Rubiel e(s)t moi
par Vincent Lahouze
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Date de parution 30 août 2018 | Archivage 5 mars 2019
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Résumé
« Si je devais me souvenir d’une chose, d’une seule chose, ce serait la vision des murs gris de l’Orphelinat du Bienestar de Medellin et des portes qui claquaient lorsque nous courions dans les couloirs, le bruit sourd de mes pieds nus sur le parquet de bois délavé et poussiéreux. Oui, d’aussi loin que je me souvienne, la couleur n’existait pas.
Je suis né en Colombie, à la fin de l’année 1987, mais je n’ai commencé à vivre qu’en 1991. »
« Si je devais me souvenir d’une chose, d’une seule chose, ce serait la vision des murs gris de l’Orphelinat du Bienestar de Medellin et des portes qui claquaient lorsque nous courions dans les...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782749934723 |
PRIX | 17,95 € (EUR) |
Vos liens
Chroniques partagées sur la page du titre
Vincent Lahouze est un auteur que je suis sur Facebook, du coup, lorsque j’ai vu que son livre était proposé sur NetGalley, j’en ai fait la demande sans même lire le résumé. En effet, sur Facebook, Vincent publie régulièrement des textes courts et c’est vrai que j’aime beaucoup les lire. C’est donc avec une totale confiance que j’ai commencé « Rubiel e(s)t moi ».
Et quel p….de bon bouquin ! Le début est poignant, j’ai été prise aux tripes, mon cœur s’est mis à saigner, j’ai été happée par l’histoire. Rubiel et Frederico, 4 ans, sont copains de chambrée à l’orphelinat du Bienestar, à Medellin, en Colombie. Abandonnés à la naissance, cet orphelinat est leur seul refuge. Lorsque Frederico est adopté par une famille française, Rubiel, inconsolable, vivant un second abandon, décide de s’enfuir pour vivre dans la Rue. Afin de tracer lui-même son destin. A ce stade, j’avais déjà sorti les mouchoirs et le stock était bien entamé.
On découvre alors la condition des enfants colombiens, ces orphelins livrés à eux-même, jetés en pâture à la Rue, dans une liberté toute relative. Une Colombie bien loin des chivas typiques, des musiques au rythme endiablé, de l’odeur du maïs grillé proposé par les vendeurs à la sauvette. Tenaillé par la peur, Rubiel va rejoindre Juanito et sa bande de gamins des égouts. Mais comment survivre, à défaut de vivre, dans la Rue, personnage à part entière, qui engloutit les âmes aussi vite que les corps criblés de balles lors de règlements de compte des sicaires de Pablo Escobar.
Plus on avance dans la lecture, et plus l’émotion est au rendez-vous, au fur et à mesure que l’on découvre qui est Rubiel et qui est Frederico. D’autant que ce récit est autobiographique, mais pas que…
L’écriture est fine, elle retransmet l’émotion à la perfection, le texte dégage une véritable profondeur, ou comment avec des mots alignés en phrase un auteur peut nous faire vivre un récit en faisant transpirer les émotions et bouleverser le lecteur. J’ai vécu et subit les angoisses, les peurs, les drames, les joies aussi de Rubiel et de Fredrico dans ma tête de lectrice et dans mon cœur d’être humain.
Ce livre a été un coup de cœur pour moi, il m’a marquée au fer rouge. Je vous le conseille. Mais par contre, prévoyez la solitude, du temps devant vous, et une bonne cargaison de mouchoirs !
Je remercie les Editions Michel Lafon et NetGalley pour cette lecture.
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