Le jour où Kennedy n'est pas mort
par R. J. Ellory
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Date de parution 4 juin 2020 | Archivage 29 juin 2020
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Résumé
C’est l’une des histoires les plus connues au monde – et l’une des plus obscures. Le 22 novembre 1963, le cortège présidentiel de John F. Kennedy traverse Dealey Plaza. Lui et son épouse Jackie saluent la foule, quand soudain…
Quand soudain, rien : le président ne mourra pas ce jour-là. En revanche, peu après, le photojournaliste Mitch Newman apprend le suicide de son ex-fiancée, dans des circonstances inexpliquées. Le souvenir de cet amour chevillé au corps, Mitch tente de comprendre ce qui s’est passé. Découvrant que Jean enquêtait sur la famille Kennedy, il s'aventure peu à peu dans un monde aussi dangereux que complexe : le cœur sombre de la politique américaine.
Sexe et manipulations, mensonges et assassinats… Dans cette histoire alternative, à mi-chemin entre 22/11/63 de Stephen King et les thrillers paranoïaques des années 1970, JFK semble avoir échappé à son destin. Mais pour combien de temps ?
C’est l’une des histoires les plus connues au monde – et l’une des plus obscures. Le 22 novembre 1963, le cortège présidentiel de John F. Kennedy traverse Dealey Plaza. Lui et son épouse Jackie...
Formats disponibles
ISBN | 9782355847950 |
PRIX | 22,00 € (EUR) |
Vos liens
Chroniques partagées sur la page du titre
Attention roman policier addictif
1963, lorsque Mitch apprend le suicide de son ex fiancée Jean, il ne peut l'accepter. Il décide de chercher a comprendre ce qu'il s'est passé.. Découvrant que celle-ci journaliste enquêtait sur les Kennedy il se trouve plongé dans l'univers obscur de JFK, sa famille et son clan.
R.J Ellory fait ici une petite entorse à l'histoire puisque Le président des Etats Unis ne mourra pas le 22 novembre 1963.
Intriguant, captivant, une fois ce livre refermé on ne peut s'interroger sur le vrai du faux...
J'ai eu la chance de pouvoir lire ce livre en avant-première. Il devait sortir début avril mais a cause du confinement, sa publication est repoussée au 4 juin.
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Je n'avais encore jamais lu RJ Ellory, qui est pourtant un auteur incontournable dans le genre du thriller. C'est maintenant chose faite avec ce thriller politique.
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J'aime beaucoup le personnage de John F. Kennedy et sa mort est quelque chose qui m'a toujours fascinée : ce mystère qui plane autour des raisons et de l'auteur de cet assassinat est vraiment très attirant.
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RJ Ellory imagine ici que Kennedy n'est pas mort le 22 novembre 1963 à Dallas. On a donc la suite de son mandat, et c'est mêlé à l'enquête que mène Mitch Newman, un journaliste alcoolique et solitaire, après que son ex-fiancée Jean s'est suicidée.
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Le personnage de Mitch est torturé et j'ai eu un peu de mal à m'attacher à lui. Il a des espèces d'envolées lyriques, il s'accroche à cet amour passé sans se rendre vraiment compte que c'est lui qui a tout gâché, lui et son ego. C'en est pathétique. Et cet amour passe le pousse à chercher la vérité sur la mort de Jean, au péril de sa vie.
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Ma lecture s'est bien déroulée mais très sincèrement c'est le twist final, la révélation de l'épilogue qui transforme ce bon livre en très très bon thriller. On sent que RJ Ellory a fait beaucoup de recherches sur cet événement et il pense sincèrement (oui on a échangé quelques mots lui et moi) que Kennedy était un homme brillant mais avec beaucoup d'ennuis, que ses infidélités, sa consommation excessive de médicaments et son ego l'ont rendu vulnérable. Le même ego qui a gâché la vie de Mitch. C'est un parallèle intéressant qui est fait entre la vie de ces deux hommes.
RJ Ellory explique d'ailleurs dans sa postface toutes les maladies dont souffrait JFK, il y a aussi une liste non exhaustive de ses maîtresses, les médocs qu'il prenait.... on apprend aussi, fait ultra intéressant, que Kennedy portait un corset le jour de son assassinat (il souffrait atrocement du dos) et que ça a contribué à sa mort : le corset l'a maintenu assis dans la voiture donc une cible facile ; sans le corset il se serait affaissé à la première balle.
Et si Kennedy n'était pas mort ce jour-là ?
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Merci à Netgalley et aux éditions Sonatine pour ce très bon livre. Et chapeau à RJ Ellory pour avoir écrit un roman qui let en scène JFK et tous les fantasmes qui l'entourent, sans être redondant et ennuyeux. Au contraire, ce livre est passionnant !
Quand RJ ELLORY réécrit l'histoire...
Bien loin de l'image des magasines et des grands sourires de façade, Ellory a choisi de mettre en avant la face cachée des Kennedy...adultères, dépendance médicamenteuse,problèmes de santé,tensions familiales...quel président était il vraiment? aurait-on aujourd'hui la même image de lui si il avait vécu ?
Pour la partie fiction, vous allez découvrir Mitch, photojournaliste revenu traumatisé de la guerre de Corée, qui enquête sur le présumé suicide de son ex fiancée, qu'il a abandonné pour couvrir le conflit en Corée., en rêvant de prendre le cliché qui lui amènerait la gloire..
Il est rongé par la culpabilité de cet abandon et dévasté la perte de l'amour de sa vie...il ne croit pas au suicide, la mère de Jean non plus...
La dernière enquête de Jean l'a amené à Dallas, lors du passage du président Kennedy...il va remonter cette piste jusqu’au plus hautes sphères de l'état, jusqu’au secrets bien cachés.
BREF ...ENCORE UNE RÉUSSITE POUR R.J ELLORY ENTRE FICTION ET HISTOIRE...
Lorsque Mitch apprend le suicide de son amour de jeunesse, le choc est violent. Après son départ pour couvrir le conflit en Corée il n’a jamais pu renouer le contact avec Jean. Sa mort l’intrigue. Tout comme la mère de Jean, il a du mal à croire à l’hypothèse du suicide.
Il commence à mener une enquête qui le conduira au plus haut sommet de l’Etat. Que faisait-elle à Dallas en novembre 1963 ? Qu’est-ce qui la relie au Président Kennedy qui finalement n’est pas mort le 22 novembre alors que Jean perdra la vie quelques jours plus tard ?
Autant d’interrogations et de mystères que tentera de résoudre Mitch.
Ce livre est tout simplement captivant. Difficile de le lâcher avant de connaître le dénouement de cette histoire qui mêle fiction et réalité.
RJ Ellory nous offre une plongée dans les coulisses du pouvoir des Kennedy, loin des apparences d’un clan modèle et irréprochable.
Je ne connais pas assez cet auteur, mais ce livre m’a donné envie de découvrir ses précédents romans.
Je remercie les Editions Sonatine et Netgalley France pour cette découverte.
Quand j'ai lu ce livre, je n'ai pu m'empêcher de le comparer à 22/11/63 de Stephen King pour diverses raisons. La principale est bien évidemment que ça fait référence à JFK et à son assassinat le 22 Novembre 1963. Les autres raisons concerne le fait que dans les deux livres, aussi bien celui de King que celui d'Ellory, le personnage principal tente de sauver le Président des Etats-Unis et qu'il est bien compliqué de le sauver tant les bâtons dans les roues sont nombreux.
Les similitudes sont nombreuses et c'est peut-être pour cela que j'ai apprécié ce livre mais que je l'aurais sans doute plus apprécié encore si je n'avais pas lu 22/11/63 avant, qui est pour moi un livre comme on en voit un par décennie tant il est bien écrit, complet, intéressant, haletant et tout ce qu'il faut pour faire un bon livre.
L'histoire ici est bien amené puisque l'on suit Mitch, qui à la suite du "suicide" de la femme qu'il a aimé avant de partir en Corée va tenter de terminer le travail qu'elle avait entamé à savoir enquêter sur toutes les histoires de corruptions qui entourent John Kennedy. Il va en même temps enquêter sur le suicide de Jean, cette femme qu'il a aimé parce qu'au fil des pages, on va se rendre compte que ce n'était peut-être pas juste un suicide et ce pour d'obscures raisons.
C'est donc un livre que j'ai pris plaisir à lire malgré des petites longueurs parfois mais je le recommande pour tous ceux qui aiment les romans d'Ellory car on retrouve toujours sont style épuré, propre et sans bavure. Et pour tous ceux qui recherchent un roman historique bien documenté avec un peu de suspense voir beaucoup...
Quand Mitch Newman, un photojournaliste de seconde zone, apprend en 1964 le suicide de son ex-fiancée, Jean, il est estomaqué. Bien Mitch n’ait pas revu Jean depuis plus de 15 ans (car il avait décidé subitement de s’engager en Corée, ce qu’elle n’a pas supporté), il ne croit pas au suicide de cette femme qu’il n’a jamais pu oublier. Que faisait-elle a Dallas en 1963 lors de la convention démocrate qui avait accueilli en triomphe le président Kennedy et son épouse, Jackie, dans cette célèbre décapotable? Reporter pour le Washington post, Jean suivait visiblement une piste. Mitch va refaire le même parcours d’après des notes qu’elle avait laissé chez sa mère, laissant entendre qu’elle enquêtait sur les dessous de l’élection de Kennedy contre Nixon. L’appartement de Jean vidé de ses dossiers, Mitch, suivi par deux hommes qui se font passer pour des policiers, l’ambiance est à la suspicion.
Prenant la liberté que Kennedy ne soit pas assassiné à Dallas en 1963, l’enquête de Mitch sur Jean permet de montrer la face cachée du charismatique président John Kennedy et les dessous de la politique. Mari infidèle compulsif, de santé déficiente, drogué par les anti-douleurs et les psychotropes, son entourage immédiat, et en premier lieu son frère, Bobby, a bien du mal à éviter un scandale public, d’autant qu’il veut briguer une second mandat...
Comme à chaque livre, Ellory change de genre. Ici, c’est un thriller politique paranoïaque très cinématographique (qui rappelle des films des années 70), dont on imaginerait bien l’adaptation au cinéma. Le twist final, que l’auteur amène peu à peu, va surprendre les plus aguerris.
Ps. Pour cause de confinement, la sortie du livre re a été décalée au 4 juin 2020.
Merci à Netgalley et Sonatine de m’avoir permis de lire ce thriller en AP.
Fichtre ! Diantre ! Palsambleu ! Aurai-je basculé dans la quatrième dimension à l’insu de mon plein gré ? V’là t’y pas que je découvre que JFK n’a pas été assassiné à Dallas le 22 novembre 1963. Que nenni, son escapade texane s’est déroulée sans incident majeur à signaler…
Pardon ? Aaah, OK, c’est un roman ! Sacré Stephen King, il m’a foutu une trouille bleue sur ce coup. Mais bon faudrait qu’il se renouvelle, le coup JFK il nous l’a déjà fait, et brillamment fait même, avec l’excellent 22/11/63.
Arrête… tu déconnes là ! C’est le point de départ du dernier bouquin de R.J. Ellory… Bin voyons, et moi j’suis la reine d’Angleterre ! R.J. Ellory est un auteur de polars et de thrillers, pas le genre à se lancer dans une uchronie, me prends pas pour une quiche.
Et bin si, mes ami(e)s ! Enfin pas tout à fait quand même. Si le point de départ du dernier roman de R.J. Ellory repose bel et bien sur une uchronie (tout est dit dans le titre : Le Jour Où Kennedy N’Est Pas Mort), c’est dans un registre 100% thriller que l’auteur place son intrigue.
R.J. Ellory nous propose donc de retrouver JFK et son équipe, dirigée par son frère Bob, en course vers un second mandat… sauf que les choses sont loin d’être gagnées d’avance ! Ah oui j’oubliais, non content d’épargner JFK, l’auteur va surtout s’intéresser au(x) côté(s) obscur(s) du personnage. Il va en effet fouiner sans concession au-delà de l’image d’Épinal du beau et fringant jeune homme charismatique qui sentait bon le sable chaud…
Perso c’est une approche qui ne me choque nullement, je me méfie des individus que l’on dresse sur un piédestal. D’autant que post mortem, de nombreuses enquêtes ont révélé les travers et frasques du faux-cul au sourire Colgate. Et puis franchement, de vous à moi, on a plus de chance dans une vie de croiser une licorne chevauchée par le Père Noël qu’un politicien plus blanc que blanc (compétent, honnête, intègre et tutti quanti). Depuis le temps, ça se saurait si ça existait !
Si JKF n’est pas mort, il n’en va malheureusement pas de même pour Jean Boyd, jeune reporter ambitieuse et tenace. La jeune femme se serait en effet suicidée un triste jour de juillet 1964… c’est en tout cas la version officielle. Sauf que pour Mitch Newman c’est purement et simplement impensable ; le suicide ne colle pas à la personnalité de Jean Boyd. Il le sait, il en est convaincu… même s’il ne l’a pas revu depuis presque 15 ans, suite à son départ pour la Corée qui sonna le glas de leurs fiançailles et de leur idylle.
Un JFK vivant, une Joan Boyd morte et un Mitch Newman en plein questionnement… R.J. Ellory a désormais toutes les cartes en main pour nous mitonner une intrigue aux petits oignons comme il sait si bien le faire.
Et une fois de plus le Top Master Chef Ellory ne nous déçoit pas. Avec lui pas de cauchemar en lecture, c’est que du bonheur ! Son intrigue est rondement menée et saura rapidement captiver le lecteur (malgré les introspections un tantinet répétitives et une tendance poussée à l’auto apitoiement de Mitch).
La plongée dans les coulisses du pouvoir, et notamment celles du clan Kennedy, est totalement crédible et convaincante (sans perdre de vue toutefois que l’on est dans le domaine d’un futur possible et non d’un vécu historique). Pas besoin d’être un expert en politique international pour comprendre les enjeux et la façon dont chacun va déplacer ses pions pour arriver à ses fins.
Bien qu’écrit à la troisième personne, l’essentiel du roman est le reflet de la façon dont Mitch perçoit et analyse les événements. Un détail que peut paraître insignifiant, mais soyez assurés que ce choix narratif est tout sauf anodin.
Petit bémol pour la fin qui me laisse un arrière-goût d’inachevé en bouche, même si on devine aisément les conséquences de l’ultime découverte de Mitch.
Pour finir cette chronique, je vous laisse méditer sur la question que R.J. Ellory pose dans sa postface.
Si Kennedy n’était pas mort en novembre 1963, garderait-on le même souvenir de lui, ou aurait-il rejoint les rangs des disgraciés ?
Le président qui aimait trop
Dans ce roman, John Kennedy n'est pas mort le 22 novembre 1963 sur les genoux de sa femme Jackie. En revanche, ce qui rejoint l'histoire réelle, c'est l'addiction sexuelle du président pour les plus jolies femmes. A l'époque pourtant, personne n'en parlait et gare aux journalistes qui s'approchaient de la vérité. Comme la trop curieuse Jean, retrouvée suicidée. Pour blanchir son amour de jeunesse, Mitch enquête… Si l'aspect "politique intérieure" reste peu attractif, le côté #MeToo demeure injuste et révoltant. Voire plus encore, vu la manière dont terminent ces femmes, assez naïves pour croire les promesses d'un homme de pouvoir.
John Fitzgerald Kennedy, JFK, fait partie de la légende, une icône qui est restée dans l'inconscient collectif ce président américain assassiné par Lee Harvey Oswald un 22 novembre 1963 à Dallas.
Et pourtant quand on gratte la première couche brillante, le vernis se met à craqueler, on découvre un homme un peu moins glorieux qu'il n'y paraît : d'abord son image d'homme fort et confiant en prend un sacré coup lorsque l'on sait qu'il souffrait de multiples affections chroniques.
Il portait constamment un corset car son dos le faisait affreusement souffrir, au quotidien il éprouvait des douleurs liées à divers problèmes (gastrique et hormonaux) et prenait en conséquence un cocktail médicamenteux des plus détonant. Évidemment, sous sa présidence tout cela a été soigneusement caché… pas question d'entacher l'image du Président !
Et puis il y a son rapport sulfureux aux femmes et l'énigme Marylin (même si on en parle pas ou peu dans le livre) : fait-elle partie des dommages collatéraux ? Il collectionnait les femmes, et sur le plan moral, ses multiples liaisons auraient-elles pu lui couter une élection ?
Enfin on s'interroge sur le devenir du clan, le début de la "malédiction" Kennedy, son histoire, ses amitiés avec le monde mafieux, ses mensonges…
Voilà la base sur laquelle l'auteur s'est appuyée pour dérouler ce nouveau synopsis.
Remontons un instant le fil de l'histoire en proposant une version alternative des événements : Le jour où Kennedy n'est pas mort … R. J. Ellory joue avec de troublants mensonges d'État, il efface l'histoire et la réécrit (à sa façon !) et c'est suave, grinçant, palpitant !
Merci à Netgalley et aux éditions Sonatine pour m'avoir fait découvrir le dernier R.J Ellory en avant-première et vous livrez ici mon opinion sur ce nouveau roman de cet auteur que je connaissais déjà pour avoir lu Les Anonymes, il y a quelques années.
John Fitzgerald Kennedy est sûrement le président américain dont on se souviendra encore longtemps tant pour ce qu'il a fait lors de la guerre froide et pour les droits civiques, que pour son assassinat, source de théories et complots en tout genre. R.J Ellory propose un roman atypique sur un sujet vu et revu. Le pari est énorme mais plutôt bien réussi de mon point de vue.
Ainsi Ellory imagine que Lee Harvey Oswald n'a pas réussi à tuer le président ce fameux jour de novembre 1963. Dans le même temps, un obscur journaliste-photographe raté, Mitch Newman, décide, après le suicide inexplicable de son ex petite - amie, de reprendre l'enquête que cette dernière menait sur les Kennedy. C'est à travers les investigations de Mitch que R.J Ellory va raconter les Kennedy et offrir une vision possible des circonstances de son assassinat.
Je ne suis pas une grande connaisseuse de l'histoire de Kennedy mais j'ai vu beaucoup de films, notamment, sur le sujet. La vision de R.J Ellory dans son roman est intéressante car elle renverse l'image idyllique et funeste que j'avais de ce président. Les films américains que j'ai pu voir avaient en effet plutôt tendance à mettre en exergue les aspects positifs de sa présidence et le tragique de son assassinat, plutôt que les magouilles et les "coucheries" de l'homme. Un choix audacieux de la part de l'auteur.
Le roman n'est pas seulement passionnant pour la vision qu'il donne de Kennedy, il l'est aussi pour la manière dont R.J Ellory raconte l'enquête menée par Mitch Newman. Sans fausse note, avec un rythme bien calibré, nous sommes en immersion totale et nous nous laissons porter par les découvertes et investigations de Mitch, d'une grande crédibilité. Le personnage de Mitch est en lui-même attachant et son histoire personnelle, qui se découvre aussi au fil des pages, est également touchante.
En conclusion, Le jour où Kennedy n'est pas mort est un roman bien construit où les événements et découvertes semblent naturels. Une intrigue passionnante qui revisite l'assassinat le plus célèbre du XXème siècle sous un angle aussi surprenant que convaincant.
R.J Ellory aime à nous faire découvrir l'Amérique des années 50 à 70, à gratter sous la surface pour nous montrer que les choses ne sont jamais aussi simples qu'elles le paraissent.
Ici, il s'attaque au mythique président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy.
Que de livres, de films et de séries ont eu pour sujet Kennedy et son entourage.
Les premières fois que j'ai entendu parler de lui c'était le héros de l'Amérique (seul Lincoln devait être devant lui dans le coeur des américains ) mais petit à petit la belle image s'est fissurée de partout.
Qui était vraiment cet homme charismatique, issu d'une famille au passé trouble, qui semble maudite sur au moins trois générations ? Serait-il aussi célèbre s'il n'était pas mort aussi jeune ?
Dans ce roman R. J. Ellory part du postulat selon lequel Kennedy n'aurait pas été tué à Dallas en novembre 63. L'occasion pour le lecteur de pénétrer dans les coulisses du pouvoir. Passionnant.
Parallèlement, un journaliste va se replonger dans son passé suite au "suicide" de son ancienne fiancée. Plongée douloureuse qui va l'obliger à se poser des questions sur elle, leur relation, ses regrets, qui l'ont hanté toute sa vie, jusqu'à la révélation finale qui fera tout exploser.
L'auteur mélange avec virtuosité les heures sombres de ce début des années 60 avec un président à la tête du plus puissant pays du monde mais de plus en plus controversé dans ses choix politiques comme dans sa vie privée , une enquête très prenante et un homme aux prises avec ses démons.
J'ai trouvé l'enquête passionnante et j'essayais de recoller des petits bouts de ce qu'il me restait de souvenirs sur Kennedy. Nous avons tous notre propre idée sur l'histoire des Kennedy, une image s'est forgée, celle d'un homme dont on ne connaitra jamais toutes les zones d'ombres et dont l'assassinat restera toujours entouré de mystères. Celle d'une Amérique économiquement puissante mais en pleine guerre froide.
Mais ce que met aussi en avant l'auteur c'est l'ambiguïté qui est en chacun de nous, Kennedy mais aussi les autres personnages. Il a toujours ce don pour nous montrer le côté sombre des choses et ici celui des hommes et des femmes.
Le jour où Kennedy n'est pas mort est un livre passionnant qui mêle grande histoire et démons personnels, qui vous en apprendra plus sur Kennedy et son entourage et qui se clôt par un final intense et très très perturbant.
Polar politique revisité et addictif.
Kennedy sans le côté édulcoré.
Accro aux médocs, aux femmes, loin de l américain dream. Petits arrangements politiques.
Écriture grinçante et prenante.
Une histoire de mauvais choix, de mensonges.
Les complots. Du noir incorrect loin de la vérité.
La suite sur instagram.
Depuis son médiatique assassinat à Dallas le 22 novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy n’a cessé d’alimenter l’imagination d’écrivains ou de scénaristes, transportant le plus jeune président élu des États-Unis d’Amérique dans une sorte de panthéon de la mémoire collective. Il faudrait en effet avoir aujourd’hui plus de soixante ans pour pouvoir prétendre avoir un quelconque souvenir de cet évènement et pourtant, pas une année ne passe sans que JFK, son ascension sulfureuse et sa fin tragique, ne se retrouvent au cœur d’une quelconque actualité, fut-elle littéraire.
Et il faut tout le talent d’un écrivain que j’adore sans aucune réserve, Roger John Ellory, pour revisiter l’histoire sans nous ennuyer en écrivant cette superbe et passionnante uchronie qui sortira dans quelques jours chez vos libraires, toujours chez Sonatine, dont le catalogue est incroyablement riche de romans parfaits.
Mitch Newman est un photo-reporter sans grand talent, assez solitaire, rongé par l’alcool, le traumatisme de quelques mois passés à couvrir la guerre de Corée et la solitude qu’un chagrin d’amour avec la flamboyante Jean Boyd aura laissé. C’est justement quand il apprend, après quinze ans sans avoir eu de ses nouvelles, qu’elle se serait suicidée dans son appartement, que sa vie bascule. Pour lui comme pour celles et ceux qui côtoyaient Jean, difficile de penser que cette jeune journaliste talentueuse, flamboyante et opiniâtre ait pu choisir de s’ôter la vie par elle-même.
Pour sa mère Alice autant que pour lui, il se lance sur les pas de sa dernière enquête, non sans mal car tout semble auréolé de secrets et Mitch ne tardera pas à comprendre que des enjeux bien supérieurs à ceux qu’il aurait pu imaginer sont probablement dans l’ombre de cette enquête. De Dallas à Washington, il poursuivra son enquête dans le sillage du président Kennedy et de son entourage, partira à la recherche de Lee Harvey Oswald, interrogera toutes celles et ceux qui pourraient l’aider à comprendre pourquoi, où pour qui, Jean était devenue trop gênante.
L’histoire est brillamment construite, je vous dirais sans surprise car c’est une habitude des romans d’Ellory, et j’ai autant aimé l’aspect polar, enquête et suspens que de me plonger dans une histoire que je ne connais que de très loin en découvrant la face cachée de ce jeune président qui, finalement, semblait destiné à devoir mourir.
#lejouroùkennedynestpasmort @sonatineeditions @rj_ellory⠀
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Dallas, 1968, Oswald rate sa cible, disparaît des "radars". Kennedy continue la course électorale pour un deuxième mandat. Sous fond de manipulations, d'argent sale, adultères, sexe et autres secrets, l'intégrité du Président est entachée. ⠀
Jean jeune journaliste trentenaire est retrouvée morte à son domicile. Suicide ? Des allégations penchent pour un meurtre. ⠀
Sa mère fait appel à Mitch, journaliste free-lance, son ex-fiancée pour enlever ce doute.⠀
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@rj_ellory nous a écrit une uchronie de haute volée. Un thriller politique sur l'affaire Kennedy revisitée.⠀
Anti-conformiste avec la poursuite du mandat, les affaires qui éclatent, les rumeurs qui courent. Un JFK plutôt controversé, loin de l'homme de légende que l'on a idéalisé. Derrière tout grand homme, il existe des côtés sombres que l'on cache. Ses aventures extra-conjugales sont connues. Apprendre sa dépendance aux médocs, ses problèmes de santé, les affaires que l'on étouffent, un couple uni pour les tabloïds est loin de l'image de l'homme que l'on a pu créé et j'ai adoré ce point de vue à contresens des biographies sur JFK.⠀
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J'ai suivi les pas de Mitch dans cette enquête à la poursuite de la vérité, un personnage tenace telle une sang-sue qui ne lâche rien. Un personnage attachant dont la vie n'a été qu'une suite de mauvais choix. Mitch personnage torturé, dépressif, qui s'est vautré dans ses lamentations, ses regrets, perdu dans l'alcool. 10 années perdues dans les méandres intérieurs de sa vie, jusqu'à la découverte de la fin tragique de son seul et unique amour.⠀
Un roman noir, une enquête qui mène Mitch au cœur des intrigues. Les Kennedy en toile de fond, l'enquête au premier plan, une toile que l'auteur a tissé qu'il nous faut défaire pour enfin la résoudre. Mitch n'en sortira pas indemme, l'image de Jean en sera ternie et lui brisera le cœur.⠀
L'auteur nous livre un récit profond, perspicace, une plume toujours aussi prenante, grinçante.⠀
Un livre beau d'une noirceur totale sur les choix, les motivations qui guident les vies. Un roman passionnant sur la vision que donne @rj_ellory de ce monde politiquement formaté. J'ai adoré 💖
Le jour où Kennedy n’est pas mort de R.J Ellory.
22 novembre 1963, le président des États-Unis se trouve dans sa Lincoln décapotable avec ,à ses
cotés, Jackie. Le cortège présidentiel traverse la foule de Dallas quand...
Non, dans ce roman ,Kennedy ne meurt pas ce jour là.
Après ce non événement, Mitch ,un photojournaliste , apprend que son ex-fiancée ,Jean, vient d’être retrouvée morte.
A priori, il s’agit d’un suicide; seulement ,tout porte à croire que quelque chose cloche.
En effet, cette journaliste enquêtait sur la famille Kennedy...
Entre House of cards et 22/11/63 ce nouveau roman noir est un thriller imparable qui captive le lecteur avec un suspens fou ,alors que l’on connaît indéniablement l'issue tragique
Un roman mêlant une enquête autour d'un suicide suspect et les enjeux politique aux Etats-Unis pendant la présidence de JFK.
Un savant mélange qui mène le lecteur vers la face cachée des Kennedy ainsi que vers une enquête journalistique conduite par le héros photographe de métier.
On se laisse happer facilement par l'écriture fluide de Ellory et on apprécie toute la partie "réelle" du contexte historique.
Depuis plusieurs années, RJ Ellory survole avec virtuosité le monde du roman noir et du polar avec des livres qui font appel aux fêlures de l’être humain. Cette fois-ci, il ajoute un peu de fantaisie en s’attaquant à une uchronie.
« Le jour où Kennedy n’est pas mort ». Ce constat n’est que le point de départ de l’Histoire que l’auteur se propose de réécrire. Il est bien sûr question du clan Kennedy et du gouvernement de l’époque. On entre dans le quotidien de cette famille iconique et en découvre tous les secrets. Dépassés par les dérives de leur leader et aveuglés par leur quête de pouvoir, la tribu présidentielle nous apparaît au bord de la rupture.
Mais plus que sur l’Evènement, l’auteur s’intéresse surtout au destin d’homme qui se joue en parallèle. Le journaliste, personnage principal, part en mission pour des raisons personnelles, afin d’essayer de corriger son passé qui lui a échappé. L’amour déchu devient le moteur de sa motivation et le cœur du roman.
Concernant la forme, je mettrais quand même un petit bémol à la narration qui tourne un peu en rond au milieu du récit. Durant quelques chapitres, on a l’impression de se retrouver démuni comme le héros. Il semble dans une impasse et nous aussi. A l’instar de « 22/11/63 » de Stephen King, qui abordait le même sujet de manière fantastique, la lecture m’a paru alors assez longue. Mais heureusement, ma patience a été récompensée. Le dénouement surprenant apporte une nouvelle dimension au contenu et lui donne toute sa raison d’être.
Ce n’est pas le meilleur ouvrage de RJ Ellory. Il a malgré tout réussi son pari de dompter la contrainte qu’il s’était imposé pour nous offrir un mélange de révélations historiques et de drames humains captivant. Sa plume toujours maîtrisée et son talent ont fait le reste. Et le résultat confirme finalement tout le bien que je pense de cet auteur… mais suis-je encore objectif ?
http://leslivresdek79.com/2020/06/14/561-r-j-ellory-le-jour-ou-kennedy-nest-pas-mort/
Une uchronie géniale ! Si Kennedy n'était pas mort le mythe de camelot aurait-il survécu... Et les affaires auraient-elles pu mener à la mort d'une journaliste ?... Un Roman plein de rebondissements, une intrigue et des personnages intéressants et attachants...
J'ai beaucoup aimé cette lecture. J'ai trouvé l'histoire très originale. L'enquête de Mitch est vraiment bien écrite et réussies. J'ai été tenue en haleine tout au long du livre.
Un livre vraiment passionnant. Je recommande grandement !
Ce roman est une uchronie, c’est à dire une réécriture de l’histoire en modifiant un événement du passé. On découvre que Kennedy est toujours en vie en juillet 1964. Il prépare la convention des démocrates pendant laquelle il espère obtenir la possibilité de briguer un second mandat. Pourtant, cette possibilité n’est pas une évidence. Pourquoi ? Qui est l’homme derrière l’image du Président ? Est-il celui qu’il semble être ?
En parallèle, le lecteur fait connaissance avec Mitch Newman. Photographe free-lance, il vivote et n’a pas de véritable objectif dans sa vie. Un jour, il apprend que son ex petite-amie, Jean, s’est suicidée. Intrigué, il se rend chez elle et comprend très vite que ce suicide n’en est peut-être pas un. Que va découvrir Mitch ? Quelle était la dernière « enquête » de Jean ? Qu’est-ce qui pourrait expliquer son geste ?
Mitch a tout du reporter paumé. Pourtant, quand on lui annonce la mort de Jean, il prend les choses en main et replonge, la tête la première, dans le frisson de l’investigation. Il est persévérant, débrouillard, un peu tête brûlée mais aussi un homme sensible, avec des valeurs qui souhaite, plus que tout, que la vérité éclate. Au fil de ses investigations, qui l’entraîneront de Washington à Dallas, il va mettre le doigt sur des choses qui le dépassent mais il ne lâchera rien tant qu’il n’aura pas toutes les réponses à ses questions. L’autre protagoniste majeur du roman, c’est John Fitzgerald Kennedy. On découvre ici un autre aspect du président qui a, il faut bien l’avouer, une image de « Golden boy ». Derrière son grand sourire, on découvre un homme avec une vie pas si parfaite, ponctuée par ses infidélités et de nombreux problèmes de santé. Il est également fragilisé politiquement car sa réélection est loin d’être acquise et on entraperçoit tous les rouages qui se mettent en marche pour essayer de l’emmener vers la victoire.
C’est la première fois que je lis un roman de RJ Ellory. Ainsi, je ne peux pas comparer celui-ci avec ses romans plus noirs mais je dois dire que j’ai passé un excellent moment de lecture. Tout d’abord, il nous livre ici une uchronie sur fond de thriller politique qui est palpitante. En effet, on en apprend plus sur l’entourage du Président et sur tous les services qui ont pu l’aider dans sa fonction. L’enquête menée par Mitch est intéressante, pleine de rebondissements et nous tient en haleine jusqu’à la dernière page. Ensuite, j’ai été captivée par la plume de l’auteur. Très documentée, en prenant appui sur des personnes ayant existé, il livre ici une autre réalité et aussi un nouveau regard sur JFK. Les chapitres s’enchaînent, passent de protagonistes en protagonistes et loin de nous perdre, cette technique nous embarque dans une course folle dont la conclusion est surprenante.
Je recommande donc « le jour où Kennedy n’est pas mort » à tous les amateurs d’uchronie et de thrillers politiques. Ce roman est une belle réussite qui vous tiendra, sans nul doute, en haleine jusqu’à la fin même s’il écorne, sans aucun doute, l’image quasi-parfaite que l’on pouvait avoir de JFK.
Encore une fois la magie a opéré avec un livre de J.R Ellory.
Le sujet, l'époque et la famille m'avaient conquis d'avance. Et si le président Kennedy n'était pas mort ?
Ici la date de novembre 1963 est passée et Kennedy n'est pas mort mais brigue un deuxième mandat.
Le sujet m'intéressait et je remarque qu'une fois encore J.R Ellory m'accroche savamment à son intrigue avec un personnage principal qui mène l'enquête. Un personnage principal torturé, plein de regrets, de souvenirs très lourds de la guerre du Viet Nam, blessé qui est face au suicide de Jean la petite amie qu'il a quittée plus de 10 ans avant.
Mitch est parti en tant que reporter photographe de guerre au Viet Nam sans écouter Jean qui lui demandait de rester. Les lettres de Mitch à Jean, durant ce voyage, resteront sans réponse de sa part. Lettres dans lesquelles il lui avoue ses regrets et son amour.
Jean était également journaliste. Mitch ne croit pas à son suicide. Certains détails troublent Mitch. Il enquête sur l'article dans lequel s'était lancée Jane et qui le mène vers les Kennedy, les services secrets, une organisation communiste, une boite de strip tease.
L'enquête révèle un clan Kennedy en 1964 peu glamour : les liens avec la mafia, un président infidèle et une Jackie lassée.
Une fois encore la plume a agit, l'intrigue et l'enquête ingénieusement déployées m'ont offert un très bon moment de lecture.
Pour changer de mes lectures habituelles du moment. Une intrigue romancée qui m’a intéressée. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été passionnée par un policier. Beaucoup de questionnements au fur et à mesure de notre lecture tout en ayant une base documentaire et permettant de vraiment s’imaginer à cette époque. Avis partagé sur Instagram avec mon propre résumé du livre (@mubychaa)
Novembre 1963
La visite du président Kennedy à Dallas se déroule sans perturbation (comprenez qu'il est rentré à Washington avec l'intégralité de sa cervelle).
Juillet 1964
Le président et son équipe se préparent à la convention nationale démocrate qui aura lieu le mois suivant à Atlantic City.
Les doutes quant à la possibilité pour JFK d'effectuer un second mandat sont énormes. Les soupçons d'élection truquée en 1960, l'état de santé du président, ses liaisons supposées, sont autant de freins à la confiance placée en John Fitzgerald Kennedy.
En parallèle, Mitchell Newman, photojournaliste, apprend le suicide de son amour de jeunesse, Jean. Ce geste désespéré ne lui paraît pas correspondre au tempérament de la jeune femme et il décide d'enquêter.
Il va vite s'apercevoir que la jeune journaliste enquêtait sur l'administration Kennedy.
Sur cette base, RJ Ellory construit une uchronie audacieuse et intelligente.
J'ai beaucoup aimé me demander à l'instar de Mitch si ce "passé qui ne s'était pas réalisé deviendrait d'une manière ou d'une autre un présent terrifiant".
J'ai cependant senti une petite baisse de régime aux trois-quarts du roman, Mitch m'a semblé tourner un peu en rond et trop ressasser son histoire perdue avec Jean.
Mais mon intérêt s'est vite réveillé à la lecture des derniers chapitres.
Le mythe JFK est certes égratigné, mais RJ Ellory égratigne avec classe.
La postface est d'ailleurs très intéressante et offre une parfaite conclusion à ce roman.
L’un des grands Maîtres du Roman Noir s’essaye à l’uchronie, change un événement majeur de l’Histoire et déroule le fil pour en suivre les conséquences.
R.J. Ellory est décidément un auteur étonnant, que je n’attendais pas sur ce terrain-là. Et pourtant, le traitement qu’il applique à ce bouleversement lui ressemble tout à fait. En treize romans traduits en français, il a largement fait montre de l’étendue de son talent. Des histoires qui se déroulent toutes aux USA, où l’émotion est palpable et l’aspect politique plus ou moins en arrière-plan.
Si je devais catégoriser ce roman, je le verrais comme un mix entre Les anonymes et Les fantômes de Manhattan, mêlant rouages politiques de l’Amérique et histoire d’amour déchue.
Cette réécriture de l’Histoire sert d’abord à nous plonger dans les mécanismes gouvernementaux, entre stratégies et jeux de pouvoir. Et à mettre en avant les failles et les excès des hommes qui le détiennent.
Il fallait oser s’attaquer au mythe JFK et à son aura auprès des foules. Le plus jeune président des États-Unis n’aura passé que trois ans au pouvoir avant d’être assassiné. L’une des scènes tragiques les plus marquantes de l’Histoire contemporaine, pour le grand public.
Ellory « sauve » donc la vie du président et le pousse à travailler à sa réélection. Ou plutôt à ce que son entourage le fasse, son frère Robert en tête sous sa casquette de procureur général. Mais aussi comme représentant influent de la dynastie Kennedy.
Il n’est pas inutile d’avoir un bagage pour ce voyage dans le temps et les coulisses du pouvoir. Le lecteur profitera d’autant plus de ce puissant récit s’il connaît l’affaire, le mythe autour de John (surnommé Jack) et les arcanes du pouvoir américain. Je suis sacrément chanceux d’avoir lu 22/11/63 avant, le chef d’œuvre de Stephen King m’aura clairement aidé à bien appréhender cette intrigue.
L’écrivain mélange réalité et fiction, avec des personnages connus qui ont gravité autour de cet assassinat, et d’autres fictionnels qu’il relie à cet épisode.
Il ne se gêne pas pour écorner l’image fantasmée de JFK et démontre parfaitement qu’après une mort brutale, la vision collective d’une personne s’en trouve changée. Le commun des mortels ne garde souvent que les bons côtés du défunt, ses actes illustres et l’illusion de son halo positif sur le monde.
John Fitzgerald Kennedy était une personne complexe, physiquement et mentalement touché par les maladies, et accro au sexe. Ses travers et carences sont au cœur de l’intrigue qui découle de sa « résurrection ».
Mais c’est la plongée dans les tréfonds du système qui fait bien plus froid dans le dos… D’autant plus que l’immense travail de recherches est parfaitement intégré dans l’intrigue.
Un livre de Roger Jon Ellory, autant axé sur la politique, ne peut pas uniquement suivre cette voie. Même si elle est moins présente que dans son précédent roman, Le chant de l’assassin, l’émotion est là. Elle est ressentie à travers une histoire d’amour qui s’annonçait intense, mais qui s’est terminée, elle aussi, par la mort.
Le photojournaliste Mitch Newman ne supporte pas l’annonce du suicide de son ex-fiancée et part en quête de réponses (et de rédemption ?). Son enquête est donc d’abord un devoir de mémoire et un cheminement très personnel. Sauf que sa petite histoire va vite s’entrechoquer avec la grande.
A la différence d’autres de ses romans, assez peu de personnages fictifs gravitent autour de ce récit. Parce que c’est aussi une histoire de solitude. Un peu moins d’émotions parfois, mais exacerbées durant certains passages.
Ellory est un conteur hors pair, capable de s’épanouir dans toutes les intrigues. Sa focalisation sur l’Amérique est protéiforme, même si on y retrouve souvent ses obsessions en lien avec les guerres du pays (extérieures ou en interne). Toujours avec habileté et un sens inné de la narration. Et puis, il y a son écriture, si expressive, si forte.
Dallas 1 PM, pas la fin d’une route cette fois-ci, mais le début d’un autre chemin bien tortueux. Le jour où Kennedy n’est pas mort démontre que le talent de R.J. Ellory est lui bien vivant ! Une histoire à part, par un écrivain aussi sublime qu’unique.
Le jour d’après…
Le jour d’après Kennedy n’est pas mort, il n’a pas été assassiné. C’est en partant de ce non-fait que Roger Jon Ellory construit son uchronie. Si ce récit n’a pas la noirceur et le côté très sombre des précédents textes de l’auteur, il n’en est pas moins intéressant, abouti et riche en informations et hypothèses diverses.
En Juillet 1964, Mitch Newman, un journaliste-photographe, apprend le suicide de Jean, son ex-fiancée, qu’il n’a pas revue depuis plus de dix ans. C’était une jeune femme dynamique, qui aimait la vie et il ne peut pas croire qu’elle ait fait une chose pareille. Il se rapproche de la mère de Jean, qui, elle aussi, se pose beaucoup de questions. Pour la rassurer et parce qu’il n’a rien de mieux à faire, il va creuser l’affaire. Il va vite s’apercevoir que Jean avait été « remerciée » par le journal pour lequel elle travaillait et que, sans doute, elle enquêtait sur un sujet sensible. Il découvre qu’elle s’apprêtait à soulever un lièvre concernant JFK, son élection, son équipe, sa famille, ses relations. Jean a-t-elle vraiment pris la décision de mourir ou a-t-elle été « assistée » ?
Mitch avait abandonné Jean pour « couvrir » la guerre de Corée. Il avait le souhait de devenir quelqu’un, d’être « reconnu » pour ses photos, de se faire une place. Et puis, là-bas, rien ne s’est déroulé comme il l’avait imaginé et c’est un homme marqué, blessé intérieurement, qui est rentré au pays. Profondément meurtri, il sombre régulièrement, se redresse, s’effondre à nouveau. Essayer de comprendre le geste de Jean, c’est retrouver un souffle, une envie d’avancer, un désir d’exister, peut-être même une forme d’expiation. […sa mort m’a forcé à me regarder en face…]
Le roman se partage entre des scènes de la vie quotidienne du président et l’enquête de Mitch. C’est surtout les investigations de ce dernier qui nous captivent. Il marche sur les traces de son amie, il tisse des liens là où elle est passée, il lit les quelques notes qu’elle a laissées. Il ne lui faut pas longtemps pour réaliser qu’il dérange (comme elle a dérangé lorsqu’elle faisait la même chose ?) et certains lui font comprendre qu’il ferait mieux de s’abstenir d’approfondir ce qu’il met au jour. C’est mal le connaître. Il est opiniâtre, obsédé par la soif de vérité et par son instinct qui lui souffle que ce suicide n’est pas clair. Il ne lâchera rien, cheminant en pensant à sa vie, faisant ainsi une vraie introspection sur lui, un bilan de ce qui l’a amené ici et maintenant.
Pour John F. Kennedy, c’est sa part d’ombre qui se dévoile sous nos yeux. Ses addictions aux femmes, aux médicaments, ses décisions pas toujours bonnes, une élection peut être truquée, des manipulations, la place de ses conseillers, de son épouse, de son frère, de la mafia …. Bien sûr, tout n’est que supposition, mais il y a probablement un peu de vrai dans tout ça et c’est ce qui est stupéfiant. R.J. Ellory a réussi à partir de situations réelles (il y a des allusions à Jimmy Hoffa dont j’ai lu l’histoire il y a quelque temps) à nous concocter une intrigue des plus plausibles avec un contexte fort, riche, complet, car les Kennedy (et la période évoquée) ont (et font encore) fait parler d’eux….
Je reste une inconditionnelle de cet auteur. Son écriture est puissante, (merci au fidèle traducteur), agréable. Son texte est parfait car il y a tout : de l’action, du suspense, une approche psychologique des différents protagonistes, de la cohérence….. Ce qui me plaît également, c’est que dès les premières lignes, il embarque le lecteur. Dès qu’on commence, on veut lire et encore lire sans s’arrêter…. Les mots sont choisis, ciblés, porteurs de sens et l’ensemble est un recueil très réussi !
Peut-on écorner un mythe ? Mettre au centre d’un roman un mythe iconique et révéler l’aspect obscur de sa personnalité en risquant de se mettre à dos tous ceux qui pensent qu’il est indécent de « salir » la mémoire de quelqu’un ? Voilà un procédé sacrément osé. Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas ici de ternir le souvenir, il s’agit de poser la question de la vérité, de révéler ce que bon nombre de personnes, et notamment d’Américains ne veulent pas entendre : et si, leur président tant adulé n’était en fait qu’un homme faillible, faible parfois, aux nombreuses contradictions, à l’éducation pesante et psychologiquement anxiogène, aux tares nombreuses et inavouables ? Et si, Kennedy n’avait pas été assassiné ce 22 novembre 1963 à Dallas, que ce serait-il passé ? Comment aurait tourné l’Histoire ? Après Stephen King dans 22.11.63, RJ Ellory se livre ici à un formidable exercice de style : imaginer un évènement du passé qui aurait eu une issue différente.
Pour ce faire, et comme d’habitude avec Ellory, l’auteur place les personnages au centre de tout. L’intrigue navigue par delà eux, mais c’est bien eux qui jouent la partition de la musique du roman. On retrouve ici le charme de la plume incandescente de l’auteur, celle qui déclenche les émotions. Alors oui, difficile de susciter plus d’empathie que pour Joseph Vaughan (« Seul le silence ») ou Evan Riggs ( « Le chant de l’assassin ») ou encore Daniel Ford (« Papillon de nuit »), salement amochés par la vie. Et pourtant Mitch rejoint la liste des héros emblématiques d’Ellory dans leur capacité à susciter des émotions, mais aussi dans le souvenir éternellement palpable qu’ils laisseront. Même si j’ai trouvé ce personnage moins fort que ceux cités précédemment, il n’en reste pas moins touchant et terriblement attachant, de par ses années de vie ratées, une succession de mauvais choix, un ennemi sangsue : l’alcool.
Dans cette uchronie, Ellory construit son intrigue autour de Mitch, un journaliste free-lance dont l’ancienne petite amie Jean s’est suicidée. Ce suicide pose vite questions, car Mitch, très proche d’elle par le passé, ne la croit pas capable d’avoir commis un tel geste. Au cours de son enquête, il va découvrir que Jean s’intéressait elle aussi de très près à Kennedy, qui est alors en campagne pour un second mandat. (oui, souvenez-vous, il n’est pas mort)
La force du récit repose sur l’imagination fertile de l’auteur qui se prend au jeu d’imaginer comment Kennedy, alors en grande difficulté politique pourrait reconquérir le pouvoir. Si vous êtes familiarisé avec le système politique américain, vous saurez apprécier les alliances, les petits arrangements entre amis et le donnant-donnant nécessaire à la réélection d’un candidat. Les campagnes électorales se financent grâce à de grands industriels, des banquiers et une fois le candidat élu, ces gens-là réclament un retour d’ascenseur. « La présidence est une pièce de théâtre ; le président est un personnage qui a été choisi. Il y a de nombreux metteurs en scène, de nombreux producteurs, et il est rare qu’ils soient d’accord sur l’intrigue. » Ellory démontre fort bien comment le chef suprême est très loin de gouverner seul. Habilement, il établit ici combien la politique n’a pas réellement changé depuis ces années-là, et j’en veux pour preuve le terrible choc de l’arrivée au pouvoir de Trump. La politique n’est qu’un ignoble puits sans fond dans lequel se repaît la lie que forment ces hommes égocentriques et assoiffés de pouvoir, ambitionnés par un seul but : la quête de l’autorité suprême.
Ellory est ici fidèle à lui-même dans ses codes de narration : une écriture immersive, une plume noire, des personnages charismatiques, une histoire d’amour. Un savant mélange, un habile dosage, un très bon synopsis de départ, et dès les premières pages c’est l’immersion totale dans son imaginaire.
Le 4 juillet 1964, Ellory imagine que la loi sur les droits civiques a enfin été votée. Ce jour est « celui où l’Amérique s’est libérée des derniers vestiges de l’injustice », le pays a voté l’égalité de traitement entre blancs et noirs. Aujourd’hui, 3 juin 2020, nous vivons avec les images de la mort par étouffement, en direct, de Georges Floyd, les menaces de Trump d’envoyer l’armée face aux émeutes, la garde nationale dominant les rues. Nous sommes bien loin des vœux pieux de Kennedy, extrapolés par la plume de RJ Ellory. L’auteur n’aurait pas pu imaginer l’incroyable résonance de l’actualité par rapport à ce moment clé imaginé dans le roman. Néanmoins, à titre tout à fait personnel, je salue le pouvoir de l’imagination, l’audace de la trame, la connaissance du système politique américain et l’attachement immédiat ressenti pour les personnages, fabuleuse force de l’écrivain. Aujourd’hui, il fait partie des plus grands écrivains du noir, capables de susciter une empathie rarement égalée. Une plume noire. Une plume puissante.
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Et si Kennedy n'était pas mort à Dallas, que se serait il passé? Aurait-il brigué un second mandat? Conduit le pays à la gloire? Un "et si" d'importance, en tout cas aux yeux de Mitch qui découvre avec horreur le présumé suicide de son ex fiancée Jean. Mitch et la maman de Jean ne croit pas à ce suicide qui ne cadre absolument pas avec la personnalité de Jean. Et lorsque Mitch, journaliste free lance, découvre que Jean enquêtait sur la disparition de jeunes filles et la rumeur de trucage des élections présidentielles, il se lance dans sa propre investigation.
Encore un bon moment avec ce roman d'Ellory. A mon sens pas équivalent à "Seul le silence", mais un roman assez fouillé dans la psychologie des personnages et toutes ces rumeurs autour de l'un des présidents les plus célèbres des USA. Quelques longueurs ralentissent cependant le rythme et difficile également d'ignorer le parallèle avec le fameux 22/11/63 de Stephen King.
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