Le gars qui allait quelque part

D’emblée dès les premières lignes, on est frappé par le langage qui va être le mode d’expression du narrateur de ce roman. Style oral, lexique sans filtre et sans précaution oratoire, il s’exprime comme on parle à des potes, sans souci de la bienséance. On ressent immédiatement la colère qui anime cet homme qui a pris la route vers un but précis, que l’on découvrira à la fin, alors qu’il aura exposé une sorte de récapitulatif de ce qui l’a conduit là.
Ce monologue intérieur est un bilan, il revient sur l’amour qu’il éprouve pour sa femme et le bonheur d’avoir engendré un fils. Un garçon dont il s’est détaché peu à peu jusqu’à la rupture. Pour des raison que l’on pressent rapidement, et que lui n’avait pas vu venir.

Il a tout pour déplaire, cet homme, raciste, grossophobe, homophobe et pourtant peu à peu se dessine un autre personnage, émouvant celui-là.

Ce parti pris d’un langage vulgaire, pari tenu jusqu’à la fin du récit, peut choquer mais a du sens, et surtout est un gage de la sincérité des ce que nous confie cet homme , au point de rendre le texte bouleversant. Malgré le caractère peu académique du style, On s’accroche à ces confidences sans retenue. Même les scènes érotiques, assez explicites, n’ont rien de choquant.

Un roman qui m’aura marquée pour longtemps

Coup de cœur ! ● Un « gars » monte dans sa 207 un peu pourrie, règle son GPS, a un trajet d’une heure quarante-huit à faire, vers quelle destination ? Nous ne le saurons qu’à la fin. En attendant, nous allons avoir son monologue intérieur, toutes ses pensées et ses souvenirs, tournant principalement autour de son fils, qui n’est pas comme il l’aurait souhaité. ● Il y a des textes comme ça dans lesquels on entre de plain-pied et, dès les toutes premières lignes on se dit : « Ça y est, j’en tiens un ! Je suis certain que ça va être une aventure extraordinaire ! » Et en effet, ça ne s’est pas démenti, j’ai été ébloui tout au long de ce livre, ébloui et chamboulé, car il y a en plus des résonances avec ma propre vie. ● Le style oral est absolument superbe jusque dans la vulgarité beauf du narrateur. Enfin une vraie écriture ! ● Je ne veux pas en dire plus sur l’histoire pour ne pas déflorer l’intrigue et la surprise finale, mais pour moi Michel Bezbakh est d’ores et déjà une révélation de la rentrée littéraire. J’espère de tout cœur qu’il rencontrera l’écho et le succès qu’il mérite, et que ce texte n’est que le premier d’une longue série. ● Je le conseille sans réserve ! ● Je remercie #NetGalleyFrance et #Buchet-Chastel de m’avoir permis de lire #LeGarsQuiAllaitQuelquePart.

Ce gars qui va quelque part est finallement un gars bien ordinaire, beauf franchouillard amateur de foot, bière et pétards. Un emploi sans éclat mais qui lui convient, une femme qu'il aime, une vie qui lui plaît dans laquelle il se révèle même fan de camping ! Puis vient la naissance de son fils, sans grande incidence sur sa vie, jusqu'à ce qu'il grandisse et qu'il se rende compte qu'il ne répond pas forcément à ses attentes.
Cette histoire nous fait rentrer dans la peau d'un anti-héros par excellence, centré sur sa personne et son confort, ses habitudes. Sa relation, presque inexistante, avec son fils, et son point de rupture, inévitable.

Je kiffe le billet de Christophe sur un livre qu’il déclare « coup de cœur » , et hop me voilà emballée ! Pourtant il m’avertit, c’est le même genre que ce «X » que t’avais pas aimé du tout, et moi beaucoup beaucoup et ça avait mal fini 😁!Y a pas mort d’homme lui dis-je , pour le meilleur ou le pire je me lance !
Une histoire qui semble un chouïa simple , en faites non 😊!
C’est un mec qui s’engouffre dans sa bagnole de merde, 207 blanche ( c’est lui qui le dit , pas moi) , pour un court voyage dans un but uniquement connu de lui. Dans un monologue continue durant le temps de son road-trip , l’homme un brin névrosé, machiste, homophobe, nous déroule dans un langage populaire des bribes de sa vie, ses obsessions, ses déceptions et surtout celles attenant à son fils qui préfère Cendrillon à Mowgli, le remerciant à peine pour ses super cadeaux avec les plus miskine mercis de l’Histoire, bref il le prend en grippe , qui en réponse s’effémine de plus en plus …….

À vrai dire ce langage qu’ici j’ai timidement essayé d’imiter en haut, je n’en raffole pas, et surtout qu’alors que l’humour y fait gravement défaut , la vulgarité ( surtout concernant le sexe) le lustre. Mais l’histoire combinée avec le style n’est pas totalement dénuée d’intérêt, et ce type plutôt bête que méchant suscite de la compassion 😊. Bref Christophe t’avais un peu raison mais pas tout à fait 😊, c’était une expérience sérieux, c’était ouf de lire ça 😊!

Merci infiniment pour l’envoie aux Éditions Buchet-Chastel et NetGalleyFrance.
#Legarsquiallaitquelquepart #NetGalleyFrance