Ces féroces soldats

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Date de parution 22 août 2024 | Archivage 5 sept. 2024

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Résumé

Dans ce récit, Joël Egloff retrace l'histoire singulière et tumultueuse de sa famille durant la seconde guerre mondiale, en Moselle annexée. Pièce par pièce, il entreprend de reconstituer le puzzle de l'enfance et de l'adolescence de ses parents sous le joug nazi. En entrelaçant la petite histoire et la grande, il évoque ces années noires et retrace le périple tragique de son père, à travers l'Europe, incorporé de force par l'ennemi, à dix-sept ans, puis envoyé au front, contre son propre camp, sous le pire des uniformes.

A hauteur du regard de l'enfant qu'il a été, Ces féroces soldats dépeint cette guerre dans toute son ironie macabre et la quintessence de son absurdité.

Dans ce récit, Joël Egloff retrace l'histoire singulière et tumultueuse de sa famille durant la seconde guerre mondiale, en Moselle annexée. Pièce par pièce, il entreprend de reconstituer le puzzle...


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ISBN 9782283038635
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Chroniques partagées sur la page du titre

Joël Egloff est un auteur mosellan né en 1970 qui retrace dans cet ouvrage la vie de ses parents et de sa famille durant la Seconde Guerre mondiale.

Né en 1926, son père fit partie des « Malgré-nous », ces soldats alsaciens et mosellans incorporés de force dans la Wehrmacht, l’armée régulière allemande entre 1942 et 1944.

L’auteur relate d’abord l’enfance et l’adolescence de ses parents, originaires de deux villages lorrains, sous l’occupation nazie. Sa mère, plus jeune que son père, est envoyée dans le Nord, son père travaillant dans une mine. La famille de son père se réfugie dans la Vienne et celui-ci passe de nombreuses heures dans la campagne.

De retour en Lorraine, les deux familles furent éprouvées. A tel point que le père de Joël Egloff ne lui parla que peu de son passé de soldat. Bataille des Ardennes, Autriche, Hongrie, le jeune de 17 ans en vit des horreurs et se tut. Alsaciens et Mosellans furent longtemps déchirés par une quête identitaire semblant sans fin : étaient-ils français ou allemands ?

L’auteur raconte son histoire familiale sans fioriture, cherchant à comprendre ce qui fut longtemps tu, rendant un hommage bouleversant aux « Malgré-nous ». Une histoire dans l’Histoire à découvrir.

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Ce livre est un récit, dans lequel l'auteur rend hommage et déclare son amour et sa fierté à son père, décédé en 2012, qui fut un des 130 000 Malgré-Nous, une partie de l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale, assez peu connue en dehors de l'Alsace et de la Lorraine qui ont été les seules régions à subir la mobilisation forcée dans les forces armées allemandes.
Les Alsaciens et les Mosellans se sont trouvés jusqu'en 1945 dans une situation schizophrénique, écartelés entre deux pays, deux langues, deux cultures : français avant 1871, allemands jusqu'en 1919, puis français jusqu'en 1940, puis à nouveau allemands jusqu'en 1945 et enfin français depuis lors. Cette histoire compliquée, dramatique est encore très présente en Alsace comme j'ai pu le constater, y ayant vécu une dizaine d'années.
L'auteur inscrit le destin de sa famille dans celui de ces deux régions : ceux qui allaient devenir ses parents ont dû fuir en 1939 devant la probable avancée des Allemands après l'envahissement de la Pologne; un an après ils rentrent en Lorraine annexée par les Allemands. le père de l'auteur part au STO (Service du Travail Obligatoire) en 1943 puis est mobilisé de force au sein des troupes allemandes. Il se retrouve enrôlé dans les Waffen SS et connaîtra ses premiers combats, à 18 ans, dans les Ardennes lors de l'offensive allemande pour atteindre la Meuse, puis en Hongrie contre l'Armée Rouge et en Autriche. le 8 mai 1945, il est fait prisonnier par les Américains en Autriche mais ne sera libéré qu'en septembre 1945 quand son statut de Malgré-Nous aura été confirmé.
C'est à partir de quelques lettres et de ce que son père lui a raconté de façon parcellaire, que l'auteur tente de reconstituer la vie de sa famille et celle de son père au cours de la 2ème Guerre Mondiale. L'auteur s'est minutieusement documenté (musées, livres, ordres de bataille...) pour se sentir le plus proche possible de lui auquel il s'adresse dans le livre, lui redonnant vie et dignité. Il est même allé sur ses traces en Allemagne, dans les Ardennes.
Ce récit m'a fait découvrir un arrière-plan historique que je connaissais peu : les opérations fin 44, début 45 du côté allemand après les débarquements de Normandie et de Provence.
C'est un livre vibrant et très personnel d'un fils pour son père, d'un fils qui regrette de ne pas avoir pu poser toutes les questions pour mieux comprendre comment la guerre a transformé un adolescent en homme et en père.
Les quelques 3 pages constituées du résumé du film "La Bataille des Ardennes" m'ont paru inutiles et ennuyeuses d'autant que l'auteur lui-même déclare que ce n'est pas un bon film; ce passage interrompt la dynamique du récit et n'apporte vraiment rien sauf, éventuellement, à ceux qui n'ont pas vu le film.

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L’Alsace Lorraine a toujours eu un statut à part, sorte de no man’s land avec une identité particulière. Une identité déchirée par le changement incessant de nationalité entre 1870 et 1945. Lorsque la guerre éclate en septembre 1939, la Moselle est française. On apprend la Marseillaise et les fables de la Fontaine à l’école. Mais très rapidement, le drapeau change. L’armée allemande arrive et reprend ce qu’elle estime lui appartenir. Les habitants commencent par fuir à l’Ouest. Le père de Joël, à qui s’adresse ce récit, arrive en Poitou. ll a 13 ans alors, il est loin de la guerre et des combats. En 1940, retour au village, à l’Est. Retour à l’Allemagne donc. C’est en 1943 que l’ordre de mobilisation arrive. Pas le choix, il faut rejoindre Munich et se battre contre la France. Contre son propre pays. 

C’est alors une autre vision de la guerre que l’auteur nous propose, celle des Malgré-Nous, ces jeunes hommes nés français, annexés par l’Allemagne et engagés de force contre leur nation. A partir des bribes de souvenirs racontés par son père, de la mémoire de sa mère qui a elle aussi vécu ce changement d’identité et la perte de repères associée, mais également des recherches qu’il a pu faire sur le sujet, Joël raconte la réalité de l’Alsace-Lorraine en général et de son père en particulier, de ce jeune homme qu’a été son père, de cette jeune fille qu’a été sa mère, de leur guerre, de leurs fuites, de leurs peurs et de leur conviction profonde que pour survivre, mieux valait se taire et obéir. 

« C’est ainsi que la guerre se vit lorsqu’on n’est qu’un pion sur l’échiquier (...). 
Tout se passe ici et maintenant. Chacun tente de sauver sa peau et c’est déjà beaucoup. »

On a lu, beaucoup, tellement, sur la Seconde Guerre Mondiale. On ne sort jamais vraiment de cette fascination un peu morbide pour cette histoire pas si lointaine, on croit savoir, on croit être incollable ; après tout on a lu Berest et Nohant, entre autres. Même Merle avec “La mort est mon métier” ou “Les bienveillantes” de Littell. Et puis on tombe sur ce court récit de Joël Egloff dans lequel il s’adresse à feu son papa et qui retrace son parcours de 1939 à 1945, en Moselle, et à travers lui, c’est l’Histoire de tout un territoire que l’on découvre. 

Rédigé à l’adresse de son père, ce récit revient sur les souvenirs d’enfant de l’auteur et sur ce qu’il a entendu dire depuis qu’il était petit. Les comportements inexpliqués de son père avaient une justification, que ce dernier ne donnait pas toujours. Alors Joël a interrogé sa mémoire mais aussi celle de sa maman, a fouillé dans la maison pour retrouver des traces du passé et s’est beaucoup documenté sur ceux que l’on appelait les Malgré Nous, ces soldats enrôlés de force chez les Allemands alors qu’ils étaient nés Français. Ces gamins qui, s’ils désertaient, mettaient toute leur famille en danger. Ces habitants tellement tiraillés entre deux pays, ne sachant plus auquel ils appartenaient vraiment, qu’ils se réfugiaient dans le village, le patois propre à leur région, mélange de deux cultures, de deux pays, mais propre à eux seuls. 

Ce texte est chargé d’enseignements mais aussi et surtout d’amour et d’admiration d’un fils envers son père. Aussi beau et puissant que “La Volonté” de Marc Dugain, il apporte une lumière sur un point mal connu de cette put*** de guerre qui a vu plus de 130 000 enfants français partir se battre contre leur pays, leur drapeau, leur famille. 

Une ode au courage et à l’abnégation de ce père qui n’a peut-être pas toujours été tendre, mais qui avait tellement enduré, qu’on peut facilement lui pardonner sa peur des feux d’artifices et son désintérêt pour les films de guerre…

« On parvient à s’émouvoir, à compatir tant qu’on est humain, mais cela ne dure qu’un temps, puis un jour, on ne s’émeut plus de rien. Alors on est un vrai guerrier. »

https://www.gernigon.info/post/ces-feroces-soldats

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Rentrée littéraire : À 17 ans, même quand la guerre gronde, on préfère courir la campagne, se faufiler au cinéma sans se faire voir du guichetier ou encore passer du temps avec ses copains. Lui n’aura pas eu cette chance. Né en 1926 en Moselle, il sera enrôlé de force par l’armée allemande. Il suivra les hommes qui comme lui, en raison d’une frontière fragile, vont être condamné à devenir des malgré-nous…

Dans ce roman, plus proche du récit, Joël Egloff nous entraîne sur les traces de sa famille. Il brosse tendrement et pudiquement les premières années de la vie de son père, né sur des terres qu’une frontière fragile ne protège plus.

Tout commence quand on demande aux familles de tout quitter et de suivre la route. Ils n’ont pas le temps de réfléchir, ni de prendre trop d’affaires. Si les adultes s’inquiètent, les plus jeunes semblent trouver à cette aventure le goût pétillant de la liberté.

Quand la guerre éclate, que tout retour en arrière est impossible, ces mêmes familles reviennent en Moselle. Les hommes en âge de combattre doivent alors rejoindre l’armée allemande. S’ils refusent, c’est à leurs proches qu’on s’en prendra. Il n’y a plus ni liberté, ni amour de sa patrie qui tiennent. Il faut juste sauver sa peau…

Joël Egloff décide de s’adresser directement à son père, comme pour en faire le témoin de cette petite histoire illuminant la Grande. Il pose les mots qui manquaient aux silences, aux retenues, à l’oubli. Et il sort de l’ombre ce que ces hommes, ces femmes, ces adolescents sortis avec violence de l’enfance, ont laissé derrière eux, enfouis, inavoués..

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