À travers l’histoire de Mathieu Ezcurra, un homme qui se fait arrêter pour viol, l’auteur explore les failles humaines, les mensonges et les vérités enfouies qui façonnent nos existences.

Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est la structure narrative originale du roman. Composé de neuf chapitres qui alternent entre le point de vue de Mathieu, celui de Manon, la psychologue experte auprès de la Cour d'Appel, et une mystérieuse narratrice anonyme, le récit offre une multiplicité de perspectives sur un événement tragique. Cette construction m’a permis de déconstruire mes propres certitudes et de suivre avec attention l’évolution de l’histoire, tout en exposant les impacts psychologiques d’un acte violent sur ses victimes, mais aussi sur l’auteur du crime.

Les voix des femmes qui croisent la trajectoire de Mathieu sont essentielles pour comprendre les répercussions de son acte. Estelle, son épouse, se trouve face à un dilemme dévastateur, tandis que Manon, la psychologue, joue un rôle fondamental en apportant une réflexion plus large sur la psychologie des victimes de viol et la manière dont la justice les prend en compte. Le personnage de la narratrice anonyme, dont l’identité se dévoile progressivement, m’a captivé, apportant une dimension vengeresse et cathartique à l’histoire, et son rôle est crucial dans l’évolution du récit.

En tant qu’écrivain et ancien policier, Molmy met son expérience à profit pour créer un récit authentique, ancré dans la réalité des violences sexuelles et des luttes psychologiques qui en découlent. Même si j’ai trouvé certains aspects de l’intrigue un peu prévisibles, notamment en ce qui concerne l’identité de la narratrice vengeresse, c’est surtout la confrontation des points de vue qui m’a particulièrement intéressé. Molmy parvient à nous faire découvrir un personnage de Mathieu à la fois pervers et manipulateur, contrastant avec la psychologie fine de Manon, qui incarne le soutien aux victimes tout en représentant la quête de vérité et de réparation face à l'injustice.

Au-delà du suspense, ce roman m’est apparu comme un hommage poignant aux victimes de violences sexuelles. La construction narrative, qui alterne entre les voix des victimes et celle de l’agresseur, montrent les blessures invisibles laissées par de tels actes. Molmy réussit à traiter ces sujets lourds et sensibles avec une grande humanité, sans tomber dans le voyeurisme, mais en offrant une réflexion nuancée et forte sur les rapports de pouvoir, de souffrance et de rédemption.

C’est un livre qui questionne et qui trouble.

Comme un papillon : épinglé au mur est un court roman qui se lit d'une traite. Un roman noir cinglant, qui montre toutes les facettes d’un même geste, d’une seule histoire – avec une humanité dérangeante et vraie.

Christophe Molmy est flic et écrivain. Ancien Patron de la BRI de Paris (dite aussi Brigade antigang), ayant couvert la période des attentats de 2015, il dirige aujourd’hui la Brigade de Protection des Mineurs. Il est déjà l’auteur de quatre romans noirs et policiers, profondément humanistes, salués par de nombreuses sélections de prix et critiques.

A découvrir dès le 4 avril !

Mathieu Ezcurra n’avait jamais douté de lui. De ses actes, de sa légitimité. De son mariage. Jusqu’au jour où il est arrêté pour viol, les menottes passées devant l’école de ses enfants. C’est le début d’un vertige sans fin pour cet homme qui ne savait pas qu’il pouvait tomber.

Autour de lui, les voix des femmes qui croisent sa trajectoire.

Son épouse, Estelle, qui décide que c’est la fois de trop. La psychologue experte auprès de la Cour d’Appel, Manon, qui l’invite à remonter aux origines de la faille.

Et puis cette femme dont on ignore l’identité, mais dont la vie a été percutée par celle de Mathieu et qui ne s’en est jamais remise...

Je remercie les @Editionsdela Maritinere et @NetGalleyfrance de leur confiance.

La structure narrative est composée de neuf chapitres qui alternent entre le point de vue de Mathieu, accusé de viol, de Manon, psychologue qui l'a expertisé et d'une narratrice anonyme, victime de viol, vengeresse, dont l'identité est progressivement dévoilée au fil des pages. Ces différents récits se percutent, ce qui crée un peu de confusion en déstabilisant le lecteur. Cela donne aussi du rythme au récit qui se lit très facilement.

J'avoue que j'ai trouvé l'intrigue assez prévisible car j'ai découvert plutôt rapidement qui se cachait derrière cette narratrice anonyme vengeresse, Cependant, j'ai bien aimé la confrontation des deux points de vues : celui de Mathieu, pervers narcissique et prédateur sexuel et celui de la psychologue, Manon, qui joue un rôle essentiel en représentant toutes les femmes victimes de viol. Un bel hommage à toutes les victimes !

👁️On aborde des sujets délicats dans ce roman noir, Mathieu professeur et marié est accusé de viol. L'histoire s'articule autour des personnages clés impactés par ce fait: Mathieu, sa soeur, sa femme, une psychologue, et enfin une femme inconnue animée par des idées de vengeances.

🖊️J'ai aimé le rythme du roman qui fait monter la tension.
Un peu dans le style d'un roman choral, les différents points de vue s'entremêlent pour démêler les fils de la vérité. Et si celle-ci ne se trouvait pas où nous pensons?

😶‍🌫L'auteur explore les mécanismes de la mémoire et de la culpabilité, offrant une réflexion sur la manière dont nos choix et notre passé façonnent notre identité. Cela apporte une dimension thérapeutique au récit.

👄Le personnage de la femme de Mathieu est aussi très intéressant. Comment réagir quand son mari est accusé de viol? épuisée par ses tromperies, elle incarne la lutte intérieure entre l'amour et la nécessité de se protéger. Son parcours émotionnel est dépeint avec sensibilité nous invitant à réfléchir sur les limites de la tolérance et du pardon.

🖤Je regrette d'avoir deviné la fin trop tôt, mais j'ai apprécié ma lecture que l'on sent empreinte de l'expérience de Christophe Molmy, ancien Patron de la BRI de Paris et qui dirige aujourd'hui la brigade de protections des mineurs de Paris.

Merci aux éditions de La Martinière et @netgalleyfrance

Sortie le 4 avril 2025
Comme un papillon est le cinquième roman de Christophe Molmy, ancien chef de la BRI de Paris (Brigade de recherche et d’intervention, dite aussi Brigade antigang), service spécialisé dans la lutte contre le grand banditisme. Il dirige aujourd’hui la Brigade de Protection des Mineurs de Paris. Comme un papillon est un thriller noir, angoissant, où l'on sent l'empreinte du métier de l'auteur qui aborde les différents thèmes avec beaucoup de professionnalisme.
Mathieu Ezcurra n’avait jamais douté de lui. De ses actes, de sa légitimité. De son mariage. Jusqu’au jour où il est arrêté pour viol, les menottes passées devant l’école de ses enfants. C’est le début d’un vertige sans fin pour cet homme qui ne savait pas qu’il pouvait tomber. Autour de lui, les voix des femmes qui croisent sa trajectoire.
Le style de l'auteur est cinglant, on observe la douleur de celles qui se sentent meurtries, la montée en puissance de la folie, de l'esprit manipulateur de celui qui se sent aux abois. Ce roman alterne entre les points de vue de Manon, la psychologue, mandatée par la justice pour faire le point sur l'état mental, de Matthieu, le professeur d'université - suite à plainte pour viol - qui se défend coûte que coûte de ce dont on l'accuse et enfin du point de vue d'une inconnue qui parle de son viol et de son souhait de vengeance. Matthieu, est-il réellement le prédateur qu'on accuse ou est-il seulement innocent devenant le regret d'une nuit passée avec une inconnue ? Va-t-il réussir à sauver son couple ou sa femme va-t-elle l'abandonner au pire moment alors qu'il crie son innocence ? Beaucoup de questions qu'on se pose... Différents points de vue à explorer pour bien comprendre ce qu'il se passe. Il faut tourner les pages, passer par les limbes d'un esprit malade, pour enfin découvrir la vérité. J'ai aimé ce thriller angoissant, qui aborde les limites de la folie, les conséquences à vivre après des accusations. On découvre des personnages aux diverses facettes et on passe de la haine à la compassion la plus totale. Certes, le suspense n'est pas entier, on devine au fil du texte le final, mais il est très bien mené notamment avec la psychologue profondément humaine, qui porte en elle la voix de toutes les femmes.
N'hésitez pas à découvrir ce thriller noir qui aborde des sujets forts et qu'on lit d'une traite tant l'histoire est prenante. Merci à Netgalley et aux éditions de La Martinière pour ce service presse.
#Commeunpapillon #NetGalleyFrance

Lu en une journée !
Un homme sûr de lui, de l’attirance qu’il exerce sur les femmes… il est marié. « S’octroie » des aventures purement sexuelles et expéditives. Jusqu’à la dénonciation du viol ! Alors s’ensuit la chute psychique chez cet homme qui évoluait jusque là dans une forme de perversion des relations humaines… que découvre-t-il en lui malgré ses défenses ? Et le vécu des femmes l’entourant ? La victime elle-même mais aussi sa femme, sa sœur, sa mère, la psycho… L’auteur, écrivain et policier, signe un roman noir d’une lecture facile et prenante à la fois. Nous sommes alors immergés dans les méandres des ressentis de la pensée au cours de cette descente aux enfers (ou pas ?) en lisant ce roman de qualité. Merci @netgalleyfrance et @lamartiniere.litterature

Premier livre de cet auteur dans ma pal.
Merci NetGalley et les éditions de la Martinique de m'avoir permis de c découvrir cet auteur.
Roman noir psychologique.
Très sur de lui et de son succès auprès des femmes, Mathieu Ezcurra tombe de haut lorsque l'une de ses proies porte plainte pour viol.
Sa vie s'écroule et une psy machiavélique va l'aider à tomber au plus bas.
On arriverait presque à le plaindre. Une toile d'araignée savamment tissée autour de cet anti héros.
Un très bon moment de lecture.
Dans les bacs dès le 4 avril 2025.

Un homme à qui tout réussit: travail, amis, famille, voilà comment on pourrait décrire Mathieu Ezcurra, ainsi qu’un homme à femmes qu’il rencontre régulièrement malgré le fait qu’il soit déjà marié.

L’une de ses rencontres d’un soir va se terminer le lendemain par une plainte pour viol, et alors tout son petit monde va vaciller rapidement. Entre la victime et lui, la description de la soirée intime n’est pas du tout la même, et Mathieu va devoir rencontrer une psychologue experte auprès de la cour d’appel sur décision de la juge.

Lors de cet échange, une petite phrase prononcée par la psychologue va s’ancrer dans sa tête et le faire vriller encore plus, au point de se mettre même à dos sa sœur, l’une des dernières personnes à le soutenir.

Au début de cette histoire forte écrite sans concession, j’ai cru que l’auteur voulait nous faire passer Mathieu pour la victime à cause notamment de ce qu’il découvre sur son passé, mais j’étais très loin de la bonne piste et c’est là tout le talent de Christophe Molmy.

Le récit est écrit avec trois points de vue, celui de Mathieu, bien sûr, avec sa plongée de plus en plus dans une sorte de folie, celui de Manon, la psychologue qui est toujours à la limite avec ce patient loin d’être comme les autres, et celui d’une victime inconnue de Mathieu, qui ne cache rien de sa haine envers lui en nous parlant de ses cauchemars et de sa reconstruction si difficile.

J’ai eu du mal à me dire que ce livre faisait plus de 360 pages tant je l’ai lu d’une traite en étant totalement plongé dans cette atmosphère psychologique et en voulant connaître la fin de tout ça. Je peux clairement dire que c’est un livre coup de poing et coup de cœur à la fois.

Comme un papillon de Christopher Molmy

Le récit est entamé sur la scène d’un homme et d’une femme qui se rencontrent pour la première fois. Un jeu de séduction se met en place entre eux. Plus tard on retrouve l’homme écroué accusé de viol. Y’a-t-il un rapport entre ces deux événements ? Certainement, pourtant on ignore quel est le lien entre les deux. Christophe Molmy, écrivain et ancien policier, signe avec Comme un papillon un thriller psychologique poignant qui plonge le lecteur au cœur d’une sombre affaire de viol, tout en explorant les méandres de la psyché humaine. À travers une structure narrative audacieuse et des personnages complexes, l’auteur aborde des thèmes sensibles avec une profonde humanité, offrant une réflexion nuancée sur la culpabilité, la mémoire, la vengeance et les répercussions des violences sexuelles.

Le roman se compose de neuf chapitres qui alternent entre trois points de vue : celui de Mathieu Ezcurra accusé de viol ; celui de Manon, une psychologue mandatée par la justice pour évaluer son état mental ; et celui d’une narratrice anonyme, victime de viol, dont l’identité se dévoile progressivement. Cette multiplicité de perspectives crée un récit polyphonique qui déstabilise et captive le lecteur. Les voix s’entremêlent, se confrontent et se répondent, offrant une vision à la fois fragmentée et riche des événements. Si l’on devine assez rapidement l’identité de la narratrice anonyme, la force du roman réside moins dans le suspense que dans la manière dont Christophe Molmy explore les émotions et les motivations de ses personnages. La structure narrative, bien que parfois déroutante, donne du rythme au récit et permet de déconstruire les certitudes, invitant le lecteur à questionner ses propres préjugés.

Le style de l’auteur est direct et percutant, reflétant la douleur et la colère des personnages. Les descriptions sont sobres mais efficaces, permettant au lecteur de ressentir la montée en puissance de la folie et de la manipulation. L’auteur alterne habilement entre les moments de tension et les réflexions plus introspectives, créant un équilibre entre le thriller psychologique et le drame humain.

Comme un papillon est un roman fort et nécessaire, qui aborde des sujets difficiles avec une grande sensibilité. Christophe Molmy réussit à mêler suspense psychologique et réflexion sociale, offrant une lecture à la fois prenante et troublante. Si certains aspects de l’intrigue peuvent sembler prévisibles, c’est surtout la profondeur des personnages et la richesse des thèmes abordés qui font de ce livre une œuvre marquante. Ce thriller noir est un hommage poignant aux victimes de violences sexuelles, tout en étant une exploration fascinante des mécanismes de la mémoire et de la culpabilité. Un roman à découvrir pour ceux qui cherchent une lecture engageante et réfléchie, portée par une écriture cinglante et des personnages inoubliables.

Mathieu et Estelle. Un couple parfait. Un bonheur unique. A force de distractions et d’indifférence, ils s’étaient éloignés l’un de l’autre. Ils cohabitaient, mais ils ne vivaient plus ensemble. Ils ne partageaient qu’une forme de mollesse affective à laquelle ils s’étaient résignés.
Est-ce pour pimenter sa vie, satisfaire un désir impérieux, que Mathieu s’aventure sur Tinder ?
Pour lui, ce n’est qu’une aventure sans lendemain, mais qui le plonge dans un véritable cauchemar.
Accusé de viol, il doit subir une évaluation psychologique. Quelle est l’origine de ses troubles obsessionnels, ou même sexuels ?
Mathieu, un prédateur narcissique ou une victime ?
Pour lui, c’est le début d’une descente aux enfers. Il doit se débattre avec l’accusation d’une prétendue victime, les allusions de la psy, les reproches d’Estelle, et les plaintes de harcèlement.

Ancien chef de la Brigade de Recherche et d’Intervention de Paris, Christophe Molmy met son expérience à profit pour créer un récit authentique, ancré dans la réalité des violences sexuelles et des luttes psychologiques qui en découlent. L’aversion ressentie dès le départ envers Mathieu, personnage pervers et manipulateur, se transforme petit à petit en compassion, tant l’auteur réussit à traiter ces sujets sensibles avec une grande humanité.

Excellent thriller noir, marqué par la profondeur des personnages et la richesse des thèmes abordés.

Merci à Netgalley.fr et aux Editions de la Martinière de m’avoir permis de lire ce livre et de découvrir un auteur que je ne connaissais pas.

Le roman commence par une scène de viol. Ensuite, on retrouve Mathieu, un homme à qui tout semble avoir réussi, accusé de viol. La dégringolade commence pour lui. Mais il rencontre Manon, psychologue. Elle le fait réfléchir à son enfance et il s’accroche à cette « relation ».

On ne comprend pas forcément tout de suite où nous mène l’auteur. Mais il apparaît finalement que Mathieu va sombrer, perdre tout ce qui lui reste et on cherche qui lui en veut. Entre bourreau et victime, Mathieu est un personnage très ambivalent, tout comme les femmes qui gravitent autour de lui : aucune n’est épargnée par les nuances de gris, qu’il s’agisse de la femme, de la sœur, de la mère ou de la psychologue.

La lecture est fluide, on tourne les pages pour connaître le fin mot de l’histoire. Et notre réflexion sur les nombreuses questions posées par ce roman ne s’arrête pas une fois le livre refermé.

Je remercie vivement les éditions de la Martinière et NetGalley pour cette découverte.

Mathieu Ezcurra est professeur d’université, bel homme, très sûr de lui. Marié et père de famille, il enchaîne pourtant les conquêtes via des sites de rencontres. La femme est un objet pour lui, il l’utilise à des fins sexuelles, ne soucie pas d’elle, de ce qu’elle ressent. Il pense agir en toute légitimité jusqu’au jour où une plainte pour viol est déposée contre lui. Tandis que son épouse le quitte et que son monde s’efffondre, une psychologue clinicienne est mandatée par la Cour d’Appel pour établir son expertise psychiatrique. La jeune femme lui suggère que son comportement vis à vis des femmes pourrait être lié à un traumatisme de l’enfance. Mathieu se questionne, doute… remet en cause et accuse. Mais si la vérité qui éclate explique, elle ne l’excuse en aucun cas.

Plusieurs perspectives s’offrent à nous dans ce polar qui dénonce les violences faites aux femmes et met en évidence les origines du mal. Le point de vue de Mathieu, le fier étalon uniquement soucieux de son propre plaisir et dont la vie va sombrer dans un cauchemar, un cauchemar dont l’intensité n’est en rien égale à celui dans lequel il a plongé ses victimes… Celui de son épouse, pour qui l’accusation de viol est la fois de trop… Celui de sa mère, froide et sournoise qui veille sur son époux désormais atteint d’un Alzeihmer, celui de sa soeur qui a une vision particulière de leur histoire familiale… Et celui d’une victime dont on ignore l’identité mais qui nous permet de comprendre ce que Mathieu a imposé aux femmes qu’il fréquente. Et puis, cette Manon Bugléry, la psychologue qui l’incite à se souvenir de son enfance pour y trouver la clé de sa violence…

Christophe Molmy est un policier de renom, ancien patron de la Brigade de Recherche et d’Intervention de Paris, il est aujourd’hui à la tête de la Brigade de Protection des Mineurs. Il est l’auteur de quatre romans noirs et policiers, dans lesquels on retrouve son univers professionnel, il est donc bien au fait des mille et un maux qui gangrènent notre société. C’est la raison pour laquelle je me suis intéressée à ce roman, et j’y ai trouvé ce que je cherchais: le récit est intrigant, bien écrit, il questionne et apporte des réponses sans équivoque sur la fabrique de la violence des hommes envers les femmes. Sa construction est intéressante, les points de vue successifs et la chronologie des faits qui n’est en rien laissée au hasard le rendent passionnant. Un roman ancré dans l’actualité, riche d’un aspect psychologique étudié et de personnages approfondis. Je remercie les Editions de La Martinière et Netgalley pour cette lecture.

Comme un papillon de Christophe Molmy

J’ai mis du temps à chercher comment j’allais vous parler de ce roman.
C’est l’histoire d’un homme, accusé de viol. Un homme confronté, par le biais de sa psy, à son enfance. Une troisième personne donne de l’écho à l’ensemble, une narratrice anonyme.

Il faut se plonger dans ce récit pour comprendre une partie de ce qu’est la vie de ceux qui enquêtent dans ce type d’affaire pour démêler le vrai du faux. Ne pas se laisser berner par un pervers manipulateur, ou par une femme qui accuse à tort juste par vengeance.

L’auteur connait parfaitement cet univers, il dirige aujourd'hui la brigade de protection des mineurs. On sent l’expérience, et on est imprégné de l’épaisse crasse que ce type d’enquête soulève.

Ce roman n’est pas fait pour vous redonner le sourire, si vous l’avez perdu, mais sa lecture est prenante

Je remercie les Editions de la Martinière et Netgalley pour cette lecture.
#Commeunpapillon #NetGalleyFrance

Mathieu Ezcurra, honorable enseignant, choisit ses proies sur des sites de rencontre, les prend sans ménagement et rentre l’air de rien auprès de sa femme.
Or suite à sa dernière incartade, il se retrouve en garde à vue pour viol. Manon la psy du commissariat doit évaluer son cas et relie ses viols à une agression sexuelle dans l’enfance.
Libéré avec interdiction d’enseigner, il reste obsédé par la suggestion de la psy et la harcèle pour qu’elle s’explique.
La femme de Mathieu, Estelle, est à bout. Isolée, écrasée, bafouée, elle le chasse suite à la gifle de trop. Exclus de chez lui, sans emploi, il se considère comme une victime.
Par ailleurs, une femme dont il a brisé la vie en la violant ignoblement veut se venger.


Manon est épuisée et déçue par son travail au commissariat qui se limite à établir des rapports, par son mari jaloux et peu aidant et par son passé.
Pourquoi met-elle la perversion narcissique, le manque d’empathie et la sexualité agressive de Mathieu sur le compte d’un traumatisme sexuel vécu dans l’enfance ?, Cette sentence toute théorique et trop tôt insinuée obsède Mathieu qui s’acharne à repérer une scène d’agression subie dans son enfance.
Aussi se rend-il auprès de son père atteint d’Alzheimer, exigeant de lui des aveux, ce qui ulcère sa mère déjà peu encline à aimer son fils.
Mais aussi Mathieu veut que Manon l’aide à retrouver cette scène traumatique. Elle refuse et il est furieux comme il l’est face au moindre refus, puis il la harcèle comme il le fait avec celles qui lui résistent, sans cesse et ne lâchant rien jusqu’à ce qu’elle cède.
Ce roman noir est habité de personnages marquants et nous plonge avec une grande justesse dans l’esprit du pervers narcissique.
La finale est percutante, parfaite, magistrale.