Ailleurs, chez moi
par Douglas Kennedy
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Date de parution 3 oct. 2024 | Archivage 6 nov. 2024
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Résumé
Après Les hommes ont peur de la lumière puis Et c’est ainsi que nous vivrons, Douglas Kennedy continue son exploration d’une Amérique plus désunie que jamais avec une œuvre palpitante, pleine de souffle et de panache, pour raconter la richesse et les contradictions de son pays.
Lors d’un salon littéraire en France, alors qu’il déjeune avec quelques écrivains locaux, Douglas Kennedy est apostrophé par l’une des convives qui lui lance qu’elle le trouve « plutôt raffiné pour un Américain ». Piqué au vif par ce qui n’était en somme qu’une flatterie maladroite, Douglas s’interroge : être américain, c’est quoi ?
Le début d’une quête sincère à la poursuite du grand mystère de l’âme américaine. Du New York d’après guerre à une petite ville texane trumpiste, de souvenirs d’enfance en réflexions politiques, d’anecdotes hilarantes en citations littéraires, de notes de jazz en films inoubliables, un voyage étourdissant, passionnant, édifiant, drôle, émouvant, avec un guide de luxe : Douglas Kennedy himself…
Douglas Kennedy est né à New York et vit entre Paris, Berlin et le Maine. Auteur de trois récits de voyage remarqués, dont Combien (2012), il s’est imposé avec, entre autres, L’Homme qui voulait vivre sa vie et La Poursuite du bonheur (1998 et 2001), suivis des Charmes discrets de la vie conjugale (2005), de La Femme du V e (2007), Quitter le monde (2009), Cet instant-là (2011), Cinq jours (2013), Mirage (2015), La Symphonie du hasard, tomes 1, 2 et 3 (2017 et 2018), Isabelle, l’après-midi (2020), Les hommes ont peur de la lumière (2021), Et c’est ainsi que nous vivrons (2023), ainsi que son recueil de nouvelles Murmurer à l’oreille des femmes (2014) et son essai Toutes ces grandes questions sans réponse (2016), tous parus chez Belfond et repris chez Pocket.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Chloé Royer.
Après Les hommes ont peur de la lumière puis Et c’est ainsi que nous vivrons, Douglas Kennedy continue son exploration d’une Amérique plus désunie que jamais avec une œuvre palpitante, pleine de...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782714495747 |
PRIX | 22,00 € (EUR) |
PAGES | 264 |
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Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
À partir de sa propre histoire, Douglas Kennedy essaye de répondre à cette question en apparence simple : Qu’est-ce qu’être américain ? Depuis, plusieurs romans, l’écrivain décrit des instants historiques de la vie américaine qui dénonce les travers d’une société malade de ses rêves, devenus fantômes. Dans son dernier, il a imaginé une dystopie de l’Amérique de 2045, où une guerre de sécession divise le pays opposant liberté et surveillance à une région où la religion emprisonne.
En cette période cruciale d’élections américaines, Douglas Kennedy décrit la possible évolution du lent recul de la démocratie dans son pays, considérée comme la plus ancienne au monde.
Son point de départ est son enfance new-yorkaise. Son père est issu de Brooklyn, côté ouvrier, travaillant dans la Marine. Il a ouvert l’exploitation d’une mine de cuivre au Chili. On apprend plus tard qu’il travaillait un peu pour la CIA. Sa mère est aussi de Brooklyn mais côté juif petit-bourgeois. Né en 1955, l’écrivain raconte sa jeunesse dans les différents établissements d’enseignements new-yorkais qui lui ont appris la distance à garder avec les stéréotypes de son pays. De ses années en Irlande et en Angleterre, puis à Paris, Douglas Kennedy parle peu.
« Au fil des pages de ce livre, je vais mêler souvenirs, histoire et carnets de voyage dans une tentative de discerner les multiples facettes de l’identité américaine au sein d’un pays menacé par ces valeurs conflictuelles, son omniprésence mondiale et sa fidélité compulsive à ses propres mythes. En bref, le bon, le mauvais et le laid qui définissent notre psyché nationale de plus en plus fragile. Je puiserai ainsi dans une histoire personnelle – la mienne – afin de répondre à cette question : en cette heure infiniment incertaine, qu’est-ce qu’un Américain ? »
Douglas Kennedy est élevé avec la certitude d’une ascension sociale s’il s’en donne les moyens. Seulement, l’écrivain repère un désir de conformité dans cette société qui refuse toutes avancées du droit (avortement, légalisation cannabis, etc.)
Alors que l’Expressionnisme abstrait et la Beat génération ont révolutionné la perception du monde, Douglas Kennedy ne cesse de s’interroger sur les forces conservatrices qui fondent en profondeur la société américaine. Du New-Deal de Roosevelt que l’écrivain qualifie comme la période la plus communiste de l’histoire américaine, la poussée conservatrice n’a eu, pour lui de cesse, de faire reculer la démocratie. Il décortique la politique américaine à partir de Nixon jusqu’à la poussée de l’Église évangéliste pour élire Trump.
Seulement, « être américain » ne se réduit, pour lui, à cet aspect. Il décortique le mythe de la route américaine comme composante de la nation, avec son ailleurs qu’elle véhicule dans ses représentations. Douglas Kennedy raconte aussi sa passion pour le jazz, musique particulière issue de la diversité des habitants de son pays.
Alors, des années 60 à aujourd’hui, Douglas Kennedy se confie sur sa vie en nous faisant voyager au cœur de son pays d’origine qu’il aime passionnément. D’une toute petite ville du Wyoming, visitée pour comprendre l’origine du fossé actuel, à son attrait pour le cinéma, l’écrivain raconte son affection.
Ainsi, en huit thématiques, Douglas Kennedy réfléchit sur son attachement à son pays, même si souvent, il s’en est éloigné physiquement. Lui, le plus européen des écrivains américains, a gardé de ses années de jeunesse l’attrait de la contre-culture mais ne cesse de vouloir appartenir à cette terre qu’il nous fait aimer malgré toutes les contradictions qu’il énumère. Ce récit est à la fois un voyage dans la culture et dans les contrées reculées de l’Amérique.
Totalement passionnant !
J’ai aimé le livre de Douglas Kennedy, Ailleurs chez moi parce qu’il m’a permis de comprendre comment la plus grande démocratie mondiale pouvait être menacée. À lire en complément des deux précédents romans de l’auteur, Les hommes ont peur de la lumière et Et c’est ainsi que nous vivrons.
Douglas Kennedy évoque son enfance et son adolescence à New York dans une famille dysfonctionnelle, sa scolarité dans une école prestigieuse. Il en profite pour pointer du doigt ce qui était acceptable à l’époque et ce qui ne l’est plus aujourd’hui. Par exemple, le père d’un camarade de classe le recevait dans son bain, tout le monde fumait et personne ne s’inquiétait que des jeunes fument sur une pelouse.
Lors d’un dîner, Douglas Kennedy fait face à une Française qui déroule des clichés sur son pays, les Américains ne discutent pas culture, d’ailleurs la culture américaine ce sont les fast-foods, la nourriture américaine est immangeable. Douglas Kennedy a beau lui répondre littérature et musique américaines, il n’arrive pas à la convaincre. Énervé, il finit par quitter la table.
Un de ses amis Dean a eu une jeunesse marxiste et condamnait fermement le coup d’État au Chili. Des décennies plus tard, il a « été frappé de plein fouet par la vérité », c’est Jésus-Christ, son Sauveur, qui donne sens à sa vie. Cela s’est produit lorsqu’il a rencontré sa femme, Jeannie. Attiré par l’argent, il travaille dans le marketing et pense que stopper Allende a probablement été une bonne chose.
Douglas Kennedy représente tout ce que Trump et ses partisans détestent, un homme cultivé, quelqu’un qui pense. Il a vécu de nombreuses années ailleurs qu’aux États-Unis, ce qui lui donne le recul pour analyser l’évolution de son pays dont il fustige l’amour de l’argent et l’inculture. Un livre plus effrayant que ses deux derniers romans.
Une tentative d'auto-biographie n'est pas innocente, surtout pour un auteur de thrillers. Sélectionnant des moments passées, Douglas Kennedy, l'un des auteurs les plus authentiques de sa génération, nous explique son parcours d'écrivain. En quête de sens dans un monde en mutation, il dévoile le ressort de ses convictions personnelles fort de ses nombreuses attaches de New York à Paris. Aujourd'hui dans le contexte brûlant des élections présidentielles, fort de convictions anti-Trump, il veut surtout revenir à la question essentielle pour lui : qu'est-ce qu'être un américain ?
Son père, agent de la CIA ce qu'il découvrira sur le tard, est aux antipodes de ses convictions. Sa mère n'est pas son meilleur souvenir. La somme des deux n'était pas mieux et témoignait de la difficulté d'être en couple dans une société conformiste. Issue d'une famille de classe moyenne, gamin, il est frappé par la guerre froide que se livraient ses parents. Par la suite, il reste très solitaire et se cherche très tôt une identité dans la musique (une fois passé le barrage du videur du Vanguard, le soda ne coûtait que 50 cents). Il se dépeint comme un étudiant "en trench coat, accro aux cigarettes, vaguement solitaire" nourri de musique, danse classique, de cinéma - peut-être même plus que de littérature. La norme, le standard, la convention, le pavlovien gênent cet anticonformiste.
C'est l'Amérique qui perd son innocence avec la mort en direct de JFK, puis de son frère, Bobby, avec les images télévisées du Vietnam et des émeutes dans les ghettos.
Douglas Kennedy aborde plusieurs thématiques qui s'entremêlent au fil de chapitres nourris d'échanges et de réflexions personnelles :
Une vision politique : Avec son air de ne pas y toucher, Kennedy est viscéralement attaché à la démocratie libérale. Ni foi religieuse, ni marxisme ne seront des barrières à ce libre penseur qui reste toujours en éveil et dont la curiosité ne semble pas avoir de limites. Livrant ici une analyse de la politique américaine sur les cinquante dernières années, il pose le constat d'une société déchirée par son goût de l'argent (l'appât du gain et le mercantilisme qui sont présentés comme une constante dans la culture américaine - "l'argent : déception perpétuelle, tristesse "), la colère et l'hostilité d'une population déchirée en deux clans, le paradoxe d'une individualité contrainte par le conformisme.
Une vision artistique : Qu'est-ce que la musique américaine ? Même si Louis Moreau Gottschalk est une référence mineure dans la musique classique, la véritable musique qui nourrit ce new yorkais est le jazz. Kennedy nous livre un superbe hommage à Bill Evans, Coltrane, Mingus, Thelonious Monk. Comment la littérature peint l'Amérique ? Vibrant hommage à Raymond Chandler et Dashiell Hammett qui posent le principe d'un héros intransigeant en quête de vérité, en creux l'anti Américain standard, chevalier moderne à la gueule de bois et amours de passages.
Un livre surprenant et pleins d'enseignements qui place Douglas Kennedy parmi les plus européens des écrivains américains mais aussi les plus fins analystes de l'Amérique contemporaine.
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