Thriller trés bien documenté sur la police des banlieues , leur stress quotidien, la violence et l'absence de scrupules et d'humanité des nouveaux jeunes dealers. La loi des quartiers fait rage. A lire pour mieux comprendre , s'imprégner de cette peur des habitants. Il ne faut pas baisser les bras . Mieux comprendre que la misère sociale est présente sous cette violence at que au fond de chaque môme il y a une poésie qui sommeille .

Ce roman nous plonge au cœur des services de la police judiciaire de Marseille. Les règlements de comptes dans les cités entre bandes rivales se multiplient ; les très jeunes vendeurs de drogues se font tirer dessus comme des lapins et la peur s’installe. Et alors qu’une grande partie d’une bande vient d’être arrêtée, à l’exception du chef, le père d’une commandante de la PJ, policier en retraite, meurt au cours d’un cambriolage…

Comme on peut s’y attendre, les multiples affaires se révéleront liées. La résolution de l’intrigue n’est pas l’essentiel dans ce roman écrit par un lauréat du prix du Quai des Orfèvres. En revanche, la description du quotidien de la PJ semble plutôt réaliste. Et on se laisse finalement embarquer dans la vie de ces flics, tout en frémissant pour les adolescents, petites mains des trafiquants, qui se retrouvent en première ligne et risquent leur peau pour 100 euros…

La lecture de ce roman se révèle finalement plus prenante prévue… Le réalisme nous éloigne des retournements de situation de certains thrillers, mais ce n’est pas si mal parfois.

Je remercie chaleureusement les éditions Fayard et NetGalley pour cette lecture.

Le récit policier démarre sur les chapeaux de roue, avec une opération qui doit mettre à mal une organisation de trafiquants de drogue. C'est aussi l'occasion de voir à cette lecture, très documentée (Christophe Gavat est l'ancien chef de la BRB de Marseille) à quel point cette organisation peut se montrer hiérarchisée, à quel point il est des jeunes hommes (oui, ce sont principalement des hommes) qui ne demandent qu'à entrer dans cette organisation, qu'à monter en grade, jusqu'à parvenir au sommet, comme PFG, très fier de son sobriquet, chef insaisissable (pour l'instant).
Ceux qui ont lu Cap canaille (moi, pas encore) connaissent Henri de Saint-Donat qui, dans ce troisième tome de ses enquêtes, n'aspirait qu'à prendre sa retraite. Il ne ne peut pas encore : son mentor, son maître à penser, le père de Lucie, sa collègue, est assassiné. Raccrocher et laisser l'enquête inachevée ? Impossible.
Héritage est un roman policier, mais pas seulement. Il nous fait rentrer dans l'intimité des personnages, que ce soit les enquêtes, les dealers, bref les gamins qui se retrouvent mêlés à cette violence décomplexée, légitimée. L'on nous montre aussi l'importance de la famille. La famille que l'on se crée, quand la sienne n'existe plus ou a été défaillante. Mais aussi la famille biologique avec laquelle, certes, l'on peut peiner à s'entendre, avec laquelle on peut être en désaccord, voire en opposition frontale. L'on peut même parfois commettre d'énormes erreurs : pourtant un parent aimant, quel que soit "l'erreur" à laquelle il est confronté (et Dieu seul sait que parfois cette erreur est vraiment immense) saura toujours se tenir au côté de son enfant, pour l'aider à se relever.
Héritage est un roman qui m'a donné envie de découvrir les autres tomes de la série.
Merci aux éditions Fayard et à Netgalley pour ce partenariat.