Toffee et moi

Permission de se reconstruire !

Quelle raison a poussé Allison à fuir de chez elle ? Comment survivre seule et sans revenus, en fuite et totalement désœuvrée ?

Quand la jeune fille rencontre Marla, une vieille femme cassée par la vie et à moitié démente, leurs chemins sinueux vont se confondre. Qui va prendre soin de qui ? Qui va offrir à l’autre ce qu’elle n’a jamais eu ? Qui va réussir à combler un espace si précieux et si intime qu’est la famille ? Comment ces deux inconnues vont-elles s’apprivoiser ?

Une écriture ciselée qui ne détourne pas les yeux

Dans ce roman où chaque mot compte, chaque souffle, chaque silence nous mettent en émoi, Sarah Crossan signe une parenthèse de vie où douleur et incertitude côtoient liberté et rage de vivre. On y voit en parallèle la descente aux enfers de cette petite fille violentée par un père en colère, puis devenue grande, cette jeune femme qui tente de soigner ses blessures à l’image de sa cicatrice qui se guérit d’elle-même mais qu’elle portera à jamais sur son visage. Fort et puissant, une écriture ciselée et coupée, ce roman porte en lui un message dur et poignant qui ne détourne pas les yeux.

#ViolenceFamiliale #Toffeeetmoi #NetGalleyFrance

Sarah Crossan nous éblouit une fois de plus ! Après "Moon Brothers" , un vibrant plaidoyer contre la peine de mort, elle s'intéresse ici à la maladie d'Alzheimer et aux liens familiaux.

Car la famille, c'est avant tout celle que l'on choisit... Allison l'a bien compris en décidant finalement de s'enfuir de chez elle, quittant un père violent. Elle atterrit par hasard chez Marla, une vieille dame atteinte d'Alzheimer et abandonnée par ses enfants. Alors que Marla croit reconnaître en la jeune fille son amie Toffee, Allison se prend au jeu et se prend aussi d'affection pour elle...

Tout est juste dans ce livre : le ton, l'écriture, la poésie. Sarah Crossan a une fois encore recours au roman en vers pour nous faire passer des émotions - et quelles émotions ! Empathie, peur, amitié, espoir... Des personnages forts et attachants qui arrivent à nous faire sourire même au milieu de leurs malheurs - la scène de danse en duo est particulièrement savoureuse.

Et encore une fois, un travail de traduction remarquable de Clémentine Beauvais.

Allison est en fuite, elle est perdue et n’a plus de maison. Alors quand une vieille dame du nom de Marla la prend pour Toffee, Allison décide de devenir cette Toffee pour pouvoir profiter du toit que Marla offre. Commence alors la cohabitation entre la femme et la jeune fille qui ont souffert et qui se ressemble plus qu’elles ne le pensent.
J’avais adoré le livre Inséparables écrit par la même auteure qui avait réussi à me faire pleurer et la plume de la traductrice Clémentine Beauvais est très poétique.
J’apprécie particulièrement cette façon d’écrire qui est une versification moderne. Ces vers permettent de ne pas se perdre en futilité mais gagne en beauté et en poésie. Dans ce genre de livre, même la mise en page reflète quelque chose.
Les personnages sont vraiment beaux : on apprend au fur et à mesure pourquoi Allison s’est enfuie, on la voit changer pour devenir plus forte. Marla est vraiment un joli personnage, elle souffre de démence mais c’est bien ça qui la rend si attachante, son histoire n’est pas plus jolie que celle d’Allison mais pour la comprendre il fait remonter dans le passé et assembler les pièces du puzzle qu’est devenue sa mémoire.
Les thèmes abordés sont vraiment forts et durs à la fois mais on en parle avec poésie et au final ce livre est avant tout un message d’espoir

C’est un réel bonheur de se plonger dans l’univers de Sarah Crossan, de retrouver sa plume, et de redécouvrir son style si caractéristique. La rencontre entre Allison et Marla permet à l’auteure d’écrire une belle leçon de vie. Nous retrouvons les thèmes de la vieillesse, de l’identité, de la solitude, ou encore des violences domestiques, rendant le tout extrêmement touchant. J’avoue que le début est un peu déroutant, mais les pièces du puzzle se mettent peu à peu en place, pour construire une intrigue poignante et tendre. Les personnages sont aussi très attachants. Enfin, l’écriture en vers libres apporte une touche de légèreté poétique, ce qui fait qu’il s’agit d’une lecture agréable.

En bref, Sarah Crossan est l’une des rares auteures à m’avoir bouleversée, et je ne peux que vous conseiller ce roman.

Merci à l'éditeur de sa confiance !

Comme toujours avec les livres de Sarah Crossan, l'émotion est au rendez-vous ! On suit la fugue d'Allison qui atterrit chez une vielle dame atteinte d'Alzheimer, Marla. Elle fuit son père violent. Avec Marla qui la prend pour une amie de lycée, elle cherche de l’affection, cherche à sa reconstruire à trouver une famille pour oublier cette vie qui est la sienne depuis 16 ans.

Sarah Crossan signe une fois encore un roman remplit d'émotions et de sensibilité. Dans celui-ci elle aborde principalement le sujet de la maltraitance et également celui de la démence.

Après que sa belle mère est décidée de quitter le domicile familiale a cause des violences son père Toffee se retrouve seule. Elle décide finalement de partir la retrouver quelques temps plus tard. Elle rencontre alors Marla, une femme qui perd la tête et assez seule. Une relation particulière et très touchante va alors se créer.

Une histoire très émouvante sur les relations qui peuvent nous lier. Qu'elles soient toxiques ou indispensables, filiales, familiales ou amicales.

Allison a fui son père qui la maltraite. A 16 ans, elle essaie de retrouver l'ex de son père qui est partie un jour pour fuir la violence du quotidien. Allison n'a pas voulu la suivre, ne voulant pas abandonner son père. Aujourd'hui, elle se retrouve seule, à la rue. Au détour d'un squatt, elle va rencontrer Marla qui vit seule chez elle, n'a plus toute sa tête et la prend pour une autre, Toffee. Pour profiter d'un toit, Allison va accepter de devenir Toffee.
Nous ne savons pas précisément qui est cette Toffee, mais nous suivons cette relation chaotique que vont créées Marla et Allison. La mise en page est particulière et il faut s'adapter pour la lecture. On retrouve le style d'Inséparables, mais j'avais été beaucoup plus touchée par ce roman. Ici, j'ai mis du temps à comprendre la relation qui se nouait. On alterne souvenirs et présent sans préavis. Au final, j'ai aimé la manière dont le sujet de la maltraitance, tant des enfants par leurs parents que des adultes par leurs enfants, a été abordé. Je pense qu'il pourra être lu par les ados plus matures pour bien comprendre tous les non-dits qui sont aussi importants.

Sarah Crossan possède une petite musique bien à elle. Elle arrive à décrire des sentiments, des situations très forts tout en douceur.
C'est encore le cas dans ce roman où une jeune fille s'enfuit de chez elle et essaie de retrouver son ex-belle mère. Elle "échoue" chez une dame assez âgée qui la prend pour "Toffee". Bien sûr personne ne croit à la présence de Allison puisque Marla souffre de Alzheimer.
Ensemble, elles vont passer une période, qui leur permettra à chacune de connaître un répit et de se reconstruire, de prendre le temps de faire confiance à l'autre et surtout... d'apprendre à s'aimer et à être aimé

Quel coup de coeur!
Un roman en vers libres, magnifique, poétique, dur. Sur l'enfance cabossée et la vieillesse titubante. Sur l'espoir et les rencontres aussi. Les thèmes évoqués sont très actuels et cruels mais l'écriture est tellement belle grâce à la prose poétique que l'on est ému juste ce qu'il faut, pas blessé.
Lu d'une traite et adoré.
Je vais maintenant attaquer Songe à la douceur car j'ai trouvé la traduction de Clémentine Beauvais magnifique!
Merci à #netgalley pour cette découverte anticipée!

Je ne savais rien de l’histoire de « Toffee et moi » et grand bien m’en a pris. La surprise fut totale et l’émotion au rendez-vous…

Allison est une adolescente en fugue dont on ne mesure la détresse qu’au fur et à mesure que le roman en vers libres de Sarah Crossan se déroule. Après avoir trouvé refuge dans la cabane de jardin de Marla, une vieille femme atteinte de démence, Allison comprend que Marla la prend pour une personne de son passé, une certaine « Toffee ».
Pour ne pas finir à la rue, Allison décide donc de devenir Toffee. De cette supercherie va pourtant naître une relation incroyable, une amitié transgénérationnelle qui vient combler la solitude et apaiser les brûlures du passé.
Inséparables ne m’avait pas spécialement emballé, le thème de Moon Brothers m'avait interpellé mais Toffee et moi m’a tout simplement envoûté et m’a surtout bouleversé. Un véritable bijou, ne passez pas à côté !

Il y a quelque chose qui me bouleverse dans l’écriture de Sarah Crossan. Quelque chose qui ne fait pas semblant, qui dit la vérité, qui s’accroche à la peau et au cœur, à chaque fois. « Toffee et moi » n’a pas fait exception à la règle. Une nouvelle fois superbement traduite par Clémentine Beauvais (et je parle en tant qu’ancien traducteur — mon admiration pour le travail de Clémentine sur ce texte est immense) Sarah Crossan nous offre le portrait d’une rencontre qui ne ressemble à aucune autre, un portrait tout déglingué, pas franchement fonctionnel, mais qui brille de mille feux. « Toffee et moi » est un hommage aux gens qui restent et qui se battent. Et un hommage à ceux qui partent, et qui se battent tout autant. Un grand texte.

Je crois que Sarah Crossan est la seule autrice dont je peux dire : "j'ai lu tous ses livres !". Si je ne me suis pas beaucoup attachée à sa duologie dystopique, j'ai eu une révélation en découvrant ses romans contemporains écrits en vers libres. C'est donc avec un immense plaisir anticipé que j'ai débuté ma lecture de Toffee et moi, heureuse de me replonger dans l'écriture si sensible de cette autrice talentueuse (et de la traduction si soignée de Clémentine Beauvais, bien sûr).
Victime d'un père violent, Allison s'est enfuie de chez elle pour retrouver la dernière compagne de son père, la seule personne à même de l'aider pour avoir connu et vécu les aspects sombres de cet homme. Seulement la jeune femme n'habite plus à sa dernière adresse et Allison se retrouve seule à l'autre bout du pays. Sans le sou, elle trouve refuge dans le vieux cabanon de jardin d'une maison qu'elle pense abandonnée, avant de découvrir qu'une vieille femme, Marla, y habite seule. Quand celle-ci la découvre, elle prend Allison pour l'une de ses amies d'enfance, Toffee. Cette confusion, née de la mémoire défaillante de la vieille dame, va offrir à Allison un lieu où essayer de se reconstruire sans se douter que sa souffrance va faire écho à celle de Marla, le hasard offrant à ces deux femmes une parenthèse impromptue pour panser mutuellement leurs blessures.
Que dire de ce roman si ce n'est qu'encore une fois, j'ai été embarquée par la justesse des mots de Sarah Crossan qui sont capables de me toucher et me bouleverser comme jamais. Le choix d'écrire de nouveau en vers libres offre un texte épuré, véritable concentré d'émotions, où chaque phrase est l'occasion de découvrir une pensée qui contient autant de poésie que d'émotion brute.
Les chapitres alternent entre le présent de la rencontre entre deux femmes qu'une vie entière de vécu sépare, rencontre rendue étrangement possible par la démence qui grignote peu à peu l'esprit de Marla, et des flashbacks qui nous plongent dans la violence ordinaire dans laquelle Allison a grandi.
Ce roman traite, comme toujours avec cette autrice, de nombreux thèmes importants : les violences intra familiales, les relations toxiques, la quête d'identité et la fragilisation de l'être quand l'autre ou la maladie l'attaquent. Mais il est aussi question d'amitié, du besoin de vivre qui pousse à toujours se relever, de la capacité à se rencontrer en prenant l'autre comme il est.
Ce roman nous embarque doucement, sans que l'on s'en rende compte, et quitter ces personnages est un vrai déchirement quand les dernières pages se tournent. A la manière d'une vague scélérate, l'émotion nous prend par surprise, nous laissant à la fois rempli de cette belle rencontre mais aussi pleinement conscient du vide que le départ de ces personnages laisse en nous.
Toffee et moi a été une magnifique lecture et si vous aimez les histoires à la fois simples et sensibles où il est question de destins de femmes, n'hésitez pas à découvrir ce roman.