La Mort citoyenne
par Corinne Jacquemin
Ce titre a été archivé. Il est désormais indisponible sur NetGalley.
Commandez ou achetez ce livre dans votre point de vente préféré !
Envoyer des titres NetGalley directement à votre Kindle ou votre application Kindle.
1
Pour lire sur votre Kindle ou dans votre application Kindle, merci d'ajouter kindle@netgalley.com en tant qu'adresse e-mail approuvée pour recevoir des documents dans votre compte Amazon. Veuillez cliquer ici pour des instructions détaillées.
2
Ensuite, retrouvez votre adresse e-mail Kindle dans votre compte Amazon et ajoutez-la ici.
Date de parution 19 nov. 2020 | Archivage 15 janv. 2021
Vous parlez de ce livre ? N'oubliez pas d'utiliser #LaMortcitoyenne #NetGalleyFrance ! Cliquez ici pour plus de conseils
Résumé
En 2028, le Programme ou La Mort citoyenne est adopté à l’échelle universelle. Son principe ? Permettre aux personnes âgées de finir leur vie ailleurs, dans une destination de rêve. Tandis que Corentine choisit de partir pour un voyage sans retour à Ouhet, dans le désert, Raphaëlle opte pour Mayotte, et Justine se décide pour Florence.
Accompagnées par des organismes coûteux, ces femmes malades font le choix de quitter leur famille, ce qui permet aux enfants d’obtenir toutes sortes d’avantages fiscaux et remises sur leur retraite.
Comment leur descendance vit-elle le choix de grands-parents et arrière-grands-parents las de vivre ? Faut-il respecter leurs dernières volontés, ou cette « délocalisation de la mort » cache-t-elle quelque chose de plus malsain ? Quelles seront les limites du Programme ?
Un récit captivant, qui pousse à la réflexion et met en lumière les questions éthiques de la fin de vie dans notre société.
En 2028, le Programme ou La Mort citoyenne est adopté à l’échelle universelle. Son principe ? Permettre aux personnes âgées de finir leur vie ailleurs, dans une destination de rêve. Tandis que...
Formats disponibles
FORMAT | Ebook |
ISBN | 9791026266921 |
PRIX | 4,49 € (EUR) |
Chroniques partagées sur la page du titre
Un sujet qui m'intéresse beaucoup (la place des personnes âgées dans notre société et le choix du moment de sa mort) traité dans une dystopie... Je pensais bien que ça allait me plaire, et je ne me suis pas trompée !
Dans ce roman, nous sommes à une époque pas si lointaine, où l'État organise une mort programmée et choisie pour les personnes âgées, qui sont devenues non productives.
Une mort choisie ? Oui peut-être, mais on leur force un peu la main. Les enfants des personnes acceptant ce programme se retrouvent alors avec des avantages financiers, des trimestres offerts... L'âge avançant, chaque personne se retrouve également classée en fonction de son état de santé, et donc du poids qu'elle pèse sur la société.
Nous suivons la fin de vie de membres d'un petit groupe de scrabble.
Certain(e)s acceptent ce programme, qui leur offre un dernier voyage aller vers la destination de leur choix (avec un retour en soute) en plus des avantages pour leurs enfants.
D'autres résistent, et choisissent une autre fin de vie, auprès de leurs proches, ou face à eux-mêmes.
Un bien beau roman qui interroge sur la place de nos aînés, celle qu'on leur souhaite, celle que l'on aura peut-être plus tard... mais d'autres sujets sont aussi effleurés comme l'écologie ou les différences de genre.
Compte tenu de l'évolution de la retraite et des conditions de vie actuelle de certaines personnes âgées, je ne peux que vous le conseiller.
Un sujet fort sous forme de dystopie : la fin de vie ! En 2021, encore, nous ne pouvons pas choisir notre fin de vie mais dans La mort citoyenne, les “vieux” peuvent le faire, du moins presque !
Ils n'ont pas le choix en fait, dès qu'ils deviennent plus chers à entretenir que ce qu'ils produisent ils sont priés d'aller se faire mourir ailleurs. Une pilule et hop gros dodo éternel pendant un séjour grand luxe pour les plus riches, pour les seuls riches même.
Les enfants gagnent des trimestres sur leur activité salariée, des crédits, bref il y a une grosse carotte pour les inciter à pousser parents et grands-parents dans l'abîme de l'oubli !
La société est efficace mais les rapports humains sont tellement déshumanisés qu'il a fallu créer des cliniques pour réapprendre aux enfants à être des enfants !
Certains refusent cette façon de mourir. Corentine a 85 ans, elle est malade mais ne veut pas de cette issue et a choisi de partir dans le désert algérien pour finir ses jours. Elle raconte son quotidien et aussi ce qu'il est advenu de sa bande du Scrabble dont elle semble être la seule survivante.
Pas de fioriture dans ce roman, la mort c'est la mort, l'euthanasie porte un autre nom mais elle n'est pas une décision telle que nous l'envisageons, les conditions économiques étant encore et toujours les plus fortes !
A bien y regarder, il ne faudrait pas grand-chose pour arriver à une telle extrémité, tant la société est de plus en plus inhumaine et à la recherche de la performance.
Je ne lis que très rarement des livres auto-édités. Il y a certes de très belles réussites, mais elles sont peu nombreuses (ou du moins je n’ai pas le flair pour tomber dessus) et il y a déjà tant à lire par ailleurs. Mais j’ai fait une exception pour ce livre, qui aborde un thème qui me préoccupe beaucoup car il est depuis quelques temps au cœur de nombre de relations familiales, à savoir la vieillesse, la dépendance et la fin de vie. Avec son approche dystopique, je me suis dit que ce livre avait des chances de me plaire et, puisqu’il n’était pas trop long (un peu plus de 150 pages, il m’a tenu à peine 3 jours), je ne risquais pas grand-chose à essayer.
Je commence par là pour que ce point ne pollue pas toute ma note de lecture, une bonne relecture serait nécessaire pour ce livre, afin de corriger les trop nombreuses fautes d’orthographe qui m’ont fait mal aux yeux et les tournures de phrase parfois maladroites qui émaillent le livre.
Une fois cela dit, je peux passer au propos du livre. L’idée est intéressante. Dans un monde qui ressemble beaucoup au nôtre (covid en moins), mais qui aurait divergé vers 2010 ou 2015, les vieux sont fortement invités à partir pour un dernier voyage, littéralement. Un voyage de quelques jours dans un endroit de rêve, pour finir avec un avant-goût de paradis puis une petite pilule, et retour à la maison les pieds devant. Le concept est intéressant, cela évite les mouroirs, la perte de la dignité… Mais quand l’économie et la politique s’en mêlent, quand le fait de s’en aller dans la dignité devient une affaire lucrative, la dignité n’est plus tout à fait là.
L’idée est intéressante, oui, et les premières pages sont à la hauteur (d’autant qu’elles semblent un peu plus travaillées, avec moins d’erreurs de syntaxe ou d’orthographe), mais au bout de 50 pages, on a à peu près fait le tour de la question et le reste du livre ne fait que répéter ce que l’on a déjà compris dans les premières pages. On rencontre différentes personnes âgées, qui font des choix différents, qui meurent différemment, mais le propos n’avance pas vraiment et est même dilué dans d’autres considérations qui rendent l’histoire encore moins lisible.
J’aurais préféré une réflexion plus fouillée sur la question de la fin de vie, un livre plus resserré sur l’intrigue principale. J’ai aimé cependant l’absence de réponse définitive, cette sensation que la réponse ne peut pas être uniforme. Que ce qui compte, c’est d’essayer de rester maître de sa vie jusqu’au bout, de dessiner soi-même les contours de la fin que l’on veut pour soi, provoquée ou non, seul ou non, avec un aller simple ou non. Un livre qui vaut ce qu’il vaut, donc. Quelques heures de lecture qui, si elles n’apportent pas vraiment d’éléments de réponse, poussent un peu plus à la réflexion.
Ce livre est une dystopie qui pousse à s'interroger sur l'avenir des personnes âgées dans notre société. En cette période de COVID où nos aînés sont particulièrement exposés, cette lecture a encore plus de résonance.
Le Programme a été adopté à l'échelle mondiale, il n'est pas obligatoire mais fortement recommandé. L'idée ? A partir d'un certain âge, être noté de A à H, pour savoir si l'on peut encore vivre en autonomie, c'est à dire voir si l'on ne devient pas une charge trop lourde pour la société. Si l'on est mal noter et que l'on fait le choix du grand voyage, les avantages sont conséquents, notamment pour sa descendance : trimestres en moins à travailler, rente, vente des biens au meilleur prix...
Certains dans ce livre font le choix de ce programme, d'autres ne sont pas dupes de cette société mortifère. On croise dans ce livre les pour et les contre de la vieillesse, l'analyse se fait aussi par les plus jeunes. Sous forme romancé le sujet est moins grave, mais cela pousse tout de même le lecteur à s'interroger sur la réalité potentielle de cette dystopie.