Freddy Otash, détective privé alcoolique et toxicomane enquête, à la demande du LAPD, sur la mort de Marilyn Monroe et l'enlèvement de Gwen Perloff, actrice de série B, qui pourraient être liés.
Marilyn Monroe, dépeinte, loin du glamour habituel, comme une toxicomane, reine de l'embrouille, enchaînant les histoires glauques et entourée de peoples décadents et d'anonymes sordides et odieux.
Pas une once d'espoir dans ces coulisses du showbiz.
Un roman noir et désabusé.

Les enchanteurs De James Ellroy

Freddy Otash est un ex-flic, ex- journaleux, qui est devenu détective privé. Sa salle de jeu préférée ce sont les bas-fonds crasseux de Los Angeles. Freddy est le narrateur au cerveau sclérosé par sa perfidie, ses addictions, et ses vices. Un personnage détestable.

A travers lui Ellroy, propose un roman à l’écriture sans concession, cette même écriture avec laquelle il nous a offert de nombreux chef d’œuvres. Il dissèque sans concession l’univers purulant de Hollywood, et c’est Marylin Monroe qui est sa cible dans ce roman. L’actrice y est décrite comme une nymphomane sans talent, tout juste bonne à ingérer de la drogue et servir de paillasson à qui en veut. Je ne crois pas qu’il existe beaucoup de textes qui déglinguent la starlette comme ceci.

Les descriptions interminables, qui font la patte de l’auteur, sont ici dépourvus du substrat, loin de ce qu’il a su nous offrir par le passé, et le texte en devient pénible et interminable. J’ai terminé péniblement l’écoute de cette version audio, nul doute que le talent du lecteur y est pour beaucoup, car je suis convaincu qu’en version papier, j’aurais abdiqué plus vite que Edouard VIII.

Pour moi, il n’y avait que le flacon, l’ivresse s’en est échappé très rapidement, j’ai frôlé le refus d’obstacle…Peut-être que les fans absolus de l’auteur vont trouver dans cette écriture surannée le charme qui leur fera apprécier.

Merci à Audiolib pour cette écoute.

#LesEnchanteurs #NetGalleyFrance

James Ellroy continue son exploration du 20ème siècle avec ce troisième épisode de son second « Quintette de Los Angeles ». Il avance son curseur jusqu’en 1962. Comme à son habitude, il s’appuie sur les véritables évènements pour ensuite s’approprier l’Histoire.

The Dog est de retour et il n’a rien perdu de sa gouaille. Son style ciselé à l’os et ses phrases chocs sont toujours aussi percutants. Porté par la voix idéale de Thierry Blanc, il donne vie à cette bande de crapules qui se délectent de leurs magouilles en tous genres. Sans filtre, il nous présente Hollywood sous un jour plutôt sombre et met un coup de canif au rêve américain.

Toutefois, je ne sais plus quel écrivain policier avait dit dans une interview : « Dans les romans, il ne faut pas raconter les moindres détails de notre métier. La plupart sont sans intérêt et ils seraient ennuyeux pour le lecteur ». James Ellroy aurait dû écouter cet avertissement. Au lieu de ça, il décrit avec minutie tous les faits et gestes de son héros, même les plus insignifiants. Cette mécanique du détail devient au fil du livre répétitive et surtout particulièrement lassante. De surcroit, son intrigue est particulièrement complexe. Elle met en scène une multitude de personnages et d’histoires qui se croisent. Je dois reconnaître que j’ai un peu perdu le fil par moments et que je n’ai pas tout compris, tant tout était confus. Ma lecture a donc été laborieuse et j’ai bien senti passer les 700 pages !

Je ne l’avais pas lu depuis plusieurs années mais il me semble que le grand écrivain américain a perdu de sa splendeur. On sent toujours sa patte mais la magie n’opère plus. J’aime toujours son style si original mais je suis passé à côté de cette aventure, beaucoup trop lourde à mon goût. A vous de vous faire votre avis !

Rien à redire sur le narrateur du livre audio, qui propose une tonalité qui correspond bien à l'atmosphère du roman. Malheureusement, c'est le texte d'Ellroy qui n'est pas exceptionnel, très répétitif et pas très inspiré...

Marilyn vient de mourir et tout Hollywood est en émoi. La police fait appel à Freddy Otash pour enqueter sur l’enlèvement d’une jeune actrice peu connue. James Ellroy nous plonge dans une enquete où se mêle cinéma, politique et complot.
Dans ce roman, l’auteur va nous raconter cette enquete particulière très très très en détail. Durant tout le récit, on va être dans la tête de Freddy Otash. Dans la première partie, on va assister à ce qui s’est passé quelques mois avant la mort de Marilyn puis la suite du roman va plus s’attacher à ce qui s’est passé après.
C’est très longtemps, j’avoue que je me suis perdue plus d’une fois dans le nom des personnages. L’auteur m’a perdu dans les détails et la fin m’a laissé un gout de tout ça pour ça.
Le point positif de ce récit réside dans le fait que le lecteur est replongé dans les Etats-Unis des années 60 où les frères commencent à faire parler d’eux.
L’enquete offre de multiples ramifications mais il y en a sans doute un peu trop, ce qui nuit à la fluidité du récit.
Cette lecture est une petite déception car je ne m’attendais pas du tout à ça.

Les Enchanteurs par James Ellroy, Traduit de l’anglais (É-U) par Sophie Aslanides et Séverine Weiss, Lu par Thierry Blanc, Audiolib, 2024 (1ère édition : Payot et Rivages, 2024)

Le 3ème tome du nouveau Quintette de Los Angeles (dont je n’ai lu que Perfidia ).
Los Angeles, 1962. Marilyn Monroe vient de succomber à une overdose et Gwen Perloff, une actrice de série B, est kidnappée dans de mystérieuses circonstances. Bill Parker, le chef de la police, demande de l'aide à Freddy Otash, éminence grise d’Hollywood, véritable électron libre, tandis que Jack et Bobby Kennedy veulent ternir l'image de Marilyn afin de ne pas laisser libre cours aux rumeurs d'implications sexuelles les concernant, réélection oblige.
Par ailleurs, un prédateur surnommé le Satyre s’attaque aux femmes seules, la Fox perd des fortunes avec le tournage catastrophique de Cléopâtre et recourt à de drôles d’expédients, sans parler d’un sulfureux « Catalogue de Filles» que Peter Lawford aurait partagé avec Jack. Le chaos règne dans la Cité des Anges déchus.
Une enquête complexe aux multiples ramifications et rebondissements dans une atmosphère glauque de sexe, de drogue, de corruption et de politique.

Comme dans Perfidia, je retrouve sans surprise l’univers habituel de James Ellroy, marqué par une virilité exacerbée, les pulsions sexuelles dévorantes, la domination des femmes, le racisme, l’homophobie… ; les policiers du LAPD sont alcooliques, drogués, corrompus, xénophobes, anti-communistes et antisémites ; tous les protagonistes évoluent dans une noirceur et une violence à la fois extérieures à eux et intérieures car tous ont leurs propres zones d’ombre.
Manifestement, l’auteur n’est pas fasciné par Marilyn Monroe ; il nous la montre à travers le regard focalisateur de Freddy Otash qui semble salir et manipuler tout ce qu’il observe. Dans ce roman, les femmes se donnent, se prennent, se prêtent, se couchent ; les starlettes et les actrices de série B sont considérées comme des biens de consommation courante alors elles fument, boivent, se droguent pour survivre à leur sort.
Le personnage principal, Freddy Otash, est détestable, sans scrupules, enquêteur privé controversé, pourvoyeur de ragots, expert en intrusions discrètes et pose de micros, fabricant de preuves si besoin, récolteur d’empreintes et de tâches de sperme, biographe à charge de Marilyn.

Une écriture datée, fractionnée, des redites, des répétitions, de la méticulosité et du raffinement dans la vision décadente de Marilyn…
Un style, fait d’argot et de langage soutenu, un certain mépris de la nature humaine, du voyeurisme fantasmé.
Je ne suis pas étonnée qu’il ait fallu traduire ce roman à quatre mains !

J’avais choisi la version audio, admirablement lue, et ce format m’a bien aidé à digérer ce livre, même si je me suis souvent perdue sans forcément revenir en arrière.
Je n’aime pas Ellroy, je le trouve malsain, imbu de sa personne. Ses livres sont difficiles et s’adressent à un lectorat averti et prêt à l’effort.

J’ai lu Les Enchanteurs sans avoir toutes les clés de lecture. C’est fatigant, déprimant, malaisant, c’est Ellroy… C’est une réécriture de l’histoire, un scénario bis… Pauvre Marilyn !

J’en sors épuisée et fascinée, allez comprendre !

#LesEnchanteurs #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal