, on ressent autant de douleurs que les protagonistes et on a une rage qui se réveille en nous contre ce “père” immonde et de cette “mère” détachée affectivement.
Le style est franc, direct, on reçoit des crochets, des uppercuts dans le coeur ou le ventre. C’est une écriture de vie, mais sans tabous et sans retenue que Karine nous offre.
Les chapitres entre le passé et le séjour en HP se croisent, mais les flash back ne sont pas gênants du tout. Les titres des chapitres sont toujours en rapport avec la violence subie, ce qui nous maintient dans l’angoisse permanente vécue par Laure.
Ce primo-roman est pour moi un énorme coup de cœur car ses mots me parlent pour tant de choses personnelles, mais aussi parce qu’il parle de ces douleurs invisibles, ces fêlures affectives que certains de nous avons dans la tête.
Ce passé si lourd à porter, ces constructions et reconstructions sans cesse obligées que notre mécanisme psychique effectue pour que nous soyons un minimum vivant en société et pour que nous essayons d’être “nous” malgré les oppressions de nos proches, même s’ils ne sont pas toujours présents près de nous.
Laure est une victime, une enfant délaissée, violentée et humiliée, devenue une jeune femme dépressive en total questionnement sur le fait qu’elle soit la réelle cause de ses malheurs.
Mais elle est aussi une guerrière, une résiliente qui veut absolument sans sortir tout en voulant savoir pourquoi.
Merci à Karine pour ce livre si intense, si fort, si dur et complexe, mais pourtant si lumineux et plein d’espoir.
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