Avant la forêt
par Julia Colin
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Date de parution 25 août 2023 | Archivage 20 déc. 2023
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Résumé
[Epreuve non corrigée en ligne]
Quand la nature pourra enfin se venger des humains, de quel côté serez-vous ?
L'économie s'effondre, l'énergie se fait rare, tout comme la production. Et les services publics abandonnent. Deux familles décident de quitter Paris, avec leurs deux enfants. Lors de leur passage à Lyon, il y a une explosion, et les deux parents d'une des deux familles disparaissent. La deuxième famille, qui a un garçon prénommé Elie, adopte la fille de l'autre couple : Calme. Elie a dix-huit ans, Calme dix-sept. Tous les quatre se retrouvent à Marseille, seule ville qui tourne un peu. Le hic, c'est que Calme est très étrange et, finalement, les parents décident de partir à Massat, au sud de Toulouse. A Massat, la vie est plus ou moins normale : c'est une vallée protégée. Les gens fonctionnent sur l'entraide et le troc. Il y a un maire, un peu d'électricité. Et les jeunes ont formé la Milice, qui veille à l'ordre. Elie, en échange de matériaux et d'outils, accepte de rejoindre la Milice, où il trouve sa place. A l'inverse, Calme rejoint la forêt et développe des sortes de pouvoirs, d'abord inoffensifs, bientôt effrayants. Peu à peu, deux mondes vont s'affronter : la nature et l'humanité, le monde post-humain, et le monde des êtres humains, incapable de se libérer de sa violence.
[Epreuve non corrigée en ligne]
Quand la nature pourra enfin se venger des humains, de quel côté serez-vous ?
L'économie s'effondre, l'énergie se fait rare, tout comme la production. Et les services...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782373057263 |
PRIX | 21,00 € (EUR) |
PAGES | 368 |
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Dans un futur proche, le pays est tombé dans le chaos. La guère sono-russe a coupé l’accès aux énergies et l’économie du pays s’est effondrée. Dans le même temps des tensions entre les USA et l’Amérique du Sud ont coupé toutes les sources d,apporvisionnement alternatives. Les pénuries se multiplient’ l’Etat est défaillant, la révolte gronde et les citadins quittent les villes. C’est le cas d’Elie, 17 ans, qui quitte Paris pour Marseille avec ses parents et les meilleurs amis de ces derniers, accompagnés de Calme, leur fille, sa presque sœur, tant ils se connaissent depuis toujours. La bas, la mafia parvient à maintenir un fragile équilibre et c’est plein d’espoir qu’ils prennent le route vers la cité phocéenne. Mais à Lyon des émeutes séparent Calme et ses parents et c’est à 4 qu’ils se résignent à rejoindre les bords de la Méditerranée. Mais la jeune fille ne se remet pas de la perte de ses parents et c’est finalement à Massat, dans l’Ariege qu’ils éliront domicile, dans une ferme héritée par la famille de la jeune fille. Un village dirigée par une milice villageoise avec à sa tête Saule, la fille du maire, qui ne laissera pas le jeune homme insensible
Récit d’une survie en milieu hostile qui tiraillera le jeune home entre coeur et raison, entre nature et sociabilisation.
.
Dystopie, roman d’anticipation, récit post apocalyptique, les livres foisonnent sur ce thème avec plus ou moins de réussite. Alors allons droit au but, j’ai beaucoup aimé celui-ci. Peut être parce qu’il se concentre sur les conséquences en terme de rapport humain, en centrant notamment l’opposition née de cette situation entre Calme et Saule, deux jeunes filles que tout oppose, et entre lesquelles devra se positionner Elie, contraint de grandir trop vite. Car c’est aussi un roman d’apprentissage. Dans ce périple, Elie ouvrira les yeux sur le monde qui l’entoure, sur ses dérives, sa violence et ses contradictions. Il prendra conscience de la fragilité de ses parents, sur ce basculement de vie qui fait qu’un jour, de protégé on devient protecteur. Il connaîtra les premiers émois, l’éveil à l’amour, tiraillé entre sa presque sœur, sa « plus que sœur », douce et rassurante, et Saule, forte et solide, un peu impressionnante.
Malin de situer l’action dans cette vallée reculée d’Ariège. Cette terre où déjà et depuis de nombreuses années, les habitants de ces vallées ont érigé la solidarité en mode de vie, instituant le troc dans les échanges, les prédisposant plus que d’autres à résister à l’effondrement du système d’économie de marché, et ce qui rend le propos plus réaliste encore.
C’est un roman enfin à lire comme une fable, comme un conte qui met en lumière une légende pyrénéenne qui illustre la toute puissance de la nature face à l’égoïsme des hommes. Un roman à deux voix, celle d’Elie et celle de Calme, deux voix qui se répondent, entrecoupées par la voix de la Nature. Une forme qui peut dérouter mais qui pour ma part m’a conquise et séduite jusqu’à la toute fin.
Dans ce roman plus que tout j’ai adoré la façon dont Julia Colin met en évidence l’opposition entre individuel et collectif, entre liberté et autorité, entre nature et société, autant de modèles qui se confrontent quand l’essentiel est de survivre.
Et vous, que choisiriez-vous, quelle voie privilégieriez-vous? Pas si simple au final.
Un livre auquel je souhaite un beau succès
Dans le cadre du Challenge Netgalley 2023, j'ai eu la chance de pouvoir découvrir ce bouquin de Julia Colin bien avant sa parution. Le résumé m'avait alléché, la couverture m'avait séduite alors je n'ai pas attendu bien longtemps avant de me plonger dans l'histoire d'Elie et de sa famille. Un immense merci à Netgalley et aux Editions Aux Forges de Vulcain pour m'avoir permis de faire cette découverte.
L'économie s'effondre, l'énergie se fait rare, tout comme la production. Et les services publics abandonnent. Deux familles décident de quitter Paris, avec leurs deux enfants. Lors de leur passage à Lyon, il y a une explosion, et les deux parents d'une des deux familles disparaissent. La deuxième famille, qui a un garçon prénommé Elie, adopte la fille de l'autre couple : Calme. Elie a dix-huit ans, Calme dix-sept. Tous les quatre se retrouvent à Marseille, seule ville qui tourne un peu. Le hic, c'est que Calme est très étrange et, finalement, les parents décident de partir à Massat, au sud de Toulouse. A Massat, la vie est plus ou moins normale : c'est une vallée protégée. Les gens fonctionnent sur l'entraide et le troc. Il y a un maire, un peu d'électricité. Et les jeunes ont formé la Milice, qui veille à l'ordre. Elie, en échange de matériaux et d'outils, accepte de rejoindre la Milice, où il trouve sa place. A l'inverse, Calme rejoint la forêt et développe des sortes de pouvoirs, d'abord inoffensifs, bientôt effrayants. Peu à peu, deux mondes vont s'affronter : la nature et l'humanité, le monde post-humain, et le monde des êtres humains, incapable de se libérer de sa violence.
Ca faisait très longtemps que je n'avais pas lu de roman post-apocalyptique. Ce genre commençait à m'agacer parce que je trouvais que ça ne se renouvelait pas vraiment. J'avais pourtant très envie de découvrir ce roman et je l'ai attaqué un peu frileusement je dois bien l'avouer. Mais, une fois les premières pages lues j'ai été complétement happée par le récit d'Elie qui sert un peu d'introduction à cette histoire. J'ai adoré ma lecture, d'ailleurs je n'ai mis que quelques jours pour venir à bout du livre tellement j'avais hâte de connaitre le fin mot de tout ça.
Ce bouquin, c'est une sorte de mélange entre science-fiction et conte merveilleux. L'auteure va nous faire découvrir comment un petit village des Pyrénées va s'organiser pour tenter de survivre à l'effondrement de la société telle que nous la connaissons. J'ai beaucoup aimé les personnages qui sont tous vraiment bien travaillés, même les plus secondaires (comme Prune, Claire ou Eric par exemple sur lesquels on ne s'arrête pas vraiment mais qui ont une vraie place au sein de Massat, le village). J'ai eu une tendresse particulière pour Elie qui se retrouve tiraillé entre sa presque soeur et le village dans lequel il finit par s'intégrer. J'ai eu un peu plus de mal avec Calme que je n'ai pas toujours compris et toutes les transformations qui s'opèrent en elle, c'était peut-être un poil trop fantastique pour moi.
Le récit est bien écrit, ça se dévore littéralement. L'auteure nous propose des thèmes hyper actuels (les pénuries, les travers de notre société de consommation ...), le lecteur ne peut que se sentir concerné. J'ai eu la chance de lire des épreuves non corrigées alors j'ai décelé quelques coquilles par-ci par-là mais ce qui m'a le plus déstabilisé dans ma lecture, c'est que l'auteure choisit de proposer des chapitres dont la narration se fait à la première personne et d'autres à la troisième. Ca m'a un peu surprise surtout que je n'ai pas compris la raison de ce choix. Mais c'est pour pinailler car j'ai vraiment aimé cette lecture. On sent la tension qui s'installe au fil des pages et on se doute qu'à un moment quelque va bien finir par arriver ... Je n'en dirai pas plus, à part vous encourager à découvrir ce livre dont la parution a été fixée au 25 août il me semble.
Un roman très réussi qui vous donnera sans doute envie de renouer des liens avec la nature, sans laquelle nous ne sommes pas grand chose ...
Je suis une femme simple. Tu me donnes des gens qui essaient de survivre tant bien que mal dans un environnement hostile et je suis contente. Films catastrophe, romans post-apocalyptique, téléréalité du style Koh-Lanta ou Pékin express, je jubile. Alors évidemment quand j’ai vu qu’avant la forêt, ça parlait d’un après où ça allait être un peu compliqué pour les protagonistes, bah j’ai sauté dessus.
Ce qui différencie le roman de Julie Colin de ce qui se fait généralement en matière de post-apo, c’est qu’ici il ne s’agit pas d’un effondrement total mais d’un semi-effondrement où certains éléments de notre monde comme le gouvernement, l’école et le commerce local restent en place. Et du coup, ça donne un côté hyper réaliste où je me suis facilement projetée. C’est un roman qui m’a définitivement fait réfléchir sur mes capacités de résilience tant physique que morale. Niveau écriture, ça roule, c’est fluide, peu de longueurs à l’horizon. Clairement un roman très agréable que je conseillerais à tous les amateurices de récits survivalistes.
Là où le bât blesse par contre, c’est que le livre n’est pas complètement abouti. La narration saute très régulièrement et de manière tout à fait aléatoire entre la première et la troisième personne, sans que ça ajoute quoi que ce soit au récit. J’ai aussi l’impression que c’est un roman Young Adult, tant par les thèmes abordés, l’âge des personnages et le style de l’autrice. Pourtant il n’est pas du tout présenté comme tel. Rien de bien grave, ceci dit et pour moi, ca reste clairement un mini-coup de cœur!
J'ai dévoré ce roman de 368 pages. Je ne suis pourtant pas attirée par les récits survivalistes et c'est d'ailleurs le premier. C'est donc une découverte pour moi.
Dés le début j'ai été entrainé par cette fuite vers l'ailleurs, cet exil que la famille subit. L'ambiance d'angoisse, de doute distillé par le récit d'Elie m'a saisie : ce personnage porte un fardeau sur ses épaules, celui de la survie de sa famille, dans une France déstabilisée, abandonnée par l'Etat et la politique, avec une économie en berne, et en pénurie de ressources premières. Un tableau apocalyptique qui laisse le peuple en proie aux violences de groupes armés, et en exil.
Cet exil de la famille d'Elie est relaté : on fuit avec eux, de Paris à Marseille, puis sur les petites routes jusqu'au petit village de Massat, où ils possèdent un bout de terrain.
Ce roman pourrait être classé dans la littérature jeunesse, il aborde des thèmes chers à ce genre : le récit d'aventures, le récit d'apprentissage, l'ambivalence des sentiments, le trop plein d'émotions, l'amitié, l'amour ... Elie vit une relation intense avec Calme, présentée comme sa soeur, mais qui est en fait l'amie d'enfance. Très proches, aucun d'entre eux ne peut vivre l'un sans l'autre. Or le village qui les accueille, aux allures d'Eden va les diviser. Elie va s'intégrer dans le village et adhérer à la milice pour participer à la vie de la collectivité. Calme, timide, sauvage, misanthrope va se tourner vers la forêt et le fantastique va s'emparer de sa vie et du roman.
Ce mélange de thèmes, cette intrusion du surnaturel dans le récit, et la description d'une société qui essaie de survivre dans un contexte d'effondrement donne un rythme effréné au roman. Aucun temps mort, chaque page amène son lots d'événements, d'émotions, de surprise...Un roman agréable ,pédagogique qui participe à la réflexion sur l'après l'effondrement de l'économie, de notre société. Il offre ainsi différentes pistes de survie : celle de la création d'une société solidaire revenue à des réflexes participatifs et autarciques, et celle du retour à la nature, magnifiée, déifiée.
Une dystopie écologique très prenante.
Dans un avenir proche, les guerres entre les grandes puissances mondiales ont eu pour conséquence de raréfier l'accès à l'énergie, à l'eau et à la nourriture. La vie devient difficile, la violence émerge partout. Les habitants des grandes villes partent sur les routes à la recherche d'une vie meilleure. Ainsi, Élie et Calme, sa voisine, quittent Paris avec leurs parents pour le Sud. Après un passage par Marseille et la disparition des parents de la jeune Calme, ils arrivent à 4 à Massat, un petit village proche de la frontière espagnole d'où était originaire la mère de Calme.
Le village s'en sort plutôt bien grâce à une organisation qui tient à la fois du kibboutz et de l'armée. Ici tout se monnaie et s'échange grâce au troc, les biens comme les services.
Les jeunes sont pour la plupart membre d'une sorte de milice qui protège le village des intrus et aide les habitants.
Ils vont devoir se faire accepter pour survivre. Élie et sa maman y parviendront et s'acclimateront assez vite.
Calme, quand à elle, change et se découvre un lien fort avec la forêt, sa faune et sa flore. Serait-elle une Sylve ? Un être légendaire mi enfant-mi forêt.
Cette dystopie est assez réaliste et questionne sur le sens de l'histoire. Elle fait la part belle aux risques de la surindustrialisation et au respect dû à la nature. L'auteure montre aussi les bienfaits de l'entraide par opposition à l'égoïsme.
Ce rejet de la société moderne fait penser à ces groupes de familles qui se réunissent pour vivre en autosuffisance.
On en oublierait les bienfaits apportés par la science… mais bon c'est une dystopie 😉
Guerres, pénuries, séquestration du pétrole, ... le monde occidental est totalement déstabilisé, le gouvernement français ne contrôle plus rien, les habitants sont livrés à eux-mêmes et doivent faire face non seulement aux manques mais aussi à des pillards et des groupes terroristes qui tentent de profiter du chaos pour imposer leurs dogmes politiques, racistes ou religieux.
Au milieu de tout cela, nous suivons un groupe de quatre personnes qui tentent de rejoindre le village de Massat, espérant y trouver un cadre de vie plus calme que dans une grande ville.
Dans un roman post-apocalyptique très prenant, l'autrice insiste sur des thèmes au combien importants de nos jours : l'imbécilité de notre société de consommation, la place centrale qu'il faudrait redonner à la nature, la nécessité d'être solidaire et le plus autonome possible.
Merci à #NetGalley et aux éditions Aux Forges de Vulcain pour cette lecture à la fois actuelle et prophétique.
Il y'a peu de temps morts dans ce roman.
On est intrigué par tout le mystère autour de Calme et de ses changements.
Le village est très anxiogène, tandis que la forêt est magique, féerique.
Élie et Calme se considèrent comme le reflet de l'autre, c'est assez complexe.
Je recommande ce très bon livre de science-fiction survivaliste.
Un roman post-apocalyptique qui nous pousse dans un futur possible de la France (et du monde). Crise de l'énergie, violence, manque de ressources. L'économie s'effondre et vogue la galère.
On suit une famille qui quitte Paris pour aller vers Lyon puis Marseille, où le système est déjà pris en charge par la mafia. Après quelques temps d'une vie difficile et dangereuse, ils reprennent la route vers un village des Pyrennées. On les suit dans leur intégration au sein du village de Massat, endroit enclavé dans les montagnes qui a amorcé une nouvelle façon de vivre en dépit des pénuries.
Solidarité, retour à la nature, pénuries, guerre, système de consommation, beaucoup de choses sont abordées. Les personnages nous permettent d'aborder cette nouvelle vie sous un nouvel angle, selon le point de vue du narrateur. Si j'ai apprécié ma lecture du côté d'Elie, j'ai eu plus de difficultés avec Calme, qui est plus éloignée de moi et dont le côté fantastique m'a un peu laissée sur le côté.
Les liens familiaux ou quasi familiaux, l'adolescence ou plutôt le passage à l'âge adulte, l'intégration, tout est bien abordé et développé. On s'attache et on s'intéresse aux différents personnages qu'ils soient principaux ou secondaires.
Le roman se lit facilement, rapidement, on se demande ce qui va arriver à notre famille, s'ils vont réussir à s'intégrer dans le village de Massat et s'ils vont s'en sortir dans cette nouvelle vie. Un roman qui pousse à s'interroger sur nos choix de consommation et notre besoin d'autonomie.
Lecture effectuée sur des épreuves non corrigées, donc je fais l'impasse sur les fautes et le fameux changement de point de vue d'un chapitre à l'autre, déstabilisant certes, mais surmontable.
La lectrice, le lecteur, doit s'adapter, comme les personnages s'adaptent, au début du récit, au chaos et à la fin d'un monde connu. Humains ordinaires, survivants par chance, opportunistes dans leur quête d'un lieu où survivre, fuyant la régions parisienne pour le Sud, dans la violence, expérimentant les pertes, la faim, la peur, une solidarité parcimonieuse.
Le chemin parcouru par la petite famille pour finalement s'établir en montagne n'est pas seulement une allégorie survivaliste, il marque les corps, les esprits et les âmes. Notamment ceux des enfants, chacun dans sa personnalité. Et on comprend vraiment à quel point lorsque l'installation dans le village prend tournure dans la seconde partie de l'histoire qui arrive assez vite.
L'organisation en communauté coûte que coûte, avec possiblement la loi du plus fort cachée derrière un simulacre de règles, le nouvel arrivant jamais vraiment accepté, le refus de participer aux tâches imposées combattu par l'humiliation, la différence (psychique ici) jugée et stigmatisée... On entre dans le vif du sujet, à savoir, selon moi, comment une famille lambda, et plus précisément les enfants, se débrouille pour revivre après un événement qui l'a presque détruite. Il s'agit ici d'une fiction de fin du monde tel qu'on le connaît actuellement, mais dans la vraie vie, toutes celles et ceux qui ont du fuir pour protéger leur vie, s'insérer au sens littéral dans un nouvel avenir, pourraient sans doute se reconnaître ... Raconté à la première personne, avec la force des émotions refoulées, des incompréhensions, des doutes et de l'inquiétude permanente de l'avenir, le texte est prenant d'autant qu'il s'enrichit d'un mystère qui va prendre de plus en plus de place. Qui est réellement Calme ?
On peut parler d'un survivalisme de terroir (sans mépris, l'histoire se déroule dans la montagne près de Toulouse), bien mené, pas trop compliqué certes mais qui propose un regard original : comment grandissent les enfants qui ont lutté très jeune pour leur survie ? Quels adultes deviennent-ils une fois marqués par le désespoir, la violence subie, le sentiment permanent de vulnérabilité ? A quel moment une organisation en communauté devient une petite dictature qui ne dit pas son nom ? Comment sortir des rapports de force induits par le refus de la différence d'autrui ?
Ce titre rompt intelligemment avec la tendance récente de romans ados traduits et adaptés au cinéma, où la survie est l'unique motif, apportant des questionnements moraux douteux, et des situations essentiellement prétexte à la mise en scène de violences élaborées avec des personnages adolescents qui reproduisent une logique de guerre.
Que ce soit un pour un public adulte ou Young Adult, les ingrédients ne manquent pas qui font de ce texte une histoire qui se lit avec plaisir, avec suffisamment de fantastique et de réalisme dedans pour apporter une touche d'espoir en même temps qu'un regain d'éco-anxiété.
Le personnage de Calme tout d'abord curieux, mystérieux puis prenant sa place et sa puissance est la petite pépite fantastique de ce roman que j'ai beaucoup apprécié.
Je remercie NetGalley et les Editions Aux Forges de Vulcain pour cette lecture en avant première.
Un roman dystopique à visée écologique qui ressemble à un conte fantastique ! A découvrir dès le 25 août !
"Avant la forêt" est le premier roman de l'autrice Julia Colin dont le style fluide se lit facilement, même si j'ai trouvé le prologue un peu trop long, ce qui est vraiment dommage. Dans le cadre de l'opération #ChallengeNetGalleyFrance 2023, j'ai eu le plaisir de le découvrir grâce aux éditions @auxforgesdevulcain et @NetGalleyFrance que je remercie vivement.
La scène s'ouvre sur un monde post-apocalyptique où une famille en exil est accueillie au sein d'une communauté à Massat, au sud de Toulouse. Les habitants luttent pour leur survie quotidiennement grâce au troc et à l'entraide. L'économie s'est effondré, les ressources énergétiques s'amenuisent et les services publics, comme les lieux de production, sont à l'abandon.
Calme, jeune-fille de 17 ans, perd ses parents lors d'une explosion. Orpheline, elle est recueillie par les parents de son meilleur ami, Elie, 18 ans. Grâce à un acte de propriété appartenant aux parents de Calme, ils s'installent dans une maison en ruines à Massat entourée d'une Forêt. Peu à peu, Calme trouve refuge dans ce monde sylvestre jusqu'à devenir une Sylve, un esprit de la Forêt...
J'ai apprécié l'originalité de ce roman dystopique à visée écologique qui interpelle sur la confrontation de la Nature et de l'Homme. Deux mondes qui s'affrontent : d'un côté, celui des êtres humains violents incarné par la Milice dont Elie fait partie, et de l'autre côté, le monde post-humain pacifique incarné par Calme, la fée sylvestre aux pouvoirs surnaturels...
Malgré quelques longueurs, notamment en ce qui concerne le prologue, l'intrigue est envoûtante grâce à ce mélange de réalité concrète et de mythes et légendes. Les deux personnages principaux sont complémentaires car tous deux luttent pour leur survie à leur façon. Une lecture distrayante et instructive à la fois !
Roman post apocalyptique. Plus d'essence, plus d'électricité. 2 familles quittent Paris. Après Lyon et Marseille, elles rallient les montagnes ariegeoises, où les gens vivent en société grâce à une milice et à l'entraide. Alors qu'elles essaient de s'intégrer, Calme, 17 ans, s'enfonce dans la forêt. Une incursion fantastique dans ce roman axé sur la vie en communauté, comment s'adapter malgré la violence. Un roman prenant contenant une tension qui nous fait dévorer les pages.
Quelle beauté !
Plongez dans un univers de type post-apocalyptique où la survie ne tient qu'à un fil. Ce récit nous interroge sur notre avenir, notre relation avec la planète et notre lien avec la nature, la terre, offrant une réflexion profonde sur notre propre humanité.
Les personnages sont d'une grande sensibilité et incroyablement réalistes, luttant pour trouver leur place dans un monde souvent dépourvu de compassion. Leur histoire touchante nous amène à nous interroger sur notre capacité à faire face à l'adversité.
N'hésitez pas à découvrir ce roman captivant, qui vous transportera dans un univers à la fois sombre et empreint d'espoir, où les liens entre l'humanité et la nature sont redéfinis dans un contexte de survie et de renaissance.
A découvrir sans hésiter !
Merci aux Forges de Vulcain, via NetGalley pour la découverte, avant sa sortie en librairie, d’Avant la forêt de Julia Colin.
Un futur pas si éloigné que ça, très crédible pour toutes celles et ceux qui se préoccupent d’environnement, de crise énergétique, du désengagement général des instances politiques en matière de réchauffement climatique et de gestion économique…
Dans une France en déliquescence, deux familles fuient Paris, prennent le chemin de l’exode vers le sud de la France, vers Massat, un village ariégeois où la vie paraît encore possible, en autarcie, à l’abri des milices et des mafiosi qui terrorisent le pays, pillent et rançonnent ceux qui ont pris la route, à pied, puisqu’il n’y a plus d’essence, abandonnant tout derrière eux.
Lors de leur passage à Lyon, les deux parents d'une des deux familles disparaissent. La deuxième famille, qui a un garçon prénommé Elie, adopte la fille de l'autre couple, Calme, usurpantl’identité des parents de la jeune fille, originaires de Massat.
L’écriture de Julia Colin procède d’une forme d’urgence mêlant narration omnisciente et récits à la première personne. J’ai trouvé que l’ensemble manque parfois de clarté…
Arrivé à Massat, une vallée protégée où les habitants fonctionnent sur l'entraide et le troc, où la vie semble s’être arrêtée il y a plus de cinquante ans, Élie, en échange de matériaux et d'outils, accepte de rejoindre la Milice, où il trouve peu à peu sa place. Il raconte à Saule, sa supérieure, le long périple depuis Paris… En revanche, Calme s’isole dans la forêt et développe des sortes de pouvoirs, d'abord inoffensifs, bientôt effrayants, en symbiose avec la nature, la faune et la flore.
Cette dystopie prend d’abord des accents survivalistes puis fantastiques convoquant des esprits sylvestres, comme si la nature reprenait ses droits, au bout du compte, pour se défendre des hommes.
Connaissant un peu Massat et ses environs, j’ai pu, sans peine, me figurer la vie en autarcie décrite dans ce roman. En effet, ce village est un véritable bastion pour les amoureux et défenseurs de la nature. Les passages consacrés à la vallée ariégeoises m’ont davantage captivée que l’errance du début du roman vers Lyon, puis Marseille, comme si je me sentais un peu moins concernée par ces territoires…
Un roman où deux tonalités s’affrontent, d’un côté l’humanité, pâtissant des erreurs accumulées envers et contre tout, de l’autre un avant-goût de la nature, prête pour un avenir où les humains n’auront plus leur place.
Intéressant !
#Avantlaforêteffondrementautosuffisancetrocvillage #NetGalleyFrance
C'est un roman très intéressant que s'apprête à publier Julia Colin, qui sous couvert de récit postapocalyptique explore le récit initiatique, lui-même aux atours de thriller psychologique. L'éclatement du monde qui est dépeint, c'est celui de la France, engendré par la société française, ses dérives sociales et capitalistes.
Les personnages errent, dépossédés de leur énergie comme de celle du monde, avant de s'établir dans les Pyrénées, pour survivre à leur façon, avec les quelques enseignements qu'ils ont su tirer de la nature. Tout le petit monde créé par l'autrice est d'une grande précarité, la violence affleurant à chaque page, mais il laisse néanmoins place à l'espoir.
L'espoir d'ailleurs, c'est bien tout ce qu'il reste aux deux adolescents, la jeune Calme ayant bien du mal à ne pas céder aux instincts qui ont dévoré son monde d'avant. Il est si facile de corrompre la jeunesse... Dans les dynamiques familiales, il y a quelque chose qui tient du thriller dans les tensions qu'ils peuvent affronter, ce qui donne une richesse supplémentaire au texte.
S'il y avait une nuance à soulever, c'est peut-être celle de l'effervescence liée au premier roman, où l'on verse souvent toutes ses idées et convictions, et qui, ici, mène parfois à quelques brouillages entre politique et survivalisme. Cela étant dit, l'exercice est trop original pour être décrié, et je le recommanderai avec joie.
Il s'avérera peut-être difficile à classer chez les libraires tant il oscille entre société, utopie écologique, science-fiction et merveilleux, mais il ravira ceux qui lui laisseront la chance de les surprendre.
Un livre que je n'aurais surement pas lu s'il n'avait pas fait partie des romans du #Challenge NetGalley tant la couverture ne m'inspire pas et n'exprime pas grand chose par rapport à l'intérêt réel de cette histoire.
Nous sommes dans un monde post apocalypse où toute l'économie s'est effondrée et où les gens tentent de survivre.
Elie et sa famille ainsi que Calme et la sienne partent sur les routes pour échapper à une situation devenue difficile à Paris.
Parvenus à Lyon les parents de Calme sont tués dans une explosion. Calme, Elie et ses parents reprennent donc la route.
Parvenus à Marseille, ils comprennent qu'ils ne sont pas encore en sécurité et décident de se rendre à Massat, un village près de Toulouse où ils sont propriétaires d'une maison et d'un terrain.
Dés leur arrivée les difficultés s'enchainent et les comportements évoluent.
Parviendront-ils à être enfin libres et heureux?
C'est une histoire addictive, belle, dure, émouvante, stressante avec des personnages que l'on prend un grand plaisir à suivre.
Massat est un village anxiogène tant il s'apparente à une dictature avec sa milice qui contrôle tout et la foret toute proche semble tellement apaisante que l'on comprend que Calme cherche à s'y retrouver le plus souvent possible.
J'ai aimé dans cette histoire la jonction entre la dureté de la vie dans cette période où toute l'économie s'est effondrée et le côté fantastique de la vraie nature de Calme.
Il y a du suspense, des rebondissements, des moments de joie mais aussi de tristesse, bref un livre sans temps morts.
Il s'agissait d'épreuves non corrigées car le livre ne sort officiellement qu'au mois d'aout donc j'ai fait abstraction des fautes d'orthographe qui émaillent le texte.
Après le travail de correction il sera top car l'écriture de l'auteure est vraiment agréable.
Donc un roman que j'ai pris un grand plaisir à lire et que je recommande si vous aimez lire une dystopie qui sort du lot.
#ChallengeNetGalleyFR
#Avantlaforêteffondrementautosuffisancetrocvillage #NetGalleyFrance
Dans un avenir qui pourrait être proche, le pays sombre dans un chaos total. Pénuries, panne d’électricité, pillages, le tableau est complet. Deux familles décident de fuir la capitale pour rejoindre le sud. Arrivés à Lyon, l’un des couples disparaît lors de leur traversée de la ville. Calme, quinze ans, désormais seule, poursuit la route avec les mais de ses parents.
A Marseille la mafia contrôle tout et ils décident de continuer leur périple jusqu’à Marsat, un tout petit village où ils possèdent un terrain. Y seront-ils acceptés ? Qu’adviendra t-il de Calme, cette jeune fille triste qui semble parler aux arbres ?
L’ambiance post apocalyptique qui règne dans la première partie du roman est bien décrite mais le roman évolue vers un genre un peu différent créant la surprise. Je n’en révèlerai pas plus, pour laisser une chance aux futurs lecteurs de découvrir en temps voulu cette évolution.
Le roman en dit long sur les comportements humains en période de stress et de panique. Le village où s’installe la famille offre un modèle de société en miniature, dont il montre les limites.
Les personnages sont très intéressants, et pas seulement Calme.
Une belle découverte
Ce livre explore un contexte où l'économie s'effondre, les ressources énergétiques deviennent rares et les services publics se désintègrent. Deux familles quittent Paris avec leurs enfants, mais lors d'une explosion à Lyon, les parents d'une des familles disparaissent. La deuxième famille adopte la fille de l'autre couple et les quatre protagonistes se retrouvent à Marseille, une des seules villes qui fonctionne encore un peu. Cependant, la fille adoptée, Calme, développe des pouvoirs étranges et se tourne vers la forêt, tandis que le protagoniste Elie rejoint la Milice, une organisation chargée de maintenir l'ordre.
Le livre explore la confrontation entre la nature et l'humanité, ainsi que les thèmes de la post-humanité et de la violence humaine. Il met en scène deux mondes en conflit, celui des êtres humains qui peinent à se libérer de leur violence et celui des pouvoirs émergents de la nature et de Calme.
Un récit post-apocalyptique qui change… intéressant !
J’ai lu plusieurs fictions de ce genre ces dernières années, notamment en littérature jeunesse ou jeune adulte. Mais celui-ci est particulier car il ne s’ancre pas dans un monde totalement post-apocalypse, mais dans un monde qui, hélas, avec ce que nous donne à voir l’actualité, pourrait être le nôtre très facilement, très prochainement…
En effet, il y a eu des catastrophes (cela reste flou, et englobe le changement climatique, des guerres…), et la société est en déliquescence, mais pas complètement. Le gouvernement est là, plus ou moins, pour faire régner un semblant d’ordre et de « normalité administrative », mais il est loin, impuissant face à des puissances parallèles qui se sont développées, des « mafias », face également à des communautés qui tentent de s’organiser seules, avec plus ou moins d’autoritarisme.
Les héros naviguent donc dans un monde pas tout à fait fini, et pas encore re-construit. Cela pose, je trouve, de manière très concrète, les questions fondamentales du bien, commun ou individuel, du mal, du retour à la nature idéalisé, fantasmé, et pourtant incontournable pour avoir accès aux indispensables que sont manger et se loger, voire se soigner. La psychologie des héros n’est pas fixée, leur comportement et leurs croyances évoluent.
Il y a aussi un peu de fantastique, juste ce qu’il faut pour pimenter le récit, mais je l’ai vu plus comme un symbole qu’un ressort de l’intrigue. Une ou deux « facilités » aussi (à mon goût, cf le passage de la troupe de théâtre et la « culture qui rassemble et pacifie »)
J’ai lu ce roman sur des épreuves non-corrigées, (merci à l’éditeur et à NetGalley), je ne peux donc pas totalement me prononcer sur le style qui sera retravaillé, il y a des coquilles, fautes, etc. mais que j’ai passées sans problème car l’intrigue m’a emportée.
Un récit intéressant, peut-être moins radical et manichéen que d’autres du même genre, ce qui en fait sa force car il paraît de ce fait criant de réalisme. Ça fait peur, même, car comme avec d’autres fictions, je n’ai pu m’empêcher de me dire : qu’est-ce que je ferais, moi, dans cette situation ?
« Avant la forêt » se passe dans un monde (pas si lointain ?) où les pays entrent en guerre les uns contre les autres, où les familles fuient les villes pour aller vers le sud et y trouver un hypothétique avenir meilleur.
C’est ce que fait la famille d’Elie avec celle de sa meilleure amie, Calme alors qu’ils ne sont que des adolescents.
De Paris à Lyon puis à Marseille et enfin à Massat, où ils se réfugient dans une vallée encaissée et essaient de retaper une vieille bâtisse qui avait appartenu à la famille de Calme il y a longtemps.
Dans ce village reculé qui vit avec ses propres règles, son système d’échange et de solidarité et où l’argent n’a pas vraiment sa place, l’adaptation n’est pas facile et il faut faire face à l’hiver qui approche à grands pas.
C’est sans compter les qualités exceptionnelles de Calme qui réussit à pourvoir aux besoins de la famille en trouvant dans la forêt de quoi subsister.
Mais l’entêtement de Calme à ne pas vouloir se joindre à la communauté et ses absences de plus en plus fréquentes pour se réfugier dans le forêt posent question.
Elie, qui lui voue une amitié inébranlable, est tiraillé entre la volonté de s’adapter et l’amour qu’il porte à sa quasi-sœur même si celle-ci devient de plus en plus étrange au contact de la forêt.
Un roman post-apocalyptique qui nous ramène à l’essentiel et à la nature, une incursion dans les contes et légendes avec les êtres qui peuplent les forêts et les pouvoirs qu’ils détiennent.
Un roman initiatique pour Elie et une transformation pour Calme, deux amis liés à vie.
Ma note : ⭐️⭐️⭐️⭐️/5
Dans un monde en plein chaos, les hommes fuient les villes. Dans cet folie, deux adolescents, Élie et Calme qui partagent une relation fraternelle vont devoir s'adapter à leur nouvelle vie.
Massat est un petit village de montagne, l'installation va séparer nos amis. Calme toujours choquée par la mort de ses parents, s'isole de ce monde hostile et violent pour s'apprivoiser à la nature.
Élie entre dans la milice afin de subvenir aux besoins de la famille et se rapproche de Saule qui la dirige, tout en s'inquiétant de sa presque soeur.
Une histoire qui combine post-apocalyptique et fantastique. le retour à la nature apporte quelques inquiétudes et les vieilles légendes refont surface, ici, il s'agit de la sylve ( être en communion avec la nature).
Julia Colin a crée un univers étrange où les adultes loin de tous leurs repères semblent des adolescents apeurés.Les jeunes protègent et aident le village sous la supervision de Saule. Seul Élie doute du bien fondé de cette domination.
Le récit m'a donné une impression de survol et d'être restée sur ma faim, il en va de même pour les personnages auxquels je ne me suis pas attachée.
Je tiens à remercier les éditions Aux forges de Vulcain qui m'ont donné l'opportunité de lire ce roman, à la jolie couverture intrigante en avant-première
Avant la forêt sortira le : 25.08.2023
#avantlaforêteffondrementautosuffisancetrocvillage # Challenge NetGalley 2023 #
Je suis entrée facilement dans l’histoire découvrant un futur pas très réjouissant mais crédible. C’est un roman post-apocalyptique qui dépeint la fin d’un monde, tel qu’on l’a connu. Le contexte fait un peu écho à l’actualité, ça interpelle forcément.
J’ai trouvé les personnages attachants. Il y a bien sûr la relation particulière d’Elie avec Calme, sa presque-soeur, qui entend l’appel de la forêt mais aussi avec Saule, la cheffe de la Milice et son attitude défensive et agressive liée à son vécu.
On a d’un côté la Milice armée, une organisation rigide, violente, très protectionniste permettant au villageois de survivre grâce à l’entraide et de l’autre la forêt, la nature et tout ce qu’elle peut apporter, tant qu’on la respecte, qu’on l’écoute et qu’on en prend soin.
Je n’avais qu’une envie tout au long de ma lecture, qu’un compromis soit trouvé. On ressent le tiraillement d’Elie entre les deux, son envie de s’intégrer, de participer à l’organisation du village, de se rapprocher de Saule sans renier Calme pour autant, tout en aidant ses parents à reconstruire un logement décent avant l’hiver.
Ce récit dystopique est bien rythmé avec une petite touche fantastique et légendaire. J’ai beaucoup aimé la fin, intense, touchante et toutes les réflexions intéressantes pendant la lecture.
Un beau roman à découvrir cet été!
Avant la forêt de Julia Colin est un roman touchant qui explore notre monde où l'économie s'effondre et les énergies se font rare, un roman dystopique très proche de nous.
L'histoire est racontée du point de vue d'un jeune homme Elie qui vit avec ses parents et sa presque-soeur Calme sur un terrain isolé, leur propriété, en bordure de forêt, proche du village de Massat.
C'est un village qui vit en autarcie, avec une milice pour protéger les abords. Elie va faire parti de cette milice tandis que Calme, elle sent l'appel de la nature et s'enfonce chaque jour plus dans son monde jusqu'à devenir une légende Sylve.
L'histoire que raconte Elie à la cheffe de la milice Saule, est le périple de sa famille et l'aveu d'être venu chercher refuge. Les deux personnages commencent à se rapprocher et à se confier l'un à l'autre, mais leur relation est compliquée par les traumatismes qu'ils ont tous deux subis et l'organisation de la protection des biens, des récoltes et des villageois.
La forêt est un élément important du roman, symbolisant à la fois la beauté et la cruauté de la nature. Les descriptions de la forêt sont magnifiques et poétiques, mais elles mettent également en évidence la fragilité de l'homme face à la nature.
Le style d'écriture de Julia Colin est fluide et captivant, et elle utilise des métaphores poétiques pour explorer les émotions complexes de ses personnages. Le roman est également parsemé de passages philosophiques sur la vie, la mort et la nature, qui donnent au lecteur matière à réflexion sur la société actuelle.
Avant la forêt est un roman poignant, profond qui explore les thèmes de la solitude, de la perte et du deuil avec une grande sensibilité. Les personnages sont complexes et bien développés, et l'écriture est singulière et superbe. C'est un roman qui mérite d'être lu et apprécié, même si le thème a déjà été abordé.
Petite précision personnelle : à chaque fois qu'une phrase commençait par Elie, j'ai lu Elle, le pronom féminin et à l'inverse les personnages féminins, j'y ai vu des hommes : Calme et Saule qui apparaissent plus fortes d'ailleurs.
Une dystopie magique dans tous les sens du terme!
Un roman qui commence de manière classique: les grandes nations du monde sont en guerre, les peuples se déchirent et les civils fuient. Puis les personnages principaux se retranchent dans un village isolé et des événements "surnaturels" interviennent.
Toute la réflexion sur vivre en harmonie avec la nature, l'exploitation des ressources est intéressante mais ce qui m'a le plus séduit c'est le traitement de l'autorité. Où se trouve la limite entre organisation, ordre et autoritarisme?
Ce qui fait la différence avec ce livre c'est d'avoir réussi à mélanger différentes formes: la dystopie, le récit post apocalyptique et le conte. Loin de ce que je lis d'habitude, ce roman est dépaysant parfois étouffant ou magique.
Un petit bémol : l'alternance pour le narrateur entre la 1ère personne et la 3ème personne. Je n'ai pas compris ce que cela apportait au récit. Comme il s'agit d'une ENC l'auteur a peut-être hésité entre les 2? Mon coeur penche pour le "je".
Retour à la nature
Le genre post apocalypse m’attire toujours : aussi j’ai sauté sur l’occasion offerte par NetGalley et les éditions Aux Forges de Vulcain (à travers le challenge NetGalley) pour solliciter cette dystopie. Bien m’en a pris ! Lu en quelques heures, ce livre est terriblement accrocheur.
C’est Elie qui raconte son histoire, son parcours. Dans le futur (on ne sait pas quand), la France telle que nous la connaissons aujourd’hui n’existe plus. L’économie s’est effondrée, avec elle les institutions qui peinent à survivre dans quelques poches de province. A Paris, la vie est devenue impossible. La famille d’Elie et celle de Calme son amie d’enfance ont décidé de prendre la route, destination…. La plus lointaine, celle qu’ils pourront atteindre avant que leur voiture ne les lâche. C’est un peu avant Lyon, ils continuent à pieds, un peu dans un esprit « colonie de vacances » pour les deux ados. Mais à Lyon, les parents de Calme sont pris dans un attentat, et malgré le deuil impossible pour la jeune fille, il faut continuer, tenter d’atteindre Marseille où la famille d’Elie a de la parenté. Mais à Marseille la vie –presque normale- est aussi rythmée par les mafias et Calme s’étiole, perdue dans son chagrin. Au bout de trois ans, les quatre décident de reprendre la route, pour tenter de gagner les Pyrénées, l’Ariège, où, dans un village éloigné de tout, les parents de Calme ont une maison de famille, ou ce qu’il en reste. Lorsqu’ils arrivent ils découvrent un autre monde auquel ils devront s’adapter, de gré… ou de force.
L’effondrement de notre société, c’est un sujet battu et rebattu qui est plutôt en vogue en ce moment et il suffit de suivre un peu l’actualité pour savoir pourquoi… L’originalité de ce roman est de mêler adroitement dystopie et écologie, le tout saupoudré de fantastique. Je n’en dis pas plus car il faut vraiment entrer dans l’univers de Julia Colin, dans la forêt qui entoure le petit village ariégeois. C’est incontestablement un premier roman qui plaira j’en suis certaine à un public « young adult » ou adolescent, mais pas que… Je ne suis plus ado, loin s’en faut, (et fort heureusement dirais-je, car je ne garde pas un souvenir très agréable de cette période !) mais j’ai accroché très fort à cette histoire que je trouve très réussie car très crédible tout en ayant une part très importante de poésie.
Merci, un grand merci à NetGalley et à l’éditeur Aux Forges de Vulcain ! Merci aussi à l’auteure, pour un coup d’essai, c’est très bon.
#Avantlaforêteffondrementautosuffisancetrocvillage #NetGalleyFrance
Un très beau roman sur l'effondrement, la chute d'une civilisation et la naissance d'une nouvelle société ou plutôt les balbutiements de celle-ci.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman et à découvrir la nouvelle vie qui s'offre aux héros au fil du temps. La communauté humaine a ses règles de survie et en même temps la nature reprend ses droits et une merveilleuse entente peut naître... ou pas..
C'est aussi une belle réflexion sur la vie et comment vivre ensemble dans le respect de la nature et de ce qu'elle offre.
Une belle découverte, merci netgalley
Si j’avais eu à décrire comment j’imagine notre future « lointain » je pense que ce récit se rapproche le plus de la vision globale des choses.
Cela sonne si vrai que cela en est presque dérangeant.
Nous accompagnons Elie et sa famille dans une France en effondrement et que soit politique ou économique.. et bien sûr avec toutes les répercutions que cela peut engendrer.
Ils se retrouveront dans un village ( que j’ai googolisé bien entendu.. et honnêtement me donne envie d’y faire du tourisme !) avec son propre système économique que j’ai trouvé des plus logiques et ingénieux.
Vous me direz jusqu’ici tout va bien, et bien, mise à par le décor enchanteur qui s’est construit tout autour de ce récit, l’autrice nous laisse cogiter avec nos valeurs et nos idéaux… j’aime ce genre de livre où les différents points de vues se valent, sont expliqués... mais où l’on rêverait d’un entre deux inexistants et honnêtement, après de longue heures de réflexion.. pas vraiment faisable ( sur le long terme, ou ai-je simplement renoncé à me faire une idée idyllique de la chose ?)
Mais avant tout, ce livre parle de la qui nature reprend ces droits, divisant les Hommes, qui vivent comme ils l’ont toujours vécu, et le retour à l’état sauvage.
Et je finirais avec une question non sans conséquence,
En quoi somme nous utilise dans une société qui s’effondre ?
J’ai beaucoup aimé ce livre, que ce soit les sujets abordés, sa plume,
les protagonistes et le personnage de Calme.. qui m’a fait penser à moi sur bien des choses.
Commencer la rentrée littéraire avec « Avant la forêt » de Julia Colin, c’est mettre la barre haut !
Dans un futur proche, l’économie et le gouvernement français, à l’image du reste du monde, vacillent. L’armée est dépassée et le chaos gagne progressivement le pays tout entier. Les pénuries et l’insécurité poussent deux familles à quitter Paris. Les deux adolescents, Elie et Calme, ont grandi ensemble dans un rapport fusionnel, des « presque frère et sœur ». Sur la route, les parents de Calme sont séparés du groupe, une déflagration pour la jeune fille.
Dans une tentative désespérée de sauver Calme de ses idées noires, la famille trouve refuge à Massat, petit village près de Toulouse, qui semble plutôt préservé par les évènements. La solidarité est au cœur du système et la Milice veille à son respect. Alors qu’Elie va plutôt bien s’intégrer à ce nouvel environnement, Calme va se réfugier de plus en plus dans la forêt, loin des Hommes.
Dans une écriture aux allures de fable, Julia Colin nous conte une histoire de survie et d’effondrement avec beaucoup de finesse et de nuances. J’ai été vraiment happée par l’ambiance de ce roman, inquiétante et mystérieuse. Cette ambiance ambivalente reflète les états d’âme d’Elie, pris entre son désir de s’intégrer à la communauté et l’autre voie proposée Calme. La dimension fantastique n’est que prétexte à mieux parler du sujet de l’effondrement et de la survie, et le personnage de Calme vient questionner Elie mais surtout le lecteur. Car il ne s’agit pas ici de montrer une communauté auto-suffisante comme une parfaite utopie. A quel prix s’opèrent la solidarité et sa garantie ? Comment trouver l’équilibre entre l’individuel et le collectif ? Entre la Nature et le progrès ? Le lecteur est libre de forger son opinion…
Parmi la rentrée littéraire, « Avant la forêt » est une lecture envoûtante et captivante à ne pas manquer !
Encore une belle surprise de rentrée de la part de la maison @auxforgesdevulcain.
Toujours, des textes qui sortent du lot, des contes poétiques, des récits prenants, des auteurs qui marquent et qu'il faut défendre.
Ici, Julia Colin nous place dans un monde perdu. Une économie qui s'effondre, des guerres, et pour une fois, j'ai aimé lire un ouvrage où le monde courrait à sa perte sans mettre la faute sur une maladie ou le réchauffement climatique. On a juste vraiment merdé sur les relations internationales ! Possible ? Oui !
Dans ce récit nous allons suite Elie, ses parents et Calme (petite recueillie par la famille après avoir perdu les siens dans un conflit à Lyon). Même si Marseille tourne un peu, les parents d'Elie décident d'utiliser l'acte de propriété des parents de Calme pour tenter d'accéder à un petit village aux alentours de Toulouse : Massat.
Le village fonctionne par l'entraide et semble paisible.
Néanmoins, ce n'est plus une maison dont Calme a hérité mais de 3 murs qui manquent de s'effondrer.
Ne pouvant y arriver seul, Elie va devoir rejoindre la Milice pour apporter son aide, faire régner l'ordre et recevoir en échange un coup de main pour les travaux. Calme de son côté, semble ailleurs, constamment attirée par la forêt, elle s'y sent bien et comprend son langage. Elle voit dans l'organisation du village un procédé toxique et inégalitaire.
Souhaitant intégrer son "presque-frère" à son nouveau mode de vie, Calme va lui faire vivre pendant une journée la vie de la forêt et confier son ressenti.
C'est tout d'abord un récit très original que nous adresse l'autrice. Des personnages forts, des points de vues opposés et surtout des moments où toutes les décisions se comprennent.
J'étais assez dubitative au commencement car les récits "apocalyptiques" ne sont pas vraiment ma tasse de thé. Mais ici, tout semble différent. A la fois conte, prise de conscience écologique, respect de la nature, gestion des groupes sociaux, leçons de survie, tout y est pour passer un très bon moment.
Le récit prend même une tournure fantastique qui n'est pas "exagérée" et qui est finalement apprécié.
Les situations vécues par les personnages nous interrogent nous même sur notre vision de la société et sur les décisions que nous pourrions prendre à leurs places.
Un récit qui nous fait prendre conscience de tout le superflu de notre vie. D'un système d'éducation bancale, d'une monnaie qui sera bien dérisoire le jour où il faudra se débrouiller par nos propres moyens et surtout, de la force de la nature qu'il faut continuer à préserver.
Un récit qui m'a touché, bien écrit, à la morale forte et où l'importance de la forêt la fait devenir un personnage à part entière. Bref, un récit qui doit briller à la rentrée !
"J'ai réalisé que c'était fini la vie normale. Que ça n'allait pas "aller mieux" et que notre périple à pieds n'était pas juste une parenthèse, mais bien le point de départ de notre future vie incertaine..."
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"Avant la forêt" est un roman de SF aux accents de fantasy se déroulant en France dans un monde post-apocalyptique. Elie et sa sœur "de coeur" Calme se réfugient dans le petit village de Massat (avec les parents du jeune homme), après la disparition des parents de Calme à Lyon. Massat s'en sort plutôt bien par rapport aux villes. Le village est autosuffisant, fonctionne en autarcie sur le système du troc et les jeunes forment une milice. Mais cette "prospérité" toute relative est menacée...
Le roman explore des thèmes tels que la survie, l'adaptation, la relation des hommes avec la Nature et les relations humaines. L'effondrement et le contexte géopolitique décrits dans le livre sont très réalistes ( guerres, pénuries, violences...)
Par ailleurs le livre fait appel à la magie, Calme se métamorphosant peu à peu au contact de la forêt... Elie quant à lui s'intègre au village et à sa milice... Leur relation oscillant entre la fraternité et l'amour est mise à mal, Calme refusant de quitter la forêt.
Cette dystopie comporte des références intéressantes... Ce roman, par son titre et par ses thèmes, m'a fait penser à "Dans la forêt de Jean Hegland" . Même environnement post-apocalyptique (aux USA pour Hegland, en France à la frontière espagnole.. L'autrice cite le film "Nausicäa de la Vallée du Vent" de Miyazaki, Calme m'a aussi fait penser à un film d'animation de Hayao Miyazaki: "Princesse Mononoké..."
Par contre je n'ai pas compris l'intérêt de changer les points de vue narratifs. Dans un paragraphe on suit les pensées d'Elie, puis dans un autre c'est un narrateur omniscient...
"Avant la forêt" m'a fait réfléchir sur mon rapport avec la nature et ma place dans la société.
J'espère que nous n'arriverons jamais à ce stade car je ne sais pas si je serai en mesure de survivre !
Dans un futur pas si éloigné, la Russie et la Chine sont en guerre, les États-Unis veulent attaquer l'Amérique du Sud et le Brésil a fermé ses frontières et bloqué ses exportations. L'Europe très dépendante de ces pays voit son économie s'effondrer et ses États perdre ses pouvoirs au profit de milices ou de bandes armées rackettant ceux qui survivent. Deux couples amis et leurs enfants, une fille, Calme, pour l'un et un garçon, Élie, pour l'autre décident de partir à pied vers Marseille en passant par Lyon. Les parents de Calme disparaissent pendant une émeute à Lyon. Élie et ses parents prennent en charge Calme et arrivent à Marseille aux mains de la mafia. Calme se mure dans le silence. Cette dernière a conservé les papiers familiaux et parmi eux un acte de propriété dans le village de Massat dans les Pyrénées, le lieu où ils décident de s'établir. Arrivés sur place, ils devront se faire accepter, participer à la communauté alors que Calme a une relation très étrange avec la forêt...
Cette dystopie très réaliste pose la question de notre capacité à s'organiser au sein de petites communautés alors que des pillards sèment le désordre. Serons-nous capables d'obéir à une autorité pour le bien commun ? Serons-nous capables de reprendre les technologies anciennes pour l'agriculture ? Et quelle sera notre relation avec la Nature ? On suit avec plaisir les émotions et les questionnements d'Élie ainsi que les relations qu'il entretient avec Calme qu'il considère comme sa sœur. Un roman empreint de poésie malgré un contexte malheureux.
Dans un futur pas si éloigné, la France est frappée par le chaos : les ressources viennent à manquer et les pillards sont de plus en plus nombreux et dangereux. Deux familles très proches - celle d’Elie et celle de Calme - décident de quitter Paris pour Lyon où les parents de Calme trouvent la mort. Calme est recueillie par les parents d’Elie et ils partent tous ensemble vers le sud où ils s’installent à Massat dans une vallée au sud de Toulouse.
Là-bas, Elie s’enrôle dans la milice formée par les jeunes du village et Calme, encore choquée par la mort de ses parents, s’isole de plus en plus dans la forêt . Elle refuse le mode de fonctionnement du village qui est imposé à chaque famille et en veut à Elie de contribuer à cela. Très vite, grâce à la forêt, elle commence à développer des pouvoirs de plus en plus puissants. Jusqu’où iront-ils et comment Calme compte-t-elle s’en servir ?
Un bon premier roman post-apo avec des touches de fantastique aux allures de conte qui pourra plaire aux « young adults » et adultes
Un grand merci à @netgalleyfrance et
aux @auxforgesdevulcain pour la découverte de ce roman.
Avec ce roman, je sors de ma zone de confort. Je ne suis pas vraiment fan des dystopie et ce récit apocalyptique n'est vraiment pas ce que j'aime habituellement.
Pourtant, je me suis laissé embarquer par ce monde de chaos où tout s'effondre. Les pénuries se multiplient, l'énergie se fait rare, les pays se combattent...
Nous suivons l'histoire de deux familles en France. Un récit pour survivre dans ce monde hostile. Deux enfants, Elie 18 ans et Calme 17 ans sont confrontés à ce nouveau monde. Si Elie rejoint la milice, Calme, elle se tourne vers la forêt. C'est alors qu'elle développe d'étranges pouvoirs.
Ce roman est un questionnement sur notre vie actuelle de surconsommation, de non respect de la nature, de la planète. Un questionnement sur demain vraiment très poignant. Une prise de conscience à avoir très vite pour un retour à la terre essentiel.
C'est une lecture où l'on se sent concerné par ce qu'il se passe. Et si c'était comme ça demain ?
Alerte pépite ! Alerte pépite ! 🌳🌳🌳🌳🌳 Avant la forêt de Julia Colin est une petite merveille ! Une dystopie qui va faire parler d’elle. Elie, Calme et les parents du premier arrive dans un village, ils ont un acte prouvant qu’ils sont les propriétaires d’une maison sur la colline. Le maire les reçoit, sous l’œil de la milice, ils apprennent qu’ils vont devoir faire leurs preuves pour vivre dans cette communauté, apporter et recevoir en retour. Il faut dire que le monde n’est plus le même, il s’est effondré, les pénuries se ressentent sur tous les pôles, l’énergie, l’alimentation, l’eau… l’anarchie règne dans les rues, des communautés émergent. Les parents d’Elie ainsi que ceux de Calme ont fui Paris pour Marseille mais lors d’une explosion, les parents de Calme meurent, celle-ci est immédiatement prise sous l’aile de la famille d’Elie. Afin d’obtenir le droit de se réfugier au sein du village dans lequel l’histoire prend racines, car rester à Marseille est devenu trop dangereux, les parents d’Elie prennent l’identité de ceux de Calme et ils prétendent tous les quatre être une seule et même famille. La barrière passée, face à la maison en délabrement qu’ils sont censés habiter et entretenir, il y a de quoi baisser les bras, le travail est immense. Chacun se met à la tâche, Elie travaille pour la milice régie par Saule, la fille du maire, afin d’obtenir en échange ce dont la famille a besoin. Calme, beaucoup plus solitaire et marquée par le deuil brutal qu’elle a subi, s’isole de plus en plus, parcourt la forêt comme une enfant sauvage, rapporte des fruits en abondance, dit entendre les animaux et les arbres lui parler… Sombre-t’elle dans la folie ?… Je m’arrête là même si je brûle de vous raconter la suite. Mais croyez-moi sur parole, ce roman est fabuleux, une dystopie poétique qui entrelace allègrement des thèmes essentiels : la fraternité, l’amour familial, la communauté avec nos peurs actuelles, les énergies qui viennent à manquer, le retour à l’autarcie, les liens de l’homme avec la nature, le futur proche de l’humanité ?… Les personnages sont touchants, Elie et Calme surtout sont profondément attachants, c’est un roman bien écrit, qui nous happe et nous projette dans cette histoire dont on sort heureux d’avoir lu un si beau roman malgré les larmes qui ont envahi nos joues.
On oscille entre monde post apocalyptique et conte fantastique. Ce sont les adolescents qui semblent dominer ce nouveau monde, assurer la protection, pendant que les adultes tentent de survivre.
Un roman prenant et percutant.
Merci à NetGalley et aux éditions Aux forges de Vulcain de m'avoir permis la lecture de ce bon roman d'anticipation .Une famille fuit Paris alors qu'une crise économique et politique ravage le pays et se retrouve dans un village près de Toulouse où les habitants s'entraident en vivant du troc et protègent leur village grace à une milice .L'un des enfants va intégrer la milice pendant que l'autre va investir la forêt pour nourrir la famille et développer des pouvoirs au contact de la nature qui vont inquiéter les villageois .
Julia Colin nous entraine dans un monde post-apocalyptique. Plus aucune énergie, une économie anéantie, si ce n'est dans des villes gérées par des mafias locales. Un gouvernement qui promet que tout va revenir, et des habitants qui attendent sans trop y croire.
J'ai trouvé le thème de cette dystopie original, l'écriture est fluide, le récit est bien mené. J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, mais j'ai beaucoup apprécié cette lecture. Julia Colin est sans aucun doute une autrice dont je suivrai les publications.
N.B.: le héros se nomme Elie, et je dois avouer que j'ai eu des difficultés à différencier Elie et Elle (c'est même peut-être pour ça que j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire). Cela est d'autant plus présent que le lecteur est directement plongé dans l'histoire. Peut-être qu'il aurait fallu un travail supplémentaire sur la police.
Nous suivons Ellie & Calme, deux enfants et amis depuis toujours, qui ont grandi dans la sécurité, l'amour et l'insouciance.
Mais le monde bascule dans le conflit/guerre entre plusieurs pays ce qui met fin à la mondialisation, l'important/export des produits, des matières.... Plongeant les gouvernements dépassés dans l'incapacité.
Ils devront tout quitter pour trouver un meilleur endroit où vivre ou plutôt survivre.
Personnages:
Nous sommes du point de vu d'Ellie qui conte son histoire à un autre perso & au fur et à mesure nous entrons dedans.
Ellie est un jeune garçon, puis jeune homme, qui grandit dans ces épreuves avec pour unique but de protéger ses parents et sa presque sœur Calme.
Calme est une jeune fille dont nous n'avons pas beaucoup le point de vue sauf vers la fin. Elle est introvertie et traumatisée suite à la perte de ses parents à cause des hommes et de leur violence. Mais lorsqu'elle se retrouve en forêt....
Leur lien indéfectible est très beau. Ils sont 1 âme, un presque frère, une presque sœur, un tout l'un pour l'autre.
Avis :
Ce fut un roman assez contemplatif mais qui a réussi à m'embarquer et créer des émotions
Avec une petite pointe de fantastique
À la manière d'une fable écologiste, Julia Colin nous entraîne dans une dystopie étonnante sur fond de fin du monde pleine d'enchantement...
Décidément que j'aime cette maison d'édition… peu importe le livre que j'y pioche, je ne suis jamais déçue ! Cette fois encore la magie opère avec ce roman de Julia Colin qui devrait sortir le 255 août prochain (notez bien !).
Il s'agit d'une dystopie qui met en lumière notre propre dualité, nos parts d'ombre et d'espérance en corrélation avec une nature finalement puissante et magique : comment réagirions-nous si la société venait à s'effondrer ? Ce n'est pas si simple…
Peut-être, à l'image d'Élie, Calme et leurs parents, nous retrouverions-nous fuyant sur les routes de campagne pour laisser derrière nous les villes gangrenées par la violence suite à l'effondrement.
C'est un fait, les survivants sont ceux qui réagissent vite et savent le mieux s'adapter.
Alors ils vont traverser la France, atterrir pour un temps à Marseille pour finalement rejoindre un village isolé plus sécurisant (on y trouve aussi plus de ressources qu'en ville où les magasins ont été pillés et le commerce mafieux bat son plein).
Mais, il va falloir se plier à de nouvelles règles et en premier lieu montrer patte blanche avant de s'installer.
Survivalisme, relations aux autres : les ingrédients sont tous réunis pour "faire monter la sauce".
Cette ambiance post-apocalyptique n'est pas non plus dénuée de magie, le fantastique surgit au moment où on ne l'attend pas forcément !
Car qui est donc vraiment Calme ??? Elle a perdu ses parents en route et semble s'isoler de plus en plus en pleine forêt sans qu'on comprenne vraiment pourquoi.
Je lui trouve un charme à la Miyazaki… à vous d'en juger !
Et finalement je me rends compte que cette perception avait du bon, en effet j'avais un peu trop vite oublié l'épigraphe choisie par l'autrice :
"Quand l'homme rompt l'équilibre du monde, la forêt fait d'énormes sacrifices pour rétablir cet équilibre." Nausicäa de la Vallée du Vent, Hayao Miyazaki
Dans une France dystopique, Elie et Calme fuient Paris avec leurs parents. Tout autour d'eux, les institutions et la société se délitent. Ils se retrouvent seuls sur les routes jusqu'à atteindre une petite vallée dans les Pyrénées dans laquelle ils espèrent s'installer. La communauté qui y vit est refermée sur elle-même depuis longtemps et les accueille avec circonspection. Alors qu'Elie fait tout pour s'y intégrer, Calme s'enfonce dans la forêt.
Que se passerait-il si nous étions en pleine décroissance, que l'Etat se délitait et que le monde dans lequel nous vivons ne serait plus qu'un vague souvenir ? Julia Colin nous en propose une interprétation dans ce premier roman à la trame efficace centrée sur des adolescents trop vite entrés dans l'âge adulte. Elle questionne aussi notre rapport à la nature en y introduisant une dimension surnaturelle bienvenue et un beau personnage de sylve. Un roman réussi et très agréable à lire.
Avant la forêt fait partie des romans qui célèbreront la rentrée littéraire 2023 qui nous réserve décidément de belles surprises.
Je ne connaissais pas Julia Colin mais j’ai une confiance borgne (soit presqu’aveugle) dans la maison d’édition qui a publié ce roman singulier.
Les premières pages m’ont semblé un peu difficiles car j’ai trouvé que le décor mettait du temps à se dessiner. (Je dois préciser que lire des épreuves non corrigées, en version électronique de surcroit, constitue une sorte de double handicap. Je suis convaincu que la pagination définitive et le texte dépouillé de ses coquilles, le tout en version imprimée offrira une expérience de lecture bien supérieure à celle qui fut la mienne.)
Ainsi, petit à petit, l’histoire prend place et commence à osciller doucement entre le récit d’anticipation et la littérature de l’imaginaire pour revêtir finalement cette allure de fable écologique à laquelle je m’attendais en lisant le résumé.
Malgré les faiblesses pointées ci-dessus ( et notamment l’imprécision dans le découpage du texte, problème rencontré souvent dans les versions électroniques) je me suis laissé gagner par l’intrigue et j’ai apprécié de plus en plus l’univers proposé par l’autrice.
La forêt est une cadre très prisé dans la littérature de l’imaginaire et ici, Julia Colin explore en douceur la mythologie sylvestre pour susciter des sentiments ambivalents qui vont de l’espoir à la terreur.
Le message fondamental est finalement plus proche de la pensée écologique zen que de la vague éco anxieuse décidément trop actuelle : l’humanité doit chercher à trouver sa place dans l’écosystème et non chercher à le contrôler.
Cette sentence sonne malheureusement déjà comme un anachronisme mais l’avertissement doit cependant être pris à coeur, quoi que l’avenir nous réserve : trouvons notre place sous le joug des forces bienveillantes qui nous dirigent avec reconnaissance plutôt que de vouloir dominer la création en maîtres incontestables.
Comprenne qui voudra, qui pourra, qui se montrera assez humble pour cela.
Avant la forêt a su me transporter dans son futur dystopique où la vie telle qu'on la connaît a disparu.
Les aspects fantastiques du récit m'ont surprise mais avaient leur place dans le onde très bien construit par l'autrice.
Je le recommande vivement à toustes celleux qui peuvent être intéressé·es par ces genres littéraires.
Puisque c'est une épreuve non corrigée, je me permets ces remarques :
L'arc narratif de la petite Calme était très intéressant. Le personnage de Saule avait l'air fascinant et j'aurais aimé en savoir un peu plus sur elle.
Je n'ai pas compris l'intérêt de faire un saut dans le temps pour ouvrir le récit. Je l'ai trouvé trop long et à mes yeux il retire beaucoup de tension et de doutes à l'intrigue. Je ne comprends pas pourquoi le récit ne pouvait pas être linéaire.
Malgré ces petits bémols, je mets volontiers un 4.5/5 à ce bel ouvrage.
ça fait un moment que je n'avais pas lu de dystopie écologique et j'ai beaucoup apprécié ma lecture, malgré les quelques coquilles dans le texte qui, je l'espère, ont dû être corrigée avant la sortie.
Ici l'univers est bien travaillé et différents de ce que j'ai pu lire par le passé car nous sommes en temps de guerre mondiale. Je n'ai pas noté d'incohérence tout au long du scénario choisi par l'autrice ce qui m'a permis de me plonger dans le livre assez facilement. De plus la plume est agréable et porte le lectorat entre réalité et fantasy, grâce au personnage de Calme et aux croyances ancestrales qui sont remises au goût du jour.
Les personnages sont attachants et ont une jolie évolution, surtout Elie qu'on suit davantage que les autres. J'ai aimé que chacun à leur manière ils cherchent un équilibre entre réalité, aspiration et conviction. Les émotions nous portent dans cette quête de vie qu'ils doivent réinventer et j'ai trouvé cela agréable.
J'ai eu un peu plus de difficultés avec les quelques coquilles trouvées ici et là mais également avec l'alternance de narration en je et en il qui m'a beaucoup perturbée.
(Merci à la maison d'édition pour l'envoi de ce SP!)
Attirée par son titre et son résumé, je ressors plutôt satisfaite de cette lecture. Deux thèmes me viennent à l'esprit pour résumer ce livre : post apo et nature VS les hommes.
Tout d'abord, ça fait des années que je lis du post-apo et ça fait du bien d'en lire un qui se passe en France :) L'étiquette "post apo" n'est peut-être pas tout à fait exacte mais c'est celle qui parlera le plus. On retrouve ici les codes du genre qui me plaisent, notamment des personnages qui tentent de survivre dans un monde où ils ont perdu leurs repères et une communauté de survivants qui semble idyllique. J'ai beaucoup apprécié découvrir la vie dans ce village et notamment le fait que son fonctionnement datait d'avant la chute du monde tel qu'on le connait. Ce système d'entraide et de troc m'a parfois fait rêver, même si on en voit assez vite les limites.
J'ai beaucoup aimé ce thème de la nature VS les hommes et, sans trop spoiler, le côté légende du récit était très cool. Encore une fois, certaines choses font rêver mais on se rend vite compte que ce n'est pas aussi simple de se dire "je plaque tout et je vais vivre dans la forêt" haha
Et c'est ce que j'ai au final aimé dans ce livre, toutes ces nuances, que ce soit dans le fonctionnement du village ou dans le mode de vie souhaité par Calme.
Ce qui m'a moins plu dans le livre se résume en deux points :
- les personnages : j'ai fini par classifier ce roman en YA à cause des personnages de Calme, Elie et Saule. Je les ai malheureusement trouvés très agaçants par moments... et je suis allergique à la romance en général donc ce côté là (même s'il n'est pas le focus du livre) m'a ennuyée.
- la construction du récit : un ressenti encore plus personnel que celui sur les personnages, je n'ai pas trop compris l'intérêt de la construction du récit en commençant par Elie qui raconte son histoire au coin d'un feu pour finalement faire un énorme flashback. De plus, je n'ai pas non plus compris l'intérêt que certains passages soient du point de vue d'Elie avec une narration à la 1e personne. Mais c'est peut-être lié au fait que cet ebook étant un SP, je n'avais pas une bonne mise en forme qui me permettait de savoir tout de suite qu'on switchait sur ce point de vue 1e personne. (a contrario, j'ai apprécié les bribes en italique!)
En bref, un roman qui m'intriguait et qui est clairement digne d'intérêt par les thèmes qu'il aborde.
Je suis curieuse de voir ce que l'autrice nous réserve par la suite!
Pour la #RentréeLittéraire de cette année les éditions Aux Forges de Vulcain nous propose un post-apo. Alors que la situation géopolitique a créé une immense flambée des prix, que la gouvernement ne gère plus grand chose et que les milices et la mafia gèrent les grandes villes françaises, les familles de Elie et Calme fuient Paris puis Marseille pour finir un petit village de l'Ariège qui parait à première vue idyllique : mise en avant de la solidarité à tout prix pour la survie dans cet environnement hostile. Mais il faut mériter cette solidarité, et tout à un prix même quand la monnaie n'a plus de valeur !
Alors que Elie donne tout pour se faire accepter par le village, Calme s'isole de plus en plus dans la forêt alentour. Quelle stratégie sera la meilleure pour survivre ?
J'ai passé un bon moment avec cette lecture qui ne révolutionnera pas le genre mais qui reste agréable et pleine de réflexions intéressantes. Ici on se concentre sur les humains et les relations sociales et non sur l'action ce qui est plutôt rare dans les post-apo. J'aurais simplement un bémol sur la plume de l'autrice et surtout sur les fréquents changements de narration du je au il qui m'ont beaucoup déstabilisés.
Individualité ou collectif ? Liberté ou autorité ? Nature sauvage ou société ? Et si la fin d'un monde était l'occasion d'en créer un nouveau quel serait le vôtre ?
Elie vit avec ses parents à Paris, sa meilleur amie s'appelle Calme.
Mais le monde va mal, l'économie fonctionne mal ou plus, le monde est violent et en guerre.
Les parents de Calme veulent rejoindre un village pyrénéen où ils ont un terrain et emmènent les parents d'Elie. Mais, à Lyon, les parents de Calme disparaissent après l'attaque d'une milice.
Calme, Elie et ses parents restent dans un premier temps à Marseille mais Calme a pas mal d'ennuis, ils partent donc pour Massat.
C'est un roman que j'ai lu rapidement car j'avais vraiment envie de découvrit ce qui allait se passer et comment ils allaient pouvoir vivre ou plutôt survivre.
Il y a du fantastique dans ce roman et parfois on aurait pu se croire dans Walking Dead mais sans les zombies, plus par l'errance, les check points et les barricades.
France, quelques années après 2030. Le pays est en guerre civile suite à une crise géopolitique. Plus suffisamment de nourriture, plus suffisamment d'énergie. Les habitants fuient les grandes villes pour trouver un peu de résenité. C'est ce qu'on fait Elie, ses parents et les meilleurs amis de ceux-ci qui ont une fille, Calme. Les deux familles sont très liées. Mais les parents de Calme ne survivent pas à l'exode. Les quatre survivants décident tout de même de suivre le projet initial, se rendre dans un village isolé des Pyrénées où les parents de Calme ont une maison familiale.
La marche est longue est quand la famille arrive, les habitants du village sont hostiles. L'équilibre alimentaire est précaire et avoir une famille de plus dans le village est un risque. Elie va devoir s'engager dans la milice pour compenser l'arrivée de sa famille. Calme, qui est très marquée par la disparition de ses parents et déteste les militaires, préfère créer du lien avec la forêt. Elle se révèle de suite très douée pour la cueillette et la pêche. Elle pourrait bien avoir un don, mais qui l'isolera davantage.
J'ai beaucoup beaucoup beaucoup aimé cette dystopie climatique qui est très originale. L'utopie économique des habitants est très intéressante, comme le côté surréaliste de la forêt. Les personnages sont très attachants et émouvants. Je recommande vivement cette lecture.
Le système s’effondre. Les grandes villes s’épuisent dans ce combat inlassable contre la violence des milices qui veulent le pouvoir, la nourriture rare et la folie humaine. Deux familles, celles d’Elie et de Calme, prennent la tangente pour une vie meilleure. Exode citadin, un flot quotidien, de femmes, d’hommes, d’enfants en quête de paix. Les routes peu sures, l’horreur, la désillusion, la mort, deviennent le quotidien de ces marcheurs aux illusions perdues. Lyon, Marseille et Massat, terre promise enclavée au cœur des Pyrénées. Passe-droit obligatoire, les portes du village s’ouvrent invitant enfin au repos de l’esprit et des corps.
Elie, jeune homme au cœur tendre, trouve une raison d’exister auprès de la milice du village. Protéger et aider les habitants lui donne cet élan libérateur, un sens à sa vie.
Calme, jeune fille timorée, se tourne vers la nature. Une révélation effroyable emplie d’une sagesse nouvelle.
La réalité et la nature se confrontent. Un appel puissant à l’observation, à l’écoute, au voyage sensoriel pour comprendre l’ultime message.
Julia Colin signe un conte envoutant. Écologie, société, famille, elle réinvente une manière de vivre dans un écrin de verdure et de simplicité. Une plume énergique qui m’a embarquée dès le départ au cœur d’un monde parti en vrille. La douceur est confrontée à la rudesse. La violence à la paix. L’amitié à l’amour. La folie à la sagesse. Une lecture mirifique qui nous amène à réfléchir sur la construction du monde de demain, aux nouvelles valeurs fondatrices d’un environnement serein et sain, à la place de la nature.
Alors que la vie devient de plus en plus impossible à Paris en raison de l'effondrement de l'économie, et du monde qui va avec, deux familles décident de partir, à pied, jusqu'à Marseille, pour y rejoindre des proches. Mais la vie phocéenne ne sera guère plus reluisante et Élie, accompagné de ses parents, ainsi que Calme, désormais orpheline suite à un récent drame, se rendent à Massat, dans l'Ariège, alors que la jeune fille possède le titre de propriété d'une maison héritée il y a de nombreuses années. le voyage sera difficile, l'installation aussi, surtout parce que Calme semble de plus en plus dominée par un lien privilégié à la Nature environnante, au détriment du village et de ses habitants, qui ont instauré un système d'entraide global - décroissance, travail commun, troc... - pour subsister face à l'évolution chaotique de la société, face à aux incursions, en conséquence, de plus en plus nombreuses, de groupes prêts à tout pour un peu de nourriture, d'eau, du moindre confort...
D'une facture dystopique assez classique par l'intermédiaire d'une description de l'effondrement de nos sociétés capitalistes, Julia Colin prend parti, de manière un peu plus originale, d'ajouter à son roman une touche de fantastique bienvenue, qui remet à l'honneur la Nature, qui lui redonne sa place première face à l'Humain, celui qui tente de la domestiquer depuis des siècles, et ainsi de la maltraiter, voire de la détruire, tout bonnement.
Élie et Calme, au départ amis fusionnels, à la relation franchement fraternelle, symbolisent ainsi, avec réussite, la confrontation entre Nature et Civilisation, jusqu'à rebattre les cartes de cette confrontation en un dénouement certes attendu, mais pertinent, quant au développement de l'intrigue et des personnages principaux.
Je remercie les éditions Aux Forges de Vulcain et NetGalley pour cette intéressante découverte.
Dans un futur proche, un monde post-apocalyptique tente de se reconstruire. Elie et ses parents avaient fui Paris avec leurs amis et leur fille, Calme. A Lyon, les parents de Calme disparaissent, la laissant seule avec Elie et ses parents. Ils se décident à aller à Massat, un village des Pyrénées avec le titre de propriété d'une maison là-bas que possède la famille de Calme.
L'installation sur place est dure, il faut tout reconstruire. Elie s'engage dans la Milice de jeunes et s'éloigne de Calme qui se sent de plus en plus proche de la forêt. Un roman que j'ai lu avec beaucoup d'engouement, le nouveau départ de la famille est difficile mais ils sont déterminés à réussir leur intégration à Massat, D'autant que les villageois sont plutôt méfiants et n'aiment pas les nouveaux venus. J'ai eu du mal avec la chef de la Milice, Saule, qui est (trop) autoritaire, profite impunément de son pouvoir et le rapprochement d'Elie avec cette dernière. Par contre, j'ai apprécié le côté conte mis en avant avec la jeune fille qui fait partie petit à petit de cette nature, il y a même un côté un peu théâtral avec la dernière scène. Un beau roman qui met en avant un retour aux valeurs essentielles, à la nature et dénonce les travers des hommes.
Avant la forêt, il y a les villes, qui souffrent d'une économie en train de s'effondrer, qui voient leurs services publics disparaître, la violence augmenter, l'accès aux ressources se compliquer. Elie quitte Paris avec ses parents, ainsi que sa meilleure amie Calme et les siens. Ils espèrent mieux s'en sortir en province, mais se lancent en fait dans l'inconnu. A Lyon, ils perdent définitivement les parents de Calme. A Marseille, ils perdent, d'une certaine façon, la jeune fille, qui s'enfonce dans une spirale de tristesse. Alors ils tenteront leur chance à Massat, dans les Pyrénées.
Massat et sa vallée sont autogérés depuis des années déjà. Cette vie de débrouille pourrait presque paraître alléchante après les années passées à Marseille, avec des privations de plus en plus flagrantes. Pourtant, les règles qui régissent le village sont strictes, et Elie est appelé à rejoindre la Milice s'il veut que ses parents aient un toit pour l'hiver. Calme refuse de jouer le jeu des humains qui dirigent la vallée. Elle prend le pari de s'abandonner à la nature, d'accepter de dépendre d'elle, et d'entrer en communication avec végétaux et animaux. Deux façons de survivre s'opposent alors, qui ne parviennent pas à se comprendre.
Il y a quelque chose de réellement intrigant dans ce roman. Moi qui apprécie beaucoup le genre post-apocalyptique, j'ai été surprise ici de retrouver une note de fantasy, convoquant des croyances ancestrales qui forcent à reconsidérer notre lien à la nature. Car c'est ça que ce roman interroge : alors que l'humanité détruit à petit feu (voire rapide) la planète, sommes-nous prêts à abandonner la violence de nos sociétés pour un vrai retour à la nature qui pourrait être salvateur ?
Entre roman de science-fiction et fable écologique, ce roman bouscule le lecteur. Cependant je n'ai pas réussi à m'attacher vraiment aux personnages. Mais ce n'est peut-être pas le but recherché par l'autrice, puisque le personnage principal, ici, serait plutôt la nature, qui prend et qui donne. Une leçon à retenir !
Alors que la France s'effondre, que la crise atteint son point de non retour et que le peuple se révolte face à la propagande politique, Elie et sa famille trouvent refuge dans un petit village en autarcie près de Toulouse. Tout dans ce roman appel au réveil des consciences, car nous ne sommes plus très loin de ce que vivent Elie, Calme et les autres. Mais même si ce roman veut secouer les lecteurs, je l'ai trouvé malgré tout plein d'espoir avec un très beau message. L'ode à la nature mise en avant par un peu de magie, fonctionne parfaitement, reste crédible et illumine même cette histoire au message assez sombre.
En bref, une très belle découverte !
J'ai beaucoup aimé ce roman qui est à la fois futuriste et réaliste. Futuriste car le décor est celui d'une France future en guerre. Et réaliste car la guerre fait partie de la vie du monde. Je trouve que ça change d'une roman qui raconte les guerres passées.
"Avant la forêt" nous plonge dans un monde en déclin, pas tout à fait post-apocalyptique mais où les catastrophes arrivent petit à petit, plus sournoisement. Évidemment, la violence, l'appât du gain et la jalousie de l'être humain se réveillent car les forces de l'ordre sont dépassées.
Mais je ne pense pas que ce soit le propos principal de l'auteure.
Elie, ses parents, et la fille de leurs meilleurs amis, disparus quand ils ont fuit Paris, vont intégrer ou plutôt devoir faire leurs preuves pour s'intégrer à une petite ville, qui a appris à vivre quasiment en autarcie.
N'étant pas habitués aux travaux manuels et au travail physique, les premiers temps sont durs. Alors qu'Elie essaie de s'intégrer auprès des jeunes de la ville, Calme la petite fille, qui a toujours été renfermée et encore plus depuis la disparition de ses parents, a peur de la forêt près de leur maison. Mais peu à peu, elle va de plus en plus disparaitre pour de longues heures dans cette forêt qu'elle craignait tant. Que lui arrive t'il réellement ?
J'ai trouvé l'écriture de l'auteure très poétique alors qu'elle parle de sujets difficiles et de survie. Mais elle aborde aussi les thèmes de l'entraide et de retour aux choses essentielles. Vos bras et vos jambes vous serviront davantage que votre argent qui n'a ici quasiment plus de valeur. Il est fascinant de voir combien nous serions démunis si nous devions nous débrouiller par nous même. Saurions nous faire face à la violence des autres et défendre les nôtres ? Deviendrons nous violents à notre tour ?
l'autrice nous met face à toutes ces questions et nous interroge sur nous mêmes.
Quand à Calme, elle semble de plus en plus proche de la forêt. Une fois encore, l'auteure nous interroge sur notre rapport à la Nature, sur le respect que nous lui portons ou non. Est ce qu'une réconciliation est encore possible entre l'Homme et la Nature ? Est-il trop tard ? En sommes nous seulement capables ?
Un très beau roman, avec un coup de coeur pour Calme pour ma part.
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