L'Amour au temps des éléphants

Ariane Bois sait choisir les sujets de ses livres. Ils sont pertinents et me touchent profondément.
Dans ce roman tout commence en 1916 dans le Tennessee, lors de l'exécution publique d'un éléphant nommé Mary. Pendu pour avoir tué un homme.
L'auteure s'appuis sur des faits historiques bien documentés, qu'elle romance pour faire passer de beaux messages "il n'y a pas d'hommes libres sans animaux libres".
De plus j'apprécie toujours autant l'écriture d'Ariane reconnaissable entre mille.

En 1916, dans le Tenessee, une foule assiste à la mise à mort par pendaison de Mary, une éléphante de cirque.
Parmi les nombreuses personnes présentes à cet événement, trois vont sortir du lot pour devenir les personnages principaux de ce roman.
Arabella, kid et Jeremy, tous trois ont appréhendé l’événement d’une manière qui leur est propre.
Arabella, 18 ans, est scandalisée tandis que Jeremy, journaliste débutant cherchant à faire sa place dans le monde de la presse, voit en l’évènement l’occasion d’écrire un billet qui fera le buzz.
Ils ne se connaissent pas, se croisent à peine ce jour là, mais ils seront unis à jamais par ce à quoi ils viennent d’assister. Quelques temps plus tard, ces 3 protagonistes, désireux de s’affranchir de leur conditions de vie, quittent les États-Unis.
La guerre aidant, Arabella devient infirmière et part en France soigner les blessés.
Jérémy, fort de son métier de reporter, couvre le conflit au plus près de la réalité.
Et Kid, victime de ségrégation raciale,s’est vu contraint de quitter sa ville et sa famille et à fait le choix de s’engager avec les Harlem Hellfighters, unité militaire américaine essentiellement composée de soldats afro-américains.
C’est donc dans un Paris dévasté par les bombardements que ces trois là vont se retrouver et se lier d’amitié à jamais.
Mais le titre nous annonce la couleur dès le départ, il est également question d’amour dans ce livre.
Ariane Bois nous sert le portrait d’une jeunesse éprise de liberté qui va mener tous les combats pour aller au bout de sa conviction.
En l’occurrence, un combat qui va les mener jusqu’aux confins du Kenya pour y entreprendre des actions qu’ils jugent à mener pour qu’enfin l’Homme et l’Animal puissent vivre en paix.
Car comme le dit Romain Gary, le sort de l’homme est en jeu chaque fois que nos océans, forêts ou éléphants sont menacés de destruction.
J’aime bien les livres d’Ariane Bois que je trouve instructifs.
« l’île aux enfants » lu l’an dernier m’en avait beaucoup appris sur les rapts d’enfants survenus à La Réunion dans les années 60.
« L’amour au temps des éléphants » m’a permis de découvrir plein de choses que j’ignorais en matière de pachyderme.
L’écriture est fluide.
Et même si parfois, j’ai trouvé l’histoire un peu convenue, pas toujours crédible et pleine de raccourcis opportunistes, j’ai passé un bon moment de lecture qui m’a fait voyager.
Je remercie donc Netgalley , la maison d’édition Belfond, et Ariane Bois pour ce privilège de lecture en avant première de la rentrée littéraire d’hiver.