L'Abîme -épreuves non corrigées-
par CHEMLA Nicolas
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Date de parution 24 août 2023 | Archivage 15 sept. 2023
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Résumé
Un Américain installé à Paris,
une façade aux motifs intrigants,
un chat énigmatique,
un voisin glaçant,
un cadavre et…
… la réalité qui soudain se fissure, laisse la voie libre à d’anciennes messes noires, à des rites occultes, à des textes mystiques dont on croit percevoir l’écho dans des nuits de sexe de plus en plus hard, entre backrooms et apps de rencontre.
Qui trop contemple l’abîme…
Peu à peu l’Américain sombre dans la folie. Un Horla le hante. Ce livre est le récit de sa chute.
Nicolas Chemla signe ici un texte hypnotique, dans une langue qui se joue des genres, tour à tour classique et survoltée. Il ressuscite le trouble distillé par les grands auteurs décadents du XIXe siècle en le confrontant au vertige de notre époque désespérément plate. Dans L’Abîme, le mystère reprend brutalement ses droits.
Rentrée littéraire 2023
Un Américain installé à Paris,
une façade aux motifs intrigants,
un chat énigmatique,
un voisin glaçant,
un cadavre et…
… la réalité qui soudain se fissure, laisse la voie libre à d’anciennes...
Formats disponibles
FORMAT | Grand Format |
ISBN | 9782749178165 |
PRIX | 21,00 € (EUR) |
PAGES | 304 |
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Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Un roman à l'atmosphère gothique digne de Lovecraft ou Edgar Allan Poe !
"L’Abîme" de l'auteur, essayiste et chroniqueur Nicolas Chemla est un texte troublant, dérangeant et hypnotique qui s'apparente à un journal intime, écrit dans une langue qui se joue des genres, à la fois classique et survoltée. Ce style original n'est pas sans rappeler l'atmosphère gothique des grands auteurs décadents du XIXe siècle, en le confrontant au vertige de notre époque désespérément plate. Dans "L’Abîme", le mystère et l'inquiétante étrangeté reprend brutalement ses droits !
Suite à un héritage de sa tante, un écrivain Américain raté s'installe à Paris dans un appartement au sixième étage d'un immeuble à la façade aux motifs gothiques intrigants. Un chat énigmatique, surgit de nulle part, prend possession de son appartement... et de l'esprit de son propriétaire ! Un voisin taciturne glaçant, vieillard âgé de 94 ans, au passé trouble. Un cadavre carbonisé dans un appartement dont la mort accidentelle est suspecte...
Dans cette atmosphère anxiogène, la réalité soudain se fissure, laisse la voie libre à d’anciennes messes noires, à des rites occultes, à des textes mystiques dont on croit percevoir l’écho dans des nuits de sexe de plus en plus hard, entre backrooms et apps de rencontre.
Peu à peu, cet Américain homosexuel âgé de 42 ans sombre dans la folie. Dans son appart, rue du Paradis, il va vivre l'Enfer. Un Horla le hante. Ce livre est le récit de sa chute. Qui trop contemple l’abîme…
Je remercie les éditions @Cherchemidi et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman et cet auteur que je connaissais pas encore.
Le style de l'auteur reflète la psychologie délirante de son narrateur : dès les premières lignes, le lecteur est oppressé en lisant des phrases interminables issues du journal intime du narrateur. C'est comme s'il était en apnée, incapable de reprendre sa respiration., en lisant la logorrhée du protagoniste qui traduit son angoisse viscérale, sa peur panique de sombrer dans l'abime de la folie.
J'avoue que j'ai trouvé certains passages d'une violence insoutenable, notamment ceux concernant ce gourou SM appelé PersianWolf que le protagoniste rencontre par le biais d'une app pour homosexuels. Mais, j'ai bien aimé l'humour noir qui est omniprésent dans ce roman atypique, ce qui permet de libérer le trop plein de tension ressenti en lisant ce journal intime sans aucun tabou. Une lecture très éprouvante qui ne peut laisser indifférent !
Beaucoup de plaisir à lire ce roman dynamique de Nicolas Chemla, mélange d’effroi et de comique macabre, dans la grande tradition du Grand Guignol. La forme diariste permet habilement toutes les ellipses garantissant le malaise et le suspense, mais également toutes les digressions érudites (et elles sont nombreuses). Tous les montages aussi, car parfois le roman laisse une impression de patchwork de textes désunis, perturbateurs (ainsi de tous les extraits ‘enchâssés’ par le protagoniste dans son journal).
Les amateurs de récit linéaire en seront pour leurs frais, car l’auteur ouvre des tiroirs qu’il ne referme pas véritablement, laissant les émanations des uns corroder les mécanismes des autres.
Avertissement cependant : si certaines pages félinophiles peuvent paraître un peu longues (malgré leur grande virtuosité), il y a plus sensible : la fin du roman glisse effectivement, l’air de rien, dans l’abîme des sexualités extrêmes, et l’explication du titre, longtemps repoussée, n’en éclate que plus violemment. Très violemment.
Dans le même registre abyssal et démoniaque, de nombreux ouvrages recyclent du spectaculaire à peu de frais, de la vieille soupe qui fleure les catacombes et le pentagramme ensanglanté - créant une épouvante sensiblement aussi efficace qu’un vol de mouche.
Rien de tout cela ici. Nicolas Chemla est beaucoup plus dérangeant, infiniment plus retors, trompeur, et prend un malin plaisir à consacrer toute son érudition à satisfaire de pervers penchants : susciter tour à tour dégoût et fascination, jouer avec nos nerfs, dans un constant clair-obscur mâtiné d’esthétique expressionniste.
Serait-il le fils naturel de Gabrielle Wittkop et Jean-Pierre Martinet ?
Une belle réussite.
Roman noir et spécial, hautement intelligent, pas toujours facile, mais la plume est tellement maîtrisée qu'elle rend les réflexions toujours compréhensibles. Drôle de présentation pour ce livre ? Faut dire qu'il n'est pas commun. Il y a du Horla de Maupassant, du presque E.A. Poe et/ou Sade. On croit ouvrir un poème noir de Baudelaire. Comme à la belle époque du fantastique obscure. Parce que ce jeune américain gay qui vit à Paris nous raconte sa descente vers l'Abîme. Sa transformation est sociale (s'enfermant dans son domicile, avec son chat, comme envoûté par le lieu, et l'animal) ; elle est physique aussi, son visage dévasté ; ou dans ses lectures, ésotérico-obscurantistes ; elle est sexuelle surtout, porno hardcore (des descriptions crues qui pourront déranger à coup sûr). Comme si d'ailleurs l'abandon de soi passait par une ouverture à toutes les sexualités, même les plus bestiales. La sexualité débridée, summum du non-être, de la servitude à la saleté, des mots aux actes. Tout ce chaos accompagné d'analyses froidement lucides sur le monde moderne. Un livre aussi spécial qu'il est subversif. Une perle noire qui rappelle que souvent sexualité et satanisme furent/sont liés.