our ce (presque) dernier jour du mois de février, je vais vous parler d’un dragon et de son crime supposé. Vous allez me dire : « oui, mais un dragon n’est pas connu pour être l’animal le plus pacifique de la Terre » et vous auriez raison. Cependant, commençons par le commencement, et parlons de Zeno. Zéno est un détective, un excellent détective, pour ne pas dire le meilleur de toutes les terres alentours. Seulement, Zeno a un petit problème. Non, pas le fait qu’il a treize ans, c’et véritablement pour lui un détail négligeable. Le petit problème est qu’il s’est imprudemment moqué de quelqu’un qui avait suffisamment de pouvoir pour lui lancer une malédiction, qui le condamne à endosser le handicap des personnes qu’il croise, pour une durée indéterminée. Heureusement, il peut compter sur Janka, ancienne soldate, qui est un peu sa mentor/tutrice et qui a comme grande qualité de pouvoir le supporter. Pourquoi « ancienne soldate » ? La paix est là ! Elle est totale, complète, les anciennes nations en conflit sont totalement réconciliées, au point que toutes participent aujourd’hui à des Jeux poétiques. Enfin… toutes participaient jusqu’à ce malencontreux incident impliquant un incendie sur le pavillon de la délégation de Ruthynie, et la certitude que certains ont vu un dragon s’enfuir des lieux. Or, le seul dragon qui participe aux Jeux, c’est Jun-Fan, du pays de Zong. Vous l’aurez compris, les deux nations étaient auparavant en conflit.
Que dire ? Si ce n’est que ce livre est très très drôle, et ce n’est pas parce que j’ai lambiné, comme d’habitude, pour rédiger cet avis, que je ne me suis pas largement esclaffée en découvrant les aventures de Zeno et des siens. En effet, plusieurs personnages totalement hors-normes se joindront à lui pour parvenir à démêler le vrai du faux. Les sorcières sont certes très présentes dans les romans de fantasy, pas forcément les sorcières qui ont un tel passé, et un très grand avenir devant elles. Je n’ai garde d’oublier la douce, la mémorable, l’inoubliable Rosamunde, compagne inséparable de Mircalla, l’illustre sorcière. Il est même des personnages qui prouveront que les ennemis de jadis peuvent être les alliés d’aujourd’hui, quand les conflits qui les dépassent sont clos.
Hors-normes, ces personnages, oui, mais surtout, leur potentiel est pleinement exploité au cours de l’intrigue. Chaque fait, si insignifiant semble-t-il, sera pourtant très utile et s’emboitera dans la construction d’un ensemble dont la vue nous surprendra, certes, mais nous semblera, quand nous aurons le fin mot de l’histoire, parfaitement logique.
Et si j’avais un souhait à formuler, ce serait de retrouver Zeno et les siens dans d’autres aventures.
Merci à Didier Jeunesse et à Negalley pour ce partenariat.
Merci à Eric Senabre pour ce nouveau livre !