Tu seras un homme féministe mon fils
Manuel d'éducation antisexiste pour des garçons libres et heureux
par Aurélia Blanc
Lu par Ingrid Donnadieu
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Date de parution 23 nov. 2022 | Archivage 3 janv. 2023
Audiolib | Bien-être et vie pratique
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Résumé
Depuis plusieurs décennies, nous réfléchissons au sens de la féminité, à l’éducation de nos filles que nous voulons fières et émancipées. Nous luttons à l’école, dans la rue, auprès de nos familles pour tordre le cou aux clichés et leur offrir des chances égales à celles des garçons. Mais nous continuons d’élever nos fils dans le même moule patriarcal, comme si nous pouvions déconstruire le sexisme sans nous interroger sur la masculinité !
S’appuyant sur des études scientifiques et sur les témoignages de professionnels de l’enfance, Aurélia Blanc, jeune mère et journaliste, décortique les stéréotypes et rassemble tous les outils pour aider les parents à élever leurs garçons de manière antisexiste. Elle décrit comment nos fils, enfermés dans de vieux carcans virils, souffrent d’une vision violente de la masculinité, qui les a conduits au refoulement de leur être, de leurs sentiments et de leurs vraies envies. Adopter une éducation féministe, c’est donner à nos garçons l’opportunité de développer leur singularité et de cultiver une vraie liberté !
Retrouvez tous les conseils pour :
• se déconditionner du « sexisme bienveillant » véhiculé par notre environnement et notre éducation
• démanteler les idées reçues : non, les cerveaux des garçons et des filles ne sont pas « câblés » différemment, et, non, jouer à la poupée ne « rend » pas gay !
• permettre à son garçon de vivre une masculinité apaisée : « un homme, un vrai, ça ne pleure pas » et autres injonctions viriles préconçues
• l’armer face aux pressions sociétales : « c’est un truc de fille »
• lui apprendre le respect de soi et des autres : la question du consentement, la fabrique de la sexualité.
Depuis plusieurs décennies, nous réfléchissons au sens de la féminité, à l’éducation de nos filles que nous voulons fières et émancipées. Nous luttons à l’école, dans la rue, auprès de nos familles...
Formats disponibles
FORMAT | Livre audio, Intégral |
ISBN | 9791035410674 |
PRIX | 21,95 € (EUR) |
DURÉE | 5 Heures, 43 Minutes |
Vos liens
Chroniques partagées sur la page du titre
Un livre audio très intéressant et très agréable à écouter. Le propos est très percutant et nous pousse à la réflexion. Il est toujours intéressant de voir que quelques fois, sans le vouloir, nous pouvons faire preuves
de sexiste à l'égard des enfants avec des questions, des remarques qui n'ont pas lieu d'être. Un livre à écouter, que l'on soit parent ou non afin de réitérer les erreurs de notre société, mais aussi de la faire plus féministe.
C’est évidemment le titre qui a attiré mon attention quand je suis tombé sur cette version audio sur NetGalley. Curieuse, j’ai voulu en savoir plus et je ne regrette pas. Une lecture/écoute très intéressante.
Aurélia Blanc s’interroge : comment élever un enfant, et plus précisément un garçon, pour lui transmettre ses idéaux féministes ? Enceinte, elle commence à s’intéresser à la question et le constat est accablant : on trouve beaucoup d’ouvrage à l’intention des filles, mais rien pour les garçons. Or si on veut en finir avec le patriarcat, ne faudrait-il pas commencer par l’éducation des garçons ? Forte de ce constat, l’autrice entreprend d’écrire elle-même le livre qu’elle souhaitait lire en attendant zigoto (c’est ainsi qu’elle mentionne son fils). Et nous la remercions de cette démarche.
Dans ce livre elle reviendra donc sur sa réflexion personnelle en tant que militante féministe, et elle s’appuiera sur de nombreuses études existantes et sur des entretiens avec des actrices et acteurs de l’éducation, des chercheuses et chercheurs et des militantes/militants.
Le résultat est très intéressant, et pas seulement pour les mamans ou futures mamans de petits garçons. Moi, je n’ai que des filles aucune intention d’avoir d’autres enfants et pourtant j’ai écouté avec un grand intérêt cet ouvrage qui m’a poussé à beaucoup réfléchir sur la façon dont moi même je conçois la masculinité et la façon dont je peux parfois, et ce malgré moi, perpétuer un système de valeurs patriarcales que pourtant je déplore et je dénonce. Cette lecture m’a aidé dans ma démarche de déconstruction d’une perception genrée des rôles dans la société. Elle donne de nombreuses pistes de réflexion. Elle interroge à la fois sa posture de parents féministe dans les années 2010-2020, les argumentaires des mouvements féministes des dernières décennies et de la façon dont ils se sont peu préoccupés de la question de la masculinité, et la masculinité justement. Qu’est-ce que c’est et quelles sont toutes les fausses idées qu’on a sur la question dans notre société ? Elle donne des pistes pour déconstruire ces fausses idées et tendre vers une éducation non genrée. En cela le livre est aussi très intéressant pour tous les acteurs de l’éducation.
Moi j’ai toujours été féministe, bien avant de savoir ce que ce mot voulait dire je l’étais déjà. Quand je suis tombée enceinte pour la première fois. Tout le monde y allait de son petit commentaire et on me souhaitait un fils. Ben oui tout le monde veut un fils. Puis il y a ceux qui disent que ça leur est égal. Moi ça ne m’était pas égal du tout. Secrètement j’espérais avoir une fille. Une fille c’est facile. Je vais lui apprendre à se battre contre le patriarcat (et c’est ce que j’ai fait, si bien que ma fille ainée est bien plus engagée dans la cause féministe que moi). Avec un garçon, je n’aurais pas su quoi faire. À ma deuxième grossesse, rebelote. Tout le monde me souhaitait un garçon parce que bon t’as déjà une fille, un garçon ça serait bien, non? Heu… j’ai le droit de dire que non, que moi je préfère une deuxième fille ? Pourquoi ? Pour la même raison que la première fois. Je n’aurais pas su comment faire, l’idée d’élever un garçon me faisait paniquer, comment ne pas en faire un membre du patriarcat ? Je n’en avais aucune idée. Heureusement pour ma tranquillité d’esprit l’univers a été clément avec moi. Je n’ai eu que des filles et n’ai pas eu besoin de me poser la question trop longtemps. Mais maintenant que je découvre ce livre je me dis voilà ce qu’il m’aurait fallu à l’époque pour aborder l’éventualité d’avoir à élever un garçon sans paniquer. Je suis très heureuse que ce livre existe pour les mamans et futures mamans féministes de petits garçons. Elles pourront ainsi s’armer pour aborder de façon décomplexée l’éducation de leurs zigotos avec des idéaux féministes et non sexistes.
Je suis aussi heureuse de l’avoir lu aujourd’hui. J’en ai beaucoup aimé le ton, l’alternance entre études, paroles d’experts et réflexions personnelles de l’autrice. Elle a su m’amener avec elle et en sa compagnie j’ai pu mieux explorer ma propre pensée féministe et décortiquer le sexisme ordinaire. J’ai pu prendre conscience de certains schémas que je reproduisais sans m’en rendre compte dans mon quotidien. Je vais vous illustrer ça avec une petite anecdote un peu idiote qui m’a fait sourire.
Je venais de commencer ce livre quand mon chéri m’a demandé si je pouvais lui tricoter une écharpe. Moi, tout heureuse je lui propose d’austères modèles bien virils dans de sombres couleurs marrons, grises et noires. Rien ne lui convenait. Il finit par me montrer des belles écharpes “féminines” bleu ciel, toute duveteuse en dentelle aérée. Et moi j’en suis restée interdite, je ne vais pas lui tricoter ça quand même. Et puis, il va se faire chambrer pas ses collègues. Toute à cette réflexion, je prends mon train, je mets mon casque et j’écoute le chapitre sur le sexiste dans l’éducation ou comment on prive des petits garçons de jeux et de jouets qui leur plaisent au nom de la virilité. Et là, révélation ! J’étais en train de faire la même chose avec mon compagnon. Pourquoi diable voudrais-je lui tricoter un truc austère si lui, ce qu’il veut c’est un modèle féminin ? Et n’est-il pas assez grand pour se défendre lui-même contre d’éventuelles moqueries ? Comment en suis-je venue à moi-même avoir une réaction aussi sexiste ? Voilà, grâce à Aurélia Blanc, Chéri aura son écharpe en dentelle et moi je vais un peu mieux réfléchir à la question de la masculinité.
Aurélia Blanc s'est posée beaucoup de questions alors qu'elle était enceinte et s'est rendue compte qu'aucun livre pratique n'abordait la question de l'éducation des garçons.
Elle décide donc d'écrire le premier guide d'éducation non-sexiste à l'usage des fils, hommes en devenir !
Dès le plus jeune âge, les enfants sont assignés à leur genre et sont éduqués dans ce sens. Au delà des jouets, les filles se doivent d'être sensibles et calmes quand les garçons sont en colère, bruyants et ne doivent pas pleurer.
L'autrice nous incite à déconstruire ses idées reçues, largement véhiculées par la pub, la fiction mais aussi par les professionnel.les de l'enfance et nous-même. Nous pouvons proposer d'autres jeux et ouvrir la discussion avec les enfants sur le respect et le consentement.
L'autrice s'attaque ensuite au sujet de la virilité, censée forger les «hommes». La virilité reste un idéal, par définition inatteignable, qui en plus de nuire aux femmes nuit aussi aux hommes. Largement diffusée, elle est l'apanage du patriarcat et de la culture du viol.
D'ailleurs, les relations femmes-hommes souffrent largement de ce modèle. L'idée n'étant pas de considérer le sexisme comme un phénomène individuel mais comme un système implacable. Non, tous les hommes ne sont pas des violeurs, bien sûr mais les «elle l'a bien cherché !» et la mise en doute quasi-systématique de la parole des victimes de harcèlement et d'agressions sexuelles sont encore trop courants.
Heureusement, des femmes, et aussi des hommes féministes, se battent pour une égalité de fait, au delà de l'égalité de droit. On peut aussi espérer que les générations à venir auront été mieux sensibilisées.
Je recommande ce livre à tous, parents ou pas ! Richement documenté, agrémenté de ressources et d'exemples concrets, il peut se lire comme un guide pragmatique ou comme un essai.
Le ton simple et plein d'humour permet un accès facile au texte. Bravo à Ingrid Donnadieu pour sa lecture agréable et à Aurélia Blanc pour sa pertinence et son humilité.
Précis et efficace ! À laisser traîner dans votre bibliothèque... 😉
Un livre à lire. Ou à écouter.
J’ai beaucoup aimé. Ce livre nous explique globalement que pour qu’un jour on puisse espérer vivre dans une société égalitaire entre les hommes et les femmes, il ne faut pas seulement éduquer les filles à « oser s’imposer », mais il faut aussi éduquer les garçons ! Sans cette partie du combat, celui-ci est voué à l’échec.
Il y a dans ce livre quelques exemples de façons d’éduquer ses garçons pour ne pas leur inculquer la masculinité toxique et le sexisme. J’ai trouvé que c’était très bien expliqué. Ça passe par des petites choses ! Je réécouterai ce livre audio le moment venu.
On aurait tendance à croire que le féminisme serait réducteur pour les garçons, qu’ils ont quelque chose à y perdre, mais je suis sûre que ça leur apporterait (apportera) beaucoup, parce qu’eux aussi sont touchés par ces inégalités (ne pas avoir le droit d’exprimer ses émotions, devoir faire attention à son comportement qui ne doit surtout jamais être « efféminé » …etc).
Le texte était souligné d’études qui ont été faites récemment où il y a plus longtemps, ce qui donne beaucoup de crédibilité à tout ce qui est dit !
Mon seul regret, c’est de ne pas avoir ce livre au format papier, parce que je n’ai rien pu annoter.
Je recommande fortement ce livre !
Le début de cet essai commence par un état des lieux. Le féminisme, c’est bien, si l’on a une fille. Et si c’est un garçon. Aurélia Blanc fait un affreux constat. Pourquoi me direz-vous ? Eh bien, pour éduquer un garçon respectueux des filles et des femmes dans une éducation non genrée, il n’y a tout simplement rien d’écrit ou très peu. Aurélia Blanc fait un constat navrant. La première partie est un état des lieux et une explication de sa démarche. Elle est elle-même enceinte et secrètement persuadée d’avoir un garçon. Elle espère que son petit gars ne grossira pas les rangs des petits machos.
Pourquoi est-ce que l’on trouve peu d’ouvrages traitant de l’éducation non genrée pour les petits garçons ? Elle cherche, fouille, farfouille et rien n’y fait. Elle ne trouve rien. Les ouvrages s’adressent principalement à des filles. Aurélia Blanc mène donc sa petite enquête. Elle s’interroge, va à la rencontre de professionnels, interroge et implique son lectorat. Elle est dans l’échange et le partage.
L’introduction peut paraître longue _ même si ce n’a pas été le cas pour moi _, elle est pourtant nécessaire pour comprendre l’auteure, ses interrogations et aussi impliquer son lectorat masculin. Effectivement, Aurélia Blanc n’écrit pas à destination des seules femmes, comme son titre, son texte inclut l’homme dans le combat féministe. Aurélia Blanc ne fait pas d’amalgame, son combat féministe n’est pas pour un matriarcat, mais pour la parité. Elle commence par exposer des faits et montre aux hommes qu’eux aussi sont des victimes du patriarcat, et qu’il gagnerait à être dans une démarche de parité. Elle fait preuve de sensibilité et d’une intelligence émotionnelle. Il serait bon que dans la lutte pour le féminisme nous incluions les hommes dans le combat. Ne faisons pas la même erreur que le patriarcat.
J’ai écouté une partie avec @Anemielle, un pote, et il m’a fait une remarque judicieuse : « Elle débroussaille, mais elle ne donne pas de conseil comme on peut s’y attendre avec ce titre. Nous étions à peu près à 40 % du livre. » Ceux à quoi je lui répondu : « C’est vrai ! Mais nous sommes en début de chapitre, elle commence par faire un état des lieux puis les conseils viennent. »
Les conseils se font attendre, pourtant ils sont précieux. Elle fait avec peu de matières bibliographiques, elle arrive à nous donner des conseils qui font appel au bon sens tout en les étayant avec les propos de professionnels : pédopsychiatre, neurologue, psychiatre, professeur… Elle parle de règles de conduite tout en nous disant que l’on a droit de se tromper parce que nous avons des automatismes et que ceux-ci nous rattrapent. Ce n’est pas grave. Elle ne culpabilise pas. Elle se réfère également à son expérience personnelle en parlant de ses erreurs et ses questionnements. Si je l’éduque de manière non genrée et sans pression sociale, mon fils ne risque-t-il pas d’être moqué ou isolé ? S’il se déguise en femme que se passera-t-il ? Faire face à ses automatismes, c’est compliqué, mais ceux des autres ? Les enfants peuvent être très cruels. C’est un état de fait, puis le personnel de la petite enfance qui contribue à l’éducation de nos enfants n’est pas tout sensible à l’éducation non genrée. Quand c’est le cas, comme nous il fait face à ses propres automatismes.
La narratrice Ingrid Donnadieu nous offre une belle prestation. Elle manie l’ironie avec pertinence. Son ton de voix est modulé, posé et parfois il s’envole. Sa lecture est vivante, parfois vive, elle nous pousse à réagir. Elle nous révolte. C’est un bon complément au texte.
En résumé, ce livre audio m’a beaucoup plu. Aurélia Blanc nous peint un tableau de la situation actuelle. Elle a fait un vrai travail d’enquête, d’introspection et d’interview auprès de professionnels hommes et femmes. Ingrid Donnadieu rend cet essai piquant et pertinent. Elle nous implique et nous interroge. Elle transforme cette écoute en quelque chose d’actif et aide à construire notre pensée. Aurélia Blanc intègre les hommes à son combat.
Une écoute indispensable pour tous celleux qui un jour ont envisagé d'avoir des enfants. L'égalité passera par l'éducation, et se contenter d'elever les petites filles dans le dépassement des stéréotypes nest qu'une demi-réponse à un projet de société plus large !
On suit le cheminement d'une femme, qui nous embarque avec elle dans sa réflection et ses recherches afin d'elever zigoto en homme féministe, avec tout ce que cela implique de prise de tête avec les proches et les moins proches...
Une lecture dynamique et joyeuse !
J'ai lu #Tuserasunhommeféministemonfils grâce à #NetGalleyFrance.
Je me suis sentie proche de l'autrice car dans la même situation : jeune maman d'un garçon... Mais ce livre peut être lu par tous !
Aurélia Blanc dresse d'abord un constat assez déprimant . A savoir : la société actuelle reste patriarcale, les préjuges sexistes sont toujours là... je ne vous apprend rien et cette partie de recherches ne m'a hélas pas beaucoup surprise. Même en voulant lutter contre ces préjugés, inconsciemment nous en avons des . constate tout d'abord l'envie de bien faire. L'un des slogans féministes qui circule ces derniers temps est : éduquez vos fils ( au lieu de vouloir protéger les filles.) Les vidéos d'une influenceuse britannique rejoignent cette idée d'éduquer nos fils pour qu'ils soient des alliés des femmes plus tard - et des adultes autonomes, ne rejetant pas la charge mentale sur leur compagnon/compagne. Aurélia Blanc finit son ouvrage en citant des hommes féministes et la façon dont ils mènent leur combat. Une façon de voir le verre à moitié plein. ce livre est un bon état des lieux mais je regrette de ne pas avoir eu plus d'idées éducatives proposées.
En revanche les réflexions sont très justes, et le travail de recherche très bien mené. Je regrette aussi de ne pas avoir ce livre en papier. Il y a beaucoup de noms, et quelques références notamment que j'aurais aimé noter. La lectrice (Ingrid Donnadieu) a une voix agréable, elle "vit" le texte, on le sent dans ses intonations !
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