La Bonne Chance

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Date de parution 2 sept. 2021 | Archivage 14 oct. 2021
Éditions Métailié | Bibliothèque hispanique

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Résumé

Qu’est-ce qui pousse un homme à descendre d’un train à l’improviste et à se cacher dans un village perdu ? Il veut recommencer sa vie ou en finir ? Il fuit quelqu’un, ou quelque chose, peut-être lui-même ? Le destin l’a conduit jusqu’à Pozonegro, un ancien centre minier à l’agonie. Devant chez lui passent des trains qui peuvent être son salut ou sa perte, tandis que ceux qui le cherchent sont à l’affût.

Mais dans ce lieu maudit, où tout le monde a un secret, certains plus obscurs et dangereux que d’autres, cet homme rencontre des gens comme la lumineuse et généreuse Raluca, peut-être un peu cinglée aussi, qui croit que la joie est une habitude.

Une intrigue ensorcelante, d’une précision d’horlogerie, dévoile peu à peu le mystère de cet homme et, ce faisant, explore nos pulsions : la peur, la culpabilité, la haine et la passion.

Rosa Montero nous parle du Bien et du Mal, elle écrit un roman vivifiant et lumineux qui met l’amour, l’espoir et la rédemption au premier plan. La plume de Rosa Montero est un heureux antidote contre les temps qui courent.

Qu’est-ce qui pousse un homme à descendre d’un train à l’improviste et à se cacher dans un village perdu ? Il veut recommencer sa vie ou en finir ? Il fuit quelqu’un, ou quelque chose, peut-être...


Formats disponibles

ISBN 9791022611497
PRIX 20,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Par la fenêtre du train à grande vitesse qui l'emporte donner une conférence, un architecte madrilène voit une pancarte de vente d'un appartement, dans un village miteux, ville fantôme désertée à la fermeture des mines.

Sitôt arrivé à destination, il rebrousse chemin, prend un car poussif et revient à Pozzonegro où il insiste pour acheter illico l'appartement en question, sans le visiter, avec jouissance immédiate et paiement cash ! 

Cet homme aux vêtements hauts de gamme se terre dans cet appartement crasseux. Il en nettoie le m² où il s'assied avec ces lingettes désinfectantes qui emplissent ses poches.

Au matin, il se rend au supermarché le plus proche, achète quelques vivres...

Prix en pitié par la caissière, sa voisine, elle lui trouve des vêtement 1er prix, de quoi se nourrir, se laver, nettoyer l'appartement et lui dégote un job de mise en rayon dans ce supermarché ... 

Peu à peu on découvre qu'il est un architecte madrilène à la renommée internationale, gagnant de plusieurs prix  ...  Son passé, les raisons de sa fuite, sa remise en question nous sont révélés par petites touches ... 

Un roman d'apparence légère qui cache une profondeur insoupçonnée dans les premières pages, une amitié improbable entre 3 personnes qui n'auraient jamais dû se rencontrer, une enquête policière qui prend un tour inattendu .

Je ne connaissais pas cet auteur mais je vais m'empresser de rechercher d'autres de ses productions.

Un excellent roman que je remercie les éditions Métailié et NetGalley pour me l'avoir transmis :) 

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Un homme qui semble de pas être parvenu à un accord avec la vie, un train, un paysage navrant et un narrateur qui nous esquisse cinématographiquement cette désolation avec une économie de détails exquise. Cet homme qui s'appelle Pablo Hernando Berrocal, cinquante-quatre ans, l'architecte de l’intensité, comme l’a baptisé un journaliste dans une phrase qui a fait florès, récompensé par d’innombrables prix internationaux, va descendre à une station erroné, reprendre un bus pour se rendre dans une autre ville, " le Trou du Cul du Monde ", où en une heure et même pas, acheter un petit appartement horrible et délabré en face de la gare à 42000 euros cash et disparaître de sa vie officielle. Du moins va tenter d' échapper à sa propre vie. Ceux sont les premières pages, et je dois dire que déjà je crève de plaisir en lisant cette prose et ce sujet qui m'attirent aussi sûrement que le miel les abeilles.

Un livre d'une psychologie dense, où Montero va nous élucider peu à peu, d'une lenteur sadiste 😁, le mystère de cet homme très silencieux, une habitude défensive apprise dans l'enfance afin de survivre. Pourquoi cet homme fuit-il son passé ? Et peut-on jamais fuir son passé, dont ne peut se débarrasser comme on enlève une veste. Dans ce roman choral, à travers le personnage de Pablo et ceux qui vont entrer dans sa nouvelle vie, l'écrivaine nous met face aux évidences de la Vie, tout ce qu'on accepte comme allant de soi, et en faites en sont bien loin de l'être. Toutes ces choses dont on passe à côté, trop occupé à atteindre un but qui n'en est pas un, et dont on s'en aperçoit trop tard. Des vies construites sur des préjugés nourris par l'apparence , laquelles une fois que la différence entre notre vrai moi et celui de l'apparence n'arrivent plus à cohabiter, ne sont plus gérables. Pablo a toujours eu des facilités à gérer sa Vie du pouvoir, mais dans la vie réelle il est un désastre. Rosa Montero corse l'histoire en y rajoutant des éléments extrêmement dérangeants, Pablo qui collectionne depuis des mois des histoires d’horreur familiales , des néonazis inquiétants, des enfants maltraités, un certain Marcos recherché par la police, un fils mystérieux dont le destin change selon les versions que débitent Pablo, des recettes pour survivre à des catastrophes....Bref entre amour, amitié , violence et désespoir, à travers son personnage de Pablo elle nous laisse entrevoir, "la réalité du monde : l’immensité de toute cette souffrance dénuée de sens, cette agitation de fourmis des êtres humains, le vide ténébreux de la vie." Ca a l'air pessimiste, mais c'est sans compter sur le personnage féminin du récit, Raluca qui irradie d'énergie, d'optimisme, de gentillesse et d'amour et illumine l'histoire et la vie de Pablo. Et l'ensemble finit par déboucher sur une situation inattendue, du moins pour moi, et sur une profonde réflexion sur le Mal gratuit. Une réflexion qui me touche personnellement vu que c'est une des rares choses qui m'a toujours fait peur justement à cause de cette combinaison , Le Mal, la cruauté faite par pur plaisir sans aucune raison , ni logique, du moins apparente. Un livre bien inscrit, une intrigue bien structurée foisonnant de thèmes intéressants accompagnés de riches réflexions sur la Vie, le Mal et le Bien. En un mot, Grandiose ! Première rencontre avec Rosa Montero, et j'en sors subjuguée !

"....il faut apprendre à aimer dans l’enfance, comme on apprend à marcher ou à parler.....des enfants sauvages de l’amour, qui n’ont jamais vu dans leur enfance deux personnes s’aimer...sont incapables de reconnaître l’alphabet amoureux, qui leur est aussi étranger que si les gens parlaient en tagalog."
"Le Mal possède des ressources que le Bien ignore."

Un grand merci aux Éditions Metailié et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre.
#LaBonneChance #NetGalleyFrance

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