Voilà la troisième fois que je lis un roman de Kristan Higgins, autrice incontournable des romans feel-good, après « L'homme idéal... ou presque »et « La vérité sur l'amour (et autres mensonges) ». Si aucun n'avait été un vrai et franc coup de cœur, j'avais apprécié mes lectures. « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites » est un roman qui m'a un peu moins emballée. En lisant cette histoire, j'ai eu l'impression que les protagonistes étaient loin d'être trentenaire. Je donnais à chacune d'entre elles, une vingtaine d'années. Plus d'une fois, je les ai senties immatures malgré leurs vécus respectifs. « La liste des choses à faire quand elles seraient minces »va dans le même sens : elle aurait pu être écrite par des filles (ou des garçons) un chouïa plus jeunes que dans le roman. Pourtant, elle est emplie de choses anodines pour la plupart des personnes (quoique...) mais très réalistes : s'habiller dans un magasin « normal » (vous voyez, ces grandes chaînes qu'on trouve presque partout...), manger un dessert ou un goûter en public... Si le roman prend une apparence légère, l'autrice n'oublie pas d'aborder plusieurs sujets sérieux ayant rapport à l'obésité ou non (Après tout, le poids ne bloque pas les drames, les joies... ni le reste) : le deuil, l'importance de l'apparence dans une société formatée... Emerson et Marley sont deux filles qui ont su me toucher. En effet, Kristan Higgins partage quelques extraits du journal intime d'Emerson. C'est une façon de nous tendre la main et aider à comprendre ce qui nous amène à perdre le contrôle sur notre alimentation et notre poids, à galérer à reprendre la main sur notre vie. Le surpoids/les problèmes avec l'alimentation ne sont pas que des soucis d'estomac !Grâce à Marley (entre autre), la sportive, l'autrice abat quelques préjugés. Ce n'est pas parce que nous sommes gros (oui, oui, GROS !) que nous sommes fainéants. Oui, on peut aimer se bouger. Ne serait-ce que faire des randonnées. Dans tous les cas, difficile de ne pas constater la violence des jugements, des personnes lambdas comme des pros (oui, des professionnels... de santé !). Sachez qu'on peut sembler heureux et épanouis mais être bouffé par des complexes terribles : on doit faire face à son quotidien et à ses démons !


Bref, « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites » est un roman qui peut être une belle porte d'entrée mais ne doit pas être pris pour argent comptant.

Je tenais tout d’abord à remercier Netgalley et les éditions HarperCollins pour ce livre !

Le livre commence par un prologue 16 ans plus tôt où on retrouve trois amies qui sont dans un centre pour perdre du poids : Emerson, Georgia et Marley. Elles décident de faire une liste de toutes les choses qu’elles rêvent de faire quand elles ne seront plus grosses.

Ensuite, nous retrouvons Emerson à l’hôpital parce qu’elle est en train de décéder dû à son obésité morbide. Elle est vite rejoint par ses deux anciennes amies et leur donne une enveloppe en leur faisant promettre qu’elles feront ce qu’il y a de noté sur l’enveloppe. Il s’agit en fait de la liste qu’elles avaient écrit quand elles étaient plus jeunes.

J’ai adoré les personnages. Marley est cuisinière, elle est pleine de vie et s’assume complètement tandis que Georgia est une ancienne avocate devenue institutrice. Elle a beaucoup plus de mal à s’accepter malgré tout le poids qu’elle a perdu et ça l’a bloque dans son quotidien.

J’ai adoré le personnage de Georgia parce que je me suis énormément reconnue en elle, elle est très discrète mais si il faut dire quelque chose, tant pis si ça doit blesser, elle le dira.

C’est le premier livre que je lis de Kristan Higgins où la rédaction est à la première personne et j’ai adoré ! Je suis vraiment accro à sa plume, elle est hyper fluide et agréable à lire.

En bref, j’ai adoré ce livre et en particulier le thème abordé : il s’agit de jeunes femmes qui ont énormément de mal à accepter leur poids et leur corps, à s’accepter tout simplement. Nous les découvrons donc au fil du temps et de leur évolution. Les personnages sont hyper intéressants à découvrir et à suivre, j’ai en particulier aimé Georgia. Elle est très discrète mais si il faut dire quelque chose, tant pis si ça doit blesser, elle le dira.

Quand j’ai vu ce livre, j’ai ressenti un mélange de répulsion et d’attirance. Moi-même en obésité morbide, actuellement en parcours pré-opératoire d’une chirurgie bariatrique, allais-je pouvoir « encaisser » ce livre ? Et d’un autre côté, enfin un livre avec l’obésité (la vraie, pas les 3 kilos « à perdre » des héroïnes habituelles) en thème central.

Alors oui, j’ai pleuré. Beaucoup. Énormément même. Je me suis tellement reconnue en ces jeunes femmes (qui ont mon âge qui plus est !). Mais pas que…
Du camp d’ados obèses où j’aurais adoré qu’on m’envoie plutôt que me laisser seule affronter ce corps hors-norme à la vie d’adulte, celle qu’on essaye de vivre tant bien que mal.

Je suis plutôt comme Marley, obèse mais sportive (jusqu’à ce que mon corps ne puisse plus) et je mange équilibré. J’ai adoré ça, de montrer que l’obésité ce n’est pas que des personnes qui s’empiffrent sans sortir de chez elles. L’obésité est une MALADIE. Avec de multiples causes. Notamment la génétique. Ma fille par exemple peine à se maintenir autour de 50 kilos en mangeant beaucoup plus que moi et essentiellement gras et sucré. De mon côté, je peux grossir avec une assiette de ratatouille et le seul fait de ne pas grossir est un effort quotidien. Cependant, le roman appuie plus les raisons psychologiques.

Pardon, je m’égare (comme d’habitude me direz-vous). J’ai pris énormément de notes sur ce roman, j’ai surligné des dizaines de passages. Je ne pourrai pas parler de tout, ça serait trop long. Et honnêtement là tout de suite, je n’ai absolument pas la force de les relire. Je vais essayer de parler de l’essentiel pour moi, de ce que je retiens de cette lecture.

Les personnages principaux, Emerson (oui elle est morte mais très très présente), Marley et Georgia étaient des ados obèses. Nous les retrouvons une quinzaine d’années plus tard et elles ont bien changé. Psychologiquement mais aussi physiquement. L’une est énorme, plusieurs centaines de kilos, prise dans une spirale infernale. L’autre n’a pas changé, toujours obèse et semble assumer son corps, être heureuse. La dernière est devenue mince mais ne le sait pas.

Caricatural ? Non je ne pense pas. J’ai trouvé que ce roman était d’une justesse bluffante. Bien entendu, chaque personne est différente et personne ne s’y retrouvera à 100% mais quand même, le nombre de thèmes traités permet de parler à énormément de monde.
Nous avons tous vu des reportages avec des personnes qui ont tellement grossi qu’elles ne peuvent plus se déplacer. Elles n’ont plus rien d’autre à faire que manger jusqu’à la mort.
Etre obèse, énergique et bien dans sa peau. L’assumer. C’était moi il y a encore peu de temps. Jusqu’à ce que les problèmes de santé me rattrapent.
Mincir et se croire toujours obèse ? Il paraît que c’est un problème fréquent si j’en crois le centre de l’obésité où je suis suivie. Surtout si la perte de poids est rapide et que l’on a toujours été gros. On ne se voit pas tel que nous sommes réellement.

Mais ce livre, en plus d’aborder ce sujet si sensible, aborde beaucoup d’autres thèmes : le deuil, la maladie, l’amour (des autres mais aussi de soi), le divorce, l’amitié, la maltraitance, la confiance en soi, l’acceptation de soi, le stress post-traumatique…

Un livre extrêmement riche, à lire, qu’on soit obèse ou non, pour mieux comprendre, pour se rappeler que derrière la graisse qui souvent dégoûte, il y a un humain. Que derrière chaque personne, il y a une histoire. Pour tous les autres thèmes traités, pour les personnages attachants. Pour cette histoire d’amitié, pour ces familles. Pour tout cet amour. Pour toutes ces larmes. Pour ne pas oublier de vivre tant que nous le pouvons.

Je remercie NetGalley et les éditions HarperCollins pour ce roman « hors-norme ».

C'est mon premier Kristan Higgings et je n'ai pas été déçue. C'est l'histoire de 3 amies, ou les thèmes abordés sont l'amitié, la famille, l'amour de soi et le plus important la grossophobie. Tout y est bien traité, quelque fois sur un fond triste et quelque fois avec des notes d'humour. C'est un bon roman, addictif, et la plume de l'auteure contribue au bien-être dans lequel on se trouve en le lisant. Je le recommande à tout le monde.

Je ne suis pas une fan de chick-lit, un peu de romance régence de temps en temps pour relancer une panne de lecture ou pour m’aérer le cerveau et c’est tout. C’est tout ? Non en fait ! Il y a cette exception : Kristan Higgins ! Je passe toujours un moment léger mais aussi extrêmement drôle ! Cette auteure est hilarante et je sais qu’en cas de coup de blues elle est parfaite.
Je m’attendais donc à un de ces moments de rigolade et de romance trop chou et tellement peu vraisemblable, les premières pages passent et puis j’ai compris qu’en fait ce livre allait me remuer bien plus que prévu…
L’histoire nous parle de trois copines qui se sont rencontrées jeunes filles dans un camp d’été pour obèses. Bien des années plus tard, l’une d’elle fait promettre aux deux autres de ne plus attendre pour faire toutes choses qu’elles n’ont jamais osé faire. Parce qu’elles sont grosses. Et que la vie ça ne commence que quand on est mince…
L’histoire me parle parce que je ne suis pas mince. Et comme les héroïnes de ce roman, le poids et le regard des autres sur ce poids est une des choses les plus compliquée à gérer… Or, et attention, je vais écrire une puissante banalité, la vie est bien trop courte pour se prendre la tête pour ce genre de choses ! Or donc, le physique n’est pas la chose la plus importante dans cette vie si courte. Or, nous sommes nombreux/ses à ne penser qu’à cela.
Et ce roman te l’explique, te le grave dans le crâne. Il y a de l’humour certes, mais surtout, il y a ce message si important : profite de la vie et fait ce qu’il faut (un peu de sport, beaucoup d’amour) pour être bien dans ton corps sans tomber dans des extrêmes effroyables.
Je n’ai pas ri, j’ai peut-être souri un peu, j’ai pleuré. J’ai appris.
Un coup de cœur !
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