Enquête à l'arrivée

Ce second volume n’est pas la suite du précédent. Il met cependant en valeur le même groupe d’enquêteur, qui ne se doute pas du possible changement qui plane sur eux. Mais chut ! N’anticipons pas !
Le début nous fait rencontrer des personnes banales qui, malencontreusement, trouvent au milieu de leur quotidien un cadavre sur lequel le ou les coupables semble s’être acharné.
Pour résoudre une enquête, il faut avant tout s’intéresser à la victime, à sa vie avant le jour fatal. Et le portrait qui en est dressé est tout sauf manichéen. Seul, par choix, séducteur, mettant sa réussite financière en premier dans ses préoccupations, Cédric (la victime, donc) semblait à la fois très compétent professionnellement et passionné par les chevaux, il a même su nouer des amitiés qui paraissent sincères. Il est presque rassurant de voir qu’une victime est regrettée par quelques personnes. Alors qui et pourquoi ?
L’auteur a beau être parisien, il nous emmène jusqu’en Normandie et n’oublie pas que cette région est terre d’élevage et de courses hippiques. Bien sûr, nous épousons aussi le point de vue d’un parigot qui a tout sauf envie de sentir le fumier et de patauger dans la boue (« Beau gosse » jusqu’au bout) et, finalement, cela offre une parenthèse à la tonalité humoristique dans une enquête très sérieuse, et qui respecte les codes du genre.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, lu en avant-première le 17 juin alors que j’étais tout sauf en forme. Le rythme est prenant, les actions s’enchaînent rapidement, la vie privée des enquêteurs existent mais n’empiètent pas démesurément sur le récit proprement policier. Enquête à l’arrivée est un livre qui tient ses promesses jusqu’au bout.