La nuit des hommes

Une enquête sur la soumission chimique

Connectez-vous pour accéder au titre. Connectez-vous ou inscrivez-vous ici !
Envoyer des titres NetGalley directement à votre Kindle ou votre application Kindle.

1
Pour lire sur votre Kindle ou dans votre application Kindle, merci d'ajouter kindle@netgalley.com en tant qu'adresse e-mail approuvée pour recevoir des documents dans votre compte Amazon. Veuillez cliquer ici pour des instructions détaillées.
2
Ensuite, retrouvez votre adresse e-mail Kindle dans votre compte Amazon et ajoutez-la ici.
Date de parution 4 sept. 2024 | Archivage 31 oct. 2024
J.C. Lattès | JC Lattès

Vous parlez de ce livre ? N'oubliez pas d'utiliser #Lanuitdeshommes #NetGalleyFrance ! Cliquez ici pour plus de conseils


Résumé

GHB, piqûres sauvages, somnifères…
Lorsqu’on parle de viols ou d’agressions sexuelles par soumission chimique, les médias et l’opinion publique partent à la chasse aux monstres. Alors que la paranoïa s’installe dans les clubs, les bars et les salles de concert, Félix Lemaître, journaliste et ancien doctorant en sociologie des drogues, commence ses investigations, décidé à débusquer ceux qui terrorisent les femmes. Mais bientôt, le phénomène auquel il pensait se confronter se révèle d’une nature et d’une ampleur différentes de ce qu’il imaginait. Car des cabinets de psy au dark web, en passant par la pop culture et la pornographie, il découvre que la quête du corps féminin inanimé est profondément ancrée dans nos représentations. Et s’il n’y avait pas de « drogue du viol », mais seulement des violeurs qui utilisent des drogues ?
À mesure que les préjugés et les mythes tombent, l’auteur plonge au coeur de la masculinité et remonte à la racine du mal dans une enquête inédite, sociétale et intime.

GHB, piqûres sauvages, somnifères…
Lorsqu’on parle de viols ou d’agressions sexuelles par soumission chimique, les médias et l’opinion publique partent à la chasse aux monstres. Alors que la paranoïa...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782709671040
PRIX 14,99 € (EUR)
PAGES 240

Disponible sur NetGalley

Application NetGalley Bibliothèque (EPUB)
Envoyer vers ma Kindle (EPUB)
Télécharger (EPUB)

Chroniques partagées sur la page du titre

Journaliste, Félix Lemaître s'intéresse à l'histoire des piqûres dans les festivals (il est journaliste culturel à la base) pour travailler sur la question de la soumission chimique. Comme beaucoup, il avait l'image du violeur qui glisse du GHB dans un verre pour agresser des femmes, mais la réalité est plus complexe.
Je vais être honnête, à l'introduction j'ai eu un mouvement de recul. La faute, sans doute, au ton très éloigné de ce que j'ai l'habitude de lire sur le sujet, mais aussi — je vais l'avouer — au fait que je ne suis pas toujours fan des hommes qui s'emparent de sujets concernant les femmes pour finir par dire « Oh là là, c'est dur quand même, je n'imaginais pas ». Il y a un peu de ça dans le livre, on ne va pas se mentir, mais au final le point de vue est vraiment intéressant.
À travers son enquête, l'auteur se remémore sa jeunesse et la manière dont la culture dans laquelle il a grandi (culture qui est aussi la mienne, on a le même âge) a pu influencer sa façon de voir les femmes et la sexualité. Force est de constater que l'idée de « consommer » un corps féminin inanimé est plutôt populaire dans notre culture, de la pop culture à la pornographie.
C'est intéressant de voir l'auteur réaliser à quel point certaines situations qu'il a vécues ou auxquelles il a assisté étaient symptomatiques de cette culture. Les violeurs à la soumission chimique ne sont pas des monstres tapis dans l'ombre ; ce sont des hommes ordinaires et ils n'ont pas besoin du GHB pour attaquer. La pire des drogues du violeur se trouve dans nos pharmacies.
Ce passage m'a beaucoup fait rire — parce qu'il commence le livre un peu sur ses grands chevaux à dire que lui, il n'écoute pas d'émission de faits divers car il n'en voit pas l'intérêt. Je me souviens avoir dit « Ah, on voit que c'est un homme l'auteur », et puis quelques chapitres plus loin :

Premier constat : consommer des faits divers, c’est lire une anthologie des violences faites aux femmes.

N’en jetez plus. Je comprends mieux les résultats de l’enquête Sofres de 2011 sur le magazine que j’ai décortiquée avant de venir. Tu m’étonnes que Le Nouveau Détective soit lu à 69 % par des femmes1. C’est un médium par l’intermédiaire duquel elles regardent leur mort en face. En s’y plongeant, elles construisent leur représentation du danger.

Une enquête absolument pas rassurante, mais je n'en attendais pas moins. C'est une réflexion très intéressante sur la masculinité et sur la manière dont hommes et femmes sont socialisés. On vit dans une société, comme on dit, et nos monstres ne sortent pas de nulle part.

Cet avis vous a-t-il été utile ?