La Mort en écho - Prix du Masque français

La Mort en écho de Barbara Abel nous entraîne dans le destin sombre de trois femmes, Madeleine, Marie, et Manon, sur trois générations, toutes liées par la maison "Le Cheminot" dans la Drôme. Le roman débute avec le classique mariage forcé de Madeleine mais évolue rapidement vers un univers plus inquiétant, évoquant les intrigues diaboliques de Patricia Highsmith. Abel excelle dans l'approche psychologique et la création de suspense à travers des chapitres brefs alternant les perspectives. Bien que l'intrigue puisse être devinée avant la fin, le style efficace et les formules percutantes rendent cette lecture captivante et mémorable.

Je ne suis pas une grande adepte de polar, mais j’aime me laisser séduire de temps à temps. Et force est de constater que celui-ci fut plutôt une bonne surprise.
« La mort en écho » nous raconte l’histoire de Manon, jeune puéricultrice en intérim en couple avec Théo, celui qu’elle considère comme son grand amour. Un jour, un nouveau voisin arrive dans son immeuble et cette rencontre va bouleverser toute sa vie.
Un roman a trois voix qui fut assez surprenant sur pas mal d’aspect. Il y a pas mal de petits points que je n’avais pas vu venir, ce qui est assez important pour un polar. On voit que les secrets de famille ont pas mal empoisonné le présent et que nos protagonistes ont essayé tant bien que mal de composer avec eux. Et comme toujours, on se dit qu’avec un peu plus de courage, et sans doute beaucoup plus de communication, rien de cela ne serait arrivé.
La fin fut assez glaçante, notamment ce qui concerne Théo, le compagnon de Manon.
Petit bémol pour moi malgré tout : l’écriture qui n’était pas toujours à la hauteur. Notamment dans les premiers chapitres, ce qui m’a un peu déstabiliser, et aurait presque pu me faire arrêter immédiatement le roman. Mais je conseille de vous laisser un peu de temps pour rentrer dans l’histoire, ça vaut quand même le coup.