Ginette Kolinka, survivante du camp de Birkenau

Ce roman constitue un témoignage poignant de ce que fut la barbarie nazie dans les camps d'extermination. Il montre une jeunesse volée, une innocence perdue dans des conditions brutales. Ginette était une jeune fille de 19 ans choyée par sa famille quand elle fut arrêtée en 1944 avec son père, son jeune frère de 12 ans et son neveu de 14 ans. Elle les vit pour la dernière fois à la descente du train, conseillant à son frère et son frère de "monter dans les camions" pour être moins fatigués. Ce fut une douleur sans nom qui s'invita ensuite en elle et qui la hante encore aujourd'hui: elle ignorait alors que ces camions conduisaient aux chambres à gaz.
Ce roman n'est pas seulement un ultime témoignage d'un rescapé de la Shoah, c'est aussi une leçon de transmission. Ginette Kolinka depuis les années 2000 va dans les établissements scolaires pour dire l'indicible. Pour que la jeune génération n'oublie pas qu'un jour elle et les siens furent arrêtés parce qu'ils étaient juifs. Pour que la jeune génération se souvienne.
Elle évoque Birkenau telle qu'elle l'a connu à l'adolescence (en tant que camp d'extermination) et Birkenau après, le Birkenau où des guides racontent le passé aux visiteurs, où des survivants participent à ces récits. Elle évoque ses amies aussi, Marceline, Simone [Veil], compagnes précieuses dans l'enfer vécu.
Elle fait jaillir devant nos yeux un monde que l'on ne peut imaginer; que seuls ceux qui ont survécu peuvent décrire. Elle sait pourtant combien le souvenir peut être perméable, elle ne se souvient parfois des choses que parce qu'on les lui a racontées ensuite.
Son récit est complété par un dossier utile pour les jeunes: un compte-rendu de son entretien avec des collégiens lors d'une visite dans un établissement scolaire, des termes pour expliciter le vocabulaire employé alors, des plans des camps aussi; tout un appareil didactique qui peut également être utile aux enseignants.

L'ensemble constitue un témoignage fort, utile, de la part d'une dame âgée qui sait que ses années sont comptées mais qui trouve malgré tout la force de raconter. Pour éloigner la haine et faire perdurer le devoir de mémoire et le besoin de transmission.

Ginette se rappelle... Elle se souvient de la rafle qui l’a emmené en camps de concentration.. Le trajet en wagon fermé, le manque de nourriture, le froid, le travail, tout.

Elle s’est tue longtemps. Mais aujourd’hui, elle témoigne. Elle raconte dans les écoles son histoire si particulière. Avec des mots simples, adaptés à des plus jeunes, elle raconte ce qu’elle a vécu. Pas dans le but d’effrayer, pas non plus pour choquer. Elle veut qu’on se souvienne, que le monde tire leçon de ce qui lui est arrivé.

Ginette était une jeune fille lorsqu’avec son père, son frère et son neveu, elle est embarquée de force. Elle est alors loin d’imaginer ce qu’elle va vivre. Elle est loin de savoir à quoi s’attendre. Et elle raconte son arrivée, son marquage à l’encre sur son nom, sa déshumanisation en quelques minutes... D’une manière tellement simple que ça fait froid dans le dos. Pas de fioritures, pas de mise en situation. Elle explique, c’est tout.

Son travail d’aujourd’hui est important. Le fait de ne pas vouloir laisser couler dans l’oubli cette période si noire de l’Histoire, je considère qu’il est absolument nécessaire de le faire. Et Ginette Kolinka fait preuve, encore une fois, d’un courage sans faille. J’imagine qu’il ne doit pas être facile de sans cesse revenir sur des choses aussi douloureuses.

Ses réflexions sont d’ailleurs vraiment intéressantes. Lorsqu’elle dit que ce que l’on voit aujourd’hui des camps, ce qu’il en reste, n’est absolument plus représentatif de ce qu’ils étaient lorsqu’elle y a vécu. Le fait que des habitations aient poussé aux abords aujourd’hui, que les adolescents qui s’y rendent ne peuvent pas entendre le bruit de la foule descendant des trains, ne peuvent pas voir la boue dans laquelle ils se tenaient debout durant des heures... C’est tellement vrai et totalement percutant!

Ma lecture a été rapide, le livre est assez court, mais entendre la voix de Madame Kolinka m’a énormément touché! L’idée d’adapter son récit pour de jeunes lecteurs est une idée magnifique! Elle se rend également dans des classes pour répondre aux questions des élèves, et je trouve ça très fort. Je pense, moi aussi, qu’il s’agit là d’un sujet qu’on ne doit pas oublier. Pour que les futures générations ne reproduisent pas ces horreurs.

Un témoignage poignant et pudique d’une survivante

C’est l’histoire d’une famille juive dans un Paris occupé, séparée pour fuir les rafles allemandes de plus en plus fréquentes. Ginette n’est alors encore qu’une adolescente quand elle se fait arrêter avec son père et son petit frère. Elle croira encore quelque temps à une déportation vers des travaux forcés, mais ne comprendra malheureusement que trop tard, l’ignominie des camps. Elle n’aura pas pu dire au revoir à sa famille.

C’est l’histoire de millions de juifs, de millions de morts et de survivants. Ginette s’en est sortie, miraculeusement. Elle nous raconte dans ce roman poignant et pudique, malgré la dureté des faits, ce qu’elle a vécu, ce qu’elle a subi, durant les mois passés dans l’un des camps allemands les plus durs : Auschwitz-Birkenau.

Elle nous laisse ce témoignage, à travers les mots de Marion Ruggieri, elle qui a passé le reste de sa vie à raconter, à transmettre ce qu’était la guerre et les camps aux générations les plus jeunes.

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Ce témoignage est réellement touchant sur une jeune fille lors de la Seconde Guerre Mondiale, elle raconte son histoire de façon touchante et émouvante mais de façon simple et moins lourde si je puis dire, comme c'est pour les plus jeune, bien que je recommanderais ce livre pour les 14 et plus.

Elle nous témoigne sa jeunesse "avant", l'amour pour sa famille, leur quotidien bien qu'il n'étaient pas riche, ils vivaient bien. Tout va très vite être contrasté lors de son embarquement par les nazis, ou ont elle nous y décrit la sensation de faim, de soif, de fatigue, du manque d'hygiène de douleur, et le plus choquant malgré la réalité de ce passé, la perte d'identité. Elle décrit Birkenau avec des détails qui sont horrifiants, mais qui nous permettent de mieux comprendre leur vie dans ce camp.

Bien que qu'elle raconte sa vie a Auschwitz Birkenau, elle nous témoigne aussi de sa vie d'après , sa reconstruction. Son envie de partage qui va naître auprès des élèves d'école, elle va retourner dans cet endroit ou pourtant elle a vécue l'enfer, pour que nous comprenions ou du moins que l'on essais car je pense que malgré nombreux film et livres on ne pourra jamais comprendre l'horreur de ce moment tragique de l'Histoire, pour que nous ne faisions pas les même erreurs. Elle même va dire que maintenant nous ne pourrions comprendre Birkenau, bien que dur a visiter quand on sait ce qui s'y est passé, tout est plus beau, la puanteur est absente, la boue a fait place a de la verdure, des joggeur courent non loin....

Je trouve que le fait de témoigner de sa vie de partager son expérience est littéralement incroyable, Ginette Kolinka est sans doute l'une des femmes les plus forte de l'histoire et inspire un immense respect, j'aimerais la remercier de son témoignage.

De plus, bien qu'elle y dénonce l'enfer de ce passé funeste, quand elle parle aux jeunes, elle leur inspire la paix d'arrêter de se juger, moquer que cette haine entre "races" cessent, car tout part d'une haine envers un peuple.

A la fin nous avons un lexique des mots allemand ou même des mots qui sont plus complexe, la retranscription d'un dialogue entre Ginette et des élèves, un moment plus documentaire agrémenter de carte. Ce moment plus pédagogique bien que court permet aux jeunes de mieux comprendre.

J'ai eu la chance de rencontrer Ginette Birkenau lors d'une de ses conférences à destination des lycéens. J'ai lu il y plusieurs mois son livre: Retour à Birkenau alors je voulais découvrir ce texte à destination des plus jeunes et je peux dire que c'est plutôt réussi.

Il est utile de mettre ce livre entre les mains de nos collégiens et lycéens pour le devoir de mémoire. Pour qu'eux aussi n'oublient pas et transmettent l'histoire du pire. A mettre dans les rayonnages de toute bibliothèque scolaire entre autres.

Je remercie de les éditions Rageot et le site NetGalley de m'avoir permis de lire ce roman. Il s'agit d'un témoignage très touchant, bouleversant d'une rescapée du camp d'Auschwitz-Birkenau. Sous la plume de Marion Ruggieri, on lit ce qu'a vécu Ginette Kolinka au cours de ses longs mois de déportation. Un plus à la fin de l'ouvrage : un dossier documentaire très complet. Je recommande vivement ce roman à tous les adolescents à partir de 13 ans.

J'avais beaucoup aimé Retour à Birkenau dont j'avais trouvé l'écriture à la fois tellement simple, tellement fluide et du coup tellement glaçante car décrire l'horreur avec des mots de tous les jours me semble si difficile.
J'ai donc lu avec intérêt cette version pour la jeunesse. Je la trouve très réussie: toujours aussi frappante, aussi simple sans être simpliste. La déportation vue au travers des yeux d'une toute jeune femme avec juste ce qu'il faut de détails et de faits historiques pour les jeunes lecteurs.
Je la recommande donc pour des collégiens, à partir de 12 ans.

Il s'agit d'une adaptation du témoignage Retour à Birkenau de Ginette Kolinka. Cette adaptation est destinée aux enfants/ados. J'ai trouvé le texte très touchant et plutôt sobre. Ginette Kolinka décrit son quotidien dans le camp de Birkenau mais sans apporter trop de détails. C'est un texte fort, émouvant et important.

J'ai eu le coeur serré tout au long du texte parce que j'ai lu d'autres témoignages sur les camps de concentration. Je redoutais les moments de violence, les paroles crues mais non. La violence est présente parce que de toute façon l'ambiance est pesante et violente. Mais son témoignage est "juste" une manière de raconter pour faire comprendre l'enfer vécu sans entrer dans les détails de l'horreur. 

Elle nous livre des moments de sa vie avant les camps, et après les camps avec le dur retour à la vie censée être normale. A la fin de son témoignage, il y a une retranscription d'une rencontre qu'elle a fait avec des élèves dans une école. Son but est simplement de témoigner, de raconter ce qu'elle a vu et vécu, sans agrémenter de détails trop crus. 

Je n'ai pas lu son témoignage publié initialement pour un public plus adulte mais après avoir échangé avec des personnes, ce qui ressort c'est que son témoignage n'est pas fait pour entrer dans les détails de l'horreur. Si vous n'avez jamais lu de témoignage sur les camps de concentration, que le sujet vous intéresse, mais que vous êtes une "âme sensible", vous pouvez vous lancer dans ce récit. Il est accessible à tous.

Ginette Kolinka nous raconte son quotidien de jeune femme dans les camps de la mort.
Court et percutant, son récit est à mettre entre toutes les mains!