Août 2015, dans la Beauce; Daniel, 61 ans, reçoit une lettre de sa soeur avec laquelle il n'a plus eu de contact depuis 30 ans qui lui demande d'accepter que soit vendue la maison familiale où habite leur mère de 91 ans,qui souhaite aller vivre en résidence senior. Ce courrier fait remonter en lui des souvenirs qu'il a tentés d'enfouir depuis qu'il avait décidé de ne plus avoir de contact avec sa mère, 22 ans auparavant, à la suite d'une dispute plus violente que d'habitude. Nous suivons ce retour dans le passé de Daniel, de son départ du Vietnam, à 5 ans, où sa mère, vietnamienne, qui l'avait abandonné, vient le chercher pour venir vivre en France dans la famille qu'elle a fondée avec son mari français. Les souvenirs s'égrènent, tous plus douloureux les uns que les autres; ces réminiscences le poussent, enfin, à rechercher la vérité sur ses origines, entourées de très nombreux secrets et mensonges.
Ce roman dépeint une famille dysfonctionnelle avec une fratrie de 4 enfants que la mère monte les uns contre les autres, dont les 2 aînés sont régulièrement battus, qui ment éhontément à son mari et à ses enfants, pour laquelle seul le paraître compte. Dans cette atmosphère délétère, chaque enfant tente de se construire, chacun à sa façon , avec ses propres armes mais la graine de la jalousie, semée par la mère, s'est bien enracinée et la fratrie se déchire, une fois adulte.
Ce portrait d'une mère égoïste, sans amour pour personne, violente, dont les enfants ont peur, est glaçant et à aucun moment, je n'ai pu ressentir une quelconque empathie à son égard, même lorsqu'elle se retrouve seule à 91 ans.
La rencontre avec un livre, se fait souvent, pour moi, à la vue de la couverture. Ce fut le cas, cette fois encore avec ce cliché, en noir et blanc, d'une femme asiatique avec un enfant sur ses genoux; elle m'a rappelée de vieilles photos de famille et a immédiatement déclenché mon imagination, avant même d'entamer la lecture.
L'écriture est assez basique, sans fioriture comme si l'adulte qui se remémore les blessures de son enfance essayait de tenir ses émotions à distance. Cela en fait un récit assez froid et qui pourtant m'a touchée, faisant écho, par certains côtés, à ma propre vie.

"L'enfant sur la photo" est un roman ressemblant à un récit autobiographique sur la quête d'identité du protagoniste Daniel. Il a vécu une relation conflictuelle avec sa mère qui le battait durant son enfance. Après avoir passé vingt-deux-ans sans la voir, il reçoit une lettre de sa soeur qui a besoin de son accord pour vendre la maison parentale. C'est cette lettre qui va faire resurgir des souvenirs douloureux qu'il aurait préféré oublier.

La structure narrative est organisée en trois parties suivant la chronologie de la vie de Daniel, de l'enfance à l'âge adulte. Cependant, je trouve que l'auteur ne donne pas suffisamment de rythme à ce récit qui m'a semblé un peu répétitif. De même, j'ai trouvé que la fin était un peu bâclée et manquait d'originalité. Cependant, le style fluide est agréable à lire et la photo sur la couverture est vraiment accrocheuse : elle donne envie de découvrir ce roman sur les secrets de famille et la résilience dont Daniel fait preuve, suite à un traumatisme causé par la violence d'une mère.

Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥
Je vous mets en garde, si vous commencez ce roman, soyez avertis, que vous ne pourrez plus le lâcher. Un véritable page turner qui va vous scotcher à votre livre.
Daniel est en froid avec sa famille depuis un bon bout de temps, mais voilà, qu’il reçoit une lettre de sa sœur, qui lui fait savoir que sa mère a besoin de son accord pour vendre la maison.
Avec cette lettre, nous allons replonger dans l’enfance de Daniel, une enfance tourmentée par une mère qui le battait et dont la haine contre l’enfant était sans limite.
Mais la question est pourquoi ?
Daniel comprend qu’il est peut-être temps de fouiller le passé et ses souvenirs et d’essayer de comprendre le tout !
Les secrets sont révélés sur cette relation mère-enfant très toxique, et Daniel se doit de comprendre et de classer le tout dans son cerveau.
On découvre donc, que cette marâtre qui est rendue à 91 ans, a eu 4 enfants, 2 d’entre eux ont été battus, maltraités et détestés.
Je peux vous dire que j’ai détesté cette femme, même si en mon for intérieur, j’essayais de lui trouver des excuses, et non, il n’y a pas d’excuses ou de raisons valables pour maltraiter des enfants.
Une lecture qui m’a fait passer par toute une gamme d’émotions, de la tristesse, de la peine, de la colère et de la haine, à quelque part également de la pitié pour cette famille dysfonctionnelle, qui j’imagine, ressemble à des familles qui existent vraiment dans le vrai monde.
La vérité, saura-t-elle redonner à Daniel ce que la vie lui a enlevé ? À vous de voir, je vous souhaite un coup de cœur comme moi, j’ai vécu !