Je m'attendais à lire une histoire d'amour et je me suis retrouvée plongée dans l'histoire de l'Algérie.

Malgré quelques répétitions, j'ai appris énormément de choses que ce soit sur les pieds noirs, le triste sort des harkis, le mouvement FLN et l'espoir du peuple algérien.
Ce roman est comme un cours romancé d'une histoire dont la France a parfois honte de parler, et c'est pour cela que je lève mon chapeau à son auteur Maurice de Kervénoaël.

En toute honnêteté je n'étais pas fan du protagoniste Antoine, volage, venant d'une famille bourgeoise un peu naïf aux valeurs catholiques, curieux mais enfermé dans sa condition sociale ayant un sentiment de supériorité à la limite du racisme banal.
Ceci dit j'étais curieuse de voir la suite, ce personnage peut paraître stéréotypé mais venant moi même de la banlieue parisienne, j'ai pu croiser ce genre de personne lors de mes études dans une grande école de commerce.
Mon grand père ayant aussi fait la guerre d'Algérie en guise de service militaire forcé, j'ai été très attentive aux détails historiques et factuels de l'auteur.

Revenons en à l'histoire: Antoine dans le cadre de son travail embarque en 2019 pour l'Algérie afin d'auditer la société Air Maghreb.

Là bas deux yeux couleur indigo appartenant à Houria ,une jolie kabyle croisent son chemin lors de sa mission à Alger, et l'amour parfois ouvre les yeux.

Sauf que 2019 une révolte mémorable enflamme les rues contre le cinquième mandat de Bouteflika.

Entre espoir et répression le destin de nos deux jeunes amoureux est compromis.

La première partie du livre est très détaillée, les deux suivantes sont d'une écriture très fluide et agréable.

C'est un livre qui confronte les positions et fait réfléchir. J'ai apprécié ma lecture et je la recommande à tous ceux qui veulent en savoir plus sur l'Algérie et les relations entre la France et l'Algérie.

J'ai beaucoup apprécié "Les braises du souvenir", duologie de Maurice de Kervénoaël qui parlait de la guerre d'Algérie, roman détaillé du point de vue historique, mais qui laissait aussi place à la romance, un joli mélange. J'ai donc été ravie de découvrir ce nouveau roman, "la femme aux yeux indigo", qui cette fois nous emmène dans l'Algérie de 2019, lors des très nombreuses manifestations de cette époque. La première chose qui m'a frappée est la couverture : elle m'a de suite fait penser à la photo de Sharbat Gula, "l'Afghane aux yeux verts", photo de Steve McCurry qui a fait le tour du monde. C'est une photo profonde, intrigante, autant que peut l'être la jeune femme aux yeux indigo de ce roman.
Antoine, consultant français, rencontre Houria, militante kabyle, dans l’Algérie bouillonnante de 2019. Mais leur passion naissante se heurte aux tensions politiques. Pourront-ils vivre leur amour dans ce pays troublé ?
J'ai beaucoup apprécié ce roman qui décrit avec beaucoup de détails l'Algérie de 2019, mais aussi la guerre d'Algérie au travers des discussions d'Antoine et son grand-père qui a fait la guerre. C'est d'ailleurs ce même grand-père qui était le héros de "les braises du souvenir". Les événements sont détaillés avec beaucoup de détails, on y voit le point de vue des Algériens, mais aussi celui des étrangers tels qu'Antoine travaillant là-bas. Antoine se questionne beaucoup sur la religion musulmane depuis que son cousin a épousé une Algérienne. Il est catholique, pratiquant, issu d'une famille riche et très à cheval sur l'identité religieuse. Grâce à ses discussions avec son grand-père, Antoine s'ouvre peu à peu à cette culture qui lui est inconnue. Quand il est envoyé par son employeur en Algérie, il rencontre donc Houria avec qui il travaille. Autant le personnage d'Houria m'a plu immédiatement, autant le comportement d'Antoine m'a plus questionné. Ce jeune homme, en couple à son départ de Paris, ne sait pas ce qu'il veut, est peu franc, carriériste, se laisse diriger par son éducation et les facilités financières qu'il a connu. Houria, pratiquante musulmane, reste une jeune femme moderne, qui sait faire des compromis, vit avec son temps tout en essayant d'être fidèle à ses convictions.
Certains passages sont un peu longs, mais on se laisse emporter par l'histoire. La plume de l'auteur est dynamique, ses descriptions riches, son vocabulaire accessible à tous, ce qui est très important dans ce type de roman qui reprend des faits historiques complexes. La romance devient plus légère, on est intrigué par la suite des événements, on espère une issue favorable pour ces deux jeunes gens, mais aussi pour ceux qui les entourent et vivent des heures sombres. La fin est intense, j'étais impatiente de connaître l'épilogue. Il me semble pourtant qu'elle mériterait un second tome, car en l'état, je me suis sentie un peu lésée.
Si vous êtes friands d'histoire mêlée de romance, n'hésitez pas, ce roman est pour vous.
Merci aux éditions de l'Archipel et à NetGalley pour ce service presse.
#Lafemmeauxyeuxindigo #NetGalleyFrance

Antoine, 26 ans, rejeton d'une famille aristocratique alsacienne chrétienne, est envoyé, en janvier 2019, en Algérie par son cabinet, pour réaliser un audit sur une compagnie aérienne locale. Il y rencontre Houria, jeune musulmane kabyle, très professionnelle, très attachée à sa religion et issue d'un milieu modeste. Les jeunes gens tombent amoureux au moment où l'Algérie est secouée par des manifestations hebdomadaires demandant la démission du président Bouteflika et une vraie démocratie après 60 ans de régime militaire. Leur vie va être directement impactée par les évènements.
L'auteur inscrit cette histoire d'amour dans un pays qu'il a bien connu, où il a fait son service militaire et pour lequel il a une certaine tendresse. D'ailleurs le personnage de Philippe, le grand-père d'Antoine, est le sosie littéraire de Maurice de Kervenoaël.
En filigrane, le roman pose la question des couples dont les membres ont une culture mais surtout une religion différente au sein du couple bien sûr mais également dans les familles respectives.
L'Algérie est un personnage à part entière avec son histoire depuis la guerre de décolonisation, en passant par la décennie noire qui a vu s'affronter l'armée et les islamistes, jusqu'au hirak, manifestations pacifiques hebdomadaires devant lesquelles le pouvoir a fini par céder sans renoncer à la répression. Est évoquée également la Kabylie qui se bat pour obtenir un certain degré d'autonomie, la reconnaissance de sa langue (le tamazight) et de son drapeau et dont les activistes sont pourchassés et emprisonnés.
J'ai été attirée vers ce roman par ces yeux bleus indigo hypnotiques qui nous fixent intensément. Ils m'ont rappelé la fascination qu'avait provoquée en moi la photo, prise en 1984, de Sharbat Gula, 13 ans, la jeune fille afghane aux yeux verts perçants. Roman agréable à lire, intéressant par son arrière-plan géopolitique; je regrette qu'il y ait autant de répétitions, principalement dans le premier tiers du roman; les informations concernant les personnages nous sont fournies plusieurs fois au cas où le/la lecteur/trice n'ait pas bien saisi d'entrée de jeu!!!

Antoine de Waldbrunner, jeune cadre originaire d’Alsace, est envoyé en Algérie par un groupe de consultants dans le but de restructurer la compagnie locale Air Maghreb. Ça tombe bien, depuis le mariage de son cousin avec une “arabe”, et donc en dehors de leur milieu très bourgeois, cette culture l'intéresse et il souhaite voir au-delà des apparences.

Sa mission l’amène à rencontrer Houria, une jeune femme d’une grande beauté. Très vite, des sentiments partagés les rapprochent. Mise en confiance, Houria lui apprend qu’elle est engagée dans le mouvement pour la démocratie et milite en faveur de l’autonomie de la Kabylie, région natale de ses ancêtres. Les autorités répriment violemment ces actions. Houria est en danger…
Les deux jeunes gens que leurs cultures opposent vont devoir vivre leur passion dans la tourmente d’une révolte qui va transformer l’Algérie et changer leur regard.

A travers une jolie histoire d'amour intercultuelle et interculturelle, l'auteur nous délivre une réelle leçon d'histoire sur l'Algérie depuis son indépendance en 1962.
On y apprend beaucoup sur l'évolution politique du pays, la corruption dont font preuve certains au pouvoir et les combats encore existants de ceux qui se sentent lésés.
En se battant en 1962 pour sortir du colonialisme, les algériens avaient plein de rêves. 50 ans plus tard, peu se sont réalisés et leurs déceptions génèrent de nouveaux conflits.
J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir La femme aux yeux indigo mais aussi à voir à travers ses yeux l’Algérie d’aujourd'hui et celle d’hier, celle de ses parents.

Une très belle lecture que je vous conseille, très instructive sur le vivre ensemble aussi. Une seule frustration: être restée sur ma faim quant à la suite de l’histoire d’Antoine et Houria…