La Traversée

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Date de parution 6 févr. 2018 | Archivage 15 avr. 2020
Rageot éditeur | Rageot Romans

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Résumé

Jeune Africain, Sam voyage à bord d’un bateau : destination l’Europe. Mais la tempête éclate, provoquant son naufrage. Sam échappe à la noyade et tente d’organiser la survie des rescapés. Au fil des minutes, ses souvenirs remontent à la surface  : sa vie au village, son désir d’ailleurs, la belle Thiane au camp de Tripoli. La mer n’a pas dit son dernier mot…

Jeune Africain, Sam voyage à bord d’un bateau : destination l’Europe. Mais la tempête éclate, provoquant son naufrage. Sam échappe à la noyade et tente d’organiser la survie des rescapés. Au fil des...


Formats disponibles

FORMAT Poche
ISBN 9782700247848
PRIX 5,50 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Jean-Christophe Tixier, auteur de polars et de romans pour la jeunesse, nous livre dans ce nouveau roman un moment intense où le héros, Sam, se remémore les derniers événements tragiques qui l’ont portés jusqu’à cet instant. Cet instant où il se trouve agrippé à un bateau retourné, au milieu de la mer, entouré de cadavres et d’autres naufragés apeurés et faiblissants. L’aube tarde à venir. Le bateau, surchargés d’une centaine de migrants, a chaviré pendant la nuit, lors d’une grosse tempête. Il ne reste plus qu’une coque perforée, et le courage de tous les survivants.

Sam est un migrant parmi d’autres. Heureusement pour lui, il a appris à nager. Heureusement pour lui, il est jeune et en bonne santé. Tous, et toutes, n’auront pas sa chance. Sam vient d’un pays d’Afrique où l’on rêve d’un ailleurs, où l’Europe Eldorado est, aux yeux de cette jeunesse désenchantée et meurtrie par la mafia, la seule voie, la seule issue pour s’en sortir. Le seul salut pour ceux qui ont le courage de quitter leur famille, qui espèrent encore.

Les rencontres seront nombreuses avant la traversée. Jean-Christophe Tixier nous peigne alors différents personnages, différents espoirs et projets qui se croisent et s’entrecroisent sur cette terre aride. Les passeurs, les femmes, les enfants, les habitants, les fuyards, les policiers…

Cette histoire n’est qu’une parmi tant d’autres. Un récit pour ne pas oublier ce que vivent encore beaucoup de jeune gens prêts à sacrifier leur vie, quitter leur famille pour s’échouer dans ce grand océan de promesses désabusées.

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La traversée est un livre fort, dérangeant, non politiquement correct à mettre dans toutes les mains, celles des parents comme celles des enfants – il est important de partager autour de ce livre.
Il est question des migrants, et nous nous attachons en particulier à Sam, qui a choisi ce prénom et a réussi à l’imposer aux siens. Nous le trouvons quasiment à la fin de l’aventure, au moment où la barque chavire, où l’espoir de survivre est très mince. La tragédie n’a pas lieu une journée, elle a lieu une nuit, et c’est au cours de cette nuit que nous découvrons comment Sam en est arrivé là. Ce qui domine, c’est l’inespoir, en dépit des études, en dépit d’une vie familiale presque sereine. « Presque », parce que le frère aîné de Sam a choisi lui aussi de quitter sa famille, mais d’une autre manière.
Les souvenirs de Sam sont autant d’étapes dans son voyage, des obstacles à surmonter pour chaque candidat au départ, obstacles que certains ne surmonteront pas, de rencontres avec des personnes qui, pour d’autres raisons, ont fait le choix de partir – parce que, justement, elles n’avaient pas le choix. Thiane, à cet égard, est le symbole du mariage forcé, et d’autres abus encore qui ne sont pas détaillés. Nous sommes dans un livre pour adolescents, après tout. Parfois, un mince, très mince espoir reste, comme pour Sekou. Pour d’autres, le sort est sans appel, comme pour Samory, ou encore le frère et la mère de Nafi.
Qui pour écrire l’histoire de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants que l’on oublie ? Je terminerai par ces citations :
La mer a pris maman et mon petit frère, je suis la seule à savoir qu’ils sont morts. Si je meurs aussi, qui se souviendra d’eux ?
La mort s’était éloignée, elle avait passé son chemin. Du moins chacun voulait-il le croire..
Tout comme l’auteur, à la fin du livre, je ne puis que vous recommander de regarder Welcome de Philippe Lioret et La pirogue de Moussa Touré.

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