907 fois Camille

Je me souviens de la lecture de "mon père, ma mère, mes tremblements de terre" qui parlait de la transidentité. Cette fois, le sujet social abordé est le proxénétisme . Mais c'est surtout une histoire d'amitié.
Camille est l'amie de l'écrivain, elle est la fille d'un proxénète à travers qui la France s'est affolée il y a quelques années lors d'un scandale politique.
De l'enfance de Camille à l'age adulte, J.Dufresne s'emploie à ne laisser paraître que le "vrai" des confidences entendues; il se livre à un exercice littéraire assez pointu pour y arriver, et, de Camille ,aux difficultés d'écrire juste, peut-être y a t-il autant de "je" que de Camille.
Il rend un bel hommage aux femmes qui luttent pour se détacher de l'emprise d'hommes qui se croient tout-puissants. C'est avec pudeur qu'il amène Camille à se raconter, plusieurs années de précautions avant de lui demander son aval.
Au hasard des pages , on lit des extraits de textes concernant les femmes: Rousseau, Flaubert, Schopenhauer... Edifiant! (Il y a encore pas mal de statues à déboulonner pour les féministes de tout poil)
Merci aux Edts Plon et à Netgaley pour cette leur confiance renouvellée.

Parmi les amis de l'auteur, Camille, fille de dodo la Saumure. Il ne l'a pas élevée. Elle le connaît et en parle peu. Julien Dufresne-Lamy lui propose d'écrire son histoire. Se succèdent alors des chapitres relatant les souvenirs d'enfance de Camille et, plus nombreux, des chapitres où l'auteur parle de lui, de la rédaction de l'ouvrage et soulève des questions sur la façon de se vivre femme avec un père proxénète.
Je ne sais pas ce qui me bloque avec le style de cet auteur mais, troisième roman, troisième agacement face a un propos que je trouve creux et un style approximatif. Je vais arrêter de tenter de comprendre l'engouement que provoque cet auteur et accepter qu'il ne me parle pas.

un bel hommage aux femmes, une réflexion sur l'écriture, bcp de simplicité, d'honnêteté dans ce récit qui sert tout à la fois son personnage et son auteur.