Les Idéalistes

Professeur d'histoire dans une université publique, le narrateur tout juste viré, rejoint l'équipe de campagne d'une jeune femme, Peggy Ruiz,mariée à un joueur de baseball, et candidate a la chambre des Représentants.
Il y retrouve Waldo Woodson, responsable de la rédaction des discours de la candidate.
Waldo excelle dans sa fonction. Il n'a pas son pareil pour absorber les anecdotes racontées par le public des meetings, des groupes de parole dans lesquels il s'incruste. Il s'approprie ces tranches de vie, les digère les incorpore dans les discours, les attribuant à Peggy Ruiz.
Le narrateur est sous le charme, entraîné par le charisme de Waldo au point de délaisser sa jeune épouse et ses propres difficultés émotives suite au suicide de son père …
Mais la flamboyante de Waldo pourra-t-elle durer ?
Dans la dernière partie du roman, 7 ans plus tard, on retrouve le narrateur, devenu écrivain, apaisé et portant un regard lucide sur cette anne mouvementée.
Il rencontre les différents protagonistes de l'époque pour rédiger le roman qu'on vient de lire.
Un roman au rythme tour à tour lent et rapide qui donne à voir les dessous d'une campagne électorale, la dévotion des militants et les failles des candidats.
Un roman qui fait de nombreuses références aux discours qui ont marqué l'histoire américaine (et qui rend hommage aux véritables auteurs de ces discours) de ceux de Roosevelt à Obama, en passant par Reagan et Kennedy.
Un roman un peu trop lent à mon goût, mais attachant et qui mérite le détour
Je remercie Netgalley et les éditions du Cherche-Midi qui m'ont adressé cet ouvrage
#LesIdealistes #NetGalleyFrance

Merci à Netgalley et aux éditions du cherche midi pour cette lecture. L'occasion pour moi de me plonger dans une fiction politique, qui finalement a peut-être plus à voir avec la réalité qu'avec la fiction tant certains personnages font écho. 

On fait la connaissance d'un enseignant d'histoire un peu désoeuvré. Entre deux postes, ne sachant pas trop quoi faire, une rencontre va tout bouleverser. La rencontre avec Waldo Woodson, rédacteur de discours d'une députée aux grandes ambitions, et animal politique depuis toujours. Une forte amitié nait entre les deux hommes qui se lancent dans des combats politiques et dans la découverte de soi avec force et volonté. 

C'est le professeur improvisé narrateur qui raconte cette partie de son histoire. Il embarque son lecteur dans les entrailles de la politiques américaine et du jeu de pouvoir qui se cache dérrière chaque élection, avec une délectation certaine. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on apprend pleins de choses à travers ses lignes, qui font appel régulièrement à des grands moments de l'histoire américaine. Car les héros fictifs vont s'inspirer de discours et de personnages réels qui parleront à chaque lecteur. 

Ne vous attendez pas à des rebondissements incessants et à un rythme éffréne, on se trouve ici face à une construction lente et précise. Au début, je me suis dit que ce roman n'était pas fait pour moi, et finalement les personnages ont su m'accrocher, et le contexte m'intéresser. Et j'ai fini les derniers chapitres au pas de course, avec l'envie de voir comment leurs destins bascule. 

Un roman qui vaut le détour pour les informations qu'il délivre, et qui séduira les amateurs de fictions politiques

Le narrateur est un jeune professeur d'histoire. Il est revenu dans sa région natale pour s'occuper de son père. Après la mort de celui-ci et la perte de son travail, il se sort de sa torpeur en trouvant un poste au sein d'une équipe politique en pleine campagne. Il va faire la connaissance de Waldo, personnage hors du commun. Il est fasciné par la capacité de Waldo pour écrire les discours, s'approprier les histoires des autres et les mettre au service de la députée Teddy Ruiz. Mais si par bien des aspects Waldo est fascinant, il est aussi déstabilisant. Va s'installer alors entre Waldo, Teddy et le narrateur, une drôle de relation dont tous les autres sont exclus et parfois même le narrateur aussi. Quelques années plus tard, le narrateur devra revenir sur son passé, sur celui de Waldo aussi, et prendra du recul par rapport à cet investissement.
J'ai adoré ce livre. Dès les premières pages, l'auteur a su accrocher ma curiosité avec cette relation de fascination entre le narrateur et Waldo. On sent une admiration pure. L'environnement politique traité du point de vue équipe de campagne apporte aussi un contexte très original. Je n'ai absolument pas vu passer les 500 pages et plus de ce livre.

Plongée dans les coulisses de la vie politique américaine. C'est passionnant.

Un jeune professeur d'histoire retrouve ses terres natales, après le décès de son père. L'université ne renouvelle pas son contrat. Désœuvré, il rejoint l'équipe de campagne de Teddy Ruiz, la députée locale.
Il se démène pour recruter des bénévoles et pour aider Waldo Woodson Jr, la plume de la femme politique. Avec le narrateur, nous décortiquons les grands discours politiques américains, nous entrons dans les coulisses de leur rédaction. Une puissante amitié, parfois au bord de la rivalité, se noue entre les deux hommes, sur fond d'émulation intellectuelle. Sur fond d'ambitions politiques, de programmes pour changer la société.

Un roman construit sur le regard embarqué du narrateur au cœur des campagnes électorales, et sept ans plus tard, au cœur de son enquête pour écrire son discours cette fois. Un sens du style et de la littérature qui décoiffe.

Un roman virtuose, qui joue avec les mots, avec le temps, avec les intrigues. Qui mêle réalité reconstruite et fiction. Qui traite autant de l'amitié, que des tourments amoureux, que des trajectoires de vie, que des désillusions, que de la grande Histoire et des failles du quotidien.

Les idéalistes, écrit par Kristopher Jansma et publié aux éditions du Cherche-Midi en novembre 2022.

Sept ans après cette rencontre fatidique (voir présentation de l'éditeur), notre professeur-narrateur est mandaté par Teddy Ruiz pour aller à la rencontre de ceux qui ont été proches de Waldo, dans le but de leur faire signer un accord de confidentialité. Le roman croise le fil de son présent, émaillé des découvertes qu’il peut faire au sujet de Waldo et des zones d’ombre de son passé, et les retours en arrière retraçant sa rencontre avec ce personnage hors du commun et le chemin parcouru ensemble.

Curieux roman que « Les idéalistes » (qui pour le moment n’a pas trouvé d’éditeur aux Etats-Unis), sans guère d’histoire à proprement parler, juste un fil narratif assez fin, mais où l’on s’attache aux pas des personnages et aussi à eux, Waldo compris. Parce qu’au-delà de leur manière de faire feu de tout bois, en vampirisant ad nauseam le vécu des uns et des autres pour en nourrir les discours politiques, ils ont, chevillée au corps, la conviction d’œuvrer pour le bien de tous et sont animés par la volonté dévorante d’y parvenir. Ainsi, tout ce qui concerne l’évocation en mode carnets de campagne, par le narrateur, des efforts démesurés et éreintants pour parvenir à mettre en mots le message de Teddy Ruiz, s’avère passionnant.

« Les idéalistes », malgré son manque de tension narrative, est un roman captivant. La politique y est vue par le prisme des rédacteurs de l’ombre et cet éclairage s’inscrit dans une perspective profondément humaine : dans ces pages où présent et passé se mêlent, les silhouettes se dérobent parfois pour mieux se dessiner plus tard, l’amour et l’amitié se frôlent et on risque de tout perdre en voulant tout donner.

Un ancien professeur d'histoire, le narrateur, gagne sa vie comme plume d'un gourou du développement personnel bouddhiste.
Theodora Ruiz, membre du congrès à l'avenir brillant et ancienne députée locale, pour laquelle il a autrefois travaillé, le contacte après 7 ans de silence pour lui demander un service qui va le lancer sur les routes, sur les traces de Waldo Woodson Jr., l'homme insaisissable au coeur du roman. Parallèlement, nous assistons à leur rencontre. Alors qu'il est entre deux contrats d'enseignement et vient de perdre son père, il décide de pousser la porte du bureau de campagne de la députée Ruiz pour offrir son temps à titre bénévole. Il tombe sur Waldo, plume politique brillante, érudite et directeur de la communication de Ruiz, qui trouve l'inspiration au contact d'autrui, de l'histoire d'autrui, parfois (souvent) en empruntant une anecdote. Fasciné par Waldo, il accepte l'emploi qu'il lui propose, à savoir l'épauler pour écrire les discours de la candidate Ruiz.
Il se retrouve ainsi à suivre cet homme charismatique et mystérieux, pour quelques mois ou plus en fonction des résultats de l'élection, au détriment de son couple.
Le roman alterne deux temporalités: lorsqu'il parcourt les routes des États-Unis pour interroger des anciennes connaissances de Waldo et le récit des mois de campagne en compagnie dudit Waldo, des semaines harassantes à dormir peu et la plupart du temps dans des hôtels miteux.
Encore une fois, Kristopher Jansma nous offre un beau roman sur l'amitié admirablement construit, un roman subtil sur cette relation complexe. Il nous fait pénétrer les coulisses d'une campagne politique et revisiter l'histoire américaine à travers les discours qui s'y sont inscrits.

J'avais déjà lu et apprécié un texte de Kristopher Jansma. New York odyssée et avais apprécié le portrait d'un groupe d'amis à NYC.
Cette fois ci, nous allons suivre un jeune professeur d'histoire qui travaille dans une université publique, il vient d'être tout juste viré, faute de crédits publics suffisant et il va décider de rejoindre l'équipe de campagne d'une jeune femme, Peggy Ruiz, celle-ci est mariée à un joueur de baseball, et candidate a la chambre des Représentants.
Il va surtout rencontrer Waldo, responsable de la rédaction des discours et éléments de langage de la députée et surtout les discours lors de la campagne pour les Primaires.
Il va alors être fasciné par ce personnage, hors normes, qui va lui faire découvrir les coulisses des campagnes électorales, l'organisation des meetings, la recherche de financement..
J'ai beaucoup apprécié la description de ce monde politique mais surtout des hommes ou femmes de l'ombre, comme le portrait de cette plume et sa façon de travailler. L'auteur nous fait le portrait d'êtres touchants, ambivalents, qui se cherchent. Il décrit très bien la société américaine, les méandres de la politiques, les coulisses des campagnes électorales. Il nous parle aussi très bien de moments historiques de l'Amérique, à travers certains discours restés célèbres, prononcés par des grands ou moins grands présidents et il rend hommage aux plumes de ces grands hommes (eh oui, c'est une candidate que nous suivons dans ce texte mais les textes de référence ont souvent été prononcés par des hommes, même si certains ont été écrits par des femmes comme celui de Reagan lors de l'accident de la navette Challenger.
L'auteur nous parle aussi du quotidien des personnages, que ce soit ce narrateur, qui vient de perdre son père (une belle image avec un clou qu'il garde dans sa poche en hommage à son père, qui se rêvait inventeur), qui entame une relation amoureuse, que ce soit ce Waldo et sa Lincoln (elle aussi héritage de son père). Mais il y a aussi cette députée, candidate..
Il décrit bien aussi la vie américaine, (même si je n'ai pas tout compris, ) de belles pages sur des matches de base ball, les soirées dans des motels de bord d'autoroutes le soir des meetings, les foires locales où l'équipe de campagne doit être présente (foire à l'oignon !!).
Un texte qui m'a permis d'appréhender la vie politique américaine mais ce que j'ai beaucoup apprécié, c'est l'hommage aux hommes et femmes de l'ombre. Il y a des références à des personnages et épisodes réels et il y a aussi certains clins d'oeil à des personnages réels. Mais les personnages et certaines épisodes sont très romanesques.
Un sacré texte sur l'Amérique.
#LesIdéalistes #NetGalleyFrance