QU’UN SANG IMPUR de Michaël MENTION
Publié aux éditions BELFOND
Sortie le 06 mars 2025
336 pages.

** Résumé : **

Roman apocalyptique, Qu’un sang impur dissèque le vivre-ensemble dans une atmosphère à la John Carpenter, entre 28 jours plus tard et The Walking Dead.

Matt, jeune père de famille, savoure une bière en terrasse à Paris, quand se produit un étrange phénomène : toutes les feuilles des arbres tombent instantanément, avant qu’une onde de choc surpuissante ébranle la capitale. Attentat ? Séisme ? Explosion nucléaire ?

À la suite d’un mouvement de panique sans précédent, et en l’absence d’informations, le président décide de confiner les habitants. Matt, Clem et leur fils de quatre ans se retrouvent prisonniers de leur immeuble en banlieue et tentent d’organiser le quotidien avec leurs voisins. Jusqu’à ce qu’une terrifiante épidémie gangrène la population…

Entre solidarité, lâcheté et sacrifice, jusqu’où Matt et Clem iront-ils pour survivre et protéger leur fils ?

** Mon ressenti : **

Ce roman est aussi percutant que perturbant. Il nous replonge dans le passé avec quelques événements anciens puis nous dirige vers un avenir noir et angoissant.

L’auteur à une vision assez particulière du futur qui nous attend. En même temps, après ce que nous avons vécu avec le covid, cela n’est pas si fantasques.

Un roman noir post apocalyptique au rythme effréné et angoissant que la plume fluide de l’auteur intensifie.

Ce récit est aussi talentueux qu’effrayant. Politique, évènements catastrophiques, violences humaines, l’auteur à travers son écrit ne nous épargne pas.

Merci aux éditions BELFOND pour l’envoi du service de presse via la plateforme NETGALLEY.

Qu’un sang impur

Michael Mention est de ces auteurs, rares, qui peuvent traiter de n’importe quel sujet, sans perdre l’excellence de leur écriture. Ses romans sont souvent bien plus qu’un divertissement, ils sont une réflexion sur notre monde et sur notre époque.
Ce roman est celui d’un homme exaspéré par ce que l’humanité est entrain de devenir.

Un immeuble dont on en peut plus sortir, sous peine d’être déchiqueté par la population devenue folle de haine. Des gens ordinaires, mais différents, avec leurs croyances, leurs peurs, leurs préjugés. Des gens qui doivent s’unir, s’adapter, collaborer et mettre en commun leurs ressources. Un immeuble qui représente la diversité, qui représente un peu le monde, tout simplement.

L’écriture de Michael Mention vous attrape par sa douceur, sa finesse. Quelques mots plus loin c’est une bourrasque qui vous plaque contre le mur, comme le ferait le blast d’une bombe qui explose à coté de vous.

Quand l’espèce humaine est repoussée dans ses derniers retranchements, quand la brume noire et épaisse commence à perdre de sa consistance, il y a peut-être bien un peu de lumière qui perce à travers le rideau épais et poisseux du monde.

Cette lecture, engagée, loin de l’assainissement qui s’installe dangereusement dans les publications actuelles, est nécessaire. Des auteurs comme MM sont d’utilité publique.

Merci aux éditions Belfond
#MichaelMention #NetGalleyFrance

En 2021 je disais que Michaël Mention pouvait se vanter de m'avoir fait lire un western pour la première fois avec Dehors les chiens. Connaissant sa capacité à se renouveler à chaque opus je n'ai pas hésité à me plonger ici, dans ma première lecture apocalyptique. Eruption volcanique, phénomène météo extrême ou explosion ? Rien ne lui résiste ! Rien ne semble pouvoir atteindre Matt !
L'auteur a eu la bonne idée de publier le schéma de l'immeuble dans lequel se situe l'action ce qui permet au lecteur de repérer les diverses interactions. Tous les ingrédients sont réunis pour que le « vivre ensemble » y fonctionne … ou pas.
Un immeuble, un huis clos et tout dérive. Alors qu’à l'extérieur une vague de cannibalisme sévit sans que l'on sache pourquoi, à moins qu'il ne s'agisse d'une pandémie. Ce roman nous rappelle à la puissance 3 ou 4 les doutes et certitudes que nous avons connus lors des confinements liés à la COVID. Ainsi des familles qui vivent heureuses et sans problème majeur se trouvent emportées par un tourbillon de violence. Tout va se dévoiler au fil des pages alors que Clem et Matt vont, étant donnée la configuration des locaux, héberger l'ensemble des habitants de l'immeuble sauf un retraité et son épouse à qui il cache la totalité des événements.
Un huis clos certes mais surtout une critique acide d'une microsociété, réplique de celle dans laquelle nous vivons à grande échelle. Du simple fait divers à l'horreur absolue, 336 pages qui nous révèlent les états d'âme, les corruptions, les compromissions de tous les éléments de notre société, ponctuées par des flashs d'information et des allocutions présidentielles. Nous souhaitons tous que ne plus connaître de tels événements, cependant l'auteur nous révèle que c'est encore possible à cause ou grâce à un complot international, une manœuvre de dissimulation de la Russie.
Encore une réussite à mettre à l’actif de ce caméléon de la littérature noire ! Un coup de cœur alors que ça n’était pas gagné quand j’ai commencé cette lecture !
Je remercie #MichaelMention #NetGalleyFrance pour leur confiance.
Lu en version numérique